Un texte important de Paco.

Paco a écrit ceci et je pense qu'il est important d'y réfléchir, il y a beaucoup de choses dans ces mots...
Qu'est-ce qui vous parle le plus là dedans?


Fait bien calme ici...
En fait c'est plus facile de se dire en difficulté.


Voilà plus de quatre mois que j'ai repris le chemin de l'abstinence et tout va bien!
Je retrouve une sécurité intérieure, du plaisir à vivre, des moments sereins, des moments de bonheur.
J'ai retrouvé le plaisir dans l'action et dans le travail aussi.


Ce dont je suis certain , c'est que ceci n'aurait pas été possible si un moment de mal être, je n'avais dit non, non à l'alcool-béquille, non à l'alcool-compensation, non à l'alcool-oubli.


Je connaissais l'abstinence pour l'avoir vécue plusieurs années.
Puis j'en ai perdu le fil. Pourquoi? J'y réfléchi encore, je n'ai pas une réponse.


Mais en perdant l'abstinence, je me suis perdu un peu. 
En me perdant, la descente était facile, la vie s'assombrissait.
C'est pas qu'elle était vraiment différente, c'est mon regard qui changeait.
Les rapports aux autres devenaient plus pauvres, les envies s'effaçaient.


Perdre ou non, c'est un choix à poser.


Les premiers jours de l'abstinence sont importants, la rupture est salutaire, mais même si nous en avons l'intuition, nous ne savons pas où nous allons, et au réveil, il nous faut assumer ce que nous avons délaissé. Mais vite, les problèmes sont moins grands que nous ne les imaginions. La vie s'allège et nous reprenons confiance.


Si j'écris ceci, c'est juste pour donner envie à d'autres de faire pareil, de les inviter à écrire leur histoire.


A bientôt

En fait c'est plus facile de se dire en difficulté.

c'est marrant mais c'est cette phrase qui m'a fait tilt,c'est vrai qu'il est plus aisé de vider son coeur quand tout va mal que lorsque tout va bien!!on a plus de mots pour décrire son mal être que son bien être,on reçoit aussi plus de mots quand on va mal que quand on va bien,on se sent plus en osmose avec les autres quand on va mal et qu'on partage sa souffrance que lorsque l'on partage son bonheur.d'ailleurs,on le voit bien ici,les gens parlent et viennent tout le temps quand ils von mal mais on ne les voit plus quand ils vont bien.ce n'est pas un reproche du tout,juste une constatation,le bonheur se vit seul,le malheur se partage sans doute pour que cela soit moins douloureux et plus supportable
j'avoue que moi même,je suis plus apte à trouver les mots pour aider et soutenir que pour partager un bonheur,ce sont vraiment deux mondes différents!!normal que ce soit effrayant d'en lâcher un pour rejoindre l'autre,tout est tellement opposé.

Bon,c'est peut être hors sujet mais c'est ce que ces mots ont évoqué en moi 

Si j'écris ceci, c'est juste pour donner envie à d'autres de faire pareil, de les inviter à écrire leur histoire.

Tu as tout à fait raison.... c'est en écrivant son histoire, en posant les maux... les pièces du puzzle que l'on y voit plus clair...

Ce que je retiens, c'est "la vie s'allège", c'est quelque chose que j'ai ressenti tellement fort quand j'ai arrête de boire , c'était incroyable. Je me sentais plus légère, les ennuis qui me semblaient insurmontables n'étaient en fait que de petits cailloux, il n'y avait qu'à les pousser, je me demandais pourquoi ils me faisaient aussi peur!!!

Super texte.. qui décrit si bien une redescente que çà donne vraiment
envie de solidifier pour "toujours" son abstinence!

Ce qui me frappe, c'est vraiment cette phrase là:
"Les rapports aux autres devenaient plus pauvres, les envies s'effaçaient.

On y trouve du sens quand çà nous est arrivé, parce que c'est vraiment
l'effet que çà fait.
Çà montre bien aussi l'inverse: en arrêtant de consommer
c'est la richesse et les envies qui sont au menu Plus la confiance qui revient.