lutte contre l’alcool
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[ltr]Je voudrais préciser deux choses qui peuvent surprendre les membres qui s'inscrivent sur le forum Onsaide, forum lié à ce site.
Tout d'abord, nous appelons l'alcool le petit singe. C'est venu d'un interview de Véronique Samson qui appelait l'alcool ainsi et parlait du petit singe perché sur son épaule et qui lui susurrait toutes les bonnes raisons de prendre un verre.
Ensuite, on conseille toujours de ne tenir compte pour arrêter que de la journée en cours. Aujourd'hui, je ne bois pas, demain n'existe pas. On peut même avancer d'heure en heure s'il le faut.
En effet, si on accueille quelqu'un en lui précisant, à présent, tu ne bois plus jamais d'alcool. Le plus jamais est très difficile à entendre et à accepter, alors il faut mieux diminuer le temps à une journée. Chaque matin, on se redit "aujourd'hui je ne bois pas.". C'est plus réaliste pour quelqu'un qui boit tous les jours, d'essayer d'arrêter une journée.
Ensuite, on peut découvrir qu'il y a des plus jamais qui chantent : plus jamais de gueules de bois, plus jamais d'oublis de ce que nous avons pu faire la veille, plus jamais de catastrophe familiale et sociale causée par l'alcool. Ne plus jamais avoir peur de rencontrer la police quand on conduit alcoolisé.
Mais ce raisonnement ,ne peut venir que lorsque l'abstinence est acquise et installée.
Il y a aussi un mot qui est pourtant souvent employé, mais que je ne trouve pas judicieux, c'est le mot deuil. Faire le deuil de l'alcool, pour moi, ça ne veut rien dire. On ne va pas pleurer un produit qui nous détruit. Si on arrive à s'en débarrasser, c'est au contraire une grande joie pour nous, on a réussi à battre le petit singe, on n'a pas de deuil à faire, mais on doit au contraire se réjouir de voir que tous nos efforts ont été utiles pour vaincre l'alcool. Un deuil n'est pas forcément triste, on peut perdre des relations affectives ou autres sans ressentir une peine énorme conduisant à un travail de deuil. Ce travail de deuil, indiquerait que pour le malade alcoolique, l'alcool est une personne réelle faisant tout pour nous conduire à l'alcool, mais dans ce cas, pourquoi le pleurer s'il disparaît. Le produit en lui-même ne mérite pas d'en faire le deuil, il nous a suffisamment détruit, physiquement, psychologiquement, socialement et sur le plan familial pour que nous n'ayons pas envie d'en porter le deuil. Il nous faut surtout nous habituer à nous passer d'un produit qui avant, remplissait notre vie de tout ce qu'il y a de pire.
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Tout d'abord, nous appelons l'alcool le petit singe. C'est venu d'un interview de Véronique Samson qui appelait l'alcool ainsi et parlait du petit singe perché sur son épaule et qui lui susurrait toutes les bonnes raisons de prendre un verre.
Ensuite, on conseille toujours de ne tenir compte pour arrêter que de la journée en cours. Aujourd'hui, je ne bois pas, demain n'existe pas. On peut même avancer d'heure en heure s'il le faut.
En effet, si on accueille quelqu'un en lui précisant, à présent, tu ne bois plus jamais d'alcool. Le plus jamais est très difficile à entendre et à accepter, alors il faut mieux diminuer le temps à une journée. Chaque matin, on se redit "aujourd'hui je ne bois pas.". C'est plus réaliste pour quelqu'un qui boit tous les jours, d'essayer d'arrêter une journée.
Ensuite, on peut découvrir qu'il y a des plus jamais qui chantent : plus jamais de gueules de bois, plus jamais d'oublis de ce que nous avons pu faire la veille, plus jamais de catastrophe familiale et sociale causée par l'alcool. Ne plus jamais avoir peur de rencontrer la police quand on conduit alcoolisé.
Mais ce raisonnement ,ne peut venir que lorsque l'abstinence est acquise et installée.
Il y a aussi un mot qui est pourtant souvent employé, mais que je ne trouve pas judicieux, c'est le mot deuil. Faire le deuil de l'alcool, pour moi, ça ne veut rien dire. On ne va pas pleurer un produit qui nous détruit. Si on arrive à s'en débarrasser, c'est au contraire une grande joie pour nous, on a réussi à battre le petit singe, on n'a pas de deuil à faire, mais on doit au contraire se réjouir de voir que tous nos efforts ont été utiles pour vaincre l'alcool. Un deuil n'est pas forcément triste, on peut perdre des relations affectives ou autres sans ressentir une peine énorme conduisant à un travail de deuil. Ce travail de deuil, indiquerait que pour le malade alcoolique, l'alcool est une personne réelle faisant tout pour nous conduire à l'alcool, mais dans ce cas, pourquoi le pleurer s'il disparaît. Le produit en lui-même ne mérite pas d'en faire le deuil, il nous a suffisamment détruit, physiquement, psychologiquement, socialement et sur le plan familial pour que nous n'ayons pas envie d'en porter le deuil. Il nous faut surtout nous habituer à nous passer d'un produit qui avant, remplissait notre vie de tout ce qu'il y a de pire.
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SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Sur le forum
Bonjour.
"Faire le deuil du fantasme de vie sociale heureuse du buveur ordinaire qui n'a pas de problème avec l'alcool" c'est un peu long.
Le raccourci n'est certes pas fameux, mais il a le mérite de suggérer le lieu du problème : le regard nostalgique que le malade porte encore au souvenir de sa pratique de l'alcool "convivial", "festif", "réconfortant", avant qu'il commence à sentir puis peut-être identifier un problème...
Avec la notion de deuil est sous-entendue une lutte complexe et plus ou moins longue qui -idéalement- se résout par l'acceptation et la fin du repli pour s'ouvrir aux possibles et commencer nouvelle ère, une nouvelle page de sa vie.
Du moins je le vois comme ça, pour ma part.
Bonne journée à tous.
"Faire le deuil du fantasme de vie sociale heureuse du buveur ordinaire qui n'a pas de problème avec l'alcool" c'est un peu long.
Le raccourci n'est certes pas fameux, mais il a le mérite de suggérer le lieu du problème : le regard nostalgique que le malade porte encore au souvenir de sa pratique de l'alcool "convivial", "festif", "réconfortant", avant qu'il commence à sentir puis peut-être identifier un problème...
Avec la notion de deuil est sous-entendue une lutte complexe et plus ou moins longue qui -idéalement- se résout par l'acceptation et la fin du repli pour s'ouvrir aux possibles et commencer nouvelle ère, une nouvelle page de sa vie.
Du moins je le vois comme ça, pour ma part.
Bonne journée à tous.
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Sur le forum
C'esr amusant de lire le ressenti de chacun sur le deuil de l'alcool.
Au début c'est le terme que j'employais effectivement. J'avais "perdu" mon "biberon", on me l'interdisait, pris, terminé, plus de compagne de solitude (comme si c'était une amie!!!!)et admettre que je ne devrai plus reprendre une goutte d'alcool toute ma vie. Je le vivais plus comme une frustration, une frande peur de l'inconnue. J'avais perdu ma béquille, mon soutien, le seul que je ne connaissais.
Alors, que c'était tout l'inverse, la pire des paires de lunette qui me permettait juste de voir la vie qu'en noir et blanc. C'est un fait qu'une fois que l'on vous l'enlève on est ébloui, effrayé même. Est-ce que je vais pouvoir continuer à avancer sans ma "canne".
Alors, que c'est justement progressivement avec un esprit lucide que j'ai commencé à contempler la vie en couleur sur grand écran, en direct life .
J'avais posté une image représentant ce ressenti ou un voile gris se repliait en laissant apparaître un couché de soleil multicolore. C'est juste tourner une page et commencer une autre vie. C'est tout le contraire du deuil.
Au début c'est le terme que j'employais effectivement. J'avais "perdu" mon "biberon", on me l'interdisait, pris, terminé, plus de compagne de solitude (comme si c'était une amie!!!!)et admettre que je ne devrai plus reprendre une goutte d'alcool toute ma vie. Je le vivais plus comme une frustration, une frande peur de l'inconnue. J'avais perdu ma béquille, mon soutien, le seul que je ne connaissais.
Alors, que c'était tout l'inverse, la pire des paires de lunette qui me permettait juste de voir la vie qu'en noir et blanc. C'est un fait qu'une fois que l'on vous l'enlève on est ébloui, effrayé même. Est-ce que je vais pouvoir continuer à avancer sans ma "canne".
Alors, que c'est justement progressivement avec un esprit lucide que j'ai commencé à contempler la vie en couleur sur grand écran, en direct life .
J'avais posté une image représentant ce ressenti ou un voile gris se repliait en laissant apparaître un couché de soleil multicolore. C'est juste tourner une page et commencer une autre vie. C'est tout le contraire du deuil.
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
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