Modération ou abstinence...

Actuellement les alcoologues prônent en général la modération pour un malade alcoolique dépendant...C'est vrai que ça lui permet de se rendre compte par lui même qu'il ne peut pas arrêter de boire tout seul, qu'il ne peut même pas contrôler sa consommation, mais je me demande si c'est une bonne solution...
Pour ma part, je suis d'une époque où on privilégiait le zéro alcool, après un sevrage pour soigner les malades alcooliques dépendants....En cure j'ai même été sevrée de l'alcool et des médicaments en même temps....ça fait plus de 20ans et ça va très bien...
Alors je me demande si cette nouvelle position des professionnels de l'alcoologie est vraiment utile...Pour moi, c'est une perte de temps, ça repousse d'autant de mois l'arrêt complet de l'alcool et notre santé se détruit très vite à partir d'un certaine consommation. Il faut que le malade passe plusieurs mois à essayer de contrôler ce qu'il boit, à se dire qu'il ne va pas y arriver tout seul, et pendant ce temps la dépendance continue à prendre le dessus dans notre cerveau....
Et vous comment ça se passe avec votre médecin, alcoologue ou autre...Que pensez vous de cette notion de modération ???

C'est un gros problème que tu soulèves la.

Mon alcoologue est pour abstinence.

Mais dans des centres certains alcoologues disent qu'un MA peut avoir une consommation raisonné.

Mon alcoologue n'y crois pas et moi non plus.

J'ai du mal à croire que des médecins oublient le chemin de l'alcool chez une personne MA.

Je ne rentrerai pas dans les détails mais on sait pour beaucoup qu'un verre re déclenche tout.

Mais je pense que nous sommes dans une mode nouvelle..... ou les nouveaux alcoologues pensentque un MA peut se modérer.

Ce qui est de mon avis, tout a fait idiot.

je pense que les alcoologues proposent la modération au début pour ne pas que le MA lâche le soin,c'est assez violent de se dire "plus jamais",je pense qu'il faut du temps pour l'accepter.Il y a pas mal de membres ici qui sont arrivés au zéro alcool solide parce qu'ils ont tenté la modération,ce passage,ce laps de temps peut être un plus pour avoir une abstinence solide par la suite et ne pas avoir de regrets.
Peu à peu,le MA se rend compte qu'il ne peut pas modérer mais il doit y venir tout seul,voir que la modération mène à la rechute et que le seul moyen,c'est le zéro alcool.
Je pense que si on propose la diminution en premier lieu,c'est poiur ne pas braquer le MA et la garder dans un  processus de soins et l'amner en douceur vers le zéro alcool

Dans mon centre ils proposent cette solution aussi. Apprendre à gérer..
Cela s'adresse aux personnes qui ont conscience du problème, mais qui n'ont pas 
encore basculé dans "la totale",
celles qui peuvent encore avoir un contrôle, si minime soit-il, sur leur
consommation.

Il y a eu un groupe de parole créé pour eux, je les croise chaque semaine
dans la salle d'attente. 

J'ai posé la question à ma thérapeute. Sa réponse a été quasi ce que tu dis
Cristal: "ne pas braquer le MA et la garder dans un  processus de soins et l'amnener en douceur vers le zéro alcool
Cela ralentit aussi les pics de consommation apparemment.

Et c'est aussi pour les gens qui n'ont pas encore de gros soucis dans leur vie
sociale et médicale (pas d'urgence en justice ni en santé).

Je ne sais pas trop quoi en penser. Je ne suis que MA, donc c'est tout ou rien. 
T'es dedans ou pas.
J'ai juste l'impression que ça peut donner une chance à ceux qui ne peuvent 
pas envisager de cure ou d'arrêt complet. En tout cas, ça permet de donner
du temps, en étant encadré par un personnel spécialisé.

Au Québec je n'ai pas entendu ni lu sur cela. Intéressant ce que vous amenez Cristal et Lolo, il y a une belle logique derrière cela.

ppp