Personnes toxiques et relations toxiques, ce n'est pas la même chose.

**SHALE** 8/11/2022, 09:39

On connait les prédateurs toxiques , pervers narcissiques, manipulateurs etc… mais certaines de nos relations ordinaires, à priori pas dangereuses pour nous, peuvent posséder un taux de toxicité qui va nous être nuisible. Il faut donc bien distinguer les personnalités toxiques des relations toxiques.
Nous pouvons tisser une relation toxique avec un proche sans que celui-ci en soit conscient et nous non plus.
Première situation, vous êtes amené, depuis longtemps, par un de vos proches à jouer un rôle précis qui ne vous convient pas forcément, mais dont vous n'arrivez pas à sortir. Ce rôle a sans doute pour but de rassurer celui qui l'a mis en place , mais vous vous retrouvez coincé dans cette problématique et vous la vivez de plus en plus mal. Là aussi, il faut essayer de prendre conscience de votre mal-être et d'interrompre cette relation ou de la transformer.
Autre relation problématique, avec certaines personnes, vous vous sentez constamment surveillés, vous avez l'impression de toujours devoir vous défendre, prouver votre innocence. Cette relation parent-enfant, vous laisse dans une relation infantile, vous perdez votre estime de vous et vous ne recevez aucun soutien, au contraire.
Dans d'autres cas de relation pathologique, vous êtes celui qui nourrit cette relation. Vous apportez tout pour la faire exister, de l'aide, du temps et vous ne recevez rien en retour. Vous maintenez cette relation à bout de bras et vous vous épuisez. Il faut se rendre compte que cette relation ne tient que grâce à vos efforts et qu'elle ne vous est pas nécessaire.
Il y a aussi les relations où vous devez toujours vous contrôler, correspondre à ce qu'on attend de vous. Vous évitez de vous faire remarquer, vous vous effacez pour laisser la place à l'autre, vous faites preuve d'une modestie dont l'autre profite sans vergogne, quitte à vous piquer vos idées. Vous ne pouvez pas exister dans une telle relation, il faut absolument s'en sortir. Le problème, c'est que très souvent ça se passe dans les relations professionnelles et ce n'est pas simple d'inverser la vapeur.
Voilà quatre relations toxiques que nous rencontrons tous les jours sans vraiment en être conscient, pourtant elles nous font beaucoup de mal et nous conduisent fréquemment vers l'alcool pour réussir à être ce qu'on vous demande d'être, une personne qui n'a rien à voir avec ce que nous sommes profondément.
Il faut souvent se faire aider par un thérapeute pour analyser ces relations et mesurer leur toxicité et trouver une solution.

**lolo6** 10/11/2022, 00:50

Merci pour ton post coeurs

Ce que tu écris m'évoque un élément dont parle Laurent Kabila (psychiatre, qui a écrit
sur les addictions), qui est : le "bénéfice".
En gros, pour comprendre et pouvoir changer, d'après lui il faut trouver où est
"le bénéfice".
Souvent, le bénéfice consiste à confirmer, entretenir, une idée bien incrustée (souvent
liée au manque d'estime de soi, à un faux besoin, une certitude
fabriquée, ou comme tu dis à un rôle...)

Avec le recul d'aujourd'hui, il me semble que les seules relations involontaires de ce type ont
été celles avec des gens finalement co-dépendants, mais pas si blancs que ça.
Plutôt des co-dépendants qui avaient trouvé dans mon alcool le moyen de se
faire valoir ou de se rendre indispensable.

Ils sont d'ailleurs restés un peu bloqués sur cet alcoolisme, s'y référant souvent,
comme pour ramener certaines conditions à ce qu'était devenu la relation,
et ont fini par disparaître de mon paysage, comme tout ce qui avait trait à
l'abus d'alcool.
Pour certains ça a pris plusieurs années pour m'en rendre compte. Sans doute
parce que la lucidité est plus difficile à digérer que la joie de la sobriété.. Rolling Eyes

Et tu as raison de les différencier clairement des prédateurs toxiques, qui sont
des cas pathologiques et qui ont besoin de proies.

**SHALE** 10/11/2022, 16:12

Merci Lolo de parler de ton expérience, ça m'aide aussi à voir plus clair dans cette recherche que je fais en ce moment... smiles

**lolo6** 10/11/2022, 21:18

merci Shale, super, j'ai hâte de te lire! smiles

En fait, vu que c'est un peu une période de gros bilans, et que compte tenu du temps qui
a passé il faut bien arriver à des conclusions (vis à vis de certaines relations,
amicales, familiales, du vieux donc).

Autant, dans les relations "saines", on peut se dire que l'alcool a pu tout gâcher.
Les gens n'ont pas supporté, c'était trop grave pour eux, ils ont changé d'avis, se
sont protégés, pour nous c'est "tant pis". On assume.

Mais pour les relations qui se sont empirées, ou renforcées en mal
pendant l'alcool, j'en arrive à me dire que ça faisait partie du problème bien
avant, automatiquement.
C'est pour ça que je mets l'accent sur la co-dépendance.
Certains s'inscrivent dans la co-dépendance indépendamment de ce qu'on leur fait
voir/ subir à travers l'alcool. Ils se rapprochent ou s'éloignent différemment, en
maintenant la relation même s'ils préfèrent ne plus nous voir.

La famille, ça on le sait, et après avoir fait le boulot de se soigner on ne peut plus l'ignorer.
Mais d'autres personnes peuvent aussi être concernées, et mettre des
années à ruminer, à vider leur sac, alors que ce n'est plus du tout le moment puisqu'on
n'y est plus, nous. (ni dans l'alcool ni même en pensée avec eux)

(là, c'est peut-être un autre sujet, davantage sur les méfaits de la co-dépendance,
mais bon, petite digression hein smiles

**SHALE** 11/11/2022, 11:56

Ta disgression est justement très intéressante et entre dans les problématiques que j'essaie d'étudier en ce moment. smiles

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