Dépression et alcool

**SHALE** 15/2/2020, 16:39

En cas de dépression l'alcool a un rôle à double face, les deux faces étant aussi dangereuses l'une que l'autre.
Au départ, il est souvent utilisé par les personnes dépressives (grande tristesse, pessimisme, manque d'énergie, perte d'intérêt, enfermement) comme médicament pour sortir de ce marasme… Sur le court terme, on a en effet une impression de mieux être, de soulagement. Nos problèmes ne pèsent plus bien lourds, l'alcool a aussi un effet tranquillisant et apaisant…
Quand on commence à en prendre, on se sent bien, plein d'énergie et d'espoir, malheureusement si ces effets sont immédiats, ils sont trompeurs…
Tout d'abord, ils sont éphémères et nous demandent de boire de plus en plus pour les conserver, ce qui au bout d'un certain temps est impossible, on boit juste pour être moins mal, mais l'alcool peut aussi aggraver l'état dépressif…
On ne le sait pas souvent, mais l'alcool a un effet dépresseur puissant, il diminue les fonctions cérébrales, augmente la fatigue, nous empêche de nous concentrer et rend notre tristesse de plus en plus lourde à porter car en plus s'y ajoute la culpabilité.
La dépression revient si elle existait au début et si elle n'existait pas et n'était pas la cause de la prise d'alcool, elle apparaît alors , les effets dépresseurs de l'alcool étant liés à ses interférences avec le fonctionnement de plusieurs neuromédiateurs. On a pu noter souvent que les premiers signes de l'alcoolisme étaient souvent les mêmes que ceux de la dépression, insomnie, irritabilité, désintérêt etc..
On peut donc dire que l'alcool peut aggraver une dépression existante ou la provoquer.
Les médicaments anti dépresseur, consommés sous alcool, ce qui est souvent le cas, la première réaction d'un médecin étant de traiter la dépression sans chercher trop à savoir si le patient boit en même temps, posent de gros problèmes, la rencontre des médicaments et de l'alcool pouvant avoir de graves répercussions.
L'alcool potentialise les effets indésirables des médicaments qui deviennent souvent ingérables et il diminue l'efficacité thérapeutique de ces mêmes médicaments.

Chez un malade alcoolique non abstinent, prescrire ce genre de médicaments ne sert strictement à rien…