mon sentier follet 2

Anna, j'ai ressentis la même chose que toi quand j'ai vu que mes alcoolisations ce rapprochaient, ça fait mal cette phrase qui donne l'effet de devoir tout recommencer, revenir à nos début mais ce n'est pas du tout ça.
J'ai cru aussi et me suis mise à me rabaisser et je crois même que c'est à ce moment là que je me suis encore plus laissé aller à boire, comme tu as eu envie de faire hier soir mais c'est vraiment le truc à pas faire crois moi
Alors perso je ne peux pas te dire comment sera là suite de pouvoir vivre tout simplement sans ne plus ce poser de question et refuser naturellement les verres proposés, ne plus avoir de pensées alcool dés qu'il y a une soirée à risque ect... Mais je peux te dire que tout ce que tu as vécu les derniers mois ont eu un gros impact sur toi et je crois que le fait que même si tu es abstinente, tu continues aussi de vivre dans le monde de l'alcool avec l'homme, donc comment veux tu te détacher de tout ça réellement. Enfin ça c'est ma façon de voir au moment où tu es la plus affaiblie et où tu ne penses plus à lutter mais juste à décompresser, te sentir bien un instant ou pour toute autre raison, mais tu as même de par le théâtre tout qui t'ouvre la porte de l'alcool.
En tout cas en reprenant une dose ton corps s'en est rappelé et il faudrait passer cette étape du mois sans alcool pour te redonner confiance en toi, peut-être prendre l'espérance aux moments où tu sais qu'il y a risque, même juste 1/2 qui fait effet 12h, à toi d'essayer et de voir si tu te sens capable de le prendre au moment là ou si tu sais que tu as envie et que tu ne préfère pas le prendre mais là je pense qui si ça arrive tu auras compris que le problème est plus important que tu ne le pensais... même si je suis sûr que tu le prendrais

Pour l'homme, je ne ferai pas de commentaire, les autres ont déjà tout dit

Prends soin de toi et oui tout ce que tu as acquis durant les dernières années font que tu ne repartiras plus jamais du début oh non et je le dis parce que c'est ce que je vis et que oui, ma rechute m'a quand même fait prendre conscience que j'avais énormément avancé sans même m'en rendre compte sur pas mal de point et même si j'ai toujours ce problème alcool, je ne suis plus Sanka d'il y a 4 ans, comme toi tu n'es plus celle d'il y a 6 ans... D'ailleurs j'aime relire mes posts de quand je suis arrivée sur le forum pour voir la différence, essaye, c'est flagrant

Je te fais pleins de bisous

C'est ton corps qui manifeste son besoin d'alcool mais c'est ton esprit qui te pousse à boire de temps en temps, peut-être sans imaginer que ça suffisait à relancer la machine.
Alors il faut que tu prives à nouveau ton corps de tout produit alcoolisé, si ton corps les oublient, ton esprit aussi les oubliera.
Pour ma part, je n'ai jamais ressenti une envie d'alcool ni physique, ni psychologique. La cure m'a fait l'effet d'une porte qui se verrouillait entre l'alcool et moi et ça, je l'ai très bien accepté. Maintenant, l'alcool je peux en voir partout, il m'indiffère au plus haut point, je me demande même parfois comment les gens font pour en boire autant!!!
Tout ça pour te dire que tu n'as pas à être sur le pont à te surveiller toute ta vie, loin de là, ça fait bien longtemps que je n'utilise même plus ma vigilance, pour moi l'alcool n'existe plus et j'ai fait le choix de ne plus en boire, en toute connaissance de cause et sans regret. Alors la vie est très simple sue ce plan là, je n'ai pas à m'en préoccuper.
Mais il faut vraiment que tu mettes symboliquement une barrière entre toi et l'alcool. Pour ma part, je pense que la barrière a été le dernier verre qu'on nous oblige en cure à aller boire avant de commencer la cure, justement, tu intègres tellement que c'est le dernier verre que ça fait aussitôt effet. Tout au moins pour moi. Les infos alcool en ajoute une bonne couche...
Essaie de voir ce qui pourrait te couper de l'alcool, que tu sois consciente et que tu admettes que ce produit il n'est plus pour toi, et que c'est une très bonne chose.

tu n'auras pas à être vigilante toute ta vie,juste le temps où tu as  des plaies encore trop fragiles.Je ne suis plus vigilante car l'alcool n'est plus en danger pour moi,j'ai tout ce qu'il me faut dans la vie et je n'ai plus besoin de fuir.Alors ne t'en fais pas,si je dis qu'il est tapi en toi ça ne veut pas dire qu'il va revenir toute ta vie,juste que si tu le recherches,il pourra revenir mais si tu n'y penses pas,si tu ne l'appelle pas,il ne reviendra plus te hanter.
Si tu es si mal et si tu y penses autant,c'est que tu l'as remis en avant mais tu vas le remettre au fin fond de toi et continuer à vivre sans lui.

J'aime beaucoup comment vous expliquer que l'alcool a repris l'avant-scène. Toi qui est dans le théâtre anna, je pense que cette image devrait te parler. Son rôle dans ta vie est terminé, il n'a plus sa place dans ta pièce alors il faut le congédier. Tu es en pleine écriture d'une autre pièce de ta vie et ce comédien ne doit pas y figurer. Il fera avorter ton projet, car c'est un indésirable qui cause des dégâts irréparables. Ta pièce sera vouée à l'échec, car il n'y aura pas beaucoup de gens pour assister à la représentation.

Pour reprendre ce qu'a dit Shale, le verre de vendredi était ton dernier, tu fermes la porte et tu avances vers l'avenir avec confiance et détermination. Surtout, tu lui claques la porte au nez s'il se pointe à nouveau

Je pense sincèrement qu'avec les encouragements que tu as ici et notre expérience te permettront d'être rassurée et d'être convaincu que tu peux y arriver.

Bon dimanche anna!!

Cette parabole en effet me parle beaucoup.
Exit le mauvais comédien qui cabotine à l'avant-scène en bafouillant ! (D'ailleurs, presque exactement le rôle qu'a fait jouer à mon compagnon l'alcool hier soir )
Exit le comédien minable, pathétique et ridicule qui tire la couverture à lui injustement.
Me voilà à nouveau (quasi) déterminée à le virer de ma scène.
"Quasi" : je ne suis pas encore tout à fait sûre de moi, de ma réelle envie de l'expulser, l'exterminer... Et pourtant, qu'est-ce qu'il m'a fait souffrir, quand j'étais sous son emprise quotidienne...
Je vais chercher ma barrière.
Je ne vous lâche plus, comme je sais que vous ne me lâcherez pas

J'aime bien anna

Et sois certaine qu'on ne te lâchera pas, tu peux compter sur nous.

Laisse-toi du temps pour accepter tout ça.

Crystal_ine a écrit:Laisse-toi du temps pour accepter tout ça.

Oui, je crois bien en avoir besoin...
Je parlerai à mon médecin TCC de mes réalcoolisations devenues régulières. Ça les rendra officielles davantage encore, et donc m'en montrera plus encore le danger.

"Quasi" : je ne suis pas encore tout à fait sûre de moi, de ma réelle envie de l'expulser, l'exterminer... Et pourtant, qu'est-ce qu'il m'a fait souffrir, quand j'étais sous son emprise quotidienne.

tu sais,on reste très longtemps avec cet envie/espoir de boire de nouveau un jour,je l'ai déjà dit mais dans ma tête,je ne me disais pas "je ne boirai plus jamais",je me disais "je recule encore le prochain verre",me mettre une barrière définitive n'était pas gérable pour moi alors j'ai mis ce verre possible pour me permettre de continuer sereinement mon combat.
Et puis un jour,sans même m'en rendre compte,ce fameux verre que je me gardais n'a plus eu du tout d'utilité tout simplement parce que je n'en ai plus envie du tout.
Alors continue ta route sans alcool,ne te dis pas "plus jamais" si c'est trop dur mais dis toi "je ne prends pas celui là" et le chemin continue sans alcool jusqu'au hors alcool .Chacun mène son combat comme il le ressent,nous te donnons des pistes,des conseils,à toi de voir ceux qui te correspondent le plus

Mais à quoi reconnaît-on le hors-alcool, sait-on quand on y est ? S'en aperçoit-on sur le coup ?
... et soudain, en l'écrivant, je me rends compte que c'est une question bête. Désolée.

Bonsoir anna,

Non, ce n'est pas une question bête du tout; car nous sommes sûrement nombreux ici à s'être posé la question, et à se la poser encore et encore.... jusqu'au jour où ton rapport avec l'alcool a totalement changé, où l'avoir dans ta ligne de mire ne te fais ni chaud ni froid; en n'oubliant jamais d'où l'on vient bien sûr, et le plus important anna, le jour où le fait de ne pas boire d'alcool est tout aussi normal que boire un verre pour le buveur occasionnel. Ne pas se sentir en marge, être à l'aise et croquer la vie à pleines dents.
Courage ma belle 

tu seras dans le hors alcool quand tu ne te poseras plus cette question anna
Il n'y a pas de jour J pour être hors alcool,un jour,tu te rends compte que cela fait un bout de temps que tu n'y as pas pensé,un jour,tu vas as une soirée et tu ne vois plus les autres boire de l'alcool,tu vois juste les autres boire ou plutot,tu vois juste les autres  
tu ne peux pas envisager cette situation pour le moment,c'est comme le déclic pour arrêter de boire,il n'y a pas un jour où ...

Je l'avais sorti de ma vie, et le voilà revenu, insidieusement - ça me désole

Une autre chose qui me fait mal : je fais la g*eule depuis ce matin, et l'autre se comporte absolument comme d'habitude, comme si de rien n'était ; ça montre bien où en est notre relation, je trouve, et oui ça me rend triste. Pour l'instant je ne sais pas bien quoi en penser. (Je lui fais la g*eule à cause de sa beuverie d'hier soir, mais pour lui c'est du passé, tout comme si ça n'avait jamais existé...)
Je vais aller me coucher sans que 4 phrases se soient échangées entre nous - et ça ne le surprend pas, ne le dérange pas, selon toute apparence
Ma foi, s'il faut qu'on recommence à vivre comme des colocataires... mais ça n'aura qu'un temps, car je trouve que je mérite mieux.
Humeur sombre, ce soir.

Coucou Anna,
Oui je pense aussi qu'il te faut du temps, ne pas partir complètement détruite en te disant il y a tout a recommencer (ce qui n'est pas le cas), ni non plus en prenant tout ça à la légère, un verre de temps en temps ce n'est pas grave (même si tu ne le pense pas). J'ai pris 2 extrêmes comme exemple.
Non juste réussir a recadrer tout ça pour toi, sans te prendre trop la tête, le singe a compris que tu étais dans une période dur depuis quelques mois, il sait que pour toi le détachement est d'autant plus dur que tu vis toujours avec l'alcool de monsieur et on le voit encore aujourd'hui, parce que même si c'est pas sur toi qu'il s'abat, c'est sur lui mais qui est là en spectatrice?
Personnellement j'ai du mal a imaginer la force qu'il t'a fallu pour t'en sortir dans ces circonstances et ça montre bien ta force et ta détermination et j'ai envie de dire que avec tout ce que tu as acquis ces dernières années, je ne me fais pas trop de soucis pour la suite.
Continue ton chemin et au moment où tu te sens fragile où tu sens que tu vas te laisser aller, viens nous voir avant de prendre ce premier (et seul) verre, en attendant continue de vivre normalement du mieux que tu le peux, laisse monsieur dans son indifférence et toi préoccupe toi juste de toi, d'ailleurs je crois que c'est ce qu'on dit chez le co-dépendants

Une petite balade a vélo aujourd'hui?

Merci, Sophie.
Ce matin (levée à 5 h 20 ), je ne sais plus quoi penser. Je remets tout en cause : ma relation à l'alcool, ma relation à l'homme - ce qui me bouleverse beaucoup.
J'ai même imaginé tout à l'heure m'acheter une bouteille de vin, ou, mieux, de whisky et la boire toute ce soir, au goulot, en fumant un paquet de cigarettes entier, le tout à la maison, pour que l'homme assiste à cette déchéance. Voie ce que son comportement peut entraîner. Mais qui je "punirais", de cette façon ? Ce serait une manière de lui dire : "tu ne tiens pas ta parole, eh bien moi non plus". Une partie de moi, autodestructrice, est très, très tentée par ce scénario, tout casser ; une autre, celle qui veut vivre, et dignement, n'a pas envie même de l'envisager. Je ne sais pas ce que je vais faire. Vraiment pas.

Mais ces remises en question me minent.

Anna on reprend les choses calmement.
Tu fais la gueule, ton homme semble indifférent... C'est une réaction qui peut être voulu. Quand mon mari me fait la gueule, je fais aussi comme si de rien n'était jusqu'à ce qu'il est envie de parler, là, le gagnant est celui qui tient bon assez longtemps....Pas facile...
Sinon, tu n'attends pas, tu provoques toi même la discussion mais pas en l'accusant directement lui, en parlant de ton ressenti depuis hier, du pourquoi de ton mal être et que tu ne comprends pas non plus sa position.
Pour avoir une explication positive, il faut vous placer sur le même plan, pas un qui accuse et un qui se défend, vous avez tous les deux des torts, vous les mettez sur la table et vous voyez pourquoi ça s'est passé comme ça.....

En l'occurrence je n'ai aucun tort.
Provoquer moi-même la discussion ? c'est ce que je fais chaque fois, et on en est toujours au même point, que ce soit sur ce sujet ou sur l'autre. Ras le bol. Ou alors, je commence par : "je crois que je vais te quitter" - ça le ferait peut-être réagir.
Ensuite, tout ça me met tellement en rogne que je suis d'une humeur massacrante, même les chats prennent : l'autre peut tranquillement croire que je suis tout simplement "de mauvaise humeur" - bravo anna.
Oui, je dois me calmer, qu'il comprenne que je suis juste indifférente à lui, que c'est lui et lui seul qui est concerné. Ça va être dur : il est capable de jouer l'indifférence, le détachement pendant un an. Et ce sera un an de perdu - à moins que je m'en aille avant.

Mais quelle tête de mule!!! Tu peux faire un pas vers lui, un tout petit pas, et tu attends qu'il en fasse un lui aussi ensuite quand il n'y a plus un ravin entre vous deux, vous pouvez commencez à discuter, mais si tu commences en l'accusant de tous les mots, ça ne va pas le faire. Je ne dis pas que c'est toi qui a tort, je te dis de lui expliquer ton ressenti...Ce n'est pas la même chose....

Et m**de, j'ai édité entre-temps.
Je ne ferai pas un pas, c'est à lui de le faire - pourquoi tout le temps moi ?! Combien de fois j'ai "expliqué mon ressenti" !! pour entendre des excuses et des promesses, non tenues !!
Ou alors, ce ne sera pas pour éviter un ravin mais pour ouvrir un canyon.

Alors essaie de déterminer tous les éléments qui entrent dans ta colère, il y a plus que le fait qu'il ait trop bu.

L'homme qui est quelqu'un de secret mais aussi d'intuitif, il avait ressenti que tu allais boire, ne t'a sans doute pas dit le coup que lui avait porté le verre que tu as bu, il a du se dire, et bien elle fait ce qu'elle veut si dés que je ne suis pas là, elle se met à boire...
Je ne sais pas ce qu'il s'est dit, mais dans cette histoire moi je vois une responsabilité à 50/50

SHALE a écrit:Alors essaie de déterminer tous les éléments qui entrent dans ta colère, il  y a plus que le fait qu'il ait trop bu.

C'est vrai. Et ça me fait peur.

Intuitif, pour l'être, il l'est. Pourquoi donc ne réagit-il pas ? J'en ai assez que ce soit moi toujours qui fasse le premier pas.
Seigneur, j'ai l'impression de retourner dans la cour du lycée...

Il réagit, pas en parole, car ce doit être trop difficile pour lui, mais il boit et se montre sous son côté le plus moche, c'est une réponse, tout au moins je prends ça comme une réponse.

Je peux toujours le lui demander... mais ce sera encore une fois moi qui ouvrirai une éventuelle discussion...

C'est aussi toi qui a commencé à boire le verre pendant son absence...Alors .....

Vu comme ça... mais je suis persuadée que ce n'est pas la raison de sa beuverie minable.
Et puis cette dernière est un peu la goutte d'eau qui a fait déborder le vase - je lui en veux de mille petites choses, et ça explose
Il est encore venu chercher des baisers il y a peu, comme s'il ne voyait rien