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C'est la dépendance qui fait la différence
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tulipe noire
yves 52
lolo6
SHALE
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Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Mais si tu n'en bois qu'un, donc si ta longue abstinence te permet, en conscience, de reconnaître et maîtriser la compulsion, rien ne se produira et tu pourras continuer à vivre sereinement, abstinente.
Avec toutefois cette question : pourquoi avoir bu ce verre ?
Sachant qu'il n'y a pas de malédiction.
Avec toutefois cette question : pourquoi avoir bu ce verre ?
Sachant qu'il n'y a pas de malédiction.
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Alors là!!! j'aurai peut-être Alzheimer !!!!
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
rur@lcoolique a écrit:Mais si tu n'en bois qu'un, donc si ta longue abstinence te permet, en conscience, de reconnaître et maîtriser la compulsion, rien ne se produira et tu pourras continuer à vivre sereinement, abstinente.
Avec toutefois cette question : pourquoi avoir bu ce verre ?
Sachant qu'il n'y a pas de malédiction.
Mais qu'est-ce que tu n'arrives pas à comprendre, c'est limpide cette explication, non?
Ton cerveau reptilien va s'en souvenir!!! REPTILIEN....
C'est instinctif, c'est primitif, c'est inscrit définitivement en toi, fini, terminé, cuit, mort, c'est à vie!
En tout cas, je te déconseille d'essayer pour voir si ta théorie fonctionne!
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Je pense aussi que tu ne connais pas le fonctionnement de la THP, fonctionnement qui n'a rien de psychologique, mais qui est lié à la transformation du cerveau. La THP c'est physiologique, pas psychologique, et là, demande à n'importe quel alcoologue, je peux t'assurer que c'est la vérité.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Si, la THP je connais, merci !!!
Mais il n'y a pas un seul organisme humain capable de la synthétiser sans avoir une quantité d'alcool suffisante pendant un temps assez long. C'est un fait. Il ne faut donc pas se tromper de combat.
Se croire physiquement vulnérable et condamné à vie est nuisible.
Tout autant que de (feindre d') ignorer qu'une consommation si minime soit-elle risque fort d'engendrer une compulsion difficile à maîtriser. Car là c'est effectivement le cerveau reptilien qui cherche à prendre les commandes.
Je préfère pour ma part savoir et vivre dans le "choisir" plutôt que croire et subir le "tenir".
Mais il n'y a pas un seul organisme humain capable de la synthétiser sans avoir une quantité d'alcool suffisante pendant un temps assez long. C'est un fait. Il ne faut donc pas se tromper de combat.
Se croire physiquement vulnérable et condamné à vie est nuisible.
Tout autant que de (feindre d') ignorer qu'une consommation si minime soit-elle risque fort d'engendrer une compulsion difficile à maîtriser. Car là c'est effectivement le cerveau reptilien qui cherche à prendre les commandes.
Je préfère pour ma part savoir et vivre dans le "choisir" plutôt que croire et subir le "tenir".
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Pour ma part, ton choix se situe dans le symptôme de l'autruche qui se met la tête dans le sable pour ne pas voir la réalité ....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
En tout les cas, force est d'admettre que cela te prends du courage rulal pour mettre de l'avant, ici, ce que tu nous expliques là. Je te félicite pour cela.
Maintenant, j'aimerais bien un peu de documentation sur le sujet, je sais que tu vas en placer. Car tu as sûrement pris ces infos auprès de sources fiables. Je suis très curieux et intéressé.
Une prof de mes deux cours de l'automne dernier "Modèles et théories des consommation" a parlé un peu de ce que tu nommes là. Cela a fait réagir fortement les étudiants, qui comme moi, sont des MA devenus abstinents (nous sommes une dizaine sur 50). Mais elle n'a pas élaboré sur le sujet et n'a proposé de lectures.
Merci !
Maintenant, j'aimerais bien un peu de documentation sur le sujet, je sais que tu vas en placer. Car tu as sûrement pris ces infos auprès de sources fiables. Je suis très curieux et intéressé.
Une prof de mes deux cours de l'automne dernier "Modèles et théories des consommation" a parlé un peu de ce que tu nommes là. Cela a fait réagir fortement les étudiants, qui comme moi, sont des MA devenus abstinents (nous sommes une dizaine sur 50). Mais elle n'a pas élaboré sur le sujet et n'a proposé de lectures.
Merci !
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Si tu le dis...SHALE a écrit:Pour ma part, ton choix se situe dans le symptôme de l'autruche qui se met la tête dans le sable pour ne pas voir la réalité ....
Je ne vois pas bien pourquoi, étant parfaitement clair quant à l'alcool et conforté dans mon choix de l'abstinence.
Je sais que toute reprise d'une consommation régulière serait forcément pour de mauvaises raisons, que tous ceux qui pensent pouvoir "gérer" rechutent très vite car il suffit de quelques jours et d'une quantité finalement assez modérée d'alcool pour réenclencher les processus physiologiques.
Quant au facteur génétique, pour l'instant il n'y a pas de consensus scientifique établi. Par contre, il est prouvé que notre bagage génétique influe directement sur nos capacités personnelles et le seuil "de démarrage" de 40g d'alcool par 24 h est certainement plus faible chez certain, la "résistance" à l'alcool plus forte chez d'autres avec pour résultat une facilité accrue à tomber dans la dépendance alcoolique dans les deux cas.
Bref, je me considère guéri de l'alcoolisme puisque dans ma vie de tous les jours et malgré mes difficultés psychologiques j'ai retrouvé la liberté de m'abstenir de consommer (réponse à la definition de l'OMS) et que cette abstinence ne me coûte pas.
Je trouve mon assurance dans le fait de savoir que mon corps est capable de ne pas me trahir pour un baba au rhum ET par l'entretien du souvenir de ma vie sous THP. Mais sans m'embarrasser de croyances stériles., moi qui ai grandi précisément sous un flot de croyances limitantes fabriquées par ma toxique et habillées des couleurs mortifères de la morale et du bon sens.
J'avance (pour la première fois de ma vie) avec des souvenirs précis qui me permettent de tirer enseignement de mon expérience mais sans doutes maladifs ni peurs irrationnelles et sclérosantes. J'ai bien assez à faire avec le reste...
Une autruche plutôt consciente et libérée, il me semble.
Prenez soin de vous
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Mais si tu n'en bois qu'un, donc si ta longue abstinence te permet, en conscience, de reconnaître et maîtriser la compulsion, rien ne se produira et tu pourras continuer à vivre sereinement, abstinente.
Avec toutefois cette question : pourquoi avoir bu ce verre ?
Si le MA abstinent boit ce verre c'est qu'il y a eu un évènement traumatisant pour lui, tellement anxiogène que la seule façon de soulager cette angoisse et la plus rapide a été l'alcool. Ce qui prouve bien qu'on met en veille la machine parce qu'elle repartira en douceur ou non(parfois ça prend 6 mois) et le MA se retrouvera au même point qu'avant son combat. Si le MA reprend un verre et qu'il ne se passe rien derrière,c'est sans doute qu'il n'etait pas MA parce qu'un MA dans la dépendance physique ne peut pas se permettre ce verre.
ça m'interpelle quand tu dis que si on boit d'autres verres derrière le premier,c'est que c'est un manque de volonté ,il me semblait que tu connaissais la maladie et le dysfonctionnement du cerveau qui en découle. Ce n'est pas un manque de volonté ,c'est la maladie qui reprend le dessus.
Par contre, je dirais que tu n'es plus et moi également "malade alcoolique" ,c'est ce que me disais mon alcoologue "vous n'êtes plus malade alcoolique, vous êtes ancien buveur "parce que pour être malade ,il faut les symptômes qui vont avec hors, sans alcool, plus de maladie MAIS si l'alcool réapparait dans le corps, la maladie reviendra.
Il n'empêche que l'on ne vit absolument pas dans la lutte constante ou avec une épée de Damoclès au dessus de la tête comme tu le dis sinon,vivre sans alcool serait une torture de tous les instants, personne ne vit en se disant "hou lala,il faut que je fasse attention,que je lise les étiquettes,que je ne dois absolument pas boire....." NOn, quand on est dans le hors alcool, on ne pense plus à l'alcool comme faisant partie de notre vie, on se réadapte à vivre sans ce poison et on vit très bien.Se croire physiquement vulnérable et condamné à vie est nuisible.
Si on est abstinent depuis longtemps et qu'on a encore de nombreuses pensées alcool,qu'on le vit comme une punition alors même sans boire,on est pas sorti de l'alcool et on est encore dans la maladie puisqu'elle empiète sur notre cerveau et notre vie .
Si on reprend un verre alors qu'on est ancien buveur, c'est que quelque chose à déjà remis la machine en route ,pas la machine alcool mais la machine destruction de soi ou alors on a pris cet alcool sans le faire sciemment ,si on le boit pour aller mieux ou pour accompagner une fete ,alors, on a de fortes chances de retomber peu à peu dedans.
Ce n'est pas vraiment le premier verre qui relance la machine THP, c'est que ce premier verre va lever LA barrière qu'on s'est mise ,si un verre n'a rien fait alors quelques semaines plus tard,un autre ne fera rien non plus et c'est souvent le cas. Et c'est là que le cerveau change sa façon de voir les choses, peu à peu,l'alcool revient dans sa vie ,on est invité ? allez,une petite coupe, ça ne me fait rien après tout et cela continue et un jour,on va avoir une grosse contrariété et voilà ,tout est à refaire.
Ce n'est pas l'alcool du premier verre qui enclenche le reste,c'est le coté psychologique de ce verre qui va tout faire basculer
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
cristal a écrit:
Si le MA abstinent boit ce verre c'est qu'il y a eu un évènement traumatisant pour lui, tellement anxiogène que la seule façon de soulager cette angoisse et la plus rapide a été l'alcool.
Je pense que ce pourrait être bêtement reprendre le verre dans un moment heureux aussi, sans raison. Se penser libéré et reprendre le verre. Penser aussi qu'on maitrise, qu'on a fait le travail psy, qu'on sait pourquoi, et qu'on reprend le verre, parce que c'est ok, on sait pourquoi, on a compris. Et on peut reproduire cela une autre, deux autres, trois autres, etc. fois... Et hop, c'est reparti... Les autres fois qu'on reprend un verre avec l'assurance qu'on est libéré, ça peut être pour un défi de la vie. On retrouve alors notre viel ami outil alcool et la fréquence des rencontres avec lui qui s'amenuise petit à petit.
Pour ma part, je ne me sens pas condamné à ne plus boire, je me sens libéré, et je n'essais pas de m'en convaincre du tout, c'est vraiment mieux en ne buvant qu'en buvant, ma vie. Surtout en ce moment, j'imagine assez bien l'effet des cuites que je prenais sur ma santé présentement, pas besoin du tout de cela.
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Bonjour.
Écrire est toujours salutaire, ça permet d'ordonner ses idées et parfois d'en faire émerger d'autres. En l’occurrence, les raisons profondes qui me hérissent lorsque je vois certains raccourcis brandis comme des lois, impliquant alors une adhésion qui relève de la croyance. C'est précisément la méthode éducative (?) de ma toxique...
Anciens alcooliques ayant connu la dépendance, nous n'avons pas à craindre le retour accidentel de celle-ci "à la moindre goutte" (SHA, sirop etc.) puisqu'il faut remettre l'organisme en situation de saturation d'alcool pour que le processus de transformation en THP reprenne. Plus vite chez nous que chez un sujet sain n’ayant jamais atteint ce stade, mais dans tout les cas il faut s'alcooliser suffisamment, ce qui est impossible à ignorer, surtout pour nous.
Ce que nous devons redouter et surveiller, par contre, c'est le retour de la compulsion. Comme dit @ppp, ça peut aussi être le fait d'un moment heureux, d'une insouciance... Mais cette compulsion, nous l'avons vécue et vaincue malgré la machine à THP, lors du sevrage et des premiers mois qui ont suivi. La reconnaître et la vaincre fait partie de notre expérience inaliénable, est une compétence supérieure dont on peut s’enorgueillir, un savoir sur lequel on peut compter en toute confiance.
Croire que la moindre goutte nous condamne nécessairement à la rechute, c'est croire que nous sommes condamnés à rester incapables de maîtriser la compulsion. Croire que notre réussite passée, ce qui fait notre force d'abstinents, n'était qu'un hasard, un coup de chance, que nous ne méritons pas la libération que nous avons pourtant conquise de haute lutte.
C'est cette dissonance qui me révulse et me conduit à rechercher non des croyances mais des certitudes. J'espère que présentée ainsi, ma volonté de clarté et de précision quant aux enjeux complexes de la maladie vous apparaîtra plus clairement.
La seule certitude inaltérable, c'est que la consommation régulière, insouciante (et nécessairement croissante) finira toujours par récréer les conditions de la dépendance chimique, qui restera à jamais endormie sinon.
Prenez soin de vous
Écrire est toujours salutaire, ça permet d'ordonner ses idées et parfois d'en faire émerger d'autres. En l’occurrence, les raisons profondes qui me hérissent lorsque je vois certains raccourcis brandis comme des lois, impliquant alors une adhésion qui relève de la croyance. C'est précisément la méthode éducative (?) de ma toxique...
Anciens alcooliques ayant connu la dépendance, nous n'avons pas à craindre le retour accidentel de celle-ci "à la moindre goutte" (SHA, sirop etc.) puisqu'il faut remettre l'organisme en situation de saturation d'alcool pour que le processus de transformation en THP reprenne. Plus vite chez nous que chez un sujet sain n’ayant jamais atteint ce stade, mais dans tout les cas il faut s'alcooliser suffisamment, ce qui est impossible à ignorer, surtout pour nous.
Ce que nous devons redouter et surveiller, par contre, c'est le retour de la compulsion. Comme dit @ppp, ça peut aussi être le fait d'un moment heureux, d'une insouciance... Mais cette compulsion, nous l'avons vécue et vaincue malgré la machine à THP, lors du sevrage et des premiers mois qui ont suivi. La reconnaître et la vaincre fait partie de notre expérience inaliénable, est une compétence supérieure dont on peut s’enorgueillir, un savoir sur lequel on peut compter en toute confiance.
Croire que la moindre goutte nous condamne nécessairement à la rechute, c'est croire que nous sommes condamnés à rester incapables de maîtriser la compulsion. Croire que notre réussite passée, ce qui fait notre force d'abstinents, n'était qu'un hasard, un coup de chance, que nous ne méritons pas la libération que nous avons pourtant conquise de haute lutte.
C'est cette dissonance qui me révulse et me conduit à rechercher non des croyances mais des certitudes. J'espère que présentée ainsi, ma volonté de clarté et de précision quant aux enjeux complexes de la maladie vous apparaîtra plus clairement.
La seule certitude inaltérable, c'est que la consommation régulière, insouciante (et nécessairement croissante) finira toujours par récréer les conditions de la dépendance chimique, qui restera à jamais endormie sinon.
Prenez soin de vous
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Puisque chacun est libre de s’exprimer.
J’ose !
Personnellement je vais entretenir ce sentiment de recule, de crainte du 1 er verre.
Je suis malade alcoolique qui a été très dépendante, et je sais pertinemment que si je bois un seul et unique petit verre histoire de voir si je peux.Si tout ce que tu nommes ect, ect… C’est l’étincelle. Qui va me conduire en enfer , parce que mon cerveau a été modifié par l’addition.
En plus, j’ai développé une détestation du produit et de toutes les conséquences qu’il entraîne.
Le plus important c’est que je vis merveilleusement bien sans, j’ai découvert une harmonie, un équilibre, un dynamisme, une joie de vivre, bref le bonheur sans cette daube !
Alors, oui j’ai peur du premier verre et basta pour moi
Ah et je suis en rémission.
J’ose !
Personnellement je vais entretenir ce sentiment de recule, de crainte du 1 er verre.
Je suis malade alcoolique qui a été très dépendante, et je sais pertinemment que si je bois un seul et unique petit verre histoire de voir si je peux.Si tout ce que tu nommes ect, ect… C’est l’étincelle. Qui va me conduire en enfer , parce que mon cerveau a été modifié par l’addition.
En plus, j’ai développé une détestation du produit et de toutes les conséquences qu’il entraîne.
Le plus important c’est que je vis merveilleusement bien sans, j’ai découvert une harmonie, un équilibre, un dynamisme, une joie de vivre, bref le bonheur sans cette daube !
Alors, oui j’ai peur du premier verre et basta pour moi
Ah et je suis en rémission.
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Rhur, je comprends mieux ce que tu veux dire. Je sais aussi qu'il faut atteindre la quantité d'alcool que nous buvions quand nous avons arrêté pour que la dépendance se remette en marche. Le piège c'est que pour beaucoup qui ne connaissent pas le fonctionnement de la dépendance, ils prennent un premier verre, rien ne se passe, un second verre, toujours rien. Ils se disent, c'est bon, nous sommes guéris et trois mois plus tard, ils sont à nouveau au fond du trou et à fond dans le déni. J'ai vu ce cas assez souvent pour être sûre de ce que j'écris là...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
En fait, le sujet étant la guérison, il couvre bien plus que la consommation d'alcool.
Pour la consommation d'alcool, peu importe la forme des conseils, vu que
les gens concernés par une potentielle rechute ont des profils tous différents.
Le seul point commun à toutes les rechutes, c'est de reprendre ce fameux premier verre...
Quelles que soient les raisons, on sait tous où ça mène.
Sur Onsaide, Paco lui-même a été victime de cela, après des années pourtant!
Il y en a peut-être qui peuvent reboire un ou deux verres, mais ça ne peut pas
servir d'exemple, le risque est trop grand!
Rur tu parles de gérer la compulsion, ce qui fait partie du problème en effet! Mais
on parle régulièrement , tous ceux qui ne boivent plus, de nos "addictions positives",
de nos "compulsions acceptables", le travail, les achats plaisir, le sport, l'amour,
l'art, les travaux d'aménagement, la mosaïque, la broderie, .... mille choses
Je ne crois pas à la "purification" qui ferait de nous des sages, des gens modérés
bien sous tout rapport, qui savent tout maîtriser.
Et quand bien même ce serait un but, je vois tellement de domaines à tester
que "être capable de reprendre un verre" n'est même pas sur la liste des repères
de mes avancées.
Après l'arrêt d'alcool, se débarrasser de ses obsessions vis à vis de ses toxiques
est un gros travail aussi, se reformer l'esprit pour ne plus tomber dans des envies
de jouer avec le feu (quel que soit le domaine), tellement de choses importantes
à ré-harmoniser ....
Toute une nouvelle vie s'ouvre pour se refaire une belle vie quoi...
Je ne vois pas où est le problème de dire qu'avec un verre tout peut repartir.
De toute façon, les MA qui ne consomment plus mais qui se posent la question
ont besoin de repères, et "ne pas reprendre le premier verre" est le plus simple.
Et pour beaucoup, c'est même un non sujet puisqu'ils n'en n'ont pas envie, donc
ça sort de l'esprit tout simplement.
La "guérison", ou la "rémission", on peut bien l'appeler comme on veut,
c'est notre vie et ce qu'on a dans la tête qui compte.
Pour la consommation d'alcool, peu importe la forme des conseils, vu que
les gens concernés par une potentielle rechute ont des profils tous différents.
Le seul point commun à toutes les rechutes, c'est de reprendre ce fameux premier verre...
Quelles que soient les raisons, on sait tous où ça mène.
Sur Onsaide, Paco lui-même a été victime de cela, après des années pourtant!
Il y en a peut-être qui peuvent reboire un ou deux verres, mais ça ne peut pas
servir d'exemple, le risque est trop grand!
Rur tu parles de gérer la compulsion, ce qui fait partie du problème en effet! Mais
on parle régulièrement , tous ceux qui ne boivent plus, de nos "addictions positives",
de nos "compulsions acceptables", le travail, les achats plaisir, le sport, l'amour,
l'art, les travaux d'aménagement, la mosaïque, la broderie, .... mille choses
Je ne crois pas à la "purification" qui ferait de nous des sages, des gens modérés
bien sous tout rapport, qui savent tout maîtriser.
Et quand bien même ce serait un but, je vois tellement de domaines à tester
que "être capable de reprendre un verre" n'est même pas sur la liste des repères
de mes avancées.
Après l'arrêt d'alcool, se débarrasser de ses obsessions vis à vis de ses toxiques
est un gros travail aussi, se reformer l'esprit pour ne plus tomber dans des envies
de jouer avec le feu (quel que soit le domaine), tellement de choses importantes
à ré-harmoniser ....
Toute une nouvelle vie s'ouvre pour se refaire une belle vie quoi...
Je ne vois pas où est le problème de dire qu'avec un verre tout peut repartir.
De toute façon, les MA qui ne consomment plus mais qui se posent la question
ont besoin de repères, et "ne pas reprendre le premier verre" est le plus simple.
Et pour beaucoup, c'est même un non sujet puisqu'ils n'en n'ont pas envie, donc
ça sort de l'esprit tout simplement.
La "guérison", ou la "rémission", on peut bien l'appeler comme on veut,
c'est notre vie et ce qu'on a dans la tête qui compte.
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
La peur lorsqu'elle est connue n'en est plus une d'ailleurs
Je ne débat plus...la plage me tente et là j'ai peur des coups de soleil par contre
Je ne débat plus...la plage me tente et là j'ai peur des coups de soleil par contre
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
rur@lcoolique a écrit:Bonjour.
Croire que la moindre goutte nous condamne nécessairement à la rechute, c'est croire que nous sommes condamnés à rester incapables de maîtriser la compulsion. Croire que notre réussite passée, ce qui fait notre force d'abstinents, n'était qu'un hasard, un coup de chance, que nous ne méritons pas la libération que nous avons pourtant conquise de haute lutte.
C'est cette dissonance qui me révulse et me conduit à rechercher non des croyances mais des certitudes. J'espère que présentée ainsi, ma volonté de clarté et de précision quant aux enjeux complexes de la maladie vous apparaîtra plus clairement.
Je suis bien d'accord avec toi Ruralcoolique, c'est d'ailleurs pour cette raison que je me suis lassé des rencontres AA, leur enseignement est teinté de cette manière, même pour le dosage du café hihi. Je pense que c'est cette idée qui te fait tiquer, les dictas, qu'ils proviennent de qq organisme que ce soit, ou de qq personne que ce soit. Je suis comme toi, ça m'agace aussi.
Mais comme le dis lolo, le risque tu premier verre est trop grand. Si je fais une balance décisionnelle avant de le prendre, j'arrive rapidement à ma décision, celle de laisser ce verre où il est. Il y a bien un ou deux avantage à le prendre, mais tellement plus à ne pas y toucher :-)
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Je suis bien d'accord et d'ailleurs je ne bois pas.
Mais si l'on doit parler de guérison (et tenter de convaincre des dangers potentiels !) il faut être au clair avec les différents aspects de la maladie. Rien de tel qu'une croyance pour torpiller un discours de prévention et se voir étiqueté "sectaire" du même coup.
Mais si l'on doit parler de guérison (et tenter de convaincre des dangers potentiels !) il faut être au clair avec les différents aspects de la maladie. Rien de tel qu'une croyance pour torpiller un discours de prévention et se voir étiqueté "sectaire" du même coup.
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
rur@lcoolique a écrit:Je suis bien d'accord et d'ailleurs je ne bois pas.
Mais si l'on doit parler de guérison (et tenter de convaincre des dangers potentiels !) il faut être au clair avec les différents aspects de la maladie. Rien de tel qu'une croyance pour torpiller un discours de prévention et se voir étiqueté "sectaire" du même coup.
Tu as raison, il est préférable de s'adresser à l'intelligence des personnes, plutôt qu'à leur foi. Cela fonctionne avec la foi, mais à un plus faible pourcentage. Lors de ma postcure, on nous avait invité à joindre le groupe AA affilié à notre maison de cure, et j'avais été déçu de constater que certains curistes, que j'appréciais pour la qualité des échanges que j'avais avec eux, avaient choisi de ne pas fréquenter le groupe AA, justement pour les bondieuseries et tout ce qui fait référence à la foi. Pour ma part, comme nous n'avons pas d'autre choix ici au Québec comme groupe d'entraide par les pairs, j'y suis allé, mais je m'en suis vite lassé. J'ai aussi lu sur le pourcentage de réussite des groupes qui sont fort sur les maximes qui font référence à la foi, je ne me souviens plus du chiffre, mais c'était en bas de 10 %, 6 % je crois. Peu importe, le taux de succès est très bas quand on tente de convaincre avec la foi, plutôt qu'avec l'intelligence.
Bonne journée à toi !
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Je cite cet extrait car j'en comprends l'intention, louable, mais je réfute la méthode.lolo6 a écrit:[...] les MA qui ne consomment plus mais qui se posent la question ont besoin de repères, et "ne pas reprendre le premier verre" est le plus simple.
Il me paraît important de responsabiliser plutôt qu'enjoindre à une "recette" pas forcément souhaitée.
"Ça ne te rendra pas malade mais ça risque fort de réveiller les zones de ton cerveau qui étaient dépendantes, tranquillement, jusqu'à ce que tu finisses par reboire."
Une phrase qui ouvre à la réflexion, au dialogue, qui peut facilement être illustrée d'exemples de "rechutes tranquilles" et surtout qui laisse l'entière liberté de choix. C'est sous la pression que l'on s'est mis à boire, souvent, et on a longtemps connu le déni, ensuite...
@ppp : lu au moment de poster. Merci camarade et bon jour.
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
rur@lcoolique a écrit:
"Ça ne te rendra pas malade mais ça risque fort de réveiller les zones de ton cerveau qui étaient dépendantes, tranquillement, jusqu'à ce que tu finisses par reboire."
Une phrase qui ouvre à la réflexion, au dialogue, qui peut facilement être illustrée d'exemples de "rechutes tranquilles" et surtout qui laisse l'entière liberté de choix. C'est sous la pression que l'on s'est mis à boire, souvent, et on a longtemps connu le déni, ensuite...
Il faut prendre garde de donner ce genre de conseil à une personne qui n'est pas fortement installée dans l'abandon du produit, avant les 3 mois, on oublie ça. Et cela varie d'une personne à l'autre en plus. Peu importe, informer les personnes plutôt qu'essayer de le leur faire peur :-)
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
je suis d'accord avec toi ppp ,dire à un MA en début d'abstinence qu'il ne sera pas malade si il reboit un verre est dangereux car il entendra qu'il peut en reboire un ,tout le monde sait que le raisonnement du MA est tourné en faveur de la prise d'alcool. Je me souviens de la mention "le champagne n'est pas comme les autres alcool,il ne rend pas MA" c'est de la bêtise pure mais moi, j'ai entendu que je pouvais boire du champagne et ce fut mon nouvel alcool.
Mais je suis aussi d'accord pour dire qu'il faut arrêter de mettre de trop grosses pressions sur le MA c'est d'ailleurs pour cela qu'on ne parle pas du zéro alcool dès le début mais de modérer peu à peu en faisant du mieux qu'on pouvait avant d'arriver à arrêter ,c'est parfois trop dur de s'arrêter d'un coup.
Au bout de 3 mois,on est déjà un peu plus ancré dans l'abstinence,on a bien compris le role de la THP et effectivement, expliquer que boire un verre RISQUE de relancer la machine et de le faire retomber dans l'enfer qu'il a eu tant de mal à quitter peut être une meilleure approche que d'interdire . Lui laisser le choix si il est assez lucide pour comprendre l'enjeu. On sait que le petit singe est vicieux et qu'il trouvera la moindre brèche pour s'immiscer de nouveau dans le MA "ah? je peux boire un verre? ..." dans une situation où le MA en soins est fragile,c'est compliqué mais comme tu le dis c'est aussi son choix.En résumé,La façon d'interpréter cette information dépendra de son état psychologique du moment je pense
Lolo,je suis totalement d'accord avec ton post
Mais je suis aussi d'accord pour dire qu'il faut arrêter de mettre de trop grosses pressions sur le MA c'est d'ailleurs pour cela qu'on ne parle pas du zéro alcool dès le début mais de modérer peu à peu en faisant du mieux qu'on pouvait avant d'arriver à arrêter ,c'est parfois trop dur de s'arrêter d'un coup.
Au bout de 3 mois,on est déjà un peu plus ancré dans l'abstinence,on a bien compris le role de la THP et effectivement, expliquer que boire un verre RISQUE de relancer la machine et de le faire retomber dans l'enfer qu'il a eu tant de mal à quitter peut être une meilleure approche que d'interdire . Lui laisser le choix si il est assez lucide pour comprendre l'enjeu. On sait que le petit singe est vicieux et qu'il trouvera la moindre brèche pour s'immiscer de nouveau dans le MA "ah? je peux boire un verre? ..." dans une situation où le MA en soins est fragile,c'est compliqué mais comme tu le dis c'est aussi son choix.En résumé,La façon d'interpréter cette information dépendra de son état psychologique du moment je pense
Lolo,je suis totalement d'accord avec ton post
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: C'est la dépendance qui fait la différence
Je trouve ce débat comme souvent, très intéressant à tous points de vue
Pour ma part, utiliser le mot guérison qui s'apparente à une maladie, ok, nous sommes bien d'accord, MA= malade alcoolique, est assez fourbe.
Limite, autant c'est une maladie, mais dont on ne guérit pas.... en tout cas le germe profond reste au fond du cerveau tel un kyste, ou un programme installé qui ne peut absolument pas être désinstallé au risque de replonger, autant il n'y a pas de traitement extérieur je vais dire à part l'abstinence.
Mais... là où je suis d'accord, c'est en parlant de volonté.... que ce soit un événement heureux ou malheureux, le ""réflexe"" ou l'infime idée de reprendre consciemment un verre est un signe que le tableau n'est pas entièrement nettoyé.... ok, c'est une maladie, ok, il y a le cerveau reptilien, mais il y a aussi le bon sens et la prise de conscience de ne pas le prendre ce verre pour "fêter" l'heureux moment ou "anesthésier" le mauvais...
Je ne sais pas si j'ai été claire dans mes propos:port:
Pour ma part, utiliser le mot guérison qui s'apparente à une maladie, ok, nous sommes bien d'accord, MA= malade alcoolique, est assez fourbe.
Limite, autant c'est une maladie, mais dont on ne guérit pas.... en tout cas le germe profond reste au fond du cerveau tel un kyste, ou un programme installé qui ne peut absolument pas être désinstallé au risque de replonger, autant il n'y a pas de traitement extérieur je vais dire à part l'abstinence.
Mais... là où je suis d'accord, c'est en parlant de volonté.... que ce soit un événement heureux ou malheureux, le ""réflexe"" ou l'infime idée de reprendre consciemment un verre est un signe que le tableau n'est pas entièrement nettoyé.... ok, c'est une maladie, ok, il y a le cerveau reptilien, mais il y a aussi le bon sens et la prise de conscience de ne pas le prendre ce verre pour "fêter" l'heureux moment ou "anesthésier" le mauvais...
Je ne sais pas si j'ai été claire dans mes propos:port:
mamou- Super Tchatcheur
- 25/03/2013
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