Selon Baudelaire

Pour noyer la rancœur et bercer l'indolence
De tous ces vieux maudits qui meurent en silence,
Dieu, touché de remords, avait fait le sommeil;
L'Homme ajouta le Vin, fils sacré du soleil !

Ch. Baudelaire ( le vin des chiffonniers )

Une variante de ce quatrain dont j'aime particulièrement les deux derniers vers...


Grandeur de la bonté de Celui que tout nomme,
Qui nous avait déjà donné le doux sommeil,
Et voulut ajouter le vin, fils du soleil,
Pour réchauffer le cœur et calmer la souffrance
De tous les malheureux qui meurent en silence.


Ou bien encore


Pour apaiser le cœur et calmer la souffrance
De tous les innocents qui meurent en silence,
Dieu leur avait déjà donné le doux sommeil;
Il ajouta le Vin, fils sacré du Soleil

Et comme Baudelaire je pense que ça calme la souffrance et ne la guérie pas; du moins au début car ensuite ça nous détruit totalement en ne laissant subsister que la souffrance en lui permettant de croître et de se fortifier...

Au début, l'alcool peut nous sauver la vie, il évite à pas mal de monde de se suicider, hélas, il y a le revers de la médaille.....

Tout à fait d'accord avec toi, Shale,  je suis sûr que l'alcool nous à aidés et évité le pire pour beaucoup d'entre nous... Mais il faut s'en sortir un jour, il faut rompre totalement afin de refuser sa loi despotique et destructrice...

Gérard BONIN a écrit:
Grandeur de la bonté de Celui que tout nomme,
Qui nous avait déjà donné le doux sommeil,
Et voulut ajouter le vin, fils du soleil,
Pour réchauffer le cœur et calmer la souffrance
De tous les malheureux qui meurent en silence.

Et comme Baudelaire je pense que ça calme la souffrance et ne la guérie pas; du moins au début car ensuite ça nous détruit totalement en ne laissant subsister que la souffrance en lui permettant de croître et de se fortifier...

Bonjour Gérard, merci pour le partage 

Dans ces lignes, on voit bien l'observation du désespoir, avec l'ultime pansement.
Ils vont mourir, tout est foutu, l'alcool réchauffe leur fin 
Quand le sommeil n'arrive pas ou ne suffit plus.

J'adore Beaudelaire aussi, et Verlaine  Quels poètes, fauchés dans les deux sens du
terme...