Comment parler alcool avec un malade alcoolique....

Nous connaissons tous un collègue, un ami, un voisin, quelqu'un de proche qui a un problème alcool, je ne parle pas des conjoints car là, le problème se situe dans le partage de la vie quotidienne.

Je me demande simplement devant une personne que nous connaissons et apprécions , comment aborder son problème alcool, qui semble évident sauf pour lui. Et faut-il lui en parler…

C'est aussi une question à se poser, est-ce que ça l'aidera ou est-ce que vous perdrez un ami… Là, je pense que c'est à voir au cas par cas, les problèmes importants que peut lui causer l'alcool, l'amitié qu'il y a entre vous. S'il risque de perdre son travail à cause de son alcoolisme, il me semble qu'il est important de pouvoir aborder le sujet avec lui. De même si vous savez qu'il va avoir de gros ennuis avec la justice ou autre, toujours à cause de l'alcool, là aussi ce serait le laisser tomber que de ne pas lui en parler.

C'est difficile de l'aborder de but en blanc, dire à une personne que l'on connaît mais qui n'est pas un intime que sa consommation est trop importante, je ne me vois pas le faire comme ça directement.

Pour ma part , je partirais de mon ressenti par rapport à moi, à mon alcoolisme. Si je ne l'ai jamais été, je pourrais prendre le cas d'un ami qui est malade alcoolique, en insistant bien sur le mot "malade"… On peut aussi lui demander ce qu'il ferait dans une telle situation, il peut se mettre alors à parler de lui ou au contraire se fermer complètement. C'est un risque à prendre, mais si vous continuez à expliquer ce que vous ressentez face à un proche qui a un problème alcool, il va vous écouter je pense.

Ensuite, si vous êtes plus proche, essayer de faire le constat neutre de ce que vous avez vu. Vous pouvez parler de ses consommations, essayer de les évaluer avec lui. Avec prudence vous pouvez aussi essayer de voir ce qu'il en pense et quelle place donne-t-il à l'alcool dans les problèmes qu'il rencontre actuellement.

En partant de vous, vous pouvez dire ce que vous ressentez face à cette situation. Transmettez-lui vos peurs, votre inquiétude, vos besoins et demandez-lui de vous aider à trouver une solution . Si votre lien est fort il se peut qu'il se sente concerné et cherche alors à vous aider .

Vous pouvez aussi parler d'un film, d'un reportage ou d'un livre qui traite de ce problème . Proposez-lui, si c'est un livre, de le lui prêter, en insistant sur l'intérêt que vous avez trouvé dans ce récit.

J'en ai beaucoup, des amis comme cela. Qui se ressemble s'assemble :-) Et mes amis ne sont pas pour moi qu'alcool, alors je ne les abandonne pas. Sauf s'ils sont trop alcoolisés, là je vais me coucher, ou je n'appelle pas à ces heures, que je connais, ou devine :-)

Un d'entre eux est très touchant. Il est poésie. Il surprend tout le temps par sa façon de voir les choses. Il faut toujours qu'on s'y arrête, pour comprendre sa compréhension, son angle, et repartir avec lui. Parfois, il fait son muet pour s'exprimer. Sur cette photo, il à un pépin :-)

J'essaie avec lui en parlant de moi, de ce que je vis ici sur Onsaide, de ce que j'ai vécu en cure, de ce que je vis au MAB. Il accroche un peu, mais pas tout à fait.

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je me souviens de mon meilleur ami qui m'avait appelé pour me parler de la cuite que j'avais pris la veille,je ne m'en souvenais plus  il m'a un peu dit ce que j'avais fait puis m'avait très gentiment d'ailleurs parlé de ses craintes pour moi,parlé de sa tante qui était MA,qu'il me fallait de l’aide.... J'ai eu un coup dans le coeur ce jour là,une honte indescriptible ,je n'ai pas su quoi dire.A la fin de la conversation,j'avais décidé de ne plus le voir,de couper les ponts,j’étais grillée,descendue au plus bas et ses mots,pourtant adorables ont été reçu comme des poignards.
C'est tellement difficile d'entendre quand on est dedans,d'accepter aussi,on préfère éloigner,fermer et repousser,ça fait tellement moins mal  

Je pense que pour en parler à quelqu'un,je ne le prendrai pas de front,je parlerai de moi sans aucune allusion à sa propre conso,je sais qu'il écoutera mais comme ça parle de quelqu'un d'autre que lui,il pourra se cacher derrière ce paravent et entendre plus facilement les conseils.
Mon frère est MA comme moi,je ne peux lui en parler que lorsqu'il aborde lui même le problème,il est trop proche pour que j'en parle de moi même  

Peut-être essayer de prendre la situation du malade alcoolique sur soi et dire que l'on essaie d'arrêter, a-t-il des conseils à vous donner pour vous aider....

J'ai pris la décision officiellement d'arrêter après mes vacances d'été 2018, après avoir passé deux semaines avec famille et amis sur le bord de la mer, chez mon ami Sébastien, à Mont-St-Pierre. Tous les soirs la fêtes, tous les jours l'alcool, beaucoup.

Au retour, je déposais mon ami chez lui à Québec. Nous avions 7hres seuls ensembles, du beau temps pour parler de choses sérieuses. C'est là que je lui ai parlé, pour la première fois, de mon idée d'aller en cure. Je lui ai même dit que je le verrais faire cela lui aussi, je disais que je trouvais que nous buvions trop, anormalement et trop. Arrivé chez moi, j'ai commencé à magasiner des endroits, janvier suivant, j'entrais en cure.

Tout au long, avant d'y aller à cette cure, à ma sortie de cure, j'ai parlé avec mon ami. Il m'écoutait lui en parler, me félicitait de mon choix, un peu comme si pour lui, il n'y avait pas de problème.

J'ai la conviction d'avoir tout essayé avec lui. Rien n'y fait. Je pense que tant qu'on est pas prêt, tant qu'on a pas atteint notre seuil de tolérance, rien ne marche. C'est vraiment une décision de l'intérieur.

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Oui, tu as raison, il faut se sentir prêt et ça, seul le malade alcoolique peut en décider....Pour le moment, il est encore dans le déni, il n'a pas envie de changer, il n'a pas touché son fond....Mais ce que tu lui as dit a sans doute semé une petite graine dans un coin de son cerveau, et elle va peut-être germer....

ce que m'avait dit mon meilleur ami à l’époque et que je n'avais pas supporté,je l'ai gardé dans un coin de ma tête et c'est aussi une des choses qui m'a permis de franchir le pas.On ne veut pas entendre mais on emmagasine quand même et un jour,on est prêt à interpréter correctement ce qui a été dit.C'est le seul qui a réussi à me dire les choses de façon à ce que je les entende de la bonne façon,ma mère ne faisait que me faire des reproches et mon conjoint n'etait pas l'homme qui pouvait m'aider,je ne le voulais pas.
Alors OUI,il faut parler aux MA,même si il refuse d’entendre au début,les mots restent dans la tête et pousseront peut etre un jour le MA à franchir le pas

Mon ami est très sensible et je pense que ses blessures sont profondes. Il a peut être peur d'arrêter. Pour lui, ce n'est pas aussi facile que pour moi je pense. S'il vivait dans la même ville que moi, je l'amènerais dans les meeting de mon MAB et il viendrait (je lui ai dit qu'il y avait de belles participantes, il aimerait une compagne hihihi). Sérieusement, c'est un gars curieux, ouvert, il viendrait. Là, il entendrait bcp de choses qui ferait en sorte qu'il se reconnaitrait en nous, le déclic se ferait plus rapidement.

Présentement, il travaille dur. Il est dans les soignants, entretien ménager. Il est fatigué et lorsqu'il m'appelle, c'est tôt le soir et souvent il a bu. Lorsqu'il a bu, je dois répéter souvent les mêmes choses, tout s'efface a mesure :-(

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