Pourquoi les femmes meurent de plus en plus à cause de l'alcool ?i

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une longue étude américaine pointe du doigt le fait que les femmes décèdent de plus en plus des conséquences de l'alcool.

Entre 1999 et 2020, aux Etats-Unis, d'après le CDC, plus de 605 948 personnes sont mortes des conséquences de leur consommation d'alcool. Et si les hommes sont toujours plus nombreux à en périr, l'écart avec les femmes se resserre. La période d'étude a démontré que le nombre de femmes qui en sont victimes est de plus en plus important, expliquent des chercheurs dans une étude parue sur JAMA Open Network.




Dans la liste des causes de décès, la consommation d'alcool est pointée du doigt pour entraîner des gastrites, des intoxications, des cardiomyopathies, mais aussi bien sûr des problèmes de foie et des maladies mentales. Et les femmes en sont plus touchées qu'auparavant. Entre 2018 et 2020, chaque année le nombre de décès par genre a augmenté : de 12,5% pour les hommes, et de 14,7% pour les femmes.

Quelles sont les explications ?

Les raisons ne sont pas encore très claires. Mais les chercheurs estiment, dans un entretien publié par le New York Times, que les femmes consomment plus d'alcool au fil des décennies, d'une part. Mais aussi que l'organisme de ces dernières serait moins équipé pour se protéger des méfaits de l'alcool, notamment parce qu'il aurait moins de sang que celui des hommes, et donc une capacité moindre à diluer la concentration alcoolique.
Au fil du temps, les complications s'accumulent pour les femmes, qui, passé 65 ans, sont de plus en plus nombreuses à mourir à cause de ce facteur. Entre 2012 et 2020, les chercheurs ont remarqué que l'augmentation de décès des seniors féminines était de 6,7% chaque année, contre 5,2% pour leurs homologues masculins.
En 2021, les données d'Alcool Info Service soulignaient qu'au moins 500 000 femmes souffriraient d'alcoolisme en France. "Cela fait des années que je reçois des femmes en difficulté avec l'alcool. Elles représentent 30 à 40 % de nos patientes. Mais ce chiffre est en augmentation depuis 5 ans", observait alors le Pr. Amine Benyamina, Chef du service de psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Gustave-Roussy à Villejuif, dans un entretien accordé à Top Santé.