Oublier son enfance...

je n'ai que très peu de souvenirs de mon enfance ,j'ai des flashs mais pas de souvenirs concrets. Quand j'ai commencé mon combat, je vivais avec la certitude que j'avais eu une enfance heureuse avec des parents aimants et très proches et puis j'ai creusé un peu et le conte de féé s'est avéré être une belle illusion, les traumatismes psychologiques ingérables pour une enfant toute petite m'ont été révélés ainsi que la souffrance et l'impuissance de mon enfant intérieur. A l'âge adulte, j'étais dominée par mon enfant intérieure qui ne savait pas comment vivre dans ce monde d'adulte, j'avais des réactions de petite fille en colère et frustrée ce qui faussait complètement ma vie d'adulte  
Encore aujourd'hui, mon enfant intérieur se réveille parfois et me montre qu'elle est touchée mais je suis dominée aujourd'hui par l'adulte qui sait la rassurer ,enfin parfois,ça prend du temps  
Mais si quelque chose commence à me ramener dans mon passé,je le chasse au plus vite, la décès de mon père a été une épreuve terrible car il a fallut vider la maison de mon enfance et faire face à tous ces souvenirs 

Par contre, je me souviens du moindre petit souvenir de mon enfance, adolescence et vie de femme...Mais comme je suis Asperger, mon cerveau ne fonctionne pas vraiment comme le votre....Au contraire, j'adore me souvenir des différentes maisons où j'ai habité, je revois les papiers peints, les meubles comme si je m' y promenais et pour moi, ça a un côté rassurant. Mais comme je l'ai dit, mon cas est un peu particulier...

Je me rappelle très bien de mon enfance, les endroits visités, les vacances, anniversaires ou noël.
Je me souviens aussi très bien de mon adolescence, de mes débuts de vie d'adulte et même de discussions alcoolisées avec ma femme, de certaines paroles qu'elle a prononcé ....

Je crois que l'alcool étant une maladie multi-factorielle, il est difficile qu'il y a nécessairement un "problème" dans la petite enfance ...
J'ai eu une petite enfance heureuse, des parents attentionnés, présents, je n'ai pas souffert.
Après, on peut parlé d'un problème de construction, mais c'est trop générique pour moi, et cela impliquerait un "modèle" unique de construction.

Je crois d'avantage à une combinaison de facteurs génétiques (j'y crois dur ), d'évènements, de rencontres/fréquentations ....

Le problème se situant au stade oral, c'est plutôt un manque ressenti par le tout petit enfant, mais pas forcément un manque volontaire, mais quelque chose qu'il a mal vécu et qui a laissé des traces assez importantes dans son cerveau, traces qui ont créé une construction psychologique un peu bancal....Dans mon cas, c'était la naissance de ma soeur, à laquelle je n'étais absolument pas préparée qui m'a démolie pour de longues années, si tu as lu mon bouquin, tu as du le voir.....