rural...

Coccinella a écrit:Bonsoir,

Non, je ne parle pas d’Atoute, mais de celui qui a « remplacé » Atoute. 

Par ailleurs, pour répondre à Tulipe noire, je crois, non, ma mère n’était pas PN, bien que ma fratrie ait toujours eut un avis différent. Pour eux, elle était « toxique ». J’ai une vision plus fusionnelle. J’ai toujours été « amoureuse » de ma mère et l’amour est aveugle, c’est bien connu. Elle était malade, oui, et comme tout malade certainement « intoxiquée » par son cerveau inadapté, mais non, pour moi, pas toxique, pas PN. 

Autre chose, je pense que la psychanalyse ne sert pas seulement à comprendre, mais aussi à soulager, à réparer. Mon dernier psychiatre était psychiatre et psychanalyste. Il avait les deux casquettes. Il était excellent. 

https://youtu.be/QHC-8N26fSI?si=om6CjOz43Ki4MOF0

J’avais vu toutes ces vidéos de ces psychanalystes, il y a quelques années. Ils parlent bien, au moins certains d’entre eux du rôle « réparateur » de leur travail de psychanalyse. 

Je me souviens des débuts de "la roue" qui a succédé à atoute.

Je n'y ai jamais participé mais en simple lecteur il a été facile de voir que c'est vite parti en sucette pour beaucoup ... toxique et à éviter.

Olive

Je ne connais pas ce forum "la roue", je ne l'ai pas vu ou alors il n'existe plus.
En tout cas Coccinelle, nous sommes tous là pour toi quand tu as besoin de nous. Cette fusion avec ta mère me semble extrêmement forte, mais si tu la vis bien, pourquoi pas.

Bonjour Shale,

Oui, c’est vrai, la relation fusionnelle avec ma mère était extrêmement forte. Elle est décédée depuis plus de trente ans et je n’ai toujours pas fait le deuil de sa mort. Je me sens coupable ou responsable de n’avoir pas fait assez pour elle. 
Mais ce que j’ai lu ici sur les victimes des PN est confondant. Je savais (sur Atoute) que Fred avait subit un stress post traumatique complexe, et qu’il avait entrepris des démarches avec un hypnotiseur mais c’est tout. Je ne savais absolument pas toute l’étendu de sa réalité. Il n’en avait jamais reparlé sur La Roue. Il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. (moi). 
Désolée de polluer ton fil, Fred. 
Et courage pour la suite de ton parcours. 
Conseil : consulte un psychiatre si possible à sensibilité psychanalytique. Ce sont les meilleurs pour désamorcer un blocage. Et Ce sera remboursé en partie par ta mutuelle. Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Fais comme tu le sens donc. 
Aujourd’hui, le vent de l’océan (atlantique). Balade et baignade dans ma chère île préférée. Fruits de mer mais sans vin blanc. 
Prenez soin de vous. Bonne journée. Bon week-end à tous. 

Juste une petite précision, tu ne veux vraiment pas ouvrir ton fil à toi ? Là, c'est un peu gênant pour rur que tu sois sur son fil, j'ai peur que ça bloque son expression personnelle. Mais bon, vous voyez ensemble ce qu'il en est. Ce n'est pas très compliqué d'ouvrir un fil rien que pour toi ? Qu'est-ce qui t'en empêcher ?
Pour ta maman, la façon dont tu en parles me laissait supposer qu'elle était vivante. Je suis surprise d'apprendre qu'elle est décédée déjà depuis autant de temps et que tu n'as pas fait ton deuil. 
Je suppose que tu travailles là-dessus. Tu as avancé ou pas ? Cette culpabilité qui te ronge encore est dangereuse, à mon avis...

Non, Shale, pour l’instant non. Je n’ouvrirais pas de fil.
Mais je comprends ce que tu veux dire. Tout à fait. Que Fred puisse ressentir un blocage car je détourne son fils de son sujet initial. 
J’ai subi aussi un SSPTC (stress post traumatique), mais très différent de celui de Fred, puisque j’ai subi l’inceste paternel. 
Par contre, il m’a fallu consulter cinq psys (psychologue clinicien, psychothérapeute, psychiatre tendance médecine, psychiatre tendance psychanalyse) pour trouver le bon. Et le bon pour moi n’est pas forcément le bon pour quelqu’un d’autre. 
J’ai juste noté chez toi, en lisant ce présent fil, Fred, une immense culpabilité et/ou frustration et/ou rejet de ta personne lorsque le psy ne te « savait » pas. Qu’il ou elle mettait ta parole en doute. Et cela est destructeur. « Vous êtes sûre que ça s’est passé comme vous le dites ? ». 
J’ai eu, effectivement la chance d’habiter dans une ville suffisamment pourvue en professionnels de santé, pour avoir le choix. Car si j’étais restée avec l’un(e) ou l’autre psy, je ne serais peut-être pas toujours vivante à l’heure qu’il. Ou alors je serais internée en HP. 
Je ne veux absolument pas te faire peur. C’est ma réalité et pas la tienne. 

Dernier message. Je n’interviendrais plus sur ton fil. Je comprends tout à fait le point de vue de Shale.
En tous cas, question alcool, c’est reparti pour moi, sur les chemins scabreux mais riches aussi de la sobriété. 
Bise.

Bonjour.

Deux fois en deux mois (= deux rdv) que la psy essaie de me rencentrer sur le positif. Mais ça ne suffit pas à me sortir de la sensation de stagner, voire regresser. C'est moins pire parce que j'ai à peu près calmé les pensées obsédantes (rien à voir avec l'alcool, de ce côté là je n'ai plus besoin de lutter depuis longtemps, déjà) mais les mécanismes d'évitement restent actifs, avec toujours des conséquences sur le sommeil. Et les tripes comme baromètre. Usant.

Rien, je n'ai toujours rien trouvé sur la rééducation émotionnelle, qui serait certainement un moyen d'action : tout ce qu'on trouve dans le domaine s'adresse en réalité à des "bien portants" (qui ont déjà des pré-requis) mais rien pour les cas pathologiques comme le mien. En continuant mes lectures je constate que je ne suis pas exceptionnel, et que ce n'est pas moi qui me ferait des idées : je présente incontestablement de nombreux traits d'alexithymie profonde, issus d'adaptations précoces.

Ce qui pourrait bien être la pierre d'achoppement, comme souvent d'ailleurs dans le chemin qui éloigne de l'alcool, c'est le problème d'acceptation. Il me faut accepter que je me suis construit ainsi et que c'est donc moi, qu'il me faut vivre au mieux avec. Ce faisant, je donne en partie raison à ma toquée pour qui :
"On ne change pas."
C'est faux, j'ai déjà beaucoup changé, mais pour accepter que certains traits risquent de perdurer quels que soient mes efforts pour m'en libérer, il faudrait que je puisse dissocier l'acceptation de cette sentence débile (et mortifère) qui m'a toujours révolté, viscéralement.

Ayant baigné dans l'impuissance apprise (puissant moyen d'emprise) tout ce qui m'y ramène de près ou de loin déclenche immédiatement des réactions émotionnelles que je ne peux pas évacuer par la conscientisation, donc entretient le cercle vicieux. Et je le paye en sommeil...

Prenez soin de vous.

A te lire, il ne me vient qu'une phrase en tête : "il faut tuer la mère", symboliquement s'entend. Mais ça, c'est un travail énorme car il faut aussi extirper toutes les petites racines qu'elle a planté dans ton enfance et qui ne demandent qu' à pousser. Je ne connais malheureusement pas d'herbicide assez puissant pour réussir ce tour de force. Y aller, une par une et les arracher. Mais bon, elles ont tendance à repousser encore plus vivaces...
Alors, comment "tuer la mère" ?

Il y a beaucoup de ça, en effet.

Le blocage émotionnel est un acquis de la toute petite enfance, conforté par leur "éducation" dysfonctionnelle. Mais "parfaite", à les entendre...

"On ne change pas."
C'est faux, j'ai déjà beaucoup changé, mais pour accepter que certains traits risquent de perdurer quels que soient mes efforts pour m'en libérer, il faudrait que je puisse dissocier l'acceptation de cette sentence débile (et mortifère) qui m'a toujours révolté, viscéralement.

Tu as déjà tué cette sentence débile, contrairement à elle, tu as changé et tu l'accepte et le revendique et cela prouve que ce qu'elle dit n'est pas la vérité et qu'elle a TORT!!! j'ai mis des années a accepter le fait que ma mère puisse avoir tort et que peut être  j'avais raison, d'accepter que je pouvais avoir la vérité et pas elle mais comme le dit Shale, les racines sont nombreuses et profondes, tu n'arriveras pas à toutes les enlever mais si tu pouvais au moins extirper celles qui te pourrissent le plus la vie, ce serait une belle revanche, être heureux et bien dans ta vie malgré son travail de sape, ce serait un beau pied de nez déjà.
 Je n'ai pas eu une mère aussi perverse mais je connais ces racines toxiques, je les ai toujours mais moins fortes, elles ressortent dans des moments propices et c'est mon entourage qui trinque  mais au fil du temps, elles sont de moins en moins nombreuses et j'arrive à être bien malgré leur présence.
Tu sais où se situe le travail à faire, c'est déjà une belle avancée, tu as pas mal de barrières mais mine de rien, à chaque rdv ,tu tapes dans ces barricades et elles s'effritent peu à peu et un beau jour, elles vont céder. N'arrêtes surtout pas ce travail mais peut être te faudrait il en plus un moyen de contrer les retombées de ces séances, sophro, meditation, hypnose... mais je crois que tu as essayé tout ça non?

Je parle pour moi, on est tous avec des affects et une construction qui a essayé de s’adapter et se sauver de ses bêtes là.
Je ne suis absolument plus en contact  physique, ma fille ne m’en parle pratiquement plus et des qu’il s’agit d’elle tout mon courrier est envoyé à mon avocat. Ça c’est la partie facile on va dire. J’ai refait en partie ma maison qu’elle avait décorée à son goût ça c’est quelques exemples faciles à réaliser.
Mais les réflexes et conditionnements restent acquis malheureusement. Et c’est là, où le travail est laborieux.
J’ai la chance et c’est vrai ce que m a écrit Rur une fois, mon côté volontariste. Jene veux jamais voir un échec, mais une expérience non réussît, ou aboutit. Alors qu’avec ces dingos c’est toujours l’inverse quoiqu’on essaye de faire., tu fais ou tu fais pas le résultat est le même, tu es nul….Donc, toute ta vie tu la passes comme eux le veulent .
Sauf qu’un jour, tu t’en rends compte et la, il faut re apprendre, enfin comme toi tu le veux. Et, je viens de découvrir un élément que je ne soupçonnais pas et que aucun psy ne m’avaient soulevé. 
En résumé, je ne me focalise plus sur cette personne, je vis ma vie comme je l’entends. 
Parfois je me demande mais pourquoi tu prends encore cette lessive ? Parce que c’est l’autre qui me disait qu elle lave mieux…et j’en rigole. 
Le plus important, c’est d’avoir cassé la chaîne de cette folie, et de ne pas la reproduire et transmettre à nos enfants.

Bon courage Rur.
En un mot, je ne suis plus l’éponge de son mal être et de ses idées stupéfiantes et stériles. J’ai enfin les miennes avec ma joie de vivre.

Il faudrait vraiment que je trouve un moyen d' apprendre à me connecter (consciemment) à mes émotions, car c'est le moteur du cycle somatisations / mauvais sommeil / mauvaise interprétation. Et ça, ça me pourrit la vie au quotidien.

Pas assez pour que je me remette à la picole, j'ai été "vacciné" par l'incroyable violence de la chute, les derniers temps, et je n'ai définitivement pas le goût à mourir tout de suite.

P.S. @tulipe : oui, on en découvre tous les jours...

Je ne sais si dans une fratrie il peut y avoir plusieurs HPI ( je le pense), et autistes Aspergers….je vais faire des tests, comme ça je serai fixé ( ma fille me barbe avec ça )
Ce qui pourrait expliquer que sans son contact je la voyais plusieurs fois par jour, sinon semaine. Je retrouve mon vrai «  moi » qui était toujours redressé, ou annulé…
Je vais aller lire d alexithymie. Je crois que tu l’avais déjà expliqué. 
Peut-être que tu te focalises trop aussi sur cette personne, j’ai l’impression que ça en devient obsessionnel. Ne le prends pas mal, c’est juste un ressenti. Faut des fois juste laisser le temps et le cheminement de l’acceptation pour certaines choses se faire…et l’oublier, enterrer ses pensées pourries…pour y placer les tiennes…
Avec ces gens là, un homme prévenu en vaut 2.

Les pensées ça va mieux, d'ailleurs le sommeil est moins souvent pourri. Mais au quotidien il reste des "réflexes" qui s'activent et m'entravent dès que je décide quelque chose. Et comme je les vois à l'œuvre, sans pour autant pouvoir les déjouer, ça m'agace prodigieusement.

Pour ma part HPI non mais l'activation de plusieurs imaginaires simultanés a toujours été un moyen de "fuir", de me réfugier dans l'imaginaire pour (ne pas) gérer des sensations pénibles, surtout quand il est question d'obligations ou de priorités purement arbitraires et imposées contre ma volonté. C'est ballot car c'est tellement bien ancré que le procédé s'applique aussi et sans distinction à ce que je décide moi même en pleine conscience.

Du coup même quand je le désire je ne suis jamais vraiment tranquille avec mes idées, il y a toujours des diversions qui s'invitent. Et qui engendrent ensuite de la culpabilité parce que je ne me suis pas "assez" consacré à la tâche prévue, même si le résultat est bon. J'appelle ça des conditionnements, et c'est ch...

En fait, en réfléchissant à ton post, tu dis souffrir d' alexithymie, en ce sens , tu te rapproches des autismes Asperger dont je fais partie. J'ai aussi bien du mal à relier mes émotions à leur cause et j'ai autant de mal à ressentir positivement de l'empathie. Ce qui fait que tout ce qui est lien social devient vite un problème pour moi, sauf si ça passe par l'écrit..

Bonjour.

Je n'ai pas particulièrement de problème de sociabilité. Par contre, comme je ne "sens" pas mes interlocuteurs, que je ne devine pas leurs états, je suis un remarquable gaffeur.

Et j'ai aussi (merci à ma cinglée) un vrai handicap avec les règles non-dites, tous ces codes "moraux" (?) qu'on est sensé connaître pour bien se comporter en société sans qu'on ne nous l'ait jamais dit explicitement.

Logique, puisque pour se laisser le maximum de chances de toujours retomber sur leurs pieds, ces bêtes-là usent et abusent du non-dit et du double-triple sens caché. Du coup, sans ou avec très peu de repères émotionnels (personnels ou provenant d'autrui) il est très difficile d'adopter la bonne attitude et il faut une bonne dose d'humour et d'à-propos pour me "rattraper" et ne pas (trop) passer pour le dernier des épais.

Quant à l'empathie (IRL, pas épistolaire derrière un clavier), je suis souvent submergé par la détresse des autres sans rien pouvoir maîtriser en moi, ce qui me conduit à ressentir violemment une impuissance sclérosante et à ne manifester aucun élan de peur de me tromper lourdement. Réduit à l'état de pot de fleur, Il ne me reste que les mots, plus ou moins (mal)adroits...

Mais je vis avec depuis longtemps.

Tu as tout de même beaucoup de points communs avec les autistes Asperger. Je me reconnais dans tes paroles, quand tu abordes les codes sociétales établis pour être bien intégré dans une communauté donnée. Pour ma part, j'ai un mal fou à me souvenir de les utiliser... Ce n'est absolument pas naturel chez moi, c'est de l'acquis forcé.
Je m'en sors aussi souvent avec l'humour, plus ou moins approprié...De même la souffrance des autres me déborde et je ne peux rien faire, je prends du recul pour ne pas me laisser submerger par quelque chose que je ne peux pas dominer. 
Bref, tu serais Asperger, que je ne serais pas surprise....

Je ne pense pas, non, il y a un certain nombre de cases que je ne coche pas.

Par contre j'ai des symptômes qui s'approchent un peu, qui ressemblent. Mais c'est acquis.

rur@lcoolique a écrit:Il faudrait vraiment que je trouve un moyen d' apprendre à me connecter (consciemment) à mes émotions, car c'est le moteur du cycle somatisations / mauvais sommeil / mauvaise interprétation. Et ça, ça me pourrit la vie au quotidien.

Salut Fred,

Tu vois, insomnie encore pour moi. J’attends que le jour se lève…… 
Juste une pensée qui me vient comme cela en te lisant. Je ne pense pas que l’on puisse se connecter consciemment à ses émotions. Si tu y arrives, je te tire une fière chandelle. 
Mais il est possible aussi que je me trompe. 
Désolée, j’avais écrit que je n’écrirais plus sur ton fil pour ne pas te bloquer, mais tu vois, j’en suis incapable.
Moi, c’est un peu le contraire. Les émotions me submergent inconsciemment. J’aimerais que ces émotions se taisent un peu pour faire place à plus d’objectivité. L’autre jour, par exemple, avec l’addictologue, les larmes sont venues toutes seules, alors que je voulais être capable d’être une adulte responsable et non un enfant, presque un bébé, qui pleure au lieu de résoudre ses problèmes à bras le corps. 
Ainsi, je pense que les émotions et la conscience ou conscientisation, c’est antinomique. Mais je peux aussi me tromper. 
Courage. 

PS 

J’enfonce peut être pour toi déjà des portes ouvertes. 

Coccinella a écrit: Les émotions me submergent inconsciemment. J’aimerais que ces émotions se taisent un peu pour faire place à plus d’objectivité. L’autre jour, par exemple, avec l’addictologue, les larmes sont venues toutes seules, alors que je voulais être capable d’être une adulte responsable et non un enfant, presque un bébé, qui pleure au lieu de résoudre ses problèmes à bras le corps. 
 

Bonsoir,

Pareil pour moi depuis 10 mois et presque à toutes les séances au CSAPA.
Je prends ça comme un témoin, un révélateur d'une blessure intérieure.

Je ne cherche plus à contrôler, faut que ça sorte pour ne plus sortir plus tard ...

Juste pour le partage  

Olive

Coccinella a écrit:[..] je voulais être capable d’être une adulte responsable et non un enfant, presque un bébé, qui pleure au lieu de résoudre ses problèmes à bras le corps.]

C'est précisément par l'imprégnation permanente de ce genre d'injonction à la con que je me suis coupé de mes émotions, dès mon plus jeune âge.

Super, elles sont là, me vrillent le bide mais je ne sais jamais de quoi il s'agit. Et du coup ça ne sort jamais (vu, Olive) sauf sous forme de somatisations.

Ne pas vivre ses émotions, c'est se punir aussi violemment que par la défonce.

rur@lcoolique a écrit:

Coccinella a écrit:[..] je voulais être capable d’être une adulte responsable et non un enfant, presque un bébé, qui pleure au lieu de résoudre ses problèmes à bras le corps.]

C'est précisément par l'imprégnation permanente de ce genre d'injonction à la con que je me suis coupé de mes émotions, dès mon plus jeune âge.

Super, elles sont là, me vrillent le bide mais je ne sais jamais de quoi il s'agit. Et du coup ça ne sort jamais (vu, Olive) sauf sous forme de somatisations.

Ne pas vivre ses émotions, c'est se punir aussi violemment que par la défonce.

Entièrement d'accord.
Je me rapproche de ces émotions "infantiles" maintenant et accepte les pleurs.
Aller dans la direction de l'émotion et se laisser submerger est pour moi faire un pas pour essayer de la comprendre et aussi l'accepter.

Il y a celles que je ressens et qui ne déclenchent aucune manifestation extérieure.
Celles qui vont commencer à déclencher un pleur mais que je contiens naturellement sans forcer,
Celles qui déclenchent carrément des pleurs incontrôlés,

Celles ou je sais que ça va arriver (parce que je connais la source), et d'autres qui me prennent par surprise.
C'est celles là qui m'intéressent le plus et m'amènent à poser ma réflexion et mon questionnement sur des éléments nouveaux,
Et des passerelles se mettent en place avec des émotions à source connue ... passionnant .

En fait en fonction des manifestations, une hiérarchie se met en place, avec des surprises ...

Il y a : aime toi pour aimer les autres
J'ai envie de rajouter : apprend à te comprendre pour essayer de comprendre les autres


Olive

je voulais être capable d’être une adulte responsable et non un enfant, presque un bébé, qui pleure au lieu de résoudre ses problèmes à bras le corps

je ne pense pas que pleurer empêche d'être un adulte responsable, pleurer ne veut pas dire qu'on est un bébé ,pleurer, c'est l'expression d'un mal être, d'un chagrin ou d'une douleur ou même d'une joie ,une émotion forte qui entraine une réaction physiologique, un trop plein qui se déverse et NON, on est pas faible quand on pleure, on est juste humain. S'empêcher de pleurer c'est aller contre la nature humaine et donc contre soi 

Les émotions difficiles, les pensées difficiles, elles ont le droit d'exister, il faut les accueillir, laisser passer (traverser  notre esprit) celles qui ne nous servent pas positivement, et travailler à partir de celles qui peuvent nous servir.

Pleurer est humain, tout comme rire aux larmes. 

Tenter de camoufler nos émotions difficiles, tenter de les fuir, c'est peine perdu !

Tout ce que vous dites sur vos émotions et la difficulté à les lier à leur cause, me parle énormément ,c'est un de mes plus gros problèmes. 
Je sais que c'est dû à mon autisme, mais ce n'est pas simple. 
Il m'arrive quelque chose qui devrait provoquer une émotion chez moi, et là, en général, je ne ressens rien, ça me passe au-dessus de la tête. Par contre, un ou deux jours après, parfois plus, je me sens tout à coup très mal, avec envie de pleurer apparemment sans raison. Or il y a bien une raison, mais elle est à chercher quelques jours en arrière. C'est grâce à une amie qui me connaît très bien que j'ai pu me rendre compte de cette difficulté et essayer d'y remédier, même si ce n'est toujours pas facile.

rur@lcoolique a écrit:

Coccinella a écrit:[..] je voulais être capable d’être une adulte responsable et non un enfant, presque un bébé, qui pleure au lieu de résoudre ses problèmes à bras le corps.]

C'est précisément par l'imprégnation permanente de ce genre d'injonction à la con que je me suis coupé de mes émotions, dès mon plus jeune âge.

Super, elles sont là, me vrillent le bide mais je ne sais jamais de quoi il s'agit. Et du coup ça ne sort jamais (vu, Olive) sauf sous forme de somatisations.

Ne pas vivre ses émotions, c'est se punir aussi violemment que par la défonce.

Bon, entendons nous bien, Fred.
Les émotions peuvent soit s’exprimer positivement soit négativement.

Moi, je suis borderline. Tu vois ce que c’est ? 
Tu vois Béatrice Dalle dans 37,2 le matin ? 


C’est cela une personnalité limite.

Si toi tu es alexithymique, oui tu aurais avantage à faire jaillir et à conscientiser tes émotions.

Une personnalité borderline le fait avec beaucoup trop d’excès.

C’est excessivement excessif. Et après je regrette d’avoir blessé des personnes par l’expression de mes émotions trop fortes. 
Évidemment, pleurer devant un médecin ne va jamais faire un tords à ce médecin….. 
Mais, la colère peut être destructrice quand elle est mal exprimée. Crois moi, je sais ce qu’il en est.

Par ailleurs, je t’ai aussi envoyé un lien, pour l’expression des émotions en dix points. Ce ne serait pas intéressant que tu t’y penches. 

[ltr]Comment se reconnecter à ses émotions ?[/ltr]

[ltr]Etape 1 : Commence par lever le pied et prendre du temps pour toi
[/ltr]

[ltr]Accorde-toi des moments de calme et de solitude pour pratiquer l’introspection. Loin des distractions extérieures, tu pourras mieux ressentir et explorer tes émotions. Ca parait logique, et pourtant : quand as-tu fait ça pour la dernière fois ? Quand t’es-tu vraiment retrouvé·e seul·e, avec absolument rien à faire ? [/ltr]




[ltr]Tu peux commencer par fixer un rituel, un temps lors duquel tu ne prévois rien de « nécessaire » dédié entièrement à toi-même (par exemple 1h par jour, ou 1 après-midi par semaine). Rappelle-toi qu’être libre ne signifie pas forcément être disponible. Ton créneau « temps pour toi » t’est réservé à toi. Tu n’annulerais pas un RDV en dernière minute avec une amie A pour aller voir une amie B. Alors ne le fais pas non plus avec toi-même. [/ltr]


Bonne soirée.