Témoignage Nicole

Bonjour je suis une femme de 66 ans

Mon père (47 ans) et mon frère (35 ans) sont mort de l'alcool.

Aussi très jeune j'ai toujours été méfiante vis à vis de l'alcool.

A 35 ans suite à une rupture affective et à la mort de ma mère j'ai plongé dans l'alcool.

Puis j'ai arrêté à 42 ans avec l'aide d'une association ( vie libre)

Avec l’alcool j'avais une grande instabilité émotionnelle je passais par des colères à une grande lassitude.

Je m'isolais des amis, de la famille de mes enfants de mon mari.

J'avais toujours la peur de manquer aussi je faisais des provisions d'alcool que je planquais un peu partout chez moi.

J'avais honte, je voulais rester seule, me cacher pour boire car pour moi lorsque je buvais je me sentais moins anxieuse et j'avais l'impression que cela me calmait.

J'ai été abstinente 10 ans je prenais 1 verre de temps en temps pour moi le problème de l'alcool ne me concernait plus ! ( grave erreur )

La rechute a commencé avec le covid lorsque nous sommes restés 3 mois à la maison.

Puis j'ai arrêté de fumer et j'ai compensé.

De l'alcool il y en a partout dans toutes les occasions c'est un combat de tous les jours face bien souvent à l'incompréhension.

Avec cette rechute je me rends compte :
Qu'il ne faut jamais baisser sa garde.

De toujours refuser le premier verre car d'autres suivront très rapidement.

Que je ne peux pas m'en sortir toute seule. ( Tous les matins lorsque je me levais je me disais « j'arrête «!!! )

A présent je recommence le sevrage avec l'aide précieuse du forum Onsaide renforcée par la visio conférence de groupe.

je suis à 8 jours d'abstinence et chaque jour qui passe sans boire et un pas vers la victoire.
Nicole

Félicitation à toi Nicole ! Ton témoignage est une véritable leçon pour moi. Je suis fier de mes 5 ans, et bien c'est la moitié de ce que tu as fait. Ton conseil du premier verre, de se méfier, il est pour qq comme moi. On peut se sentir sûr, à l'abri, et c'est justement là que cela devient dangereux, merci !

Je te lève mon chapeau et je suis sûr que tu vas retrouver l'abstience. C'est une chance de t'avoir sur Onsaide 

nicole84 a écrit:La rechute a commencé avec le covid lorsque nous sommes restés 3 mois à la maison.

Puis j'ai arrêté de fumer et j'ai compensé.

Bonjour.

Avec le confinement la vie a beaucoup perdu de sens, d'un seul coup.

Je me trompe peut-être, mais l'arrêt du tabac (et la gestion de la compulsion) n'est qu'un facteur aggravant, pas une cause.

Tu étais abstinente et buvais très occasionnellement un verre (qui ne provoquait pas de craving) donc tu vivais parfaitement stabilisée, par rapport à l'alcool.

Qu'est-ce qui a changé avec cet huit-clos brutal qui nous a été imposé ? Je ne te demande pas une réponse ici, je m'interroge, juste. Parce que tu connaissais le risque, vivais (bien) avec, et à ce moment là tu as repris une consommation que j'appelerais "pour de mauvaises raisons". Ou du type "à quoi bon ?"...

En tout cas c'est une preuve de lucidité et de grande force personnelle de reprendre ainsi le chemin, en repassant par toutes les horreurs du sevrage. Respects !

 

ppp a écrit:Félicitation à toi Nicole ! Ton témoignage est une véritable leçon pour moi. Je suis fier de mes 5 ans, et bien c'est la moitié de ce que tu as fait. Ton conseil du premier verre, de se méfier, il est pour qq comme moi. On peut se sentir sûr, à l'abri, et c'est justement là que cela devient dangereux, merci !

Je te lève mon chapeau et je suis sûr que tu vas retrouver l'abstience. C'est une chance de t'avoir sur Onsaide 

Merci ppp et toi aussi tu vas tenir et continuer .....

Merci rur

Avant le confinement j'avais commencé à boire mais pas tous les jours j'étais bénévoles et le midi nous mangions ensemble (2 midi par semaine)  chacun apportait à tour de rôle une bouteille de vin et je buvais un verre. + + L'ambiance était très mauvaise

A coté je souffrais énormément des hanches et il a fallu m’opérer pour mettre 2 prothèses.

C'est là que j'ai profité de mon hospitalisation suivie de 4 semaines dans un centre de rééducation pour arrêter de fumer.

Le confinement c’était le retour chez moi la joie la fête et j'ai cédé au bonheur du vin ( le bonheur c'est ce que je pensais ) et puis pas de visite pas de risque d'être vu.

Depuis j'ai arrêté cette association trop nocive pour moi.