Réflexions et infos

le malade alcoolique est souvent à la recherche de sensations nouvelles.
 
-La recherche de danger et d’aventure,
 
-La recherche d’expériences : ce facteur  répond à la recherche d’expériences nouvelles, d’un style de vie non conventionnel, et d’expériences excitantes même si elles sont illégales .
 
-La désinhibition :ensemble  d’attitudes  extraverties, l’alcool ou d’autres substances sont utilisés dans un but de désinhibition sociale, le goût des fêtes, le besoin de variété et d’expériences diverses dans la vie sexuelle,
 
-La susceptibilité à l’ennui :on trouve chez le malade alcoolique une vive aversion pour la monotonie, pour toute activité routinière et répétitive, l’attrait pour l’imprévu dans les activités ou les relations, une impatience générale quand rien ne change.
 
-La frustration lui est insupportable.
 
Les approches psychanalytiques de la personnalité des individus alcoolodépendants ont été très complètement analysées par A. De Mijolla et S.A. Shentoub dans leur ouvrage Psychanalyse de l’alcoolisme [ 1]. Oralité, tendances dépressives, masochisme et homosexualité latente sont les éléments les plus souvent associés à l’alcoolisme. S. Freud a souligné le premier l’importance, dans la genèse de l’alcoolisme, des fixations au stade oral du développement libidinal. La dimension orale de l’alcoolisme implique qu’il s’agit d’une conduite profondément régressive. Les sujets alcoolodépendants adoptent des modalités relationnelles particulières marquées par la dépendance vis-à-vis de l’objet, l’immaturité affective et relationnelle, l’impossibilité de différer l’accession à un plaisir oral archaïque. L’oralité tient lieu de substitution de la vie sociale et sexuelle. Le « désir pharmacogénique » [ 2] du sujet alcoolodépendant se substitue progressivement aux autres désirs. L’effet du toxique signifie « l’accomplissement - ou du moins son espoir - d’un profond désir primitif ressenti sur un mode plus urgent que ne le sont chez les sujets normaux les désirs sexuels ou instinctuels ». L’oralité rend compte de l’incapacité d’indépendance des individus alcoolodépendants, de leur recherche obstinée de dépendance conjugale, professionnelle ou affective, et de leur perpétuelle protestation à cet égard. L’oralité peut devenir le mode relationnel exclusif du sujet alcoolodépendant. Incapable d’un plaisir authentiquement partagé, il n’accède dès lors qu’à un plaisir fusionnel.

Bonjour,
C'est intéressant, et juste... (du moins je m'y reconnais )

Cela m'évoque aussi les deux faces d'une pièce.
Pile, dans l'alcool, toutes ces caractéristiques sont autant de handicaps,
des cercles vicieux descendant au fond d'un gouffre.

Face, hors alcool, c'est une liste plutôt exhaustive qui énumère tout
ce qui fait que, quand on inverse la vapeur, on monte en flèche vers
ce qu'on est, avec toutes ces particularités qui donnent un rapport
privilégié au monde.
Je dis "privilégié" car c'est parmi les anciens addicts que je connais
les personnes les plus "sages" et les plus actives