Quelles sont les aides et thérapies pour le sevrage ?

AIDES ET THÉRAPIES


Modes de prise en charge


1. But du traitement
Obtenir un sevrage total et définitif de l'alcool.

2. Principes de la prise en charge

La prise en charge va se décomposer en pré cure,  cure et post cure.
La cure va permettre  un sevrage  complet  ainsi qu'une  rupture  temporaire avec le milieu habituel  du  malade.  Elle va permettre d'aborder les aspects somatiques, psychiques et sociaux. La cure va  permettre  la  mise  en place d'un traitement médicamenteux et débuter une relation psychothérapique.

3. La pré cure

Cela consiste en des premiers entretiens qui auront comme but d'établir une relation de confiance, de susciter une prise de conscience et inciter une véritable motivation.
Il ne faut pas dissimuler l'alcool et le contourner. Il ne faut pas parler de l'alcool de façon punitive.

4. La cure

Dans un service d'alcoologie ou un service très sensibilisé par l'alcool


Cure de sevrage 
Le sevrage physique total et immédiat dès le début de l'hospitalisation.
- Bilan clinique et biologique complet pour évaluer le retentissement alcoolique dés le début de l'hospitalisation.
- Proposition d'une hydratation qui doit se faire par perfusion (4 à 5 litres par jour) sous forme d'eau ou de jus de fruit.
- Vitaminothérapie : Vitamines B1 en intra musculaire puis par voie médicamenteuse. Vitamines B1, B6 et PP.
- Prescription de psychotropes sédatifs pour éviter les signes physiques du sevrage : Benzodiazépines (Valium, tranxène).
Les doses seront réduites progressivement.
Dans les moments d'agitation importante : hypnotiques, somnifères.
Pour restaurer le sommeil : Atrium.
 
Mesures d’ordre psychothérapiques
Psychothérapie individuelle : 


Le sujet doit être vu régulièrement en tête à tête, Il faut comprendre le vécu de l'alcoolique. En début d'hospitalisation, il y a une minimisation du problème alcoolique. Après quelques jours de sevrage, le sujet aura envie de boire. Il va ressentir angoisse et culpabilité. Parfois, le sujet va tout faire pour se faire renvoyer (agressivité et violence). Après ce temps de violence, le malade va se livrer de lui-même. Il va alors pouvoir demander une véritable aide.  Psychothérapie de groupe.
- Chez l'alcoolique, c'est fondamental car il a beaucoup de mal à s'exprimer en tête à tête.

5. La post cure

C'est le moment le plus difficile car l'alcoolique va être confronté à sa liberté de boire. Il faut maintenir une relation thérapeutique stable.
Les objectifs sont de maintenir le sevrage, de dédramatiser une éventuelle rechute. Traiter d'éventuelles complications somatiques et psychiques.
a. Traitement médicamenteux
- Tranquillisants  - Benzodiazépines, anxiolytiques : pour diminuer l'anxiété.
- L'anxiolytique agit comme une drogue de substitution.
- Les antidépresseurs : Quand c'est l'alcoolisme secondaire à une dépression.
Enfin, le baclofène bénéficie d’une recommandation temporaire d’utilisation pour trois ans (depuis 2014), dans le maintien de l’abstinence et la baisse de consommation d’alcool. Il a fait l’objet de deux études cliniques en France (Bacloville et Alpadir) dont les résultats n’ont toutefois toujours pas été rendus public, ainsi qu’une étude de pharmacovigilance participative sur ses effets indésirables (Baclophone).
 
Dans les états dépressifs de sevrage, les neuroleptiques :
- Quand l'alcoolisme est secondaire à un état psychotique.
- Quand il s'agit d'un alcoolisme très impulsif chez des patients qui ont des troubles du comportement.
- Aotal : médicament dont le seul but est de diminuer l'envie de boire.
b. Prise en charge psychothérapique.
-  Indispensable pour conserver une relation de soutient rassurante. Il faut  une psychothérapie très souple, variée, adaptée au patient.
c. Groupes d'anciens buveurs.
C'est très efficace : ils sont composés uniquement d'alcooliques ou d'anciens alcooliques.
C'est anonyme. Ça fonctionne sur l'identification du sujet qui boit à un sujet qui s'en est sorti

Je met ici les différentes étapes pour effectuer une thérapie contre l'alcool. Certainement que SHALE  a dû le mettre, je le cherche encore....il a dû tomber dans les abîmes du forum!
En effet je constate qu'on assimilerai facilement cure et post cure, ce qui n'est absolument pas la même étape dans la lutte contre le petit singe.
L'une va permettre un sevrage, l'autre va conforter le sevrage et déterminer les causes, origines, source de cette addiction. Comme on peut le lire, il faut une psychothérapie très souple adaptée au cas par cas, selon chaque patients.

Personnellement, j'ai eu la chance d'avoir une post-cure qui m'a permise de comprendre d'analyser les causes et origines de mon alcoolisation. 
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ça c'est là où j'ai fait ma post cure.
L'important est de trouver SA solution pour s'en sortir.
Quand aux groupes , là je ne m'y reconnais pas, même si lors de ma première cure je les ai pratiqué, je n'ai pas besoin de leur écoute pour mon second et dernier essai. Mais je conçois qu'on apprécie énormément d'échanger avec  l'expérience  des abstinents heureux et épanouis, libres du produit. 

Quel a été votre parcours ?

La site est chouette

par contre ton compte rendu ne reflète pas cela.

Moi en première instance je veux m'en sortir seul.

Si je vois que je ne peux j'envisagerai une hospitalisation

Je donne le schéma , le parcourt dit classique d'abord au CSAPA , puis sevrage hôpital, enfin post cure accompagnée ou non de groupe de paroles.
A chacun de trouver SA voie, en fonction de ses envies et surtout motivations.
Personnellement j'aurai bien été incapable de me sevrer seule, autant j'ai pu m'arrêter pratiquement seule pour le tabac. 
Le site, c'est l'endroit de ma post cure, que je recommande, mais encore, la c'est celui qui me correspondait, c'est plus le choix de mon alcoologue. Et dans une post cure on te réclame une lettre de motivation , ce qui n'est pas le cas pour un sevrage.

Voilà en te relisant tu confonds hôpital et post cure.
Maintenant tu es sevre plus besoin d'hôpital, mais as tu fait ce travail pour comprendre l'origine, la source de ton alcoolisation. Qu'est ce que tu as fuit ou qui as tu cherche à fuir en t'enivrant . Parce que tu pourras vraiment accepter et complètement faire ton deuil de l'alcool quand tu auras percé et mis à nue cette origine, cette cause.
À partir de là tout a été évident pour moi, pour complètement accepter mon abstinence et découvrir la vie bien différemment .
Mais ca aussi tu peux le faire sans post cure, juste avec ton psy.
L'important c'est de trouver ta voie qui te conviendra le mieux

Il y a des centres de cure qui allient cure et post cure, le Shale, les Calmes en font partie. La première semaine est consacrée à la cure, le reste du temps au travail sur soi....
C'est pour ça que souvent je dis cure, car il y a pas mal de centres qui font les deux à la suite...

Tulipe j'ai élucidé le pourquoi du comment.

Maintenant c'est le coté addiction qu'il faut combattre encore pour moi, même si j'ai fais des progrès. (je ne bois plus).

Mais je suis encore jeune dans l'abstinence.

Tu n'as pas encore intégré parfaitement l'abstinence comme faisant partie de toi et étant ton mode de vie, mais pourtant j'ai l'impression que peu à peu tu y arrives....Par contre si tu rencontres une émotion importante, soit très vigilant, c'est là où tu risques d'avoir des ennuis...Mais malgré tout, je pense que tu peux commencer maintenant à affronter tes émotions plus facilement...

Oui comme le dit SHALE , l'alcool c'est la gestion des émotions, il te faut complètement admettre que l'alcool c'est du détergeant ( poison), que ça ne règle aucun problème, et que tu dois gérer ta vie sans , et si c'est possible sans soucis parasites qui te déstabiliseraient. Tu te protèges, tu fais ta bulle.

C'est super ces centres mais ils sont peu nombreux, j'ai l'impression! 
Il y a dans chaque grande ville au moins un centre d'aide pour l'addiction ( alcool, drogue, jeu, tabac...) et le personnel n'est pas formé pour l'écoute psychologique, juste pour le sevrage. Et puis sortir , se retrouver seul en face du petit singe, c'est dur aussi! Et faire sa demande , sa lettre de motivation pour être accepté dans une post-cure, tout ça c'est des démarches où tu dois vraiment être bien suivie par ton CSAPA