La descente est facile...

Bonjour à Tous,

Je viens sur ce site afin d'échanger sur ce problème qu'est l'alcoolisme étant moi même malade alcoolique.

Tout commence par être ce que l'on appelle un "joyeux fétard" de 18 ans à désormais. En ayant 40, le terme serait désormais "bon vivant".
C'est termes deviennent illusoires dans la mesure oû durant toutes ces années, il y a eu descente, certe douce mais réelle.

Pas de réelles raisons personnelles ou professionnlles puisque je buvais que les choses aillent bien ou mal.

Et la pente s'est savonnée. Augmentation de la consommation et de sa régularité.
Le piège c'est vraiment refermé avec une expression horrible : "soigner le mal par le mal"
Afin de faire passer ce que l'on appelle une "gueule de bois", je me suis mis à boire avant midi.
Et bien sur, l'horaire c'est rapproché au fur et à mesure de la matinée, puis du tout début de matinée.
La consommation est devenue continue dans la journée avec la découverte de la vodka. Cela ne sent rien et on peut cacher dans des bouteilles d'eau. Effet très rapide pour faire passer ce que je sais désrormais être le manque.
Mon dernier calcul montre une conssommation de 70cl/jour entre 8h du matin et 21h.

Les symptomes physiques deviennent évidents, et ils sont très bien listés sur le Net. Facile, je les avais tous !

Pour l'instant, je n'ai rien cassé dans ma vie, mais cela ne pourra pas durer car il y aura un problème un jour : perso ou pro.

Et ce jour là, ce ne sera plus une descente facile : je serai en enfer.

Donc, stop !

C'est dur ! Mon corps me fait bien comprendre qu'il lui manque quelque-chose.

Je bois beaucoup d'eau et mange des sucres. Les premiers jours sont les plus durs...

A suivre.

Bonjour Cerito, et bienvenue! 
Pour ton sevrage, tu vas avoir ici tous les conseils nécessaires à son bon déroulement.
Tu as bien fait de venir en parler ici, ce forum est un outil très précieux et tu
vas y trouver toute l'aide et toute l'écoute dont tu auras besoin.

Tu es lucide sur cette maladie en tout cas, et c'est un plus!
C'est plutôt mieux de pouvoir s'arrêter au seuil de l'enfer qu'après un passage dedans.
De "bon vivant" alcoolisé, tu vas devenir un "bien vivant" sobre et heureux de l'être!
Alors bon courage pour ces premiers jours

Tu as décidé d'arrêter car tu as senti que les problèmes allaient arriver et tu as eu raison. Et ils sont nombreux ces problèmes: santé d'abord, ensuite sociaux et familiaux.. Tu les trouves dans tous les domaines de ta vie et tu n'es plus en mesure de les régler, juste de les créer. Crois moi, ils s'accumulent vite..
Alors ta décision est très bonne, il faut commencer par un sevrage qui dure une bonne semaine. Mais un sevrage est un moment  à  risques, risques assez importants même, surtout vu ta consommation. Tu risques des malaises, des crises d'épilepsie, et le pire, des crises de délirium tremens.
Alors je te conseille de voir très vite ton médecin pour le prévenir et qu'il te donne de quoi parer aux dangers que tu peux rencontrer.
Tu peux déjà prendre du magnésium et de la vitamine B, le magnésium aide à la reconstruction de l'organisme et la vitamine B est complètement détruite par l'alcool. Ton médecin te donnera sans doute un anxiolytique qui t'aidera à passer les angoisses liées au sevrage et un médicament qui diminue les envies d'alcool, mais surtout médicalement tu auras les conseils qui concerneront ton état de santé.
Ne joue pas avec le feu, va voir ton médecin, ensuite nous t'accompagnerons tout le long de ton sevrage et après aussi , si tu le désires.... 

Merci de vos réponses.

J'ai déjà arrêter il y a un mois, sans problème si l'on exclu la rechute ! Je suis même aller à trois réunions d'un MAB

Les premières 24h furent dures mais au delà, c'était bon.

J'ai commencé le sevrage il y a 24h. Je ne saute plus aucun repas et consomme aussi des fruits. des boissons sucrées (soda). Pas d'angoisses réelles. Les mains, c'est moins bien. Mais ça va passer.

Pourquoi la rechute ? Car on pense, que désormais, avec de la discipline, on peut "gérer" sa consommation. Illusion totale.

Je n'ai pas envie de boire, pas dutout (pas de pulsion non plus) ! Mon cerveau me dit que cela me ferait du bien, mon corps aussi. Illusion totale n°2.

Je travaille et cela m'occupe. Carte bleue et liquide rangé afin d'éviter toute tentation. J'ai de quoi tenir jusqu'à la fin de la semaine afin de ne pas aller au supermarché.

Ma femme rentre samedi, et je veux être en pleine forme ! J'ai le jardin à mettre au propre. Du rangement dans la maison.

Bravo pour ta détermination de ne plus boire et pour cette prise de conscience.Tu es sur la bonne voie, en plus tu as des projets, ce qui va t'aider dans cette nouvelle vie.Ta femme va retrouver un homme en pleine forme samedi, et ça aussi, c'est génial.
A plus tard:onsaid: 

Bienvenu Cerito! 

Tu es sur la bonne voie et ici tu seras écouté et soutenu!
Bon jardinage!

 

Merci de vos encouragements.

La prise de conscience vient de mes nuits et mes matinées !

-L'alcool déshydrate : VRAI => env 1L5 d'eau par nuit.
-Reveiller à 4h : crise d'angoisse => début de l'état de manque.
-Crampes estomac + vomissement quotidien alors que l'estomac est vide ?????
-Tremblements et sueurs => état de manque.
-Consommation rapide d'alcool fort => 30 mn après => OK
-Consommation en journée => maintien du niveau d'alcool dans le sang.

Qui voudrait continuer à vivre cet enfer quotidien ?

Lors de mon premier sevrage, au bout d'une semaine :
- Plus de consommation d'eau ni de réveil la nuit.
- Plus de crampes ni de tremblements...
Etc, etc, etc...

Spy : Génial pour la gestion des émotions pro et perso...

Bref, je connais le résultat plus que positif !

C'est certain que le positif est de retour très vite.
Mais cette fois ci prends bien les devants, prépare le terrain à tous les niveaux pour faire en sorte que çà dure.
Vitamines, psy, accompagnement maximum.
Tu l'as déjà vécu, donc tu sais que "çà" repart aussi sec (façon de parler!) à la moindre occasion.
Au jour le jour, on gère la non consommation, et c'est aussi au jour le jour qu'on
prépare la suite, que je te souhaite tout aussi bénéfique!  

En tout cas, c'est vrai que lorsqu'on arrête l'alcool, on voit pleins de choses à faire et c'est tant mieux!...Bon, après faut s'y mettre...

Bonne journée Cerito!

Comme tu ne sembles pas décidé à voir un médecin, prends tout de même des précautions. Au moindre malaise, appelle ton toubib ou le SAMU. Si tu commences à avoir des hallucinations, avant d'appeler le SAMU, prends une dose d'alcool fort, c'est le seul moyen pour arrêter un délirium tremens quand il commence.
Si tout se passe bien, alors réhydratation maximum, vitamine B, magnésium (important pour réparer les dégâts faits par l'alcool et pour éviter les angoisses), eau sucrée.... Et puis ne pas oublier de te récompenser, de te faire plaisir. Tu avances un jour à la fois sans penser au lendemain et ça devrait être bon.
Mais comme le dit Lolo, le sevrage c'est le début, pour maintenir l'abstinence il faut aussi faire un travail de fond. Pour ça, je te conseille de prendre rendez vous avec un CSAPA où tu auras tout sous la main: psy, alcoologue, infirmiers psy, infos et tout ça gratuitement... Le suivi est important car l'alcoolisme est un symptôme, ce n'est pas la cause de la maladie, si tu ne traites pas la cause, le symptôme peut revenir, parfois sous une forme différente, mais très souvent c'est une rechute.
Mais on va prendre le temps de faire connaissance et d'en parler.... 

Merci SHALE.

Je connais la cause ! Elle est constituée de différentes peurs personnelles et professionnelles. Je pensais que l'alcool était une béquille. Mais c'est un poids !

La spirale est ici bien connue : je ne me sents pas bien, donc je bois. Comme je bois, je ne me sents pas bien...

En suprimant l'alcool, je supprime des problèmes qui finalement en découlaient.

Concernant mon état de santé, cela va comme dit plus haut. Je suis en revanche assez fatigué.

Cela aussi, ça va passer.

Ce que tu ne connais pas, c'est la cause de ces différentes peurs car cette cause remonte ne général à ta construction psychologique, construction qui se fait pendant la petite enfance. Les problèmes professionnelles ou autres sont des déclencheurs.
Pour qu'il y ait alcoolisme, il faut qu'il y ait un terrain fragile, fragilité liée à une faille dans notre construction enfantine, ensuite il faut qu'il y ait rencontre avec le produit et que nous nous rendions compte que ce produit supprime nos angoisses et il faut qu'il y ait un ou des déclencheurs, comme tu le dis ce sont souvent des problèmes familiaux ou professionnels.
On cherche souvent la cause là où est le déclencheur, ce n'est pas ça la cause...

Vu... On va commencer par supprimer le produit. Il faut d'abord que je recupère ma tête et mon corps... 

Tout à fait, pour le reste, on en parlera en temps voulu, là tu es dans l'action pour retrouver ta liberté, c'est très important. N'hésite pas à nous poser toutes les questions que tu veux, à écrire ton ressenti bon ou mauvais. Ici, il n'y a aucun jugement, juste de l'aide et de l'amitié, sans oublier l'humour.... 

Bienvenue, Cerito

Bravo pour ta decision!

Tu as deja eu pleins de bon conseil de la part des anciens. Ce sont aussi les crises de manques qui m'ont incité a me soigner. Du moins pour le 3eme sevrage.

Une aide medicale peux vraiment etre decisive pour le succes de ton sevrage. En tout cas ca l'a été pour moi. C'est aussi une securité.

N'hesites pas a communiquer avec nous. Je suis sur ce forum seulement depuis quelques jours, mais il est vraiment une aide precieuse.

Bon courage,
Schwcoop

bienvenue cerito,

tu as l'air décidé à prendre le taureau par les cornes...  
tu pose le positif et le négatif.. tu as déjà fait un bon cheminement dans ta tête et cela va continuer..
Après avoir éliminé le poison de ton corps.. il faut travailler sur le problème des rechutes... des envies, comment, ou et quand elles se manifestent pour y faire face..
bon courage

 

Les raisons sont multiples !

Par exemple, la "logistique" pour être sur d'avoir sa dose le matin :
- Ou acheter ?
- Ou et comment consommer ?
- Ou cacher les cadavres ?
- Comment faire disparaître les cadavres ?
- Etre sur que l'on ne sera pas vu...

C'est pire que de faire tourner une entreprise ce truc !

Sans parler du coût !!!!!!!!!!!!!!

J'ai toujours dit que l'alcoolisme était un boulot à temps plein, à part que c'est toi qui paye!!!!

Et les évaluations annuelles sont rarement positives  

en fait, je parlais de comprendre le processus qui ta amené si profondément à cette dépendance.
les raisons que tu décrits c'est plus le sentiment de culpabilité et de honte face à la maladie.

Cerito a écrit:Et les évaluations annuelles sont rarement positives  

 Bienvenue sur Onsaide Cerito.....que veux-tu dire par cette phrase ?....c'était par rapport au boulot à plein temps ....ou à tes rechutes ?

Bonsoir Luciole,

Je rebondissais sur le travail à plein temps. Je n'ai fait qu'une rechute. Et souhaite que le pluriel ne s'applique pas à l'avenir. Il suffira peut-être de me souvenir d'une matinée de manque et de la souffrance qu'elle offre bien généreusement...

Je suis assez heureux, peut-être un peu fier de mon retour at home ce soir.

Pas trouvéd'excuses pour m'arrêter devant tous les points de vente que je connais (eux aussi certainement:roll: )

Désolé, votre chiffre va prendre un coup !

Le jus de tomate me va bien et j'ai déjà hate d'être à demain matin pour continuer à me sentir "moins mal".

Le but étant de se sentir mieux, voir bien rapidement.

Bonjour à tous,

Une nuit "bien agréable"... Pas de réveil à 4h du matin avec les angoisses habituelles.

C'est amusant de voir que l'on fait des rêves et pas des cauchemards.

Le réveil, idem...

En revanche, vers 7h30, le corps a demandé sa dose. Il a une horloge ou une bien bonne mémoire.

Je me suis arrêté dans une station service : envie d'eau fraiche. La bête était là, me regardant, prête à bondir de ses petites étagères. La Vittel fraiche l'a emportée !

Bonne journée à tous.

bonjour cerito,je vois que tu n'es pas du tout dans le déni et que tu as bien accepté ta maladie et donc les soins qui vont avec :Dc'est un grand pas d'admettre sa maladie,le seul moyen d'ailleurs de reussir a se soigner.

tu dis que tu as eu une rechute,est ce que tu n'as bu qu'une seule fois depuis ton mois d'abstinence ??si c'est le cas,alors ce n’était qu'une réalcoolisation et pas une rechute ce qui voudrait dire que tu n'es pas dans le sevrage là mais dans la continuité de ton combat mais je te laisse répondre avant de poursuivre

en tout cas,tu as l'air très determiné et ça,c'est l'une des armes les plus efficace pour combattre le petit singe(c'est comme cela que l'on nomme l'alcool ici   )

Bonjour Cerito.
Content de voir que tu as ben dormi, et que tu as su resister a l'appel pervers du matin!

Bonne journée!!
Coop