lutte contre l’alcool
































Qui est en ligne ?
Il y a en tout 34 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 34 Invités :: 2 Moteurs de recherche

Aucun

Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 265 le 11/6/2012, 17:08
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

4 participants

Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  tulipe noire 6/12/2022, 18:19


Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie




  • Par Anne Claire N 

  • 6 09 2017





Plan du chapitre
En savoir plus

G. Dufayet, psychologue clinicien, département de psychiatrie et d’addictologie, hôpital Bichat-Claude-Bernard – Beaujon, AP-HP, Paris.
M. Claudon, psychologue clinicienne, département de psychiatrie et d’alcoologie, hôpital Bichat-Claude-Bernard, AP-HP, Paris.
Les psychothérapies de groupe, quel que soit le modèle auquel elles se réfèrent, sont indispensables à la prise en charge des malades dépendants. Elles sont complémentaires des autres modes de prise en charge.

Groupes de parole


Contexte historique et définition


En 1905, J. H. Pratt est le premier à expérimenter la thérapie de groupe comme méthode de traitement sur des patients tuberculeux. Cette méthode, constituée au départ pour des raisons d’économie et de temps, s’est révélée efficace. Le groupe exerce une influence positive sur l’individu. C’est cependant à J. L. Moreno que l’on doit les termes de « thérapie » ou de « psychothérapie de groupe » (1930). Le développement des thérapies de groupe connut une ascension fulgurante au cours de la seconde guerre mondiale. Elles furent nourries par de nombreux courants théoriques, de la psychanalyse aux approches cognitivistes ou psychosociales.
Les thérapies de groupe ne sont pas considérées comme des traitements de référence par tous les programmes de soins [1, 2]. Elles sont, cependant, régulièrement appréciées et utilisées par les praticiens.
Il est possible d’en donner la définition suivante : « La thérapie de groupe permet de mettre en présence des sujets présentant les mêmes conduites, facilitant la reconnaissance des troubles et rompant avec le déni qui les entoure » [3].

Les bonnes raisons de proposer un groupe de parole


L’évolution identitaire passe par la rencontre de semblables
L’évolution identitaire permet au nouveau venu d’accepter progressivement un changement de norme. Il passe d’un état où il considère qu’il boit « comme tout le monde » à l’acceptation puis la revendication de son identité de dépendant. Dès lors, être abstinent devient un signe de singularité au sein d’une société qui s’alcoolise. Le sujet apprend, grâce à un travail de réflexion et d’introspection, un « dialogue intérieur » qui le distingue du groupe des buveurs et l’invite à s’en séparer. Le groupe va lui permettre de valoriser cette nouvelle appartenance en devenant un de ses membres : un abstinent. Cette expérience unique soude les membres du groupe entre eux. L’abstinence devient une véritable valeur identitaire qui aura d’autant plus de poids que l’entourage thérapeutique y souscrira.
Repositionnement spatio-temporel
Les patients alcooliques éprouvent souvent des difficultés à se situer dans le temps. Le groupe de parole est un « espace-temps » qui devient un lieu de travail psychique d’autant plus qu’il remplit le vide laissé par l’objet manquant (l’alcool).
Le lieu où se déroule le groupe a son importance, justifiant l’emploi d’une salle identique à chaque réunion. Le cadre sera aussi nu que possible « afin d’éviter tout éparpillement psychique et de permettre à chacun d’y déposer sa souffrance ou d’apporter sa pierre à l’édifice sans support préétabli » [4]. La disposition en cercle est recommandée pour se voir et communiquer : « Le groupe fonctionne comme un miroir de soi, soi parmi les autres » [4].
À l’issue du groupe de parole proprement dit, la salle pourra être investie (au sens fort du terme) par les représentants des groupes d’entraide auxquels les animateurs auront passé le relais. Ces représentants peuvent être introduits en début de séance avec le rappel des consignes, les animateurs laissant clairement entendre que les représentants des groupes d’entraide sont des associés, des partenaires du soin. Leurs interventions appartiennent à un autre temps que celui de la thérapie elle-même. La fréquence des rencontres est au moins hebdomadaire, mais elle peut être plus rapprochée en fonction de l’objectif visé : « La fréquence des réunions aide à passer le cap des “ 24 heures ” sans boire. Le rythme trihebdomadaire au sein d’une structure est un compromis intéressant entre la fréquence nécessaire à un travail psychothérapique et le besoin de lutter contre le repli » [5].
La durée recommandée pour une séance est d’1 h 30 (au maximum 2 heures). Des séances trop courtes (une heure) sont insuffisantes pour travailler à partir des réflexions échangées autour du thème. Si elles sont trop longues, l’animation devient difficile pour les soignants qui doivent mobiliser une attention soutenue et un effort de concentration important. Après le groupe, il est souhaitable de prévoir un temps d’échange entre les soignants pour réfléchir aux interactions entre patients et analyser le déroulement de la séance. Les intervenants profitent de ce temps pour interroger la pertinence de leurs interventions et réévaluer leur positionnement dans le groupe. Ce temps de « postgroupe » peut être intégré à la transcription des réunions, indispensable à la transmission du travail groupal. Ce temps de réflexion peut être ouvert aux stagiaires présents (psychologues, infirmiers) qui apportent un regard externe sur la dynamique des échanges patients–soignants.
Outil de réflexion et d’élaboration psychique
Le groupe de parole peut être considéré comme une réponse privilégiée au défaut de mentalisation, encore appelé alexithymie (incapacité à lire ses émotions) du malade alcoolique. L’enveloppe groupale permet au sujet rassuré par son image en miroir de s’approprier paroles et réflexions émises par un « autre semblable ». La capacité d’élaboration de chaque patient dépendra aussi du climat dans lequel il se sent accueilli. Un climat chaleureux et bienveillant permet au nouveau venu de s’exprimer librement et de confronter ses craintes mais aussi ses désirs de changement à ceux des autres membres. Le travail psychique peut s’élaborer à partir de questions liées au vécu de l’abstinence au quotidien, des situations à risques, de l’appréhension ou de la gestion des envies d’alcool dans des situations sociales ou professionnelles.
À ce premier niveau d’élaboration peut être associée une approche plus dynamique sur le sens de l’alcoolisation dans la vie du sujet. C’est pourquoi le groupe de parole constitue pour le patient un moyen d’identification au bien-être de l’état hors alcool. Au-delà de l’obtention de l’abstinence, c’est son mode d’appropriation personnelle et intime qui permettra à chacun de cheminer du sans alcool (je ne peux plus ou je ne dois plus boire) vers le hors alcool (je ne veux plus boire).

Quand et comment proposer un groupe de parole aux patients ?


Le groupe de parole est à proposer aux patients dès le début de la thérapie individuelle. Il faut, cependant, faire attention à la « levée de boucliers » du patient alcoolique qui peut « ne pas désirer rencontrer d’alcooliques ». Pour faire « baisser la garde » du patient, le thérapeute devra s’impliquer activement dans cette proposition en expliquant, par l’expérience qu’il a du groupe, que le patient lui-même peut également apporter son expérience et, par la même occasion, apprendre du groupe. Pour un patient, participer à un groupe revient à prendre le risque d’être confronté à de « vrais » alcooliques, ceux-là mêmes qui fantasmatiquement ne sont pas comme lui. Bien souvent, l’acceptation de cette rencontre sera conçue pour le patient comme un moyen de vérifier que rien ne le relie au groupe. Au fil du temps, nous avons fait le choix de poser la participation au groupe de parole du service comme une obligation. Le témoignage de nombreux patients nous a conduits à considérer que l’expérience d’une participation au groupe constitue le meilleur moyen de revenir sur les représentations négatives et de remanier les fausses croyances concernant « les groupes d’alcooliques » et les « alcooliques ». L’absence de tour de table et d’obligation de prendre la parole sont des éléments centraux du fonctionnement du groupe, permettant de diminuer l’angoisse liée à l’idée de devoir s’exposer. La participation silencieuse et l’écoute des échanges favorisent, dans un premier temps, le travail d’acceptation et d’identification. Prendre le temps de valoriser le groupe, et les individus qui le composent, valorise, également, l’individu à qui l’on propose ce suivi.
Dans le cas où le patient est véritablement réticent à une participation au groupe de parole institutionnel, il est recommandé de lui proposer une rencontre duelle avec d’anciens patients, issus ou non de groupes d’entraide. En effet, l’intérêt du groupe est de rencontrer des personnes qui ont vécu l’expérience de la maladie. Après une première approche duelle, il peut y avoir un passage vers le groupe d’entraide.

Freins et bénéfices


Les freins et les bénéfices des groupes de parole sont indiqués dans le tableau 23.1.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Groupes d’entraide


Un autre type de groupe est à la disposition des malades dépendants : le groupe d’entraide. Il est, lui aussi, complémentaire de la thérapie individuelle. Il permet, là encore, la rencontre et l’échange à partir du vécu d’une expérience similaire.

Historique et définition


Cette approche est devenue thérapeutique dans les années 1940–1950. Outre- Atlantique, les groupes d’entraide sont incontournables dans le traitement des malades alcooliques. Ils s’appuient depuis 1956 essentiellement sur le « modèle Minnesota » (MM) [6]. Le MM est proposé en institution aux malades dépendants. Il associe la technique des 12 étapes des Alcooliques anonymes à la psychothérapie. Malgré un taux de succès impressionnant, cette approche n’est que peu développée en France [7]. Ces groupes d’entraide « sont de petites structures communautaires formées de gens partageant un problème et valorisant l’entraide entre égaux pour arriver à changer leur situation. Ils privilégient comme source de connaissance les expériences des membres et ces derniers contrôlent la destinée du regroupement ». Le groupe d’entraide est, comme le groupe de parole, un lieu d’identification dans lequel il est possible d’échanger des expériences personnelles et intimes avec des personnes ayant une expérience commune. Les partages se font dans le non-jugement et le respect mutuel. Ces qualités garantissent l’acceptation de chacun et nourrissent le sentiment d’égalité [8, 9].

Particularité des groupes d’entraide



L’originalité de ces groupes est l’absence de professionnels dans l’accompagnement. Le groupe d’entraide repose sur l’action et l’expérience des anciens dépendants. L’ex-dépendant met son exemple et son expérience au service du nouveau venu. Qui mieux qu’un ancien alcoolo-dépendant peut comprendre ce que vit un malade alcoolique ? Le thérapeute professionnel pourra toujours essayer de se mettre à la place de la personne malade et tenter de la comprendre, il n’aura jamais l’expérience vécue de la dépendance à l’alcool. Il lui manquera toujours un certain degré de connaissance intime. Il devra faire le deuil de ce manque dans l’intérêt de son patient. Le thérapeute pourra ainsi lui proposer de participer à un groupe d’entraide en complément d’une thérapie « professionnelle ». Groupes de parole et groupes d’entraide ne sont pas antagonistes. Ils reposent sur les mêmes principes : partage, échange et acceptation de l’autre et de la maladie. De fait, ils peuvent être complémentaires entre eux et compléter aussi l’action de la thérapie individuelle (tableau 23.2). Les professionnels qui animent les groupes de parole encouragent vivement la participation aux groupes d’entraide. Ils reconnaissent leurs limites et acceptent un partage de pouvoir et de savoir avec un représentant de groupe d’entraide.
Le groupe d’entraide, malgré toutes ses qualités, ne remplacera, cependant, jamais une thérapie individuelle ou une thérapie de groupe. L’inverse est tout aussi vrai. La thérapie ne remplace pas le groupe de parole ou d’entraide.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Conclusion


Thérapies individuelles, thérapies de groupe et groupes d’entraide se complètent dans le soin des malades dépendants. L’effet synergique de ces approches est démontré par de nombreuses études. Ce constat s’appuie sur les taux de réussite, en matière d’abstinence et de maintien de l’abstinence, supérieurs quand les techniques s’associent [7]. Cette approche multidisciplinaire du soin en addictologie fait partie, à part entière, du programme de soins. L’accompagnement thérapeutique doit aussi intégrer la prise en charge des familles et de l’entourage. L’apport des pairs aidants aux groupes de parole, qu’ils soient issus de groupe d’entraide ou non, apparaît comme essentiel au fonctionnement du groupe. La réflexion sur leur rôle et leur statut au sein des groupes comme des institutions permettra de faciliter leur diffusion au sein des structures addictologiques.
Références
En savoir plus




:copyright: 2017, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés





Je partage cet exposé que j'ai trouvé intéressant.
 Lorsque j'ai suivi une formation proposée par Entraid' Addict  sur le thème " entretien motivationnel" basée sur les échanges et l'accompagnement des malades alcooliques et non pas entraide (choix délibéré) des MA. 
 Si le résultat reste identique, c'est à dire l'abstinence.envers l'addiction à l'éthanol, le chemin est différent, ainsi il était préconisé d’employer le terme "accompagnement".
Celui-ci comprend entre autre les groupes que l'auteur va nommer entraide.
Le forum représentant, un groupe d'accompagnement et de soutien par l'écrit, et nos réunions en zoom par l'oral.Les deux étant à l'évidence complémentaires. D'une part pour renseigner le MA sur la maladie, sur les parcours de soins, et sur l'accompagnement dans l'acquisition de l'abstinence..
En conclusion de cette formation, de l'accompagnement par les pairs c'est qu'elle privilégiait le fait de ne pas imposer un parcours de soin pour la construction et le renforcement de l'abstinence. Mais d'ouvrir et d'entretenir une réflexion pour le MA .
L'important n'est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir. B.Weber.. 
tulipe noire
tulipe noire
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 12/04/2013

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  ppp 7/12/2022, 00:12

Très intéressant ces textes sur les groupes de parole et d'entraide par les pairs, très bonne information et bonne idée de placer ici  super
ppp
ppp
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Masculin 24/02/2019

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  tulipe noire 7/12/2022, 01:02

Merci Ppp. 

Je pense que certains modérateurs de Mab pourraient  le lire et s'en inspirer.
cligner
tulipe noire
tulipe noire
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 12/04/2013

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  ppp 7/12/2022, 01:17

tulipe noire a écrit:Merci Ppp. 

Je pense que certains modérateurs de Mab pourraient  le lire et s'en inspirer.
cligner

Cela est difficile, pour certains d'entre nous, de ne pas tenir le micro trop longtemps, je me situe parmi ceux là hihi. Une fois qu'on en est conscient, c'est un travail de toutes les fois, je me fais souvent prendre et reprendre à trop parler hihi. On est toujours agréablement surpris lorsqu'on fait confiance et qu'on laisse la parole aux jeunes abstinents et à ceux qui aspirent à le devenir. Équilibrer le temps de parole est synonyme de réussite. J'ajoute ici que lorsqu'on laisse la parole, très souvent, ce que nous voulions dire sera dit. Il sera dit par la personne qui va s'entendre le dire, et c'est elle qui est à convaincre. L'effet est encore plus fort, car ce que cette personne entend vient d'elle. Elle aura alors une propension plus grande à choisir son nouveau comportement sain, si tel est le cas (c'est un exemple). Encore plus, si cette personne est nouvelle dans l'aventure de l'abstience, elle aura une influence sur ses pairs nouveaux et nouvelles. Et ces derniers auront à leur tour le goût de s'exprimer. Etc. etc. :-) Que du bons à laisser la place aux personnes.



super
ppp
ppp
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Masculin 24/02/2019

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  lolo6 7/12/2022, 03:01

C'est intéressant, ça permet notamment de différencier
groupes de parole et groupes d'entraide.
Y aurait-il un tableau "freins/ bénéfices" pour les groupes d'entraide?

Dans l'un comme dans l'autre, cela reste du groupe, ce qui est une solution pour
pas mal surtout au début on en a davantage besoin que plus tard peut-être.

Le post est indicatif et explicatif, mais il manque une chose peut-être.
Un groupe fonctionne, il me semble, quand les gens qui y participent
(parole ou entraide) sont sur un même "seuil" de communication.

Par exemple, en groupe de parole le pro est là pour restituer une discussion ou des
arguments lors d'une séance, quand bien même une personne n'aurait pas été là
pendant plusieurs séances.
Lieu unique, point de suivi et de "rattachement" donc.

En groupe d'entraide avec lieu unique (réunions d'un Mab dans un endroit
X) , ça peut être semblable. 

Avec un groupe d'entraide créé à partir d'un forum existant, comme ici,
c'est encore un autre cas de figure. Nouveau, puisqu'avant les Visio ça ne
pouvait pas exister.
Cela fait une extension créée par la fréquentation de réunions zoom, un 
groupe donc. 
Le forum, ici, est en quelque sorte une plate forme fixe de point de départ, et
un complément en effet, avec (pour beaucoup) un effet de vase communiquant.

En l'état, je ne sais pas si l'on peut encore parler du forum comme un groupe.
J'aurais tendance à l'identifier plutôt à une partie forum de la communauté MA maintenant.
Communauté plus "éclatée" qu'avant les possibilités des autres réseaux sociaux 
comme Facebook ou la visio.
Il y a des infos sur Fb qui ne sont pas forcément ici et inversement. Et beaucoup de fils
sont liés aux réunions du Mab virtuel.

C'est intéressant, et plus ça propose de l'aide et mieux c'est bien sûr.

(Pour ma part, j'aime toujours autant la notion de groupe par écrit, sur des fils
suivis qui se répondent et prennent un sens perceptible même quand on ne vient
pas beaucoup, ou partages en horaires décalés, en sachant qu'il y a toujours celles
qui m'ont accueillie au début et d'autres que je lis toujours avec plaisir même si je 
ne participe pas forcément)

Et un petit warning au passage, qui est: ne pas établir de relations trop proches en
individuel, surtout en début d'abstinence. 
Le groupe, quel qu'il soit et quelle qu'en soit la teneur,
est une bonne protection contre les "envahissements" ou tout un tas de soucis
que l'on peut rencontrer, de MA à MA sans filtre.

Longue vie aux échanges à plusieurs en tout cas! petits coeurs
lolo6
lolo6
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 24/06/2012

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  SHALE 7/12/2022, 11:01

Je partage ton avis Lolo, notamment sur les relations individuelles. Je n'ai pas ce problème ici, mais sur Facebook, il n'y a pas une journée sans qu'un membre demande à être ami avec moi pour discuter en privé, ce que je refuse à chaque fois. Je ne suis pas là bas pour me faire des amis mais pour apporter des informations , ce qui n'a rien à voir avec l'amitié. Surtout que sur Facebook, il y a aussi le jeu de la séduction : "je suis ami ou amie avec l'admin", ce qui installe une hiérarchie entre les membres, et ça je ne le veux surtout pas. Alors je lutte de toutes mes forces, même quand j'ai plus d'affinités avec l'un ou l'autre, pour ne pas créer de liens d'amitié. C'est un groupe alcool et un groupe d'infos, juste un groupe. smiles
SHALE
SHALE
Admin

Féminin 01/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  tulipe noire 7/12/2022, 17:21

J'ai réalisé un copier/coller dans son intégralité. Il n'y a pas de tableau freins/bénéfices des groupes d'entraide.

Il suffit à mon avis de remplacer thérapeute par modérateur (ou animateur).La modération ne doit pas être le fait d'un seul individu( toute puissance), qui peut-être perçue comme "cours" un professeur  face à ses élèves, donneur de leçons. Mais au contraire tournante , avec une connaissance de la maladie et une abstinence confirmée , qui n'est plus susceptible d'être déstabilisé émotionnellement. Nous sommes et restons tous malades.

Refuser de passer le relais, cela équivaut à ne pas accepter la diversité et la pluralité d'expression et la façon d'appréhender et de mettre en évidence différents modes de réflexions. Chacun va s'exprimer et animer selon son expérience et ressentir l'attention variable des interlocuteurs.

C'est évident que le filtre est différent entre l'écrit et la parole. Avec l'écrit la temporalité n'est pas la même pour la participation . Pour le forum c'est un moment choisi, avec une envie de partage plus ou moins importante sur un sujet pré-défini, où sur le fil d'un malade où l'on prend le temps de la réflexion dans la réponse. On conserve  le choix d'intervenir ou pas, de lire aussi. C'est un espace plus protecteur , anonyme derrière un écran que face à la caméra de ton pc. Surtout au tout début de ta démarche, en sortant du déni, où la culpabilité et l'estime de soi est au plus bas .

Pour la réunion zoom, on constate que certains membres s'expriment et participent bien plus, si dans un premier temps c'est principalement l'écoute qui est privilégiée, une fois le rapport de confiance établit la parole se libère. 

 L'animateur intervient juste pour ouvrir, pour orienter une dynamique, il doit s'abstenir de trop intervenir et laisser s'exprimer la qualité des échanges pour nourrir l'individuel comme il est noté dans les bénéfices des groupes de paroles.

La qualité et la dynamique d'un groupe doit permettre à tout le monde d'avoir plaisir à échanger à se retrouver, à se rassembler dans un but commun la recherche de l'abstinence, sa construction et son maintien.

J'apprécie les 2 façons l'écrit et l'oral, " 2 exercices" complémentaires , avec un plaisir distinct d'échanges. En zoom un sérieux plus, même si l'interlocuteur reste silencieux, il s'exprime déjà énormément par son regard et l'attention qu'il soutient ou pas.

En fait les groupes d'entraides font un peu office de couteau Suisse, il suffit à certains pour retrouver le chemin de la liberté, pour d'autres c'est un des outils différent et supplémentaire dans l'aide au soin.

 Le principale est d'y trouver l'aide indispensable pour s'en sortir.

Ton rappel du warning est évident.
tulipe noire
tulipe noire
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 12/04/2013

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  ppp 7/12/2022, 22:20

Et un petit warning au passage, qui est: ne pas établir de relations trop proches en
individuel, surtout en début d'abstinence. 
Le groupe, quel qu'il soit et quelle qu'en soit la teneur,
est une bonne protection contre les "envahissements" ou tout un tas de soucis
que l'on peut rencontrer, de MA à MA sans filtre.n (lolo)

Je suis aussi en accord avec ce que tu donnes comme conseil lolo. J'ai observé cela à quelques reprises, à ma sortie de cure, et ce n'est pas toujours des résultats concluants...

- Relations amoureuses et coeurs brisés.

- MA qui dans le rôle de l'intervenant et qui démontre de la rigueur, sans respect pour le rythme et les besoins de la personne qui vient chercher conseils et aide

- envahissement de la sphère de vie

- etc.

On m'a demandé (un MA en difficulté), une seule fois, de jouer ce rôle, j'ai refusé. J'ai bien nommé que je préférais intervenir dans et durant le groupe, et que je ne me sentais les compétences de jouer ce rôle (j'aurais trop peur de créer l'effet inverse, c'est à dire, nuire à la personne). J'exprime cela ici parce que j'en apprend toujours plus avec ce certificat en toximanie que je fais et cela me fait réaliser que beaucoup de compétences sont nécessaires pour jouer un tel rôle, le one on one.

content
ppp
ppp
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Masculin 24/02/2019

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  tulipe noire 8/12/2022, 00:51

Absolument d'accord avec vous. 
 D'ailleurs en cure on nous met en garde. On  doit rester concentré dans l'univers que l'on se crée dans ta bulle hors alcool.  
D'autre part on doit continuer et renforcer un travail conséquent sur soi avec son psychologue avec le csapa ect.  Enfin cela risque de perturber et d'entraîner une co dépendance.  
Quel conseil et soutien apporter  quand on est soi-même avec une abstinence balbutiante et sortant ou non d'un état dépressif...et avec peu d'expérience au sujet de la maladie.
tulipe noire
tulipe noire
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 12/04/2013

Revenir en haut Aller en bas

Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie Empty Re: Psychothérapie de groupe et groupes d’entraide en addictologie

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum