phobie sociale

Je suis surpris à la lecture de nombreux posts de nouveaux participants au forum que ceux ci se disent atteints de phobie sociale.
J'aimerai avoir votre avis car à mon sens alcoolisme et phobie sociale sont étroitement liés le second étant la conséquence du 1er.
Je me souviens avoir été atteint d'agoraphobie aussi au plus fort de mon alcoolisme, agoraphobie qui a disparu d'elle même au bout de quelques semaines d'abstinence dès lors ou j'ai pu faire un chèque sans trembler, regarder la caissière sans penser "elle va compter les bouteilles de bibine" sortir sans penser que mon alcoolisme se voyait comme le nez au milieu de ma figure.
Ne tend on pas à confondre phobie sociale et profonde honte et dégoût de soi qui font qu'on ose plus affronter le monde extérieur et , partant de là, ne suffit il pas de soigner l'alcoolisme pour faire disparaitre cette peur de l'autre?
J'en suis personnellement convaincu, mais.....je me trompe peut être!

c'est un sujet très interessant pascal,je vais juste le transférer dans la partie "débts et sujet de fond" où il sera plus a sa place en attendant d'y répondre 

La phobie sociale ou la peur des interactions avec autrui va au de là de la crainte de ce que l'on peut penser de nous, d'ailleurs elle peut mener à l'alcool alors qu'il n'était pas là quand la phobie sociale a commencé.

La peur exacerbée de répondre à des questions, de passer des examens oraux ou d’utiliser des toilettes publiques correspondent à des phobies sociales. Très invalidantes au quotidien, elles aliènent la liberté du patient car elles entraînent souvent un évitement social, et limitent les activités de ceux qui en sont victimes. Certains phobiques tentent, seuls, de surmonter leur peur en se confrontant à l’objet de leur angoisse. Or, sans une prise en charge médicale et psychologique, ce trouble peut mener à l’épuisement et conduire à des comportements à risque, comme la consommation de stupéfiants.

Ces phobies n’ont rien d’inné, elles peuvent puiser leur origine dans un héritage familial ou collectif. Elles apparaissent fréquemment à l’adolescence, puis s’atténuent ou au contraire s’amplifient pour se structurer en maladie névrotique.

Mais ne crois tu pas Shale que l'alcool amène dans la plupart des cas une phobie sociale qui n'existait pas auparavant?
Bien sûr elle peut exister en tant que maladie en elle même.

Oui c'est effectivement possible... 

C'est ce que je voulais expliquer à toutes ces personnes dites atteintes de phobie sociale. Leur transmettre le message qu'avec l'abstinence tout peut s'arrêter et que ce n'est pas forcément une maladie indépendante de l'alcool.

Coucou...

Comme je l'ai dit une fois, un alcoolo dépendant n'est pas spécialement atteint de phobie sociale, alors qu'une personne touchée par la phobie sociale va , dans une très large majorité , se tourner vers l'alcool ou autre drogue.....
Ce que relève Pascal est un point très intéressant dans le sens où effectivement certaines personnes alcooliques pensent à tord être touchés par cette phobie.
Le pourquoi en est simple, il y a des symptômes similaires dans la phobie sociale et dans l'alcoolisme (je pense en particulier au regard des autres).
Dans les grandes lignes, on ne peut s'auto proclamer atteint de phobie sociale sans diagnostique sérieux.
Il existe des tests pour ça.
Je vais pour exemple vous donner quelques symptômes typiques de la phobie sociale et qui font partie de ma façon de fonctionner depuis toujours.....
- Peur d'uriner (blocage total) devant d'autres personnes (pour les hommes), perso je vais toujours dans un wc fermé.
- Ne pas parler fortement au tel quand je suis entouré (tel portable en publique par exemple) voir ne pas répondre du tout.
- Impression d'être observé, juger sur tout ce que je fais.
- Peur de manger en publique (restau ou autre)....
- Pratique de l'évitement...(toujours tout faire pour éviter d'aller aux mariages, invitations divers....).
- Etre en panique les jours précédents un rendez vous important ou non d'ailleurs (entretien d'embauche.....).
- Perfectionniste dans toutes les taches.
- Très mal à l'aise si on me regarde travailler ou faire des taches manuelles.
- Impossibilité de dire non et se morfondre durant des jours car on ne souhaitait pas dire oui à ce que la personne nous avait demandé.
- S'imaginer le pire dans toutes les situations (pour ma part, c'est la partie la plus dure à éradiquer)...(par exemple, ma petite dernière va à la piscine, pour moi je la vois se noyer,... mon fils  
 fait simplement du vélo, pour moi il va se planter ou avoir un accident....etc, etc, etc..une horreur au quotidien).

Comme vous pouvez le voir, la liste est longue et encore incomplète dans cet exemple.
Quand vous êtes atteint de phobie sociale, l'alcool (drogue) vous aide beaucoup à surmonter ce qui pourrait être perçu comme simple timidité ou angoisse "normale et passagère" chez une personne non atteinte.
Quand une personne a le trac pour parler devant un publique, on dit que c'est " normal "...pour le phobique, cela devient un supplice. Peur panique, tremblements, sueurs sont au rendez vous , pour finir en blocage total (certaines personnes atteintes vont jusqu'à l'évanouissement).

Dans le cas d'un alcoolisme, on reconnait donc certain symptômes de la phobie sociale.
Il est vrai que le fait de penser que la caissière va remarquer le nombre de bouteilles, de penser que tout le monde voit sur notre visage qu'on est alcoolique, et donc d'éviter de sortir de chez soit peut faire penser à cette personne qu'elle est atteinte de phobie sociale.
C'est un sujet très intéressant et pour cause, je lis et étudie beaucoup sur ce sujet. 
Si certaines personnes ont des doutes sur le fait d'être ou non atteintes de phobie sociale ou autre phobie d'ailleurs, je pense qu'il serait intéressant de continuer d'en parler ici.
C'est juste qu'effectivement, beaucoup de phobies mènent à l'alcool et par conséquent ont un lien direct avec l'alcoolisme traité sur ce forum.

J'édite ce post pour une petite précision.
Il est donc vrai qu'un alcoolo dépendant n'est pas obligatoirement atteint de phobie et heureusement.
Mais il faut savoir que certains alcoolos sont touchés sans le savoir, par ignorance tout simplement.
Perso, j'ai fait pas mal de psy avant de trouver presque par accident ce qu'était la phobie sociale dont je ne connaissais même pas l'existence.

en fait je pense que toute personne consciente de son problème d'alcool en éprouve de la honte.
Cette honte il l'exprime par la peur de l'autre, de lui parler , de le rencontrer et la phobie sociale (uniquement psychologique) s'installe.
On ressent une fierté légitime dans le fait de devenir abstinent et, dans ce cas cette phobie disparait d'elle même.
C'est un peu le processus de la personne qui boit car elle se sent dépressive , alors que c'est l'alcool qui provoque cette dépression.

"

après,
-ça rend impossible le fait de travailler
-d'aller meme dans des administrations pour se loger ( foyers d'acceuil ) du coup : pas d'argent non plus
- ça peut mener à vivre à la sauvage ( comme dans le film d'agnès varda sans toit ni loi )
- ça peut donner des envies de suicide, pour s'éviter la rue, la pauvreté etc
- à une obcession mentale d'etre surveillé, d'où qu'on fait plus aucun choix, geste, activité
- à une image de soi qui pousse à s'isoler et à boire puisque boire, ça enlève la "phobie", et on peut meme savourer ce décalage en étant trés excentrique sous alcool et en se permettant tout et n'importe quoi : parler tout haut, dire tout ce que l'on pense, faire des choses interdites ( insultes, uriner dehors, bagarres )
bref.. c'est sur que quand t'a été phobique toute ton enfance/adolescence et que tu goutes, sans effort, et grâce à l'alcool à un SECOND NATUREL qui est de ne plus avoir peur, et d'etre libre de faire ce que bon te semble sans avoir peur, alors OUI, ça explique pas mal pour l'alcoolo-dépendance ou dépendance à d'autres substances

ça fait qu'on peut finir par se retrouver dehors, sans foyer ( un type préférais tout sauf se retrouver dans une camionette de samu soc qui lui proposait de l'emmenait ailleurs qu'en pleine rue)

c'est un bon sujet Pascal1, assez essentiel en fait!
bonne journée

mince j'avais fait une citation mais en cliquant sur envoyer elle est pas restée...
je répondais à ça:
" Peur d'uriner (blocage total) devant d'autres personnes (pour les hommes), perso je vais toujours dans un wc fermé.
- Ne pas parler fortement au tel quand je suis entouré (tel portable en publique par exemple) voir ne pas répondre du tout.
- Impression d'être observé, juger sur tout ce que je fais.
- Peur de manger en publique (restau ou autre)....
- Pratique de l'évitement...(toujours tout faire pour éviter d'aller aux mariages, invitations divers....).
- Etre en panique les jours précédents un rendez vous important ou non d'ailleurs (entretien d'embauche.....).
- Perfectionniste dans toutes les taches.
- Très mal à l'aise si on me regarde travailler ou faire des taches manuelles.
- Impossibilité de dire non et se morfondre durant des jours car on ne souhaitait pas dire oui à ce que la personne nous avait demandé.
- S'imaginer le pire dans toutes les situations "

d'après ce que tu dis zigouigoui,toi personnellement,tu serais tombé dans l'alcool parce qu'au départ tu étais phobique social mais ce que dit pascal,c'est que l'on peut sans doute devenir phobique social a cause de l'alcool un peu comme la dépression qui survient a cause de l'alcool ou que l'on soigne avec de l'alcool.

a t'on un moyen alors de savoir si la phobie sociale étais là avant l'alcool ou a été induite par l'alcool??
d'après ce que tu dis zigouigoui,les symptômes ne sont pas tout a fait les mêmes lorsqu'elle est induite par l'alcool et non pas antérieur a l'alcoolisme mais est ce alors vraiment une phobie sociale ??

te souviens tu de comment tu etais avant de commencer à boire ?? avais tu déjà ces symptomes de phobie sociale?? 
sans doute que si elle était installée avant et l'alcool n'a fait que renforcer les symptomes  
je découvre cette maladie qui est très intéressante mais si invalidante  

C'est un vaste sujet!!! 
Donc oui, j'avais déjà les symptômes depuis bien longtemps en fait.
La phobie sociale s'installe très jeune dans la vie.
Ce qu'explique pascal est plus de l'ordre de la peur du regard des autres vis à vis de notre alcoolisme.
La phobie sociale va beaucoup plus loin.
J'en ai donné quelques symptômes, Marlène en donne d'autres...
Il est bien défini que la phobie mène souvent les personnes atteintes vers un moyen ponctuelle de s’échapper en prenant drogue, alcool etc.....
C'est donc bien clair que dans notre cas, c'est la phobie qui nous pousse vers l'alcool (pour mon cas) ou la drogue pour d'autre.
La phobie sociale est un problème psy qu'il faut donc travailler comme tel.
Le gros souci, comme tout problèmes psy, c'est qu'il faut être lucide dans sa tête pour pouvoir travailler....
Donc en étant sous alcool, c'est un peu délicat.
Pour savoir si la phobie était là avant l'arrivé de la boisson, il faut faire un travail sur le passé afin de s'en rendre compte.
Mais comme expliqué plus haut, la phobie s'installe bien tôt dans la vie.
J'essais d'expliquer avec mes mots...
Je connais déjà pas mal de choses sur cette maladie, mais l'expliquer est un autre domaine que je ne maîtrise pas. 

tu expliques très bien ne t'en fait pas   et c'est très interessant  
ce qui est bien c'est que tu as pu mettre enfin un mot sur tes maux et expliquer pourquoi tu retombes sans cesse dans l'alcool;maintenant,j'espère que la thérapie pourra éradiquer cette phobie assez rapidement pour que tu puisses enfin vivre normalement.

Donc là, l'alcool ne fait qu'aggraver le problème, il faut t'attaquer à la phobie sociale mais aussi te sortir de l'alcool pour pouvoir mener à bien le travail qui t'attend...

SHALE a écrit:Donc là, l'alcool ne fait qu'aggraver le problème, il faut t'attaquer à la phobie sociale mais aussi te sortir de l'alcool pour pouvoir mener à bien le travail qui t'attend...

 Excellent ce post que je découvre à l'instant, merci à Pascal pour cette initiative.
J'ai pas mal de choses à dire sur la phobie sociale, chez moi elle existe depuis mon enfance, j'ai découvert très tôt à l'âge de 8 ans que l'alcool apaisait mon supplice.
Je reviendrais sur ce post, j'ai réunion en MAB....L'important d'abord...
 à vous tous

Pour synthétiser ma pensée, oui la phobie sociale peut exister hors alcool. Mais l'alcool peut aussi la déclencher sans que forcément le MA ne fasse la corrélation entre le deux. S'il consulte à ce sujet en édulcorant son pb d'alcool (ce qui est fréquent) par honte par exp, le toubib ne pourra rien pour lui.
Mais ce qu'il faut retenir c'est que l'abstinence provoque l’arrêt de cette phobie qu'on peut plus apparenter à la peur de l'autre et que c'est donc en soignant le pb alcool et non pas l'inverse que l'on parviendra à un résultat.
Bonne journée à tous

SHALE a écrit:La phobie sociale ou la peur des interactions avec autrui va au de là de la crainte de ce que l'on peut penser de nous, d'ailleurs elle peut mener à l'alcool alors qu'il n'était pas là quand la phobie sociale a commencé.
Très invalidantes au quotidien, elles aliènent la liberté du patient car elles entraînent souvent un évitement social, et limitent les activités de ceux qui en sont victimes. Certains phobiques tentent, seuls, de surmonter leur peur en se confrontant à l’objet de leur angoisse. Or, sans une prise en charge médicale et psychologique, ce trouble peut mener à l’épuisement et conduire à des comportements à risque, comme la consommation de stupéfiants.
Ces phobies n’ont rien d’inné, elles peuvent puiser leur origine dans un héritage familial ou collectif. Elles apparaissent fréquemment à l’adolescence, puis s’atténuent ou au contraire s’amplifient pour se structurer en maladie névrotique.

 Bonjour.

Pour répondre à pascal l'abstinence en elle même ne provoque pas spécialement l’arrêt de cette phobie, je ne parle que de mon vécu. Au contraire moi elle m'a mise à nu mais m'a permis de combattre en grande partie mes crises d'agoraphobie et mes TOC. Voilà ce que j'avais en stock  
J'ai porté un masque pendant de longues années, j'ai aussi essayé de me cacher à moi même mes symptômes de panique, essayer de ne pas trop m'en inquiéter mais dès que je me retrouvais face à une difficulté émotionnelle basique je perdais pieds et je perds encore pieds.
Ma phobie sociale c'est clair vient de mon enfance, amplifiée à l'adolescence et ma vie d'épouse de MA en a rajouté une bonne couche, c'est peut-être couillon à dire mais ce que j'ai vécu dans le ventre de ma mère m'a fait arriver dans ce monde certainement déjà bien touchée.
Je garde en moi un énorme poids, j'avais aussi la culpabilité de l'alcoolisme de mon père c'est une chose qui s'atténue mais pour que vous compreniez il me faut bien la citer.
Mon père est décédé à l'âge de 42 ans d'avoir trop bu, moi j'avais 13 ans je l'aimais énormément, sans vous raconter de c....ries c'était un homme intelligent, bon et généreux.
Si je n'avais absolument pas confiance en moi avant, à l'adolescence quand je n'ai plus eu de papa ce fut bien pire, choquée par ce décès je me suis murée moi la bavarde dans un grand silence, tous ( la famille ) autour de moi m'agaçaient, j'ai eu honte de les détester, honte de ne pas ressentir des sentiments d'amour pour ma mère comme j'en avais pour mon père alors que la pauvre en avait bien bavé avec son MA.
A cette époque plus rien n'allait au collège, comme en famille puisqu'on ne me parlait plus, ma mère m'a fait rencontrer un pédo-psychiatre à l'hôpital, finalement j'ai été hospitalisé pour étude de mes comportements, je me souviens des premières séances ou face aux questionnements du psy je ne répondais jamais. Mon cas a été étudié et ils m'ont fait sortir de l'hosto avec une belle ordonnance à renouveler. Tout ça pour dire qu'à ce moment là je suis devenue accro à un sirop calmant qui me faisait plus de mal que de bien et qui m'a appris qu'il était possible d'être bien avec ce produit absorbé à la cuillère et ensuite au goulot dans la solitude de ma chambre.
Je ne tartine pas plus je vous laisse réfléchir tranquillement. J'en ai tellement à vider c'est fou!!!
Des bisous à vous

Popeline a écrit:

SHALE a écrit:La phobie sociale ou la peur des interactions avec autrui va au de là de la crainte de ce que l'on peut penser de nous, d'ailleurs elle peut mener à l'alcool alors qu'il n'était pas là quand la phobie sociale a commencé.
Très invalidantes au quotidien, elles aliènent la liberté du patient car elles entraînent souvent un évitement social, et limitent les activités de ceux qui en sont victimes. Certains phobiques tentent, seuls, de surmonter leur peur en se confrontant à l’objet de leur angoisse. Or, sans une prise en charge médicale et psychologique, ce trouble peut mener à l’épuisement et conduire à des comportements à risque, comme la consommation de stupéfiants.
Ces phobies n’ont rien d’inné, elles peuvent puiser leur origine dans un héritage familial ou collectif. Elles apparaissent fréquemment à l’adolescence, puis s’atténuent ou au contraire s’amplifient pour se structurer en maladie névrotique.

 Bonjour.

Pour répondre à pascal l'abstinence en elle même ne provoque pas spécialement l’arrêt de cette phobie, je ne parle que de mon vécu. Au contraire moi elle m'a mise à nu mais m'a permis de combattre en grande partie mes crises d'agoraphobie et mes TOC. Voilà ce que j'avais en stock  
J'ai porté un masque pendant de longues années, j'ai aussi essayé de me cacher à moi même mes symptômes de panique, essayer de ne pas trop m'en inquiéter mais dès que je me retrouvais face à une difficulté émotionnelle basique je perdais pieds et je perds encore pieds.
Ma phobie sociale c'est clair vient de mon enfance, amplifiée à l'adolescence et ma vie d'épouse de MA en a rajouté une bonne couche, c'est peut-être couillon à dire mais ce que j'ai vécu dans le ventre de ma mère m'a fait arriver dans ce monde certainement déjà bien touchée.
Je garde en moi un énorme poids, j'avais aussi la culpabilité de l'alcoolisme de mon père c'est une chose qui s'atténue mais pour que vous compreniez il me faut bien la citer.
Mon père est décédé à l'âge de 42 ans d'avoir trop bu, moi j'avais 13 ans je l'aimais énormément, sans vous raconter de c....ries c'était un homme intelligent, bon et généreux.
Si je n'avais absolument pas confiance en moi avant, à l'adolescence quand je n'ai plus eu de papa ce fut bien pire, choquée par ce décès je me suis murée moi la bavarde dans un grand silence, tous ( la famille ) autour de moi m'agaçaient, j'ai eu honte de les détester, honte de ne pas ressentir des sentiments d'amour pour ma mère comme j'en avais pour mon père alors que la pauvre en avait bien bavé avec son MA.
A cette époque plus rien n'allait au collège, comme en famille puisqu'on ne me parlait plus, ma mère m'a fait rencontrer un pédo-psychiatre à l'hôpital, finalement j'ai été hospitalisé pour étude de mes comportements, je me souviens des premières séances ou face aux questionnements du psy je ne répondais jamais. Mon cas a été étudié et ils m'ont fait sortir de l'hosto avec une belle ordonnance à renouveler. Tout ça pour dire qu'à ce moment là je suis devenue accro à un sirop calmant qui me faisait plus de mal que de bien et qui m'a appris qu'il était possible d'être bien avec ce produit absorbé à la cuillère et ensuite au goulot dans la solitude de ma chambre.
Je ne tartine pas plus je vous laisse réfléchir tranquillement. J'en ai tellement à vider c'est fou!!!
Des bisous à vous

si, Popeline, elle l'arrête quand cette phobie est confondue avec la peur du regard de l'autre[b] et si celle ci n'est provoquée QUE par l'alcoolisme
Dans ton cas et bien d'autres, cette phobie est indépendante de la prise d'alcool car elle existait avant et , malheureusement , n'a aucune raison de disparaitre avec l'abstinence.

Bonjour,  

Je suis nouvelle, j'ai lu le début de votre post que j'ai trouvé très intéressant.

Je suis phobique sociale mais j'ai aussi d'autres troubles et dans mon cas, j'ai rarement utilisé l'alcool pour m'aider à dépasser mes angoisses.

Il faut dire que j'ai été sous traitement et que j'avais d'autres dépendances affectives et sexuelles.

Je me dis que je pourrais très facilement devenir alcoolique pour la facilité que cela offre et l'effet immédiat qui permet d'oublier et ne plus penser.

Hier j'ai craqué et l'alcool m'a permis de pleurer car je n'y arrivais pas. ça m'a fait du bien.
Je ne dis pas ça pour prôner l'alcool mais juste le constat que je fais de son effet sur moi.

Je ne sais pas si mon témoignage vous apportera un éclairage nouveau ou vous intéressera, je pense que lorsqu'on a une phobie sociale on est plus à même de tomber dans l'alcoolisme pour ce qu'il peut apporter.

C'est mon point de vue.

Bonne journée à tous,

Aniko  

c'est marrant je viens juste de poster sur ton fil!lol

Ah oui ? marrant je confirme...merci en tout cas, j'en suis très touchée...
Ravie de faire ta connaissance comme beaucoup ici... 

Je vais en profiter pour lire davantage vos témoignages ainsi que le tien pour vous connaître davantage et pouvoir contribuer à mon petit niveau à la vie du forum...

Merci d'avoir répondu en tout cas...

Aniko  

Je remonte ce fil sur le sujet de la phobie sociale car pour moi cette phobie m'a amené a l'alcool .

J"ai pu mettre un nom sur ce mal aise que j'avais depuis mon enfance lors d'un rdv avec une psy CSAPA alors que j'y venais pour trouver du secours pour mon alcoolisme.

Aujourd'hui je suis abstinent ( 2 semaines) après plusieurs rechutes et je sais que je devrai travailler sur ce problème qui pour moi est la clé de mon soucis boisson.

a suivre

La phobie sociale rejoint les problèmes d'estime de soi qui remontent très loin dans notre enfance. C'est vrai que beaucoup de malade alcoolique ont utilisé l'alcool pour les aider à dépasser la phobie sociale, le problème avec l'alcool, c'est que lorsque celui-ci nous sert de médicaments, la dépendance alcoolique prend la suite....

SHALE a écrit:La phobie sociale ou la peur des interactions avec autrui va au de là de la crainte de ce que l'on peut penser de nous, d'ailleurs elle peut mener à l'alcool alors qu'il n'était pas là quand la phobie sociale a commencé.

La peur exacerbée de répondre à des questions, de passer des examens oraux ou d’utiliser des toilettes publiques correspondent à des phobies sociales. Très invalidantes au quotidien, elles aliènent la liberté du patient car elles entraînent souvent un évitement social, et limitent les activités de ceux qui en sont victimes. Certains phobiques tentent, seuls, de surmonter leur peur en se confrontant à l’objet de leur angoisse. Or, sans une prise en charge médicale et psychologique, ce trouble peut mener à l’épuisement et conduire à des comportements à risque, comme la consommation de stupéfiants.

Ces phobies n’ont rien d’inné, elles peuvent puiser leur origine dans un héritage familial ou collectif. Elles apparaissent fréquemment à l’adolescence, puis s’atténuent ou au contraire s’amplifient pour se structurer en maladie névrotique.

Merci maxou d'avoir remonté ce fil
Je me retrouve dans cette définition de "phobique sociale", ceci depuis l'adolescence (tant de problèmes dans mon enfance). A cette époque, j'ai consommé de l'alcool quelque temps pour pouvoir aller vers l'autre (ça m'a d'ailleurs posé beaucoup de problèmes). J'ai consulté  rapidement et pour l'alcool (que j'ai réussi à stopper très vite à cette époque) et pour mes problèmes psychiques, ce qui a fait dire à mon entourage proche que j'étais pratiquement "folle" et je me suis vite sentie exclue. Pas trop bien vu les psys à mon époque. J'ai suivi mon chemin comme j'ai pu, j'ai continué à voir des psys (combien de "rigolos") et oui, ça m'a épuisée totalement car le problème était toujours là. Et c'est pour ça que j'ai rechuté question alcool il y a une dizaine d'années. Heureusement, les structures psychologiques se sont bien améliorées et il n'est plus "mal vu" d'aller voir un psy lorsqu'on se sent mal.
Ma phobie sociale ne vient donc pas non plus de l'alcool et ça change tout car, même en arrêtant l'alcool, le mal-être, la dépression est toujours là et on ne ressent pas vraiment le bien-être promis sans alcool

Je te réponds ici genny, par rapport à ce que tu écrits

Ma phobie sociale ne vient donc pas non plus de l'alcool et ça change tout car, même en arrêtant l'alcool, le mal-être, la dépression est toujours là et on ne ressent pas vraiment le bien-être promis sans alcool

Par rapport à cette phrase, je dis "pas encore" , parce que tu n'as justement plus ce voile qui déformait ta vue....
Le souci est toujours là, mais tu vas pouvoir le traiter correctement, sans artifice.