Arrêter seule?

bonjour décidée,je ne t'ai pas encore accueillie voilà qui est fait

je vois que tu as mis pas mal de choses en place pour t'aider dans ton combat,c'est une très bonne chose 5 semaines sans alcool,ce n'est pas rien et je pense que ta prise de sang va te montrer une belle amélioration qui va te conforter dans ta décision de continuer le combat
n'oublie pas de te faire plaisir surtout,c'est très important de booster ses endorphines quand on arrête l'alcool

Bonjour à tous,
voilà quelques nouvelles. J'ai fais un bilan sanguin samedi, c'est plutôt positif. GGT 21 :) ASAT normaux ALAT 40 ! et ferritine un poil élevée. Mais bon fallait s'y attendre. En gros je suis contente. Je vais commencer un TCC avec l'addictologue avec qui le feeling a très bien passé. Je me sens toujours aussi bien, j'ai également réduit mes consommation de bières sans alcool, j'en suis à une tout les 2-3 jours bientôt 2 mois d'abstinence. Mais je reste vigilante, et donc vais m'investir dans cette thérapie qui je pense va me guider et m'aider à changer mes habitudes à long terme.
voilà, encore merci à vous tous et bonne journée.

Contente de ses nouvelles décidée, je suis sûr que cette thérapie va pouvoir t'aider à éclaircir certaines zones d'ombre qui te fond aller vers l'alcool. Pour les bières sans alcool en effet ta consommation est vraiment faible, d'ailleurs je suis presque sûr que tu pourrais la supprimer sans trop de mal mais que c'est plus une façon pour toi de ne pas couper le lien que tu as avec le produit, le garder près de toi...
Il n'y a plus de de système de récompense ou de recherche anesthésie ou autre, il ne te manque plus grand chose!!

Bravo tu avances vite et bien. Tu as raison de diminuer les bières sans alcool, c'est plus prudent. Pour la psychothérapie comportementale, pourquoi pas, ça peut t'aider effectivement ...
Tu es sur la bonne route!!!

tu mets tout en place pour avoir les bonnes armes,tu es vraiment sur l bonne route Décidée bientot deux mois!!! quel beau parcours

 Décidée, ton pseudo te convient parfaitement 

Re-bonjour à tous.
Quelques nouvelles, ça fait maintenant 8 semaines. Ce week end nous avons fait avec mon mari un week-end bien être massage-sauna-hammam, jacuzzi... enfin bref un super week-end. Bien entendu il y avait également un repas avec bon vin. J'ai voulu tester de quoi j'étais capable. j'ai donc bu une petite coupe de champagne, et un verre de vin blanc en mangeant.
Et bien, mis à part que ma tête à tourné presque instantanément, il n'y a eu aucun soucis. Aucune envie le lendemain ou même aujourd'hui. Par contre, un mal de crâne assez violent au réveil le lendemain. Pour moi qui n'ai jamais connu cela, j'ai trouvé franchement bizzare. Je suppose que c'est lié? mon corps rejette-il l'alcool à ce point maintenant? Enfin le positif est que ça n'a pas déclenché l'envie de boire plus, ni dans la tête ni dans le corps. Beaucoup me dirons que je joue avec le feu, mais je veux savoir ou j'en suis. C'est peut être difficile à comprendre pour ceux qui prône l'abstinence totale, mais je suis assez fière de moi face à se ressentis tout à fait positif pour mon avenir face à l'alcool. Je commence la TCC demain.
En plus, je suis en vacances pour 1 semaine, donc seule à la maison, ce qui représentait un danger il y a encore quelques semaines, je suis toujours aussi motivée et j'affronte cette semaine sans crainte.
Voilà bonne journée à toutes et à tous

Si tu connaissais le fonctionnement de la dépendance alcoolique, tu saurais que tu as pris un gros risque. Celle ci agit sur notre cerveau en changeant notre fabrication d'endorphines, la molécule qui nous rend heureux de vivre, par un produit créé par l'alcool la THP (Tetrahydropapavéruline), qui est une molécule très proche de celle de la cocaïne. Nos endorphines naturelles disparaissent donc et il nous faut de l'alcool pour fabriquer la THP qui prend leur place. Le problème c'est que pour avoir assez de TNP pour bien vivre, il faut boire de plus en plus, et au bout d'un moment, la THP ,n'agit plus, au contraire l'alcool devient un profond dépresseur.
Quand tu arrêtes l'alcool, la THP met 3 mois pour disparaître peu à peu et être remplacée par nos endorphines, mais si tu reprends une dose d'alcool, la THP ne peut pas disparaître et la dépendance est amenée à revenir très vite.... Il y en a combien ici qui ont cru, après avoir arrêté quelques jours ou mois, qu'ils pourraient boire à nouveau un verre de temps en temps . Mais le cerveau n'oublie jamais, et il a fallu aussi à chaque fois de plus en plus d'alcool et la rechute était assurée..
Alors prendre un petit verre, par erreur ou pour essayer une fois, ça ne veut rien dire car vous allez forcément en prendre un autre et encore un autre en voyant que le premier verre ne vous fait rien. Mais au bout de quelques jours , vous en serez au même point que lorsque vous avez arrêté..

Merci pour cette leçon de biologie. c'est vrai que vu comme ça, c'est un gros risque! Mais au vu de ce que j'ai constaté je n'ai pas réellement été dans la dépendance pure et dure, c'est peut être la raison pour laquelle mon corps réagit différemment! Quoi qu'il en soit, je suis consciente de ce risque de rechute, en tout cas au niveau psychologique, mais mon but étant de gérer différemment l'alcool et non l'abstinence. J'ai quelques amis proches, qui y sont arrivé. Un verre de temps en temps dans les occasions, et rien d'autre. Ces amis ont aussi été dans l'abus sur des années, leur réussite de gérer n'est pas venue du jour au lendemain, chacun a eu ses histoires, ses doutes et ses rechutes, ils y sont arrivés. Le plus proche étant mon mari.
Alors pourquoi pas moi. Evidemment si la dépendance était réellement ingérable seule, je n'aurais pas peu non plus arrêter seule sans conséquences. Mais je garde en vue le danger et vais quoi qu'il arrive m’investir dans cette TCC.
Je ne manquerai pas de vous donner des nouvelles, bonnes comme mauvaises...
Merci

Je te souhaite d'y arriver mais j'ai tellement vu de personnes vouloir essayer de contrôler leur consommation et se casser la figure en beauté, que j'ai un peu peur pour toi, mais bon c'est toi qui gère, tu nous diras ce qu'il en est....

Je suis d'accord avec Shale, au bout d'un an d'abstinence j'ai commencé reconsommer, rien le lendemain, pas d'envie, un mois plus tard je recommençais, ça a durée plus d'un an à ne boire qu'une fois part mois jusqu'à ce que je rechute complètement et pourtant je pensai gérer puisque ce n'étais que tous les mois jusqu'à ce que ça ce raccourcisse pour tomber...
A bien y réfléchir...

C'est effectivement un gros risque.
Pour nous malades alcooliques, il n'y a pas de demi mesure.
Pas d'alcoolisme à "mi-temps", c'est ON ou c'est OFF, mais un verre de temps en temps, ça va "un moment"... et la chute est "pire"...
Vigilance orange dans ce cas là 

D'accord, je vous remercie toute pour vos conseils et vos expériences. J'ai bien compris vos messages et bien sûre ça m'interpelle. J'en parlerai demain avec l'alcoologue et je resterais encore plus vigilante.
Merci à toutes

Comme tu le dis, c'est par "expérience" 

parfois,il faut le voir par soi même pour en être sur ,dans ta tête,tu te dis"pour moi,c'est différent" et tu vas gérer effectivement...un temps mais un jour où l'autre,tu auras un gros clash que tu noieras dans le vin ou une grosse joie et tu fêteras ça avec du champagne et l'horreur que tu ne vis plus aujourd'hui va recommencer le petit singe est très fort pour te faire croire que tu peux revivre la lune de miel avec lui,dans qqs mois,ce sera le chaos  
A toi de voir si tu veux prendre le risque de revivre l'enfer tout en sachant que la deuxième fois,c'est encore pire

Bonjour à toutes et à tous,
voilà je voulais vous donner quelques nouvelles.
Aujourd'hui, 4 mois
Tout va bien pour moi, je ne bois plus d'alcool de manière malsaine depuis 4 mois. Je m'autorise un verre de champagne ou un verre de vin aux grandes occasions, ET C'EST TOUT. aucune envie au quotidien. Je vois toujours mon alcoologue en TCC, et nous commençons la méditation.
Je me sens bien, et tout en gardant à l'oeil mon passé, je vis enfin dans la sérénité.
Quel bonheur
Je ne manquerai pas de vous donner des nouvelles de temps en temps.
Bises à tous, et courage à ceux qui sont encore dans la galère de cette dépendance !

Bonjour décidée,

Merci pour ces nouvelles. 
Une question m'interpelle  , ce "petit" verre de champagne, de temps en temps, qu'en dit-il ton alcoologue?
Je ne veux surtout pas faire la rabat joie, mais simplement rappeler la réalité, mais.... (tant mieux si tu gères ce verre aux occasions...) un malade alcoolique ne peut se "permettre" cette consommation à temps partiel.
Les fêtes approchent à grands pas et ce verre risque de ne pas être le seul, mais en entraîner un supplémentaire etc....

Bonjour mamou, alors mon médecin m'a bien sûre mise en garde contre le risque de rechute et d'augmentation progressive de mes consommations, par contre, elle m'a également dit que parfois, rarement, en fonction du niveau de dépendance, et de la personnalité de chacun, certaines personnes parviennent au résultat que j'espère. C'est à dire à un rapport non pathologique à l'alcool.
C'est un risque, j'en suis consciente. On me dit souvent, attention en cas de gros coup dur de la vie, risque de rechute.. oui, mais, le risque que quelqu'un plonge dans l'alcool suite à un coup dur de la vie existe également. Je veux dire, on est toute "tombée" dedans suite à un événement ou à une suite d’événements plus ou moins traumatisants. Alors le risque zéro n'existe pas ! Même pour les abstinents. Mon corps semble ne pas avoir été intoxiqué aussi fortement que d'autres, je ne prétend pas être une exception, loin de là cette idée, mais je dois tout de même constater que j'ai réussi à stopper ma consommation du jour au lendemain, seule, et sans symptômes de manque physique.
Moralement c'est une autre histoire, raison pour laquelle j'ai décidé de me faire aider, pour affronter le fond du problème, aller là, où seul un professionnel peut m'emmener. Dans les profondeurs de mon esprit, pour remonter au déclencheur.
Nous avons déjà "identifié" quelques déclencheurs que j'ai appris à éviter, entre autre par la méditation. Mon travail de fond se poursuit.

Ce travail de fond est bien sûr hyper important, primordial même !
  que vous puissiez en identifier les déclencheurs.

Pour la rechute, tu as bien sûr tout à fait raison, personne n'est à l'abri, bien sûr. Comme dans n'importe quel domaine, le risque zéro n'existe pas.

Si tu n'as aucune dépendance ni psychologique, ni physique, tu peux effectivement arriver à contrôler ce que tu bois.
Mais le risque d'avoir un gros problème , quelqu'il soit ne peut pas être écarté et là, comme beaucoup de MA pensant contrôler leur conso, tu plongeras dans l'alcool pour profiter du côté anesthésiant de ce produit, qui est  à la fois le meilleur anxiolytique qu'on connaisse mais aussi celui qui nous mène à la mort. La dépendance on ne sait jamais quand elle va arriver, tu ne peux pas prévoir si dans six mois tu ne seras pas sous la dépendance de l'alcool...
Alors fais attention à toi....
Tu sais la maladie alcoolique mène au final, à la prison, en HP ou à la morgue, et ça c'est une réalité qu'on connaît bien sur ce forum. Certains qui ont cru pouvoir être plus fort que l'alcool l'ont payé de leur vie ou de leur santé mentale...
Alors prends soin de toi!

Bonjour Décidée,
C'est bien de te concentrer sur le travail de fond, sans cela tout se reproduit.
Par contre:

décidée a écrit:Mon corps semble ne pas avoir été intoxiqué aussi fortement que d'autres, je ne prétend pas être une exception, loin de là cette idée, mais je dois tout de même constater que j'ai réussi à stopper ma consommation du jour au lendemain, seule, et sans symptômes de manque physique.

Ok, çà se passe bien, mais ne te berce pas de trop d'impressions du genre non plus.
L'impression d'avoir passé la barre et de ne pas être "si atteint que çà "
en a bercé plus d'un, qui n'ont pas vu le danger revenir ensuite.

Trop de confiance, ou des certitudes, ne sont pas un atout face à l'alcool.
Le temps et les circonstances sont autant d'épreuves du feu que tu pourrais
envisager avec plus de prudence.

Ceci dit, bravo pour ces derniers temps, tu renforces tes chances et tu
vas avancer sans alcool, donc c'est très bien parti!

Il n'empêche que tu consommes; même si tu as l'impression de gérer essaie de passer
un long temps sans cette mini dose au prétexte des grandes occasions, là tu
pourras vraiment être sûre, pas avant.

Une question: pour ces grandes occasions, est-ce toi qui te dit avant: "là, je vais m'autoriser un verre" , ou est-ce que tu te contentes d'accepter ces jours là
parce qu'on t'en propose sans que tu aies prévu de te l'accorder au préalable?
il y a une grande différence entre les deux.

Bonjour lolo6, pour répondre à ta question, lorsque je prend un verre c'est toujours prévu. C'est moi qui m'accorde et prévois à l'avance COMBIEN. Jamais j'accepte un verre sans l'avoir prévu. ce serait pour moi la preuve de non gérance.
C'est un plaisir que j'ai décidé de garder. Sachant que je note toute mes consommations. Pour ne pas dérapper.

Bonjour Décidée,
Merci pour cette indication. Dans un sens c'est "bien", tu contrôles.
Mais moi ce que j'y vois, c'est surtout que tu y penses et que çà fait partie
d'un processus qui ne te mets pas du tout dans un processus d'éloignement.

C'est contrôlé pour l'instant, çà peut continuer sans doute.
Mais çà veut dire aussi que tu fonctionnes encore en permanence avec une
place pour l'alcool dans ton planning global.

Les gens qui n'ont pas de problème n'ont pas besoin de penser à un contrôle.

Je ne dis pas cela pour te casser le moral, mais pour te dire que, vu de ma fenêtre,
(avec ce qui m'est arrivé en ayant bien contrôlé pendant des années), je crois que
tu laisses une porte ouverte à des brèches pas très réjouissantes sur la durée.

Je ne suis pas anti alcool. Mais je suis partisan du fait d'arrêter un début de dégâts
tant que çà n'a pas l'air d'être une catastrophe.
Je ne connais pas un seul exemple de gens que j'ai entendu dire "je gère" et qui n'ont pas
été submergés. Avec un problème d'alcool, on avance avec une épine dans le pied d'office,
le jour où on est moins stable l'épine devient un clou et là…

Voilà, ce n'est qu'un avis, et je ne suis ni addictologue ni médecin, donc cela
n'engage que moi hein.  

PS: si ta thérapie va plus vite que le train alcool, là par contre çà peut le faire très bien :)

Pour ma part, je ne connais aussi personne qui ait réussi à gérer sa consommation sur le long terme... En plus ce doit être épuissant de toujours calculer combien on a bu et ce qu'il nous reste à boire pour rester dans les limites que l'on s'est fixées..

C'est aussi que, finalement, trop de choses tournent autour de çà.
Et la place pour le reste, la vie et l'énergie allant vers mieux, c'est atrophié.