petit clin d'oeil après des mois de silence

Bonjour à tous,

Je ne m'étais pas connectée depuis l'été dernier, et vous relire me rend toute bizarre mais me permet aussi de voir que rien n'est jamais acquis. cette piqure de rappel est donc très utile.
Aujourd'hui j'entame mon 12 ème mois d'abstinence. Qui l'eut cru? apres des années voir une décennie (donc 1/3 de ma vie) engluée dans les médicaments et l'alcool : je vis aujourd'hui sans : Sans alcool et sans mes 12 comprimés quotidiens!
c'est étrange d'en parler après tout ce temps ( un an est long même si ce n'est rien pour cette maladie) j'ai l'impression ( dangereuse) d'être devenue étrangère à tout çà, de ne pas avoir vécu ces cauchemars ou alors il y a très très longtemps.
Et oui, je tiens, j'ai franchi avec "succès" les grosses étapes qu'une année comporte à savoir les fêtes : fin d'année, anniversaires, mariages, date d'anniversaires de la mort de mon père, des mes grands parents.... Le regard des autres, l'incompréhension des "nouvelles têtes" ( ceux qui ne m'ont pas connu alcoolisée), les coups durs ( parce qu'il y en a un paquet), les pertes de moral, de peps, les moments de maladie (grippe, angine, otites : tellement moins pesants et douloureux avec l'alcool).... Et çà me rend quelque part assez fière même si je considère que ce n'est pas encore assez.
Oui mes TCA (troubles compulsifs alimentaires) sont toujours là, moins présents mais toujours là, ma situation financière reste difficile : je me suis engagée dans une toute autre voie qui me sied à ravir : je suis suppléante dans l'enseignement catholique le temps de passer mon concours! Si si ! et parents d'élève comme enfants ( bon pas tous bien évidemment) me le rendent bien mais cela demeure être une situation précaire. Mon compagnon qui a créé sa boite ne se fait toujours pas de salire : donc rude ( moral, aspect financier...) mais bon la vie aussi !!!
Donc hormis mon pb de TCA, je dois avouer qu'il est encore difficile pour moi de sortir le soir, je m'ennuie si vite, c'est pas la même chose sans alcool et je dois dire qu'on ne s'amuse plus de la même façon, si ce n'est pour ma part : plus du tout! je ne sais d'ailleurs pas trop si , sur ce sujet , c'est du à mon caractère ou ma personnalité ou vous tous qui êtes dans l'abstinence avez aussi connu une longue période de "resocialisation" de "désocialisation"?
Niveau familial : Je suis parvenue à renouer des liens fraternels très forts avec ma soeur et mon frère ( çà a été très long avec le ptit frère)
J'ai 2 amis qui me soutiennent les autres, j'ai du me rendre à l'évidence, c'est fini! il faut savoir aussi faire le deuil de tout çà! c'est dur mais c'est ainsi. Ma soeur, mon ami me disent de sortir , voir de nouvelles têtes....mais je n'y arrive pas
Comment fait on à 34 ans, sans enfant pour se faire des amis : et bien c'est pas évident évident

bon je m'égard et comme à mon habitude, j'écris sans me relire les pensées qui me viennent, d'où cet impression de texte décousu pardon ;)

je vous souhaite à tous et toutes une excellente journée et croyez en vous! tout est possible!!!

et bien z'en voilà des bonnes nouvelles!
La 1ère année est la plus dure, on a dû te le dire. Après faut juste rester vigilant.
Il est sûr qu'on perd des amis lorsqu'on devient abstinent mais ceux qu'on perd n'étaient pas de vrais amis mais svt des personnes intéressées. Alors pas de regret de ce côté et le fait d'avoir recr&er des liens familiaux est beaucoup plus important.
J'espère que tes TCA se calmeront , ce sont sans doute eux qui te bloquent encore dans ta non envie de sortir.  

Bravo pour tes un ans. Mais as-tu encore des aides pour conserver ton abstinence ? Ne serait-ce que pour tes TCA.
Quand on arrête l'alcool, il faut changer sa vie car nous ne sommes plus la même personne.
Nous ne voyons plus les choses à travers l'alcool, celui-ci nous aidait à trouver drôle des situations qui ne le sont pas du tout, comme tu peux t'en rendre compte sans alcool. Alors plutôt que d'être alcoolisé et de rire de bêtises, il vaut mieux être sobre et faire autre chose.
Tu as une boîte à outils dans la partie du forum qui s'appelle base de données, va la lire, elle peut t'aider..... 

Merci Pascal et Shale

Shale, j'entame mon 12ème mois, un an dans un mois donc ;) je suis quasi certaine que tu seras là dans 30 jours ;) hihi

Une boite à outil, j'ai des petits trucs : le dessin, bricolage ....mais comme mon manque de confiance est toujours là : je n'aime jamais ce que je produit. Je trouve une force auprès des enfants : depuis octobre j'ai effectué des remplacements essentiellement en maternelle : là je vois ce que je peux apporter à autrui assez rapidement. Les petiots me le rendent bien (un bisou, un calin, un dessin : c'est choupinet ( ces moments là restent tout de même rares: ils demandent beaucoup d'énergie et m'épuisent aussi ; outil extra pour palier aux somnifères par exemple ahahaha mais c'est aussi A CAUSE d'eux que j'enchaine maladie sur maladie ( une classe de maternelle est un vrai nid à microbes)

Pour les TCA je suis suivie par une psychologue assez spécialisée dans le sujet, avec elle je suis une thérapie comportementale, d'où aussi les petits progrès ( seule c'est comme dans toutes les addictions ou maux que l'on traine depuis des années, on ne peut rarement s'en sortir.

Je vois que les habitués sont toujours aussi efficaces sur le forum et je suis ravie de voir que malgré les coups durs, vous êtes là

merci à vous

gros gros bisous iodés

Quand je parle de boîtes à outils, ce ne sont pas des activités pour t'occuper, mais des petites astuces pour tromper le "petit singe", comme on appelle l'alcool ici... Tu devrais aller la lire.
Pourquoi dis-tu que les TCA sont très durs à soigner quand on vit seul ??? Je n'en suis pas sûre du tout....
En tout cas, comme tu le dis, nous sommes toujours là et tu viens autant que tu veux et quand tu veux!!!
Bisous    

@shale : je ne dis pas que c'est difficile de guérir quand on vit seul, décidément tu vois Shale (çà revient à ce que je disais dans mon er post sur la sociabilisation/communication) je dois avoir un très mauvais style pour ne pas parvenir à me faire comprendre grrr ;) non je dis que soigner une addiction quel qu’elle soit; seul ( sans aide, sans soutien de la part de son entourage ou de professionnels est très dur, d autant plus lorsque cette addiction est engrainée dans notre corps et esprit depuis des années.
je file tout de suite dans la boite à outil même si je crois l'avoir déjà visité