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Témoignage Ananya
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Témoignage Ananya
Ananya 16/1/2023, 20:24
Je me permets d’introduire mon témoignage avec ma première intervention du forum, pour le portrait...
«Et pourtant, j’ai commencé à consommer sur le tard, c’est à 40 ans que je suis tombée dans l’alcool, alors que celui-ci ne faisait pratiquement pas partie de ma vie avant cela, ni fêtarde, ni « bonne vivante », pas d’apéro du soir, ni même le week-end…. Non l’alcool ne faisait pas partie de ma vie.
Des événements familiaux, personnels et professionnels se sont cumulés au fil des années (deuils, cancers, perte d'emploi, séparation etc) et c’est donc à 40 ans, seule, perdue et en charge de mon fils que j’ai senti le poids des responsabilités, de la tristesse et une pression que j’avais du mal à supporter alors même que j’étais déjà usée et fatiguée des aléas de la vie.
Sans surprise, l’alcool, je l’ai bu seule, tous les soirs, toujours un peu plus, très souvent en cachette tout en restant fonctionnelle, évitant de boire la journée pour mieux me « relaxer » le soir.
Sauf que les années passent, la vie suit son cours mais la maladie alcool ne fait que s’empirer, elle obsède nos journées, elle envahit notre âme… on a beau se répéter « demain c’est fini », l’alcool prend toujours le dessus et on imagine le pire….vieillir alcoolique, seule et de plus en plus déprimée et isolée.
Mon fond a été de consommer pour aller au travail, chose que j’avais évité jusque là. Certes, je pouvais passer des week-ends entiers à m’occuper de ma maison puis boire, dormir, préparer le repas, reboire, regarder un film, reboire…. Ma consommation en fait a toujours été courte mais « violente », un peu comme un binge drinking mais chronique et en soirée/week-end. Le travail non ! c’est le dernier vestige de ma vie fonctionnelle.»
Je suis sobre depuis le 13 novembre 2021, soit 15 mois... Cette première année n’a pas été de tout repos, j’ai eu des cravings bien sûr, de la fatigue mais aussi de nombreux hauts.... et des bas également qui ont nécessité une «compensation», mais celle-ci n’est pas passée par l’alcool, car ce qui a été décisif a été ma détermination et l’absence totale de doute sur mon arrêt. J’ai été suivie pendant 8 mois par le CSAPA, puis une psy, une hypnothérapeute également à un moment donné, le forum m’a particulièrement aidé également, des échanges, de l’écoute, de l’empathie et la lecture des autres intervenants mais surtout des «anciens».
Je remarque néanmoins que ce n’est que cette deuxième année d’abstinence qui débute où je commence à entrevoir ce que c’est réellement d’être sobre et de le savourer ainsi que toutes les opportunités qui s’ouvrent à nous.
Des chamboulements dans notre vision des choses, des moments de purs bonheurs (simples), une vie retrouvée , on s'active, on vit!! le deuil est achevé (à tous les niveaux) pour ma part.
Je profite enfin de mon abstinence, je me sens en paix avec moi-même et vis pleinement mon présent tout en ne craignant plus les années à venir, c’est même tout le contraire, tout est maintenant possible.
Ana
«Et pourtant, j’ai commencé à consommer sur le tard, c’est à 40 ans que je suis tombée dans l’alcool, alors que celui-ci ne faisait pratiquement pas partie de ma vie avant cela, ni fêtarde, ni « bonne vivante », pas d’apéro du soir, ni même le week-end…. Non l’alcool ne faisait pas partie de ma vie.
Des événements familiaux, personnels et professionnels se sont cumulés au fil des années (deuils, cancers, perte d'emploi, séparation etc) et c’est donc à 40 ans, seule, perdue et en charge de mon fils que j’ai senti le poids des responsabilités, de la tristesse et une pression que j’avais du mal à supporter alors même que j’étais déjà usée et fatiguée des aléas de la vie.
Sans surprise, l’alcool, je l’ai bu seule, tous les soirs, toujours un peu plus, très souvent en cachette tout en restant fonctionnelle, évitant de boire la journée pour mieux me « relaxer » le soir.
Sauf que les années passent, la vie suit son cours mais la maladie alcool ne fait que s’empirer, elle obsède nos journées, elle envahit notre âme… on a beau se répéter « demain c’est fini », l’alcool prend toujours le dessus et on imagine le pire….vieillir alcoolique, seule et de plus en plus déprimée et isolée.
Mon fond a été de consommer pour aller au travail, chose que j’avais évité jusque là. Certes, je pouvais passer des week-ends entiers à m’occuper de ma maison puis boire, dormir, préparer le repas, reboire, regarder un film, reboire…. Ma consommation en fait a toujours été courte mais « violente », un peu comme un binge drinking mais chronique et en soirée/week-end. Le travail non ! c’est le dernier vestige de ma vie fonctionnelle.»
Je suis sobre depuis le 13 novembre 2021, soit 15 mois... Cette première année n’a pas été de tout repos, j’ai eu des cravings bien sûr, de la fatigue mais aussi de nombreux hauts.... et des bas également qui ont nécessité une «compensation», mais celle-ci n’est pas passée par l’alcool, car ce qui a été décisif a été ma détermination et l’absence totale de doute sur mon arrêt. J’ai été suivie pendant 8 mois par le CSAPA, puis une psy, une hypnothérapeute également à un moment donné, le forum m’a particulièrement aidé également, des échanges, de l’écoute, de l’empathie et la lecture des autres intervenants mais surtout des «anciens».
Je remarque néanmoins que ce n’est que cette deuxième année d’abstinence qui débute où je commence à entrevoir ce que c’est réellement d’être sobre et de le savourer ainsi que toutes les opportunités qui s’ouvrent à nous.
Des chamboulements dans notre vision des choses, des moments de purs bonheurs (simples), une vie retrouvée , on s'active, on vit!! le deuil est achevé (à tous les niveaux) pour ma part.
Je profite enfin de mon abstinence, je me sens en paix avec moi-même et vis pleinement mon présent tout en ne craignant plus les années à venir, c’est même tout le contraire, tout est maintenant possible.
Ana
Ananya- Super Tchatcheur
-
15/12/2021
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