Quelque chose a manqué....

Je reprends un post que j'avais mis sur l'ancien forum.

Quelque chose a manqué.... On ressent souvent ça chez le malade alcoolique...
Dans les psychothérapies de malades alcooliques, on retrouve souvent cette notion de manque, manque qui remonte à très loin dans notre passé. Ce manque que nous essayons de combler par l'alcool sans jamais y parvenir. On retrouve souvent chez nous un comportement assez immature, résistant mal à la frustration, une insatisfaction chronique où aussi, on recherche dans l'alcool une réponse que l'on ne trouve pas.
La dépression qui accompagne souvent la maladie alcoolique n'est elle pas elle aussi le reflet de ce manque.
Pour ma part, en analyse, j'ai trouvé une partie de ces réponses, mais il m'en reste sans doute encore à découvrir et à accepter.

Qu'en pensez vous?

je pense que le manque le plus flagrant est le manque affectif(des parents) et pourtant ce terme de "manque" me semble inapproprié ds mon cas en tout cas.je dirais plutot que j'ai ete mal aimé et en fait,le resultat semble etre le meme...recherche d'affection.l'alcool ne m'a pas permis d'en avoir mais m'a empeche de ressentir ce manque.OUi,il y a effectivement une frustration,celle de ne pas avoir eu l'amour que l'on attendait ou plutot de ne pas avoir su decripter cet amour qui etait bien là mais si mal exprimé que l'on est passé a coté

On pourrait aussi dire "quelque chose qu'on a trop eu" Shale

La plupart des MA n'ont pas eu une structure éducative normale, enfin ça a dérapé dans la petite enfance, mais le contraire est aussi valable, c'est à dire qu'ils ont eu trop !

Le juste équilibre est difficile

quelque chose qui manque, quelque chose mal réglé..

oui, je le vois comme ça. et dans la balance, un système de "récompense".
J'ai de temps en temps des "flashs" .Si je suis dans telles situations, j'ai droit à un petit verre....

Si je souffre, j'ai droit à un verre,
idem si Je suis tres heureuse, si j'ai un grand moment d'euphorie...et j'ai aussi droit à un petit verre

En ce moment, je suis en train de décortiquer les ressorts de ces demandes de récompenses.
ce manque vient de loin, je le sens bien, je le sais bien. C'est dur de guérir de l'enfance. c'est dur pour moi de grandir, d'être adulte.

je suis à 6 jours sans alcool. j'avance prudemment.
je cherche d'autres récompenses à mettre en place. J'ai trouvé déjà le respect de soi meme, le plaisir de me regarder dans la glace le matin. J'ai aussi trouvé la joie de faire des projets tout à fait réalisables.

Ce n'est pas le bon post pour en parler mais pourquoi dis tui que tu es a 6jours sans alcool???Il me semble que cela fait un bon moment que tu as arreté non??
Et aussi,met toi ds la tete que l'alcool ne sera jamais un recompense mais une punition!!!!Bisou dicky

ce n'est pas le bon post???

je suis hors sujet?

et en plus je n'ai pas signalé ma réalcoolisation au guichet d'entrée...!!

Tu n'es pas vraiment hors sujet car ce système de récompense que tu as mis en place vient aussi de très loin, d'un comportement que tu as connu dans ton enfance, comportement qui te convenait et que tu as associé pour diverses raisons à éclaircir à l'alcool.
Alors, effectivement pour avoir besoin de te récompenser ainsi , quelque chose t'a manqué, mais pas forcément l'alcool, quelque chose de beaucoup plus profond lié à cette enfance...

Non Dicky, ce n'est pas tellement que c'est hors sujet ;)
C'est juste qu'on réserve cette rubrique-ci pour les débats, et que ce serait mieux que tu ouvres ton post à toi dans la rubrique "vos pb avec l'alcool", ainsi on t'y rejoindra et on tâchera de t'aider du mieux que nous pourrons!
Y'a pas de guichet d'entrée ;) pas de souci ;) mais par contre c'est important que tu parles de cette réalcoolisation... ce serait pire de la taire et de moisir toute seule dans la culpabilité... alors n'hésite donc pas!

désolée de vous avoir dérangés.

pourtant ca me plaisait bien ce sujet. tant pis.

Dicky,pourquoi tu dis que tu as derangé????Au contraire,c'est un tres bon sujet mais ce serait peut etre plus approprié d'en faire un post a toi pour qu'on discute de ton cas si tu le souhaite bien sur
alors que dirais tu d'un nouveau post ds "pbs avec l'alcool"du style " un sujet qui me plait bien" ou alors "raisons et commentaires sur mon petit derapage"

Dicky, sur ce forum, on ne se dérange pas.... Ce que tu dis est très intéressant et mériterait d'être abordé.
Je te propose d'ouvrir un nouveau post dans débat et sujet de fond pour en parler....

diky a écrit:ce n'est pas le bon post???

je suis hors sujet?

et en plus je n'ai pas signalé ma réalcoolisation au guichet d'entrée...!!

Dicky,c'est de ma faute,c'est MA reponse qui n'etait pas sur le bon post,pas ce que tu as ecrit Au contraire,c'est tout a fait a sa place mais j'ai tiqué sur tes 6 jours et c'est ça qui devrait etre vu ailleurs...(Pourquoi 6 jours??)Tu comprends mieux là???

en fait j'aurais du garder sur ce post uniquement la partie concernant le manque et la récompense qui me semble vraiment dans le sujet.

et je vais aller poster dans la bonne rubrique un post rien qu'à moi pour parler de mes difficultés.

ce n'est pas toujours facile de comprendre ou mettre le bon post et comme tout MA alcoolique qui se respecte j'ai aussi la facheuse habitude de tourner autour de mon nombril.
je vais essayer de rectifier ça.

Ce n'est pas grave Diky, on finit toujours par s'y retrouver!!!

ce manque, je le ressens souvent, et c'est une sensation confuse..un gout d'inachevé.

Le bonheur n'est jamais complet, car il manque quelqu'un, quelque chose..mais quoi?

une forme de mélancolie, une tristesse inexpliquée. C'est une musique que j'entends au fond de mon âme alors que pour les autres, je suis quelqu'un de très joyeux !

J'aime beaucoup la peinture. cet état ressemblerait à un tableau inachevé.. La Joconde sans son sourire..

c'est un pas important de prendre conscience de ce manque. D'arriver à mettre un nom sur ce manque c'est déjà l'apprivoiser.

( le divan se profile...je le sens.. )

C'est effectivement très dur de définir ce manque car il remonte à très loin dans ton enfance et tu t'es construite par dessus, il est donc là comme fondation et ce n'est pas le top pour construire par dessus.
Le travail avec un psy consiste justement à aller déterrer ce manque, à le comprendre, pas à le résoudre mais à l'accepter. Souvent, vu à travers nos yeux d'enfants, il nous semblait énorme, mais quand adulte, on le trouve et on l'analyse, on se rend compte que c'était souvent un ressenti, un non dit qui nous a gâché la vie alors qu'il n'y avait pas grand chose dessous, parfois...

C'est effectivement là que le travail psy est primordial Dicky,je n'y croyais pas moi meme mais c'est incroyable tout ce qui est ressorti de l'enfance pdt mon abstinence alors que je disais a tout le monde que mon enfance avait ete parfaite...Et j'en etais persuadée jusqu'a ce que je gratte un peu
J'ai gratté,deterre,analysé,compris et rangé a sa place dans mon passé et tout cela avec ma psy..je n'aurais jamais reussi toute seule.j'ai enfin les bases pour reconstruire ma vie gace a cet aide professionnelle..je ne suis plus la meme...je suis enfin moi meme parce que je suis allée me chercher...tres loin

fais en autant dicky,si tu commences a comprendre que quelque chose a manqué,que qq chose bloque au niveau de ton enfance,c'est tres bon signe...la machine est en route,suis le mouvement mais fais toi aider pour aller du bon coté et ne pas devier du chemin :lol: :lol:

Gros bisou dicky

Il n'y a pas d'enfance parfaite... D'ailleurs les psys tendent l'oreille quand quelqu'un dit "Oh moi j'ai eu une enfance merveilleuse, aucun souci!" car ça cache souvent bien des blessures qui ont été "oubliées" ou jugées "minimes"...

Pour autant que je sache, on ne connaît toujours pas "LA" cause de l'alcoolisme avec certitude. Certains disent qu'il y a à la base un déficit de certains neurotransmetteurs dans le cerveau qui conduit la personne à "compenser" avec une substance telle que l'alcool. D'autres disent que ce sont les blessures de l'enfance ou/et des traumatismes qui ont ouvert une faille dans laquelle l'alcool s'est engoufré pour servir de "béquille".
Moi je ne sais pas, je ne suis pas professionnelle mais comme dit ma psy, si la théorie neurologique est intéressante et joue probablement un rôle, il y a certainement plusieurs facteurs... et c'est ce que je pense aussi.

Je ne sais pas bien dire ce qui m'a manqué, du moins ce qui m'a manqué en particulier car la liste est longue hélas. Ce qui me manque en tous cas actuellement, c'est ce qu'on appelle la "sécurité de base", qui ne s'est pas construite. D'où manque de confiance en moi (d'auto-estime aussi), en la vie, en ma capacité à affronter les difficultés...

ni l'affection, ni l'amour des parents et de la famille ne m'ont manqué, par contre la place dans la fratrie n'était pas confortable, explication, je suis la 2ème dans une famille de 3 enfants, c'était le grand ou la petite, le grand avait des pbs de santé et de scolarité, la petite était brillante et rigolote, moi j'étais quelconque, bonne en classe, intravertie, je n'ai jamais été jalouse de mon grand frère que je soutenais et défendais (17 mùois d'écart) ni de ma petite soeur (6 ans d' écart) que j'adorais et admirais, mais il semblerait que j'ai eu du mal à exister, dixit le psy.

mais il semblerait que j'ai eu du mal à exister,

On retrouve souvent cette problématique chez le malade alcoolique, chez moi la première....

et moi,j'aurai eu tendance a trop exister dans la vie de ma famille!!!Petite derniere et seule fille,je suis vite devenue la confidente intime de ma mère(dès mon plus jeune age),la fierte de mon père et la bouée de sauvetage de mon grand frere qui etant N°2 a sans doute aussi senti cette "non existence"dont tu parles josepha surtout vis a vis de mon père qui ne s'occupait que de l'ainé.Difficile pour une fillette de 6/7ans de resoudre les problèmes des adultes,surtout lorsqu'elle ne reussissait pas = ECHEC.