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Précisions sur la THp
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Précisions sur la THp
Edito du 12 juillet
Quelques précisions sur la THP
la théorie explicative de la THP n'est utilisée que dans quelques centres de soins et n'est pas très connue, ce qui est vraiment dommage, car si on comprend son fonctionnement, on comprend en même temps pour quoi on ne peut plus boire d'alcool par la suite.
En gros, quand l'alcool ou Ethanol pénètre dans l'organisme, le foie le dégrade en deux temps, le transformant dans un premier temps en acétaldéhide. Bien évidemment tout ça prend des heures et les deux substances, éthanol et acétaldéhide, avec la circulation sanguine, vont notamment passer par le cerveau.
L'acétaldéhide s'y combine avec la dopamine et donne une troisième substance, la tétrahydropapavéroline (THP) qui a une structure moléculaire proche de la morphine et que le cerveau va confondre avec nos endorphines.
Quelqu'un qui n'est pas bien dans sa peau ne produit pas assez d'endorphines naturelles, le cerveau verrait donc l'arrivée de cette THP par le biais de l'alcool comme un moyen de répondre à une carence, en quelque sorte. Certains alcoologues négligent cet effet parce que l'éthanol lui-même modifie aussi le fonctionnement normal du cerveau, particulièrement ce que l'on appelle le circuit de récompense.
L'éthanol stimule la sécrétion des endorphines naturelles (il y a alors un double effet morphinique, (pas étonnant qu'on soit euphorique quand on boit) mais il agit aussi sur les mêmes neurotransmetteurs que ceux sur lesquels vont agir les anxiolytiques, mais aussi sur ceux impliqués dans l'action d'antidépresseurs . Le choix est large, difficile de savoir lequel de ces effets a fait tilt dans le cerveau de celui qui va devenir alcoolodépendant.
Ce qui est important, c'est de ne pas se sentir coupable, on ne devient pas alcoolodépendant parce qu'on a trop bu, mais dès le départ le cerveau a mis un marqueur positif sur l'alcool parce qu'il a trouvé un intérêt particulier à l'un des effets décrits.
La dépendance s'installe progressivement à l'insu de la personne. C'est pourquoi l'aspect psychologique est important, il faut chercher d'où venait cette vulnérabilité pour y remédier.
Dans un CSAPA, ils font une prise en charge globale et peuvent aider aussi bien sur le plan biologique que psychologique. Ils ont aussi des assistances sociales au cas où des problèmes dans la vie courante pourraient aussi vous fragiliser. Pour répondre plus précisément , quel que soit l'effet étudié, le cerveau reprend un fonctionnement vraiment normal au bout de trois mois.
Mais attention, même en ayant fait un travail sur soi et en étant bien dans sa peau et dans sa vie, tout reste en mémoire dans le cerveau et peut repartir à la reprise d'alcool.
Après il faut que l'abstinence soit un choix et non une contrainte. Il est important de vivre cette abstinence comme une libération et de prendre notre dépendance comme une allergie alimentaire, l'alcool a eu un effet particulier sur nous dès le départ et l'aura toujours.
Avec le temps, on devient complètement indifférent et on peut éviter les médicaments psychotropes, il est bon toutefois de se faire suivre par un psy pour trouver les causes de notre choix alcool et éviter les rechutes en cas d'éléments déclencheurs.
Quelques précisions sur la THP
la théorie explicative de la THP n'est utilisée que dans quelques centres de soins et n'est pas très connue, ce qui est vraiment dommage, car si on comprend son fonctionnement, on comprend en même temps pour quoi on ne peut plus boire d'alcool par la suite.
En gros, quand l'alcool ou Ethanol pénètre dans l'organisme, le foie le dégrade en deux temps, le transformant dans un premier temps en acétaldéhide. Bien évidemment tout ça prend des heures et les deux substances, éthanol et acétaldéhide, avec la circulation sanguine, vont notamment passer par le cerveau.
L'acétaldéhide s'y combine avec la dopamine et donne une troisième substance, la tétrahydropapavéroline (THP) qui a une structure moléculaire proche de la morphine et que le cerveau va confondre avec nos endorphines.
Quelqu'un qui n'est pas bien dans sa peau ne produit pas assez d'endorphines naturelles, le cerveau verrait donc l'arrivée de cette THP par le biais de l'alcool comme un moyen de répondre à une carence, en quelque sorte. Certains alcoologues négligent cet effet parce que l'éthanol lui-même modifie aussi le fonctionnement normal du cerveau, particulièrement ce que l'on appelle le circuit de récompense.
L'éthanol stimule la sécrétion des endorphines naturelles (il y a alors un double effet morphinique, (pas étonnant qu'on soit euphorique quand on boit) mais il agit aussi sur les mêmes neurotransmetteurs que ceux sur lesquels vont agir les anxiolytiques, mais aussi sur ceux impliqués dans l'action d'antidépresseurs . Le choix est large, difficile de savoir lequel de ces effets a fait tilt dans le cerveau de celui qui va devenir alcoolodépendant.
Ce qui est important, c'est de ne pas se sentir coupable, on ne devient pas alcoolodépendant parce qu'on a trop bu, mais dès le départ le cerveau a mis un marqueur positif sur l'alcool parce qu'il a trouvé un intérêt particulier à l'un des effets décrits.
La dépendance s'installe progressivement à l'insu de la personne. C'est pourquoi l'aspect psychologique est important, il faut chercher d'où venait cette vulnérabilité pour y remédier.
Dans un CSAPA, ils font une prise en charge globale et peuvent aider aussi bien sur le plan biologique que psychologique. Ils ont aussi des assistances sociales au cas où des problèmes dans la vie courante pourraient aussi vous fragiliser. Pour répondre plus précisément , quel que soit l'effet étudié, le cerveau reprend un fonctionnement vraiment normal au bout de trois mois.
Mais attention, même en ayant fait un travail sur soi et en étant bien dans sa peau et dans sa vie, tout reste en mémoire dans le cerveau et peut repartir à la reprise d'alcool.
Après il faut que l'abstinence soit un choix et non une contrainte. Il est important de vivre cette abstinence comme une libération et de prendre notre dépendance comme une allergie alimentaire, l'alcool a eu un effet particulier sur nous dès le départ et l'aura toujours.
Avec le temps, on devient complètement indifférent et on peut éviter les médicaments psychotropes, il est bon toutefois de se faire suivre par un psy pour trouver les causes de notre choix alcool et éviter les rechutes en cas d'éléments déclencheurs.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Précisions sur la THp
Merci Shale, je vais en faire un très bon usage de ton article avec évidemment la source et le lien du forum
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: Précisions sur la THp
Merci Shale c'est vraiment très clair !
béatrisse1- Super Tchatcheur
- 04/01/2009
Re: Précisions sur la THp
Oui merci Shale, c'est vraiment bien expliqué, pédagogique :-)
Allo Béatrisse :-)
Allo Béatrisse :-)
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
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