lutte contre l’alcool
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Quelque chose a manqué....
4 participants
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Quelque chose a manqué....
Quelque chose a manqué.... On ressent souvent ça chez le malade alcoolique...
Dans les psychothérapies de malades alcooliques, on retrouve souvent cette notion de manque, manque qui remonte très loin dans notre passé. Ce manque que nous essayons de combler par l'alcool sans jamais y parvenir. On retrouve souvent chez nous un comportement assez immature, résistant mal à la frustration, une insatisfaction chronique et on recherche dans l'alcool une réponse que l'on ne trouve pas.
La dépression qui accompagne souvent la maladie alcoolique n'est elle pas elle aussi le reflet de ce manque.
Pour ma part, en analyse, j'ai trouvé une partie de ces réponses, mais il m'en reste sans doute encore à découvrir et à accepter.
Nous n'avons pas réussi, pour diverses raisons, dans notre petite enfance à acquérir les sécurités de base qui nous aide à devenir un adulte solide et bien dans sa peau.
Qu'en pensez vous?
Dans les psychothérapies de malades alcooliques, on retrouve souvent cette notion de manque, manque qui remonte très loin dans notre passé. Ce manque que nous essayons de combler par l'alcool sans jamais y parvenir. On retrouve souvent chez nous un comportement assez immature, résistant mal à la frustration, une insatisfaction chronique et on recherche dans l'alcool une réponse que l'on ne trouve pas.
La dépression qui accompagne souvent la maladie alcoolique n'est elle pas elle aussi le reflet de ce manque.
Pour ma part, en analyse, j'ai trouvé une partie de ces réponses, mais il m'en reste sans doute encore à découvrir et à accepter.
Nous n'avons pas réussi, pour diverses raisons, dans notre petite enfance à acquérir les sécurités de base qui nous aide à devenir un adulte solide et bien dans sa peau.
Qu'en pensez vous?
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Quelque chose a manqué....
Bonjour à tous, ce que tu écris shale me parle beaucoup. Des frustrations très difficiles à gérer adultes, un certains manque de maturité...J'ai pour ma part vécu le chantage affectif terrible de ma mère, et ce dès mon enfance (style si je tombe malade se sera ta faute, ou je veux pas de ton cadeau de fête des mère, préparé avec amour d'ailleurs, tout cà pour une chambre peu rangé...ou me dis pas que tu m'aimes ce n'est pas vrai...bref j'en passe des encore pire). J'aii beaucoup souffert et pleuré mais une fois adulte j'ai eu la chance de pouvoir mettre des mots sur ça grâce à mes grandes soeurs qui ont vécus les mêmes choses et les mêmes souffrances. Je dois en quelque sorte faire le deuil de cette mère et l'accepter comme elle est .
Je sais grâce aux suivi psy que ma rencontre à 17ans avec le singe à un rapport avec cette relation. J'ai un manque évident d'amour maternel mais ce qui est positif c'est que j'arrive à vivre avec ce passé!! Merci d'avoir parlé de ce sujet.
Bonne journée à tous:cor: émilie
.
Je sais grâce aux suivi psy que ma rencontre à 17ans avec le singe à un rapport avec cette relation. J'ai un manque évident d'amour maternel mais ce qui est positif c'est que j'arrive à vivre avec ce passé!! Merci d'avoir parlé de ce sujet.
Bonne journée à tous:cor: émilie
.
lullaby78- Arrivant
- 01/12/2015
Re: Quelque chose a manqué....
Merci pour ton message , Emilie, tu as trouvé ta faille, c'est déjà important, ensuite il faut vivre avec mais tu t'es faite aider et je pense que tu as réussi à la surmonter en partie....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Quelque chose a manqué....
Comme vous le dites bien toutes les deux, en se faisant aider on finit
par mieux comprendre.
Tant qu'on est dans l'alcool (y compris dans une "abstinence en mode résistance"),
il n'y a pas vraiment de place pour ce retour sur soi,
ou alors cela freine un peu les avancées..
Pour ma part et en super résumé, j'ai pu réaliser grâce à l'aide de
ma thérapeute que ce qui avait manqué s'est enchaîné sans aucun répit
dès la naissance.
Le bébé vu pendant la grossesse comme un problème, puis pas regardé
d'un point de vue heureux ni serein à la naissance et par la suite.
Construction de la famille basée sur le mariage de la mère avec le père
de ses enfants suivants, avec l'enfant toujours laissé en dehors.
Bref, pas de quoi se percevoir tout court et chercher tout seul ses repères.
Repères construits uniquement par la violence et la punition, la notion
de faute permanente.
L'alcool est arrivé vite, comme tous les autres excès associés à une individualité
qui n'a pas de limites à part celles posées par la violence (çà passe ou çà casse).
Alcool consommé de façon pathologique (mode MA, même si plus ou moins
géré pendant des années) le jour où j'ai appris la vérité sur l'histoire de ma
famille, et trouvé que plus rien n'avait vraiment de sens, que çà devenait absurde,
tout ce chemin familial basé sur une duperie.
J'ai construit ma famille, mais ce vide existentiel a du rester, et après une
période de calme (alcooliquement parlant), tout a dérapé quand ce noyau familial
qui était le seul réel pour moi a explosé.
L'alcool a permis, oui, de combler ce manque de noyau fixe, indéboulonnable
que peut constituer une famille normale, où les gens grandissent ensemble et
sont bienveillants les uns envers les autres (s'aiment?).
à la différence de Lullaby, je ne peux pas vivre avec ce passé comme colonne
vertébrale de ma vie. Au fur et à mesure, toujours avec de l'aide mais en
apprenant petit à petit ce que c'est , je m'habite et je me fais naître de l'intérieur.
çà tremble encore beaucoup, mais la peur du vide n'existe plus.
D'abord parce que, vu que j'ai du arrêter l'alcool pour ne pas mourir tout
court, j'ai intégré que le vide total est la mort, et que tant qu'on est vivant
on peut construire ce qui nous convient, sans faille cette fois, en se construisant
un ego qui n'a plus à passer par le regard de qui que ce soit (dans l'idéal).
çà fait un peu plus de 4 ans qu'il n'y a clairement plus de place pour l'alcool,
et j'arrive mieux à distancier les problèmes qui se présentent.
Même si j'y mets une tonne de filtres, j'arrive à faire confiance aux autres.
Ces manques que nous avons tous nous permettent sans doute au final
de devenir des personnes "plus tout" que les autres. Sortir de l'alcool met
en évidence des capacités (qualités?) que personne ne nous avait appris
à voir, ni à utiliser dans un sens positif.
Sans déconner, tous autant qu'on en est, quels que soient nos parcours,
métiers, caractères, je trouve que nous avons beaucoup de consistance
et de densité, malgré ces failles, voire ces trous à la base.
par mieux comprendre.
Tant qu'on est dans l'alcool (y compris dans une "abstinence en mode résistance"),
il n'y a pas vraiment de place pour ce retour sur soi,
ou alors cela freine un peu les avancées..
Pour ma part et en super résumé, j'ai pu réaliser grâce à l'aide de
ma thérapeute que ce qui avait manqué s'est enchaîné sans aucun répit
dès la naissance.
Le bébé vu pendant la grossesse comme un problème, puis pas regardé
d'un point de vue heureux ni serein à la naissance et par la suite.
Construction de la famille basée sur le mariage de la mère avec le père
de ses enfants suivants, avec l'enfant toujours laissé en dehors.
Bref, pas de quoi se percevoir tout court et chercher tout seul ses repères.
Repères construits uniquement par la violence et la punition, la notion
de faute permanente.
L'alcool est arrivé vite, comme tous les autres excès associés à une individualité
qui n'a pas de limites à part celles posées par la violence (çà passe ou çà casse).
Alcool consommé de façon pathologique (mode MA, même si plus ou moins
géré pendant des années) le jour où j'ai appris la vérité sur l'histoire de ma
famille, et trouvé que plus rien n'avait vraiment de sens, que çà devenait absurde,
tout ce chemin familial basé sur une duperie.
J'ai construit ma famille, mais ce vide existentiel a du rester, et après une
période de calme (alcooliquement parlant), tout a dérapé quand ce noyau familial
qui était le seul réel pour moi a explosé.
L'alcool a permis, oui, de combler ce manque de noyau fixe, indéboulonnable
que peut constituer une famille normale, où les gens grandissent ensemble et
sont bienveillants les uns envers les autres (s'aiment?).
à la différence de Lullaby, je ne peux pas vivre avec ce passé comme colonne
vertébrale de ma vie. Au fur et à mesure, toujours avec de l'aide mais en
apprenant petit à petit ce que c'est , je m'habite et je me fais naître de l'intérieur.
çà tremble encore beaucoup, mais la peur du vide n'existe plus.
D'abord parce que, vu que j'ai du arrêter l'alcool pour ne pas mourir tout
court, j'ai intégré que le vide total est la mort, et que tant qu'on est vivant
on peut construire ce qui nous convient, sans faille cette fois, en se construisant
un ego qui n'a plus à passer par le regard de qui que ce soit (dans l'idéal).
çà fait un peu plus de 4 ans qu'il n'y a clairement plus de place pour l'alcool,
et j'arrive mieux à distancier les problèmes qui se présentent.
Même si j'y mets une tonne de filtres, j'arrive à faire confiance aux autres.
Ces manques que nous avons tous nous permettent sans doute au final
de devenir des personnes "plus tout" que les autres. Sortir de l'alcool met
en évidence des capacités (qualités?) que personne ne nous avait appris
à voir, ni à utiliser dans un sens positif.
Sans déconner, tous autant qu'on en est, quels que soient nos parcours,
métiers, caractères, je trouve que nous avons beaucoup de consistance
et de densité, malgré ces failles, voire ces trous à la base.
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: Quelque chose a manqué....
"Manque que nous essayons de combler par l'alcool sans jamais y parvenir. On retrouve souvent chez nous un comportement assez immature, résistant mal à la frustration, une insatisfaction chronique et on recherche dans l'alcool une réponse que l'on ne trouve pas".
Pour mon cas, le manque d'affection dans l'enfance est flagrant : mère ne sachant pas donner, (peut-être n'ayant elle-même jamais reçue comment savoir puisque son enfance nous a toujours été tue ou menti), ou ne donnant que du négatif , mensonge, théâtralisation, violence verbale et physique, père absent envers lequel je me suis toujours sentie une étrangère, il a dû ressentir la même chose lui aussi lorsque j'étais adulte sauf lorsque je l'ai accompagné les derniers moments de sa vie,( s'en est-il rendu compte) et, pour finir frères et sœurs qui m'ont rejetée, ma mère donnant l'impression de me préférer, peut-être parce que sa mère à elle est décédée lorsqu'elle était enceinte de moi et qu'elle n'a pas eu la possibilité d'aller la voir à cause de son état. Moi, j'ai toujours pensé qu'elle avait dû me détester à ce moment là.
L'alcool est entré en jeu à l'adolescence tellement je me sentais mal et incapable de vivre tout simplement et puis des années sans lorsque j'étais en couple, et même après malgré les difficultés qui ont jalonné mon parcours. Des années à traverser sur un fil d'où il ne fallait pas que je tombe.
J'ai avancé, comme j'ai pu (pas terrible) jusqu'à un évènement plus marquant sans doute qui m'a fait reprendre cet alcool d'une manière plus intense.
Oui, aujourd'hui, à mon âge, je sens une grand immaturité, un immense manque de tendresse, une certaine dépendance envers les autres, une grande insatisfaction et, malgré un travail sur moi-même, je ne parviens pas vraiment à vivre correctement . L'alcool chez moi servirait plutôt à tenter de passer outre tout ce qui m'oppresse et m'angoisse dans ma vie de tous les jours. Mais je suis bien consciente que ce n'est pas la panacée.
Pour mon cas, le manque d'affection dans l'enfance est flagrant : mère ne sachant pas donner, (peut-être n'ayant elle-même jamais reçue comment savoir puisque son enfance nous a toujours été tue ou menti), ou ne donnant que du négatif , mensonge, théâtralisation, violence verbale et physique, père absent envers lequel je me suis toujours sentie une étrangère, il a dû ressentir la même chose lui aussi lorsque j'étais adulte sauf lorsque je l'ai accompagné les derniers moments de sa vie,( s'en est-il rendu compte) et, pour finir frères et sœurs qui m'ont rejetée, ma mère donnant l'impression de me préférer, peut-être parce que sa mère à elle est décédée lorsqu'elle était enceinte de moi et qu'elle n'a pas eu la possibilité d'aller la voir à cause de son état. Moi, j'ai toujours pensé qu'elle avait dû me détester à ce moment là.
L'alcool est entré en jeu à l'adolescence tellement je me sentais mal et incapable de vivre tout simplement et puis des années sans lorsque j'étais en couple, et même après malgré les difficultés qui ont jalonné mon parcours. Des années à traverser sur un fil d'où il ne fallait pas que je tombe.
J'ai avancé, comme j'ai pu (pas terrible) jusqu'à un évènement plus marquant sans doute qui m'a fait reprendre cet alcool d'une manière plus intense.
Oui, aujourd'hui, à mon âge, je sens une grand immaturité, un immense manque de tendresse, une certaine dépendance envers les autres, une grande insatisfaction et, malgré un travail sur moi-même, je ne parviens pas vraiment à vivre correctement . L'alcool chez moi servirait plutôt à tenter de passer outre tout ce qui m'oppresse et m'angoisse dans ma vie de tous les jours. Mais je suis bien consciente que ce n'est pas la panacée.
genny- Super Tchatcheur
- 29/12/2013
Re: Quelque chose a manqué....
Tu as encore besoin d'une carapace pour masquer toutes tes failles et appréhender les autres.. Cette carapace, c'est souvent l'alcool qui te l'a donnée, mais tu sais qu'elle ne tient pas la route bien longtemps et qu'elle ne fait qu'augmenter les failles....
L'important c'est de pouvoir enlever cette carapace peu à peu en faisant attention à ne pas démolir ce qu'elle protégeait mais au contraire à le solidifier,le travail avec un psy régulièrement est indispensable pour solidifier tout ça...
L'important c'est de pouvoir enlever cette carapace peu à peu en faisant attention à ne pas démolir ce qu'elle protégeait mais au contraire à le solidifier,le travail avec un psy régulièrement est indispensable pour solidifier tout ça...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
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