Alors je me lance :-)

Bonjour à tous,

J'ai 35 ans ( dans un mois ) et je bois régulièrement depuis plusieurs années. J'ai été baignée très jeune dans l'alcool, mon grand-père étant vigneron, donc j'habitais une petite maison entourée de vignes, où le vin coulait à flots. Il était alcoolique et d'ailleurs le seul souvenir que j'ai de lui, c'est son odeur ..ou plutôt sa puenteur..... Mon père est également alcoolique, mais il est dans le déni. Je comprend aisément les raisons qui le poussent à nier, ayant moi même tendance à le faire, parce qu'on sait très bien quand on se rend compte qu'un verre ne suffit jamais, qu'on a un problème, on ne veux pas se regarder puis on prend conscience petit à petit que la seule façon de se soigner c'est l'arrêt total! Et ça wahouw surtout pas! c'est tellement convivial, bon vivant de boire un verre , c'est tellement plaisant....

J'ai arrêter de boire pendant 1 mois à mon anniversaire l'année passée,sans médication, sans médecin. Puis j'ai pensé que je pouvais me contrôler. J'ai rebus un verre, puis un autre jour un autre, puis j'en été au même stade qu'avant ,une bouteille de vin seule alors que je pensais pouvoir me contrôler et ne prendre qu'un verre...qu'une fois par semaine... et finalement on boit toujours un peu plus...jusqu'à prendre des cuites tous les soirs. Alors je nie, me cache, m'invente des fausses excuses, nonnnn pas moi! Moi je suis forte, j'ai un boulot, j'assume seule mes 3 enfants, je suis sportive, je fais semblant que la vie est belle, je supporte, me tais, et me morfond le soir avec mon seul compagnon qui me comprend...l'alcool!!! Et le matin c'est le même refrain....mais qu'est ce que je suis conne! Mais un moment faudra bien me rendre à l'évidence.... je ne peux pas lutter. Il est plus fort que moi......pourquoi je peux pas profiter d'un bon verre et m'en tenir qu'à un seul comme beaucoup de gens?

Et j'ai honte, je n'ose même pas en parler à ma psychiatre que je vois depuis 8 mois , on parle de mon manque affectif dans mon enfance, de mon manque d'estime de moi, de ma peur d'être rejetée, peur de dire, peur d'exprimer mes besoins...de l'alcoolisme de mon père, je souffre, je ne suis pas heureuse et je le cache à tout le monde. Faudrait surtout pas se plaindre, et j'ai trop de fierté qui cache bien se mal être que j'ai au fond de moi. Mais j'en ai marre! Je veux sortir de ce cercle vicieux. Je vais recommencer à vivre 24h par 24 h, et je sais aussi que je vais perdre mon copain, car je lui cache depuis le début de notre relation ( 8 mois) mon problème, j'ai pas envie d'être une plaie, pas envie de lui imposer une nana alcoolique , le mieux serait de le quitter, parce que j'ai trop peur d'être rejetée par lui en lui avouant mon problème, ça fera moins mal si je le quitte.

Bonne journée à tous et merci de m'avoir lue

Pourquoi veux-tu commencer par te séparer de ton copain, c'est de l'alcool qu'il faut que tu te sépares, ce qui te permettra au contraire de le garder!!!!
Alors il faut que tu te lances, tu choisis une date, tu essaies de voir un alcoologue, un médecin ou d'aller dans un CCAA pour être aidée par un suivi médical et tu commences 24h par 24h. Un sevrage dure environ une semaine, ce n'est pas si long que ça.
Par contre, il me semble important d'en parler à ta psy, elle est là pour tout entendre, si tu as des secrets pour elle ou si tu n'oses pas lui parler de certaines choses, il vaut mieux arrêter. Le travail thérapeutique demande une confiance totale...
Mais on va continuer à en parler...

Oui je dois en parler à ma psy, j'ai pensé lui envoyé un mail pour lui dire avant ma séance de jeudi. Je m'exprime beaucoup mieux par écrit et du coup de cette façon je sais qu'elle m'en parlera et que je n'aurai plus le choix que de m'affronter.
Pour mon copain, je pense que je préfère ne rien lui dire et le quitter, il gardera l'image qu'il a de moi aujourd'hui telle qu'il la connait. Je me vois mal lui dire pourquoi je ne bois plus, alors que c'est un bon vivant mais qu'il n'est pas alcoolique. Du coup je serai bien obligée de lui parler de moi et de mon problème.... que quand on ne se voit pas, je bois! Quelle image il aura alors de moi? il ne me croira d'abord pas, et faudra que je lui raconte mon parcours et les soirées de débauche! Moi qui ai tellement critiquer mon père...alors que j'avance sur le même chemin que lui.

Je pense qu'il ne m'aime pas assez pour ne pas me quitter si je lui avoue. bref, je vais commencer aujourd'hui, et demain on verra!
Bonne journée

ne va pas trop vite petitscorpion,tu mets la charrue avant les boeufs là!!!

pourquoi réponds tu à sa place??? qui te dit qu'il va te quitter??et qui te dit qu'il ne t'aime pas assez???

tu parles en son nom là,ce n'est pas très juste tu ne crois pas?,il a le droit de parole et de réponse surtout alors avant de le quitter,laisse lui au moins le temps de te dire ce qu'il pense LUI

ensuite,tu n'es pas obligée de lui dire que tu es malade alcoolique,commence par dire que tu n'as pas envie de boire tout simplement ou que tu es sous traitement ou que tu es barbouillée.
je ne pense pas que vous buvez de l'alcool tous les jours si??? alors a chaque occasion son excuse et tu verras que plus tu auras des jours d'abstinence et plus ce sera facile de lui expliquer les choses

ne te mets pas trop de pression petitscorpion,pour le moment,vis au jour le jour,ne quitte pas quelqu'un qui te fais du bien parce qu'en ce moment tu as besoin de toute la tendresse et l'affection possible

si ce n'est pas gérable,alors tu aviseras mais pour le moment,tu as besoin de positif et pas d'une rupture

est ce que tu es prête a commencer le sevrage ??tu sais que ce combat se mène au jour le jour,"aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas",c'est comme cela que ça marche.
Tu ne peux pas integrer le fait de ne plus jamais boire alors ne l'envisage pas pour le moment,juste aujourd'hui et après onverra ok??

il faut que tu songes aussi a te faire aider a l'exterieur,un alcoologue est l'aide idéale car il connait a fond la maladie et verras avec toi le soin le mieux adapté a ton cas

en attendant,continue a venir nous voir et a nous parler un peu de toi si tu en as envie bien sûr,partager et se sentir compris est un soulagement énorme pour un MA

Bonsoir petitscorpion

Comme te l'a dit Shale , la première chose à faire est d'en parler avec ta psy. Ce qui te ronge (dont l'alcool) est à l'intérieur alors il faut faire sortir tout cela.
Si tu pense ne pas pouvoir le lui dire alors oui fais lui un mail c'est une bonne idée.
Pour ce qui est de ta relation avec ton ami, s'il tient à toi, il peut être touché de la confiance que tu lui témoigne en lui parlant de ton problème d'alcool...
Pense simplement à toi pour commencer et pas à ce que peuvent penser ou dire les autres, d'accord ???

Bonjour à tous et merci pour vos messages, j'apprécie beaucoup l'attention que vous me portez :-) ça fait chaud au coeur.

Je n'ai pas bu hier, j'ai tenu....mon copain venait souper et j'avais peur qu'il apporte une bouteille de vin, et en même temps j'en avais envie. Il n'en a pas pris, ouffff , mais voilà, ce soir ça n'a pas manqué. Je suis aller m'acheter une demi bouteille de vin en sortant du boulot, j'ai éviter d'en prendre une entière sachant que je n'aurai pas pu m'empêcher de la finir. Je suis encore entrain de me demander si je suis alcoolique, la journée je me dis nonnnn, tu dramatises, puis là ce soir en buvant mon verre je me dis que oui! En voyant que j'ai déjà bu 3 verres et qu'il ne m'en reste presque plus, et que cela me déprime presque, si je peux même pas m'empêcher de boire après 48 heures !!!! Y a quand même un problème ????!!!!!

J'ai vu mon père ce soir, dans le même état d'ébriété que tous les soirs, et il me dégoute! Je me dégoute!
Pour répondre à vos messages, je pense que vous avez raison, je dois trouver la force d'en parler à ma psy jeudi, et pour mon copain et bien je ne me sens pas de lui le dire. Je ne me sens pas d'en parler , si ce n'est à ma psy et sur ce forum.

J'avais la déprime aujourd'hui, et ce soir je me sens vide. C'est pathétique mais j'ai juste envie de boire.
Je viens d'écrire un mail à ma psy, comme ça plus le choix ! Elle abordera le sujet!

Bonne soirée

Tu es dépendante de l'alcool, au moins psychologiquement et c'est très dur de s'arrêter seule. Il va te falloir toute l'aide possible.
Tu fais bien d'en parler à ta psy, elle peut aussi t'apporter un soutien important.
Mais il faudrait que tu vois un alcoologue ou un médecin, tu pourrais avoir des médicaments qui faciliteraient l'arrêt de l'alcool, ce serait moins difficile....
Tu n'as pas à te dégoûter, tu es malade alcoolique, je t'assure que c'est bien une maladie, une maladie grave même.....

il faut que tu saches une chose très importante petitscorpion: ta volonté ne peut absolument rien contre cette maladie
l'alcool a chamboulé la physiologie de ton cerveau et tu ne peux pas t’arrêter,ce n'est pas que tu ne veux pas,tu ne peux pas comme un héroïnomane a besoin de sa drogue,tu as aussi besoin de ta dose d'alcool pour vivre et ça,tu ne peux rien y faire même avec la meilleure volonté du monde

tu auras beau te faire des promesses,te jurer que "plus jamais" tu ne pourras pas les tenir car tu besoin d'alcool pour vivre.
pour faire court,ta dopamine (molécule indispensable pour vivre) a été transformée en THP a cause de l'alcool et cette THP (molécule qui joue le rôle de la dopamine) ne peux être fabriquée qu'avec de l'alcool,celui que tu bois.
Et tu ne peux faire autrement,ton cerveau réclame comme il réclame de la nourriture quand il a faim ou a boire quand il a soif.

tu as un texte dans la rubrique "tout ce qu'il faut savoir" qui explique très bien l'apparition de la THP ,une drogue dure

tout cela pour te dire que si tu bois,si tu ne peux t’empêcher d'acheter une bouteille,si tu en veux encore après l'avoir finie c'est parce que tu es malade et non pas parce que tu n'as aucune volonté tu comprends??
il faut que tu te déculpabilises parce que seule,tu ne peux rien faire contre la physiologie de ton cerveau

Alors cesse d'avoir honte ou de te sentir coupable et fais la seule chose qui est en ton pouvoir face a cette maladie: SOIGNE TOI...

Courage,nous allons t'aider à t'en sortir ,quand tu seras prête,dis le nous et nous te dirons quoi faire

Hello à tous,
Oui je suis malade..... j'ai fais le premier petit pas , j'ai envoyé hier soir un mail à ma psychiatre en lui expliquant mon problème d'alcool, je la vois demain et pour la première fois de ma vie je vais en parler avec quelqu'un directement. J'ai peur, et en même temps je me sens soulagée de l'avoir fait. Aujourd'hui je ne boirai pas, je veux être clean dans mon esprit pour ma séance de demain et je sais que je peux tenir deux jours. J'ai envie de pleurer ce matin, j'ai l'impression que je vais lever un gros voile sur ma vie...demain je vais arriver avec 3 packs de kleenex chez elle je pense :-)))

Bonne journée à tous et merci de votre soutient

Tu as fait un premier pas très important, en fait deux premiers pas: un en t'inscrivant sur un forum alcool, deux en prévenant ta psy de ta maladie. Là, tu n'es plus dans le déni mais dans un début de soin.
Tu peux verser autant de larmes que tu veux, au contraire, ça lave l'esprit....
Tiens nous au courant de comment s'est passé cette séance.
Pour le moment, tu ne bois pas, tu ne cherches pas plus loin, tu ne prends pas le premier verre c'est ce qu'il faut éviter. A chaque fois où une envie se fait entendre, tu essaies de la dévier en faisant quelque chose qui t'occupe suffisamment pour que tu n'y penses plus. Tu repousses ainsi de plus en plus le moment où tu risques de craquer...
Nous sommes tous avec toi!!!

BRAVO petitscorpion,ce sont des pas énormes que tu es entrain de faire

cela peut paraitre futile pour un simple quidam mais c'est vraiment des belles victoires pour un MA alors felicite toi,ce que tu viens de faire n'est vraiment pas facile

repose toi aujourd'hui parc eque cela a dû mobiliser pas mal d'energie ,ne prépare pas ta séance de demain,tu y vas sans réfléchir,c'est elle qui va mener le débat et t'amener a en parler

c'est l'une des plus grande étape de ta vie petiscorpion,sans doute celle qui va déclencher le début de ta liberté

tu peux etre fière de toi et pour les larmes,laisse les couler,elles sont libératrices elles aussi

Cristal a raison, tu fais des grands pas et t'as de quoi être fière de toi. Courage à toi, et au plaisir de te lire.

Bisous,
Nicky

Merci Nicky, Shale, Discus et cristal,

Ma psy a bien reçu mon message, elle y a répondu en me disant qu'on en parlerai demain, et que je n'avais pas à avoir peur, qu'elle ne portait aucun jugement. J'ai tellement de choses à dire du coup, puisqu'elle sait maintenant, j'ai plus besoin de me cacher. Je me sens soulagée de pouvoir en parler, j'ai envie de pleurer sans cesse, comme si je me prenais d'un coup 30 ans dans la gueule! J'ai envie d'un coup de crier , hurler, pleurer, exprimer ma colère, ma détresse....que j'ai enfouie dans l'alcool pendant tant d'années.

Ma première cuite je l'ai prise à 3 ans selon les récits de mes parents, parce que j'avais trouvé le reste d'une bouteille dans les vignes lors des vendanges, et que je l'avais bue. Mes parents m'ont retrouvés couchée sous une souche entrain de dormir..la bouteille à la main! Ils en rient à chaque fois qu'ils le racontent, et moi ça me fait hurler,pleurer, comment peux t'on rire de cela? J'aurai pu crever au soleil, avec mes 15 kg à peine....

Je me suis faite abusée à l'âge de 8 ans, par un ami de mes parents, j'ai essayer d'en parler mais j'ai toujours été rejetée. Puis à 20 ans je me suis faite avortée , parce que mon copain qui est devenu mon mari ne voulait pas de cet enfant , et que j'avais qu'à assumer en me faisant avorter. Je n'ai jamais rien oser dire, et cela me ronge toujours, même si je l'ai avoué à ma mère 12 ans après, lors de ma rupture avec mon mari.

Je n'ai jamais pu communiquer avec mon père, toujours trop bourré, ni ma mère qui ne voulait pas entendre ce que j'avais à lui dire, je me suis toujours sentie rejetée , et mon seul ami était l'alcool. Aujourd'hui je vois à quel point ce soi disant amis, qui me consolait, me faisait m'oublier, m'apaisait, me rend aujourd'hui la vie si difficile...

Je veux apprendre à prendre soin de moi, je veux apprendre à m'aimer, je veux m'en sortir, et si il faut que je pleure enfin toutes les larmes que j'ai retenues, ben qu'elles sortent!

Je vous donnerait des nouvelles demain après ma séance, merci beaucoup.

Je veux apprendre à prendre soin de moi, je veux apprendre à m'aimer, je veux m'en sortir, et si il faut que je pleure enfin toutes les larmes que j'ai retenues, ben qu'elles sortent!

Je vous donnerait des nouvelles demain après ma séance, merci beaucoup.

Tu fais tout ce qui faut pour y arriver, et si tu as à pleurer, pleur. Il ne faut rien retenir à l'intérieur. J'ai hâte d'avoir de te nouvelles demain après ton rendez-vous.

regarde un peu les progrès que tu fais petitscorpion,en a peine quelque jours tu arrives enfin a exterioriser tous ces traumatismes,toutes ces souffrances qui te rongeaient et te rongent encore tellement a l'interieur

c'est quand on arrive a les sortir que l'on peut les affronter et enfin réussir a vivre avec sans qu'ils nous pourrissent la vie.
balance tout a ta psy,c'est TRÈS important de ne rien lui cacher et de te vider de toute cette boue.
le partage est en cela merveilleux c'est qu'on est plus seule pour porter ce lourd fardeau

tes émotions n'ont plus la barrière de l'alcool,ils peuvent enfin sortir,eux qui étaient retenus depuis si longtemps!!

alors pleure,crie,hurle parce que pour la première fois depuis des années tu existes enfin TOI toute seule et non pas toi par rapport aux autres toi entière et non plus toi en dedans...

l'alcool a été un "ami" à une époque,le seul moyen que tu as trouvé pour vivre malgré tous ces traumatismes mais il devient très vite ton pire ennemi et s'accroche à toi comme une sangsue

mais avec de la determination et des aides adéquates,je t'assure que tu peux t'en debarrasser et enfin vivre sereinement

j'ai hate que tu racontes tout cela a ta psy,n'ai pas peur de pleurer là bas ni de bafouiller,l'important est de tout lacher pour enfin te liberer de cette torture de tous les jours

tu avances et vite petitscorpion,tu vas y arriver,je te sens bien determinée a te battre

On ressent très fort ta souffrance qui est énorme!! Il va falloir l'évacuer et ta psy va t'y aider... Tu t'es construite sur des bases complètement "pourries", tu ne peux donc pas être bien solide, c'est ce qu'il faut changer, reprendre toutes ces bases et les consolider.
Mais pour ça, il faut en parler, ce que tu viens de commencer à faire, c'était le pas le plus important, tu as réussi à le franchir...
Alors demain, avec ta psy, vous allez commencer le travail, tu peux pleurer autant que tu veux, au contraire, ça te fera du bien, tu vas pouvoir tout sortir ce qui te ronge de l'intérieur pour pouvoir vivre enfin libre et heureuse. Il faudra sans doute du temps, mais tu vas y arriver, j'en suis certaine. Sous ta souffrance on sent aussi une détermination très forte, alors continue sur cette route, c'est du tout bon...
Gros bisous!!

Vous me faites chialer les filles....mais MERCI, c'est de ma maman que j'attends tous ses mots de soutient et d'amour et je sais bien que je ne les aurais jamais.Il est temps de ne plus vivre en fonction des autres, mais en prenant soin de moi. Ma consolation, mon bonheur en ce moment, ce que je vais faire avant d'aller me coucher, c'est d'aller caresser les cheveux de mes filles , les regarder dormir, leur faire un bisou , ressentir toutes ses odeurs de douceurs et d'amour qui remplissent mon coeur, regarder mon fils dormir si paisiblement, lui faire une douce caresse sur sa joue et leur dire à chacun je t'aime .

Et demain, je prendrai soin de la petite fille qu'il y a en moi ,j'ai peur de voir ma psy, et en même temps je me réjouis, je chiale comme une madeleine, sûrement le début de ma sérénité ;-)

Merci de votre soutient, j'espère pouvoir vous en apporter autant un jour,
Douce nuit

occupe toi de toi pour le moment,ton plus grand remerciement sera de te sortir de ce poison et de retrouver ta liberté

va voir tes enfants,embrasse les,caresse leurs joue et dit leur ce que ton coeur ressent,ce sont des petits bonheurs que nous enlèvent l'alcool et qui sont pourtant tout ce qui fait la vie..

Laisse la petite fille qui est en toi parler demain,il faut qu'elle sorte pour que tu puisses la remettre à sa place,elle a besoin d'être guidée et c'est ta psy qui va t'y aider

je n'ai pas eu non plus les mots doux de ma mère,je n'ai pas eu non plus l'amour que j'attendais d'elle mais j'ai aujourd'hui de l'amour pour MOI et c'est la seule chose qui est réellement importante pour pouvoir vivre heureuse

Tu sais beaucoup de MA ont un manque énorme d'amour réel ou fantasmé dans leur enfance, ce qui n'aide pas à la construction de la personne adulte...
Mais avec ta psy, tu vas apprendre à t'aimer pour toi, pour tout ce que tu es, tout ce que tu as de beau en toi, pour tes enfants aussi qui seront fiers de leur maman, et surtout toi aussi, tu seras fière de toi.
Tu sais quand on arrive à se sortir de l'alcool on a ensuite une grande force en nous, on a du mener un combat tellement difficile, que tout le reste nous semble bien facile à vivre...
Tu nous diras comment ça s'est passé avec ta psy, en tout cas, tu sais qu'il n'y aura pas de jugements et heureusement, on n'a aucun jugement à porter sur quelqu'un qui est malade, car je te le répète, l'alcoolisme c'est une maladie, tu es allergique à un produit, l'alcool et le seul moyen de ne plus ressentir d'allergie c'est de ne plus en boire.....
Bonne nuit, gros bisous!!

Petitscorpion a écrit: c'est de ma maman que j'attends tous ses mots de soutient et d'amour et je sais bien que je ne les aurais jamais.

Peut-être que tous ces mots ou ces gestes ta Maman ne sait pas les dire ou les faire parce qu'elle n'a pas appris, ou mal appris ?

Philou a raison, une mère ne peut pas transmettre de l'amour, ou difficilement, si elle n'en a pas reçu. Mais il y a aussi notre interprétation d'enfant, on a l'impression qu'elle ne nous aimait pas car çà ne correspondait pas à ce que nous attendions d'elle, mais de l'amour pour nous, elle en avait pourtant.
Il a fallu que j'arrive à être abstinente pour me rendre compte que ,contrairement à ce que j'avais toujours pensé, ma mère m'aimait et m'avait toujours aime, pas comme j'aurais voulu c'est sûre, mais elle a de l'amour maternel pour moi...

Bonsoir ,
Avant d'aller ce matin chez ma psy, je suis passée chez ma meilleure amie, et je lui ai parlé de mon problème. Elle a été adorable, elle m'a écoutée avec beaucoup d'amour, elle m'a dit qu'elle était fière de moi et qu'elle admirait ma force de caractère. Cela m'a fait très chaud au coeur, j'ai de la chance de l'avoir.
Puis j'ai vu ma psy et j'ai pu lui dire une partie de ce que je voulais, faute de temps ,on parlera de la suite à la prochaine séance :-) je me sens soulagée, me reste plus qu'à me décider , elle m'a dit que malgré la mauvaise estime de moi et le manque affectif j'avais beaucoup de volonté et qu'il fallait que j'arrête de me dénigrer, c'est vrai que j'ai beaucoup de volonté, et je veux y arriver, pour moi, pour mes enfants. On va en reparler et prendre les choses en main,pour le moment j'ai besoin de temps pour digérer, mais je sais au fond de moi que je suis sur la bonne voie, et que cette voie et l'arrêt total de l'alcool pour retrouver ma liberté . Je vais avoir des moments de déprime, et je veux les affronter.

Peux être à plus tard, merci :-)
Bonne soirée

Petitscorpion a écrit:Bonsoir ,
Avant d'aller ce matin chez ma psy, je suis passée chez ma meilleure amie, et je lui ai parlé de mon problème. Elle a été adorable, elle m'a écoutée avec beaucoup d'amour,

[...]

je sais au fond de moi que je suis sur la bonne voie, et que cette voie et l'arrêt total de l'alcool pour retrouver ma liberté . Je vais avoir des moments de déprime, et je veux les affronter.

Les amis, les vrais, y'a que ça de vrai

Tu as décidé de ne plus être seule à te battre avec cet alcool, et tu vois, déjà il perd du terrain. Il est fort, mais moins fort que l'amour des vrais amis. Une de ses armes est la solitude, une autre la déprime, et il en a d'autres. Tout ça pour nous priver de liberté, nous réduire en esclavage. Tu as bien fait de parler à ta psy et à ton amie - et d'être ici avec nous.

Le dénigrement, c'est un mal qu'on se fait par besoin d'amour, et j'ai découvert que sur ce forum il y en a à revendre

Bonsoir, Petitscorpion,
Je viens de lire ton témoignage depuis ton premier message ; ça me touche beaucoup, d'autant que ton parcours présente pas mal de similitudes avec le mien...
Chapeau, vraiment !
Tu as eu le courage de venir parler ici - et quelle chance ! tu es très bien tombée, ce forum est rempli de belles personnes, compétentes, bienveillantes, intelligentes, généreuses et j'en passe -, ensuite tu as osé envoyer ce mail à ta psy !
Oh oui, tu es sur la bonne voie !
Bravo, bravo à toi !
Tiens bon, tu n'es plus seule à présent.
Je t'envoie mille bonnes pensées.
Tu dois être une sacrée bonne femme pour tenir debout, batailleuse toujours, avec tout ce que tu as vécu !
A bientôt, je viendrai lire de tes nouvelles.
Amitiés

Oui Philou, le dénigrement c'est un mal qu'on se fait par besoin d'amour....cette phrase me touche tellement. J'en parle beaucoup avec ma psychiatre, et j'apprends petit à petit à m'aimer, à être fière de moi et ne pas voir que mes mauvais cotés et devoir être parfaite aux yeux des autres. Je suis beaucoup trop exigente envers moi-même , c'est bien d'un coté pour se dépasser, ce qui fait peut-être partie de cette volonté et cette force de caractère que j'ai, mais de l'autre je dois être plus indulgente et respectueuse envers moi-même.

Pour ce qui est des amis, c'est vrai qu'il n'y a que ça de vrai! Et je n'en ai qu'une seule qui soit véritablement mon amie, mais quelle chance j'ai d'en avoir déjà une , elle ma tendu la perche dans un moment de ma vie très difficile, il y a 9 mois, ce n'est pas vieux , mais pourtant mon amitié et mon amour pour elle sont bien plus fort que pour certaines personnes qui me connaissent depuis des années, et jamais je n'oublierai ce geste d'amour qu'elle a eu pour moi ce jour là.

Anna, merci pour ton message si positif et reconnaissant, cela me fait beaucoup de bien que l'on croie en moi, j'aimerai aussi avoir de tes nouvelles.

Je vous remercie sincèrement de l'intérêt que vous me portez, vous vous imaginez pas à quel point cela me fait du bien. Je me sens moins seule, la route va être longue jusqu'à la sérénité, mais elle me fais moins peur, il y aura des hauts et des bas, mais je sais quel chemin je dois prendre aujourd'hui, et je veux m'y accrocher.