Ceux qui n'arrivent pas à quitter l'alcool....

Il y a des malades alcooliques, qui malgré tous les soins possibles et imaginables, n'arrivent pas à l'abstinence et n'y arriveront peut-être jamais avant qu'il ne soit trop tard.
C'est un problème qui m'interroge beaucoup en ce moment, comment se fait-il que certains MA, malgré des prises en charge appropriées, restent dans l'acool ? Si vous avez des idées, n'hésitez pas à les mettre ici... Pour moi, c'est un vrai souci, je me casse la tête pour essayer de comprendre, je n'y ai pas encore réussi!!!! 

je pense que l'environnement joue un rôle primordial dans la reussite des soins, si on reste au milieu de toxiques ou si on ne change pas sa vie,il est quasi impossible de s'en sortir.
En tout cas,pour ceux que je connais et qui n'arrivent pas a s'en sortir,ils sont tous restés dans le même schéma de vie après leurs soins et n'ont eu de leur entourage que reproches et culpabilités  

Oui, c'est effectivement une des raisons, mais je pense qu'il y en a d'autres.... 

sans doute une peur terrible de vivre sans alcool qui fausse la qualité des  soins  

Encore une autre possibilité, effectivement...   

peut-être  aussi pour certaines personnes une pathologie psychique voire psychiatrique sous-jacente qui démultiplie le recours à l'alcool comme "traitement de sbstitution" ou tentative de traitement, ou palliatif en tout cas.... 
je pense à certaines formes de psychoses maniaco-dépressives notamment

Oui, effectivement, c'est sans doute aussi une cause importante.....On n'en tient pas assez compte quand un malade alcoolique se fait soigner.... 

Très intéressant ce sujet!!!!    
Je le suivrais avec attention.

la solitude

c'est très intéressant, So.... 
est ce que tu peux détailler un peu plus en quoi, pour toi, la solitude rend la sortie de l'alcool plus difficile ?

je me doutais que ce n'étais pas assez détaillé, chouchou!!! hihi   

En fait, ce mot met venu à l'esprit. Quand, je regarde dans mon entourage, je me rend compte que l'isolement et la solitude (le fait de rejeter autrui) contribue à rester enfermé dans de fausses certitudes. Alors que nous avons indéniablement besoin des autres pour vivre.
Pour se sentir mieux, reconnu, valorisé, estimé, partager, transmettre, s'ouvrir au monde et aux autres. ouvrir sont esprits.

Il y a la solitude néfaste comme le fait de se maintenir constamment à l'écart d'une vie sociale et de ne pas arriver à s'y intégrer. Cela créé des ressentiments, tel que la colère, la tristesse, l'échec, la peur... La solution la plus facile est l'alcool. Cercle infernal, plus on boit, plus on s'enferme,plus on est seul, plus on ne s'en sort pas. A la moindre difficulté, on se tourne vers notre ennemie préféré. Souvent, les émotions jouent un rôle primordiale dans la rechute.

Plus cela est ancré en nous, plus cela est difficile et nécessaire de s'en sortir.

Je continue à croire que tant qu'on n'a pas cerné qui on est, qu'on n'a pas reconnu nos qualités, nos défauts.. ont ne peut pas s'en sortir. Tant qu'on n'a pas fait un vrai travail d'introspection. enlever les œillères qui fausses la vision de notre vie et de notre être. On ne voit pas la réalité de sa vie dans son ensemble, on reste bloqué sur une petite partie de nous même et de notre vie.

Bon, ce n'est pas trop facile de répondre a cette question.   

pas facile mais tu y as bien réussi et je partage assez ton point de vue. 

par contre il n'y a pas que la solitude telle que tu la décris, il y a aussi celle qui te fait te sentir seul(e) même alors que tu es entouré, parce que tu ne partages pas ou plus les mêmes envies ou avis.... tu finis par te sentir étouffé.... et celle là est aussi pernicieuse et peut te conduire à ce faux dérivatif qu'est la bouteille. C'est un peu mon cas, d'ailleurs....

tout à fait d'accord, chouchou. Il y a tellement de personnalité et de vécu différent qu'il est très complexe de généraliser. D'ailleurs c'est pour cela que les psy existent. Ce que tu décris me fais penser à un vide intérieur et pourtant cela semblerait le contraire. Ne pas trouver sa place même en étant bien entouré. Un manque d'identification...

oui c'est ça, l'impression d'être différente, incomprise... et le besoin de se noyer dans des tas d'activités pour éviter d'y penser.

Tu sais, je pense que le malade alcoolique est bien plus seul qu'on ne le pense. Même s'il a une famille, des amis, boire jusqu'à en mourir se fait seul face avec soi même. Si on parle, on parle pour nous, pas pour être écouté, on soliloque ce que l'alcool nous souffle, on se coupe peu à peu de tous, il n'y a qu'une chose qui compte : trouver de l'alcool. Alors peut-être que la solitude amène l'alcoolisme, mais l'alcoolisme amène aussi la solitude.... 

Je continue à croire que tant qu'on n'a pas cerné qui on est, qu'on n'a pas reconnu nos qualités, nos défauts.... ont ne peut pas s'en sortir.

oui,mais pour savoir qui on est,on doit absolument sortir de l'alcool c'est là où se situe le gros problème et c'est aussi là qu'il faut se surpasser pour s'extirper d'une drogue qui nous parait être la seule solution pour vivre   

il faut une force surhumaine pour reussir à dire NON à l'alcool en premier lieu et encore plus de force pour se faire face et voir la réalité car ce qu'on voit au début de l'abstinence n'est pas beau du tout  (je parle du regard en arrière puisqu'on est encore incapable de regarder devant) 
Ensuite,il faut apprendre à se connaitre,accepter d'etre ce qu'on est et réussir à se dire que nous avons des valeurs ,des qualités et pour finir ,l'apothéose,commencer a s'apprecier.
Vous imaginez un peu par quoi il faut passer pour se sortir de l'alcool!!! mais quelle victoire et quelle fierté à la fin  

Pour ma part, je suis de plus en plus convaincue que pour ceux, qui malgré leurs efforts n'arrivent pas à s'en sortir, que la maladie alcoolique est soutenue par une autre pathologie mentale: Dépression maniaco-dépressive, psychose diverses etc....

Sujet très intéressant en effet...
Pour ma part, je dirais qu'en dehors des soins, du suivi, de l'entourage, il est indispensable de se faire "violence", de se donner un coup de pied aux fesses et de dire NON.
La volonté est là très importante; avoir ce feu dans le ventre en se disant, "j'y suis arrivée jusque maintenant, l'alcool n'est plus dans mon sang.....j'écoute le côté ange sur mon épaule et je continue, malgré les soucis quotidiens, les "cadavres" qui ressortent lors des thérapies"...
Sans tous ces ingrédients, je pense qu'on tourne en rond.

Oui très bon sujet,   

Pour apporter ma pièce à l'édifice, je pense aussi qu'il est important de savoir ce que nous apportait l'alcool et de réfléchir à comment faire pour l'avoir sans.
Moi en l'ocurance, c'est se lâcher, oser ou encore vaincre la "solitude" comme dit so...
Et c'est tout des choses qu'on peut arriver à faire hors substance   .

Oui la volonté fait beaucoup mais la volonté seul ne suffit pas
Si on ne se rend pas compte qu'il est possible (avec effort certes) d'avoir hors alcool, ce que nous "apportait" le produit, je pense qu'il est normal qu'on finisse par avoir envie d'y retourner même si on sait pertinemment que c'est plus néfaste que bénéfique.

je suis d'accord cristal, pour se connaître, il faut arrêter de boire et pour ne pas rechuter, il faut se connaître.
Pour les maladies sous-jacentes, je suis d'accord aussi, ce qu'on appel, "comorbidité".

voici la def:
L’Organisation mondiale de la santé définit la problématique des comorbidités psychiatriques dans le champ addictologique (parfois appelée double diagnostic) comme la co-occurrence chez la même personne d’un trouble dû à la consommation d’une substance psycho-active et d’un autre trouble psychiatrique. Dans le cas de l’alcool, une étude a mis en évidence que 50 à 70% des personnes souffrant de dépendance à l’alcool souffriraient en même temps de troubles psychiatriques majeurs.

Pourquoi, il est important de se connaître, justement pour définir notre personnalité et nos différents troubles lié à celle ci.
ceux ci peuvent être en rapport avec les addictions où pas.
Tel que la dépression, la schizophrénie, bipolarité, personnalité à trouble limite, trouble de l'humeur, trouble de déficit de l'attention hyperactivité........
Sans oublier l'adulte surdoué.... autre cas!

Je pense aussi que les troubles de notre personnalité, s'ils ne sont pas reconnus et traités, peuvent nous empêcher d'accèder à l'abstinence....

Je suis tout à fait d'accord avec cette dernière proposition.
Je suis MA et pourtant j'ai réussi avec à arrêter un nombre important de fois pour toujours y revenir. Je suis persuadé que la résolution de ce état de fait ne peut passer pour moi que par la résolution auprès d'un psy des problèmes et des souffrances qui me hantent.
J'en viens à voir les rechutes comme faisant parti d'un parcours (ce qui est beaucoup moins traumatisant) et mon alcoolisme plus comme un symptôme (grave et très gênant d'ailleurs) qu'une maladie.
Je crois aussi que pour certaines personnalités l'état de MA peut aussi constituer une certaine forme d'identité. Plutôt MA que rien.

Je partage ce que tu dis, mais on peut toujours réussir à s'en sortir, j'avais aussi vécu un gros traumatisme et peu à peu j'ai réussi à être en paix avec ça, l'alcool ne me définissait plus, je suis devenue "la fille qui ne boit pas d'alcool" et j'en suis très fière.....
Il y a du boulot, mais tu peux y arriver....

je pense que pour certains MA,les traumatismes sont tellement douloureux qu'on ne peut les ressortir qu'avec "l'aide" de l'alcool,pour supporter de les affronter en pleine face ,
une fois qu'ils sont sortis ,ces démons sont moins puissants et plus vulnérables,c'est là qu'il faut replonger dans le combat et les affaiblir encore un peu plus ce qui donne la force a ces MA de rebondir et de les affronter.C'est épuisant et très long mais c'est le prix à payer pour vivre enfin libre et en paix.
je sais que tu vas y arriver mon Jacot ,tu as tant de talents en toi et de force qu'il ne peut en être autrement  

moi non plus je ne comprend pas que certain puissent s'en sortir et d'autres pas.
j'essaie d'aider un membre de mon groupe, une femme de 50 ans qui vient de passer tout près de la mort, qui as une petite fille de 7ans qui lui a été retiré suite a l'alcool et qu'elle aurait pu récupérer au mois de juin mais n'étant pas abstinente le juge la confié a son frère.
elle vit seul mais a ses parents qui sont très présent pour la soutenir mais a force ils baisse les bras ce que je comprend.
elle n'a aucune motivations, reste toute la journée devant la télé ou a dormir, que faire???
je vais la voir régulièrement, l'appel souvent, aujourd'hui je lui ai passé un savon pas possible mais franchement je ne sais pas si cela va la faire réagir.
elle à fait plusieurs cures mais dés son retour chez elle, retombe dans ses démons. elle est d'accord pour retourner en cure a Royan mais attend que l'on s'occupe de ses papiers et là je pense que c'est elle qui doit faire la démarche.
je sais qu'elle a eue un problème dans sa petite enfance mais refuse d'en parler a un psy, alors que faire?
si vous avez des idées je suis preneuse