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Avec le surf, des victimes d’addictions soignent leur vague à l’âme

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Message  tulipe noire 31/7/2023, 19:20

https://www.lavie.fr/ma-vie/sens-et-sante/avec-le-surf-des-victimes-daddictions-soignent-leur-vague-a-lame-89085.php?fbclid=IwAR17oco9wpT9NAMdvgMkvZDq_4A0fNt_YkP4lO8tGvD5lqRSRWHCCNGcBT4



À Quimper, une clinique propose des cours de surf à des patients atteints d’addictions à l’alcool ou aux stupéfiants. Des sessions hebdomadaires qui leur permettent d’oublier leur dépendance et de reprendre confiance en eux.
Assia Hamdi
Publié le 23/07/2023 à 09h45, mis à jour le 23/07/2023 

A Penmarch, à 30 km de Quimper, les patients du docteur Stéphane Billard sont dans les vagues avec un infirmier et un moniteur de surf. • MORGAN BISSON / HANS LUCAS

« On a de grosses vagues, c’est parfait pour apprendre à tourner sur votre planche. » Comme chaque mercredi depuis quelques semaines, Maxime, Romain et Stéphanie se retrouvent pour apprendre à surfer à la plage la Torche, à Plomeur, en Bretagne, en compagnie de leur coach, Thomas Joncour. Une manière aussi d’oublier leur addiction à l’alcool ou aux stupéfiants. Ce dispositif original a été lancé en 2021 par des soignants de la clinique de l’Odet, à Quimper. « On a souhaité tenter de les sortir du cadre médical habituel, développe Stéphane Billard, psychiatre et chef de service d’addictologie. On s’est dit qu’une action thérapeutique dans l’eau serait plus efficace. »
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Après un échauffement à sec, Thomas invite les trois patients à se mettre à l’eau pour cette troisième séance. D’abord, du bodysurf, de la glisse sans planche, à l’aide de son corps. « Ça vous habituera aux vagues et à la température. » Stéphanie, elle, est comme un poisson dans l’eau. « Franchement, c’est trop bien. J’adore ! » Mais Thomas rappelle ses poulains et leur remontre les techniques sur la planche. « Voilà, c’est ça, tu positionnes ton bassin de façon parallèle. » Retour à l’eau : Thomas les scrute avec attention depuis la plage. « Je les laisse en autonomie pour qu’ils apprennent à se débrouiller, surtout qu’ils sont capables de maîtriser les vagues du jour. » Coach depuis le début du dispositif, Thomas constate que ces sessions apportent de la « légèreté » aux patients. « Vous voyez, ils n’ont pas la même histoire, mais ils ont tous le sourire. »

Diminution des ruminations et confiance en soi réhaussée


Celle qui gardera la banane pendant deux heures, c’est Stéphanie, 42 ans, dont 20 années de dépendance au cannabis. « Chaque semaine, je tente de ne pas replonger jusqu’au jeudi suivant », résume la jeune femme, suivie à la clinique une semaine par mois, depuis trois mois. À ses côtés, Maxime, 36 ans, enseigne les maths et la physique à Concarneau. Orsay, AgroParisTech, Normale sup, Jussieu… un parcours d’études modèle durant lequel les consommations se sont avérées une échappatoire. « Ado, je faisais du handball, mais quand j’ai commencé à consommer, j’ai arrêté de m’entraîner. J’ai même été rétrogradé en équipe B. » Aujourd’hui, grâce au surf, Maxime retrouve le plaisir du sport et oublie son addiction. « Sur la planche, c’est comme si la glisse remplaçait le bien-être que je ressentais avec les drogues. » Même chose pour Stéphanie. « Pendant que je surfe, je ne pense à rien d’autre. Mon temps est comblé, je déconnecte. »
L’idée du docteur Billard a émergé quand des patients lui ont confié le plaisir que leur procurait l’eau. Le psychiatre constate que plusieurs études internationales ont mis en évidence l’effet du surf, de l’immersion dans l’eau froide et de la lumière du soleil sur l’état physique et psychologique. « En parallèle, une expérience de surf thérapie était menée en Californie, en Floride, en Afrique du Sud et en Australie : on a décidé de répliquer le modèle en France. »

Depuis trois ans, une quarantaine de patients ont été suivis à Quimper : une étude de la clinique menée sur 25 patients révèle une nette hausse de l’estime de soi. « Réussir en quelques jours à se tenir debout sur une planche, alors qu’on ne sait pas surfer, ça renforce la confiance, insiste Stéphane Billard, venu aujourd’hui en observateur, et en accompagnant sur certaines séances. Apprendre de ses échecs, tomber, se relever, c’est difficile, mais on leur demande cela en thérapie. » Maxime, lui, constate de vrais progrès. « Cette fois, je tombe moins que la semaine précédente. » Et Stéphanie, du plaisir. « Plus j’arrive à tenir sur la planche, plus je m’amuse. »

Savoir glisser, un nouvel objectif de vie


Soigné depuis quatre mois à la clinique de l’Odet, Romain, 29 ans, a commencé l’alcool à 17 ans. « À 20 ans, j’ai glissé vers une consommation plus fréquente, raconte cet ancien étudiant en arts plastiques. D’abord, le week-end, puis la semaine. Et depuis mes 26 ans, des verres tous les soirs. » Une consommation devenue systématique et qui suscite « tremblements et sueurs », les fameux effets du sevrage.
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Abstinent depuis trois mois, Romain revit grâce au surf : aujourd’hui, il s’échappe au large. « J’ai le temps de prendre une petite dernière vague, quand même ? » Pour l’assurer dans sa témérité, Thomas enfile sa combi et l’accompagne : très vite, le duo disparaît au loin.
Avant et pendant les séances, les patients s’engagent à ne pas consommer. « En réalité, ils constatent que s’ils consomment, ils ne vont pas être en forme pour l’activité. » Si les effets psychologiques sont nets, les patients poursuivent aussi en majorité une activité physique régulière. Ainsi, Stéphanie s’est mise au yoga pour améliorer sa stabilité sur la planche. Romain va prendre « quelques cours de surf » cet été. Plus que trois sessions, et les apprentis rejoindront le groupe « perf », un peu plus confirmé. « Une fois qu’on a terminé les cours, il faut qu’on loue des combis, des planches et go ! », lance Maxime. Romain et Stéphanie sont à fond. « Carrément, ça peut être chouette ! »
Trois questions au docteur Stéphane Billard
Qu’est-ce que le surf peut développer ?

Au départ, le surf semble difficile, mais on progresse assez vite, ce qui développe l’estime de soi. Par ailleurs, le surf est une activité complète qui travaille le cardio, le souffle et les muscles. Il y a ensuite un effet anxiolytique relatif au surf : sur la planche, on arrête de ruminer, et on est dans le moment présent, comme quand on médite. Enfin, c’est un sport assez usant, en le pratiquant, la pression du sommeil augmente au fil de la journée et cela facilite notre nuit.
À partir de quel âge on peut s’y mettre ?
Dès 5 ans, dans les écoles de surf. Les enfants ont un centre de gravité plus bas, donc c’est facile à leur âge. Et il n’y a pas de limite : une monitrice enseigne la surf thérapie auprès des plus de 70 ans du côté de Saint-Malo !
Y a-t-il des contre-indications médicales ?
À part savoir nager : aucune ! Et encore, quand on apprend, on reste au bord. Même si on est en situation de handicap, il existe le handisurf. Si on souhaite tenir debout sur sa planche, le surf est accessible à tous.
tulipe noire
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Super Tchatcheur
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Féminin 12/04/2013

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