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Le détachement, analyse.
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Le détachement, analyse.
Analyse du texte sur le détachement.
Je vais remettre ici cette définition du détachement et je vais essayer de voir point par point, ce que ça implique…
Le détachement, c'est le contraire de l'indifférence. Etre détaché ce n'est pas ne plus aimer, c'est aimer différemment, en prenant de la distance vis à vis du comportement, non de la personne. Il ne s'agit pas d'abandonner l'alcoolique mais simplement de ne plus se laisser entraîner dans les crises qu'il a suscitées, de ne plus faire les choses à sa place, qu'il s'agisse de payer ses dettes, de l'aider à ne pas perdre son boulot en mentant pour lui, de réparer ses bêtises, mais au contraire de le considérer comme responsable de sa conduite et de la manière dont il doit gérer sa maladie.
C'est reprendre notre liberté pour lui laisser la sienne.
Ce n'est pas facile, il ne faut pas se laisser submerger par la colère, le ressentiment ou les illusions. Ne pas être dupes de ses mensonges et le lui faire savoir mais sans manifester de reproches, en le laissant gérer sa maladie. Il faut aussi énormément se protéger car c'est quelque chose de très dur à assumer, on se sent très vite coupable, mais il faut vous dire que c'est le seul moyen d'aider votre proche malade alcoolique à toucher son fond et à avoir enfin envie de s'en sortir. C'est aussi le seul moyen de ne pas vous laisser entraîner avec lui dans sa maladie et de ne pas devenir co dépendant.
1)La première phrase me semble très importante:
"c'est le contraire de l'indifférence"
Je ne pense que ce soit bien compris par tout le monde. Il faut réussir à séparer le malade alcoolique en deux personnes différentes, celle qui boit et l'autre qui est un être humain qui souffre. Pour nous, il nous faut ignorer l'alcool qui doit nous être indifférent pour penser à la personne que l'on aime et ne parler qu'à celle -ci, car l'autre, c'est l'alcool qui répond à sa place, ça n'a aucun intérêt.
2)C'est ce que je dis dans la deuxième phrase soulignée:
en prenant de la distance vis-à-vis du comportement, non de la personne. Il ne s'agit pas d'abandonner l'alcoolique
3)Ne plus faire les choses à sa place, veut dire le laisser gérer sa maladie car il n'y a que lui qui peut admettre qu'il est malade et qui peut demander de l'aide. Si quelqu'un d'autre le fait à sa place, ça ne marchera pas, il y a assez de cas pour le prouver. Il s'agit de lui rendre sa liberté de gérer sa vie en le responsabilisant
Le considérer comme responsable de sa conduite et de la manière dont il doit gérer sa maladie.
4)Là nous parlons de notre attitude pour le bien du malade. Mais il y a aussi le côté du soignant, des proches à prendre en compte.
S'ils ne prennent pas de distances avec le malade alcoolique, s'ils rentrent dans ses délires, dans ses caprices, dans ses manipulations, dans ses mensonges, ils vont tomber dans la co dépendance et même s'ils ne boivent pas, on aura d' autres malades de l'alcool avec dépression, envie suicidaire, dans le meilleur des cas divorces.
Donc il faut nous aussi nous protéger et protéger notre vie.
Ne pas être dupes de ses mensonges et le lui faire savoir mais sans manifester de reproches
Quand votre proche est trop alcoolisé, que toute discussion est impossible , là, il vaut mieux s'éloigner physiquement ou géographiquement et le laisser seul. Par contre ,quand il est sobre on peut essayer à nouveau de lui parler de sa maladie, en termes de maladie et de soins, pas en termes de reproches. On peut aussi le lui écrire une lettre qu'il lira quand il ne sera plus sous alcool.
S'il veut venir vers vous et qu'il est ivre, vous tournez les talons en lui expliquant que vous aimez l'homme ou la femme mais pas quand il est sous l'influence de l'alcool, que vous n'avez rien à dire à ce dernier
Le laisser gérer sa maladie en ne faisant rien à sa place pour le protéger de l'alcool c'est aussi permettre qu'il touche son fond plus vite, c'est à dire qu'il se rende compte que l'alcool l'empêche de vivre, là, le début de la réflexion vers la sortie du déni commence.
C'est malheureusement le seul moyen de ne pas vous laisser entraîner avec lui dans sa maladie et de ne pas devenir co dépendant.
Bon, j'ai été un peu longue, je vais vous laissez maintenant dire tout ce que vous en pensez, toujours dans l'optique d'en sortir un texte plus compréhensible par tout le monde.
Je vais remettre ici cette définition du détachement et je vais essayer de voir point par point, ce que ça implique…
Le détachement, c'est le contraire de l'indifférence. Etre détaché ce n'est pas ne plus aimer, c'est aimer différemment, en prenant de la distance vis à vis du comportement, non de la personne. Il ne s'agit pas d'abandonner l'alcoolique mais simplement de ne plus se laisser entraîner dans les crises qu'il a suscitées, de ne plus faire les choses à sa place, qu'il s'agisse de payer ses dettes, de l'aider à ne pas perdre son boulot en mentant pour lui, de réparer ses bêtises, mais au contraire de le considérer comme responsable de sa conduite et de la manière dont il doit gérer sa maladie.
C'est reprendre notre liberté pour lui laisser la sienne.
Ce n'est pas facile, il ne faut pas se laisser submerger par la colère, le ressentiment ou les illusions. Ne pas être dupes de ses mensonges et le lui faire savoir mais sans manifester de reproches, en le laissant gérer sa maladie. Il faut aussi énormément se protéger car c'est quelque chose de très dur à assumer, on se sent très vite coupable, mais il faut vous dire que c'est le seul moyen d'aider votre proche malade alcoolique à toucher son fond et à avoir enfin envie de s'en sortir. C'est aussi le seul moyen de ne pas vous laisser entraîner avec lui dans sa maladie et de ne pas devenir co dépendant.
1)La première phrase me semble très importante:
"c'est le contraire de l'indifférence"
Je ne pense que ce soit bien compris par tout le monde. Il faut réussir à séparer le malade alcoolique en deux personnes différentes, celle qui boit et l'autre qui est un être humain qui souffre. Pour nous, il nous faut ignorer l'alcool qui doit nous être indifférent pour penser à la personne que l'on aime et ne parler qu'à celle -ci, car l'autre, c'est l'alcool qui répond à sa place, ça n'a aucun intérêt.
2)C'est ce que je dis dans la deuxième phrase soulignée:
en prenant de la distance vis-à-vis du comportement, non de la personne. Il ne s'agit pas d'abandonner l'alcoolique
3)Ne plus faire les choses à sa place, veut dire le laisser gérer sa maladie car il n'y a que lui qui peut admettre qu'il est malade et qui peut demander de l'aide. Si quelqu'un d'autre le fait à sa place, ça ne marchera pas, il y a assez de cas pour le prouver. Il s'agit de lui rendre sa liberté de gérer sa vie en le responsabilisant
Le considérer comme responsable de sa conduite et de la manière dont il doit gérer sa maladie.
4)Là nous parlons de notre attitude pour le bien du malade. Mais il y a aussi le côté du soignant, des proches à prendre en compte.
S'ils ne prennent pas de distances avec le malade alcoolique, s'ils rentrent dans ses délires, dans ses caprices, dans ses manipulations, dans ses mensonges, ils vont tomber dans la co dépendance et même s'ils ne boivent pas, on aura d' autres malades de l'alcool avec dépression, envie suicidaire, dans le meilleur des cas divorces.
Donc il faut nous aussi nous protéger et protéger notre vie.
Ne pas être dupes de ses mensonges et le lui faire savoir mais sans manifester de reproches
Quand votre proche est trop alcoolisé, que toute discussion est impossible , là, il vaut mieux s'éloigner physiquement ou géographiquement et le laisser seul. Par contre ,quand il est sobre on peut essayer à nouveau de lui parler de sa maladie, en termes de maladie et de soins, pas en termes de reproches. On peut aussi le lui écrire une lettre qu'il lira quand il ne sera plus sous alcool.
S'il veut venir vers vous et qu'il est ivre, vous tournez les talons en lui expliquant que vous aimez l'homme ou la femme mais pas quand il est sous l'influence de l'alcool, que vous n'avez rien à dire à ce dernier
Le laisser gérer sa maladie en ne faisant rien à sa place pour le protéger de l'alcool c'est aussi permettre qu'il touche son fond plus vite, c'est à dire qu'il se rende compte que l'alcool l'empêche de vivre, là, le début de la réflexion vers la sortie du déni commence.
C'est malheureusement le seul moyen de ne pas vous laisser entraîner avec lui dans sa maladie et de ne pas devenir co dépendant.
Bon, j'ai été un peu longue, je vais vous laissez maintenant dire tout ce que vous en pensez, toujours dans l'optique d'en sortir un texte plus compréhensible par tout le monde.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Le détachement, analyse.
Ne me remercie pas, si j'avais été plus long je me serais perdu et confondu en éloges. Je me répète : concision, synthèse, précision dans une langue à la portée de tous. Un vrai talent.
Gérard BONIN- Super Tchatcheur
- 05/02/2021
Re: Le détachement, analyse.
Rappel indispensable. Merci Shale.
Sans détachement la situation est périlleuse . La co dépendance comme tu le dis et l'entraînement.
Parfois en voulant "aider" on coule soi même . J'ai plusieurs exemples , dont le mien, pour illustrer cette situation .
C'est bien d'un naufrage qu'il s'agit.
Sans détachement la situation est périlleuse . La co dépendance comme tu le dis et l'entraînement.
Parfois en voulant "aider" on coule soi même . J'ai plusieurs exemples , dont le mien, pour illustrer cette situation .
C'est bien d'un naufrage qu'il s'agit.
béatrisse1- Super Tchatcheur
- 04/01/2009
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