Du rituel et des initiations...

Mamou a écrit:    
Re: Bonsoir
Nouveau message  mamou Aujourd'hui à 4:22

Bonjour, Bonsoir,  bonne nuit Yves...
mais surtout bienvenue chez nous, chez toi..
une chose est sûre, c'est que tu es entré au bon endroit!
tu as bu, ok, c'est un forum pour malades alcooliques et tu n'es ni le premier ni le dernier, pas de loi transgressée!
pour faire ta connaissance,  je t'invite à ouvrir un fil dans "vos témoignages sur l'alcool".
Ici : https://forumonsaide.forumactif.org/f3-vos-temoignages-sur-l-alcool
Tu peux faire un copier coller de ce message
ce sera ton endroit où nous te suivrons, .
je te laisse t'installer et j'espère qu'un jour, tu pourras vraiment te regarder  devant un miroir, le vrai toi....
En tout cas, si tu es prêt, nous t'y aiderons!
A tout à l'heure yves

Bonjour,
Et bien je réponds à votre invitation, Mamou, et vous remercie de votre accueil. Je vois que le tutoiement est de mise ; je te répondrai donc ainsi :

S'installer ici. Combien s'y installent ? Qu'est-ce réellement qu'une communauté ? A quoi peut bien servir l'instinct grégaire ?

Première diapo : "Nuit de décembre - Alfred de Musset." Là aussi, c'était pas prévu. Cette fameuse Nuit de décembre...


Un soir à Marseille - je devais avoir vingt-huit ans et je buvais déjà depuis un bon bout de temps, et surtout parce que j'avais de plus en plus de mal à trouver du hachisch (oui je sais, je me débrouillais mal -à Marseille, faut le faire...), j'étais avec ma girl-friend ; j'étais épuisé : j'avais conduit l'ouverture d'un hôtel d'une centaine d'appartements - de A à Z ; et le succès de cette considérable débauche d'énergie, un parfait abruti de directeur régional que je n'avais rencontré que deux ou trois fois en l'espace de huit mois, se l'était attribué.

Bien que je commence à en avoir l'habitude...

(qu'on s'approprie mes mérites - ah, éducation, quand tu nous tiens : "Yves, arrête de manifester cette volonté de puissance ! d'ailleurs, j'observe que tes notes vont en diminuant légèrement ; ça n'est pas parce que tu as deux ans d'avance que tu dois vivre sur tes acquis !!!"
Voilà : des parents dans l'éducation nationale, et qui font carrière, en plus. Je me suis tiré de chez moi à quatorze ans : l'hôtellerie, c'est ce que j'avais trouvé de plus commode, à l'époque...)

...l'indignation et la colère m'avaient poussé à "prendre l'air" : me prendre une monstre caisse pour compenser.

J'étais avec Isabelle, que vous retrouverez : elle allait devenir ma femme et sachez-le tout de suite : elle aussi est devenue alcoolique.

La monstre caisse est bien entamée. Comme c'est dans ma culture (on reviendra là-dessus), je reste parfaitement lucide, urbain, et présentable. Un vrai. Un de ceux qui savent. Un pro de la défonce. Je passe de terrasses en terrasses, la soirée semble se dérouler sous bon contrôle...

Mais là : estoc : un abruti fini "avé l'assent". Je dois avoir une tronche qui ne lui revient pas, et il m'étend d'une seule phrase assassine. Je ne saurai vous dire laquelle à présent, mais un sommet de la crétinerie humaine a été vaincu ce soir là. Je crois sincèrement que c'est cette quasi-perfection dans la connerie qui m'a le plus sidéré.

Et là, alors là, mazette ! Une réaction incroyable : Moi qui toise, moi qui suis plus dur que l'acier, moi qui me suis entrainé comme un Samouraï de l'hôtellerie - qui ne m'aimait guère, je peux vous le dire (l'hôtellerie - quoique je pense que vous devinez les sentiments qui m'animent à mon égard),
Moi qui suis capable d'être un artiste, qui ai du talent, qui suis capable de m'accommoder des pires situations, comme d'un viol à la plonge par deux yougos en pleine misère sexuelle quand je suis commis de cuisine à dix-sept ans en Suisse, un cassage de gueule en règle par un chef bourré au fin fond des frigos, j'en passe et des meilleures...

Voilà que je fonds en larmes. En plein milieu d'une terrasse bondée. A Marseille ! Ça me rappelle les inconnus : " Y m'a traitée de Lampadaire !"
Des larmes, que je n'arrive plus à contenir. Quelque chose se brise en moi. Un torrent de terrible tristesse et de déception totale m'emporte. Je n'arrive plus à lutter ! C'est un truc de ouf ! C'est de pire en pire ! Les larmes deviennent des sanglots, douloureux. Je ressens du désespoir. Je ne peux pas lutter, il faut que je m'isole. Isabelle est restée avec moi. Il était vingt-trois heures...

...J'ai du m'endormir à huit heures du mat. Durant tout ce temps je n'ai cessé de souffrir. De pleurer. De lourds sanglots. Impossible de m'arrêter. Impossible. Les écluses étaient rompues. Rien n'endiguait mes larmes. Sur quoi pleurais-je tant ? Je ne le savais pas. Le fait de pleurer - bien au contraire de me soulager, augmentait d'autant les sanglots à venir. C'était intolérable.

J'ai touché du doigt l'océan de tristesse qui se cache en moi. Je l'ai vu. Je l'ai contemplé.

C'est depuis ce jour que je ne bois jamais plus en compagnie. Hormis pour les beuveries organisées. Et croyez-moi, on sait s'organiser, dans l'hôtellerie, pour boire...

Voilà, c'est fini pour aujourd'hui. Je reviendrai sur les rituels la prochaine fois : Ah, boire pour faire partie d'un groupe, "Appartenir, avoir l'esprit"...


D'ailleurs, je suis assez surpris de ce que je vous ai écrit.

Salut à tous,
Yves

Bonjour Yves,

Bon, te voilà installé, oui.... installé, .... combien? peu importe.... pour combien de temps, peu importe aussi
Une communauté où on se tutoie, oui, mais j'appelle + ce forum, un journal intime où tout un chacun peut venir y déposer ses valises, un refuge, un endroit où tout le monde se comprend, .... qui peut mieux comprendre un ma, qu'un ma lui même....
La souffrance cachée derrière, comme celle cachée dans tes écrits... que tu t'étonnes peut être toi même d'avoir couchés sur l'écran....

La question pour aujourd'hui ou demain sera de savoir, puisque dans le déni, il me semble que tu n'y es plus.... es-tu prêt à arrêter ce "carnage"?
As-tu au long de ta vie essayé d'y mettre un terme?
Qu'attends-tu de nous aujourd'hui?

Ah, boire pour faire partie d'un groupe

Tu verras au fil du temps, quand tu "réaliseras" que tu ne te sentiras pas en marge parce que tu ne bois pas....
A très bientôt yves

Bienvenue sur Onsaide, yves.
Tout d'abord Onsaide n'est pas vraiment une communauté, nous sommes tous à différents stades dans l'alcool et à part le fait d'essayer d'arrêter le produit, nous n'avons pas de rituels en commun. C'est un forum et j'aime bien le mot forum, il me fait penser au forum antique, là où les gens passent pour discuter, voir les autres , confier leurs problèmes ou se réjouir. C'est un lieu de passage, parfois certains s'y arrêtent plus longtemps que d'autres, peu importe, c'est le désir de chacun qui prime.
Qu'on vienne alcoolisé ou pas, peu importe aussi, à condition que l'alcool ne vous fasse pas dire des choses répréhensibles par la loi.... Si tu as lu la Charte tu vois de quoi je veux parler.
Alors tu poses tes valises, tu sais que tu as un coin pour toi, pour écrire ce qui pèse trop lourd  si tu ne veux pas être lu par l'extérieur, tu as un forum invisible de l'extérieur, tu ne  le vois que lorsque tu es inscrit...
A bientôt!!

mamou a écrit:Merci à toi yves de nous faire confiance.
Et sache que ce soit moi, une autre modo, ou un autre membre, il y aura toujours quelqu'un pour te lire, .... écrire son petit mot, sa pensée, son avis, y "trouver" chez toi une partie de lui et inversément.

Bravo pour ce soir yves.
Maintenant, il y a des infos importantes qu'il est nécessaire/indispensable que tu saches, pour ta santé, ta sécurité, si ta décision est d'arrêter de boire....
Dis nous si tu es prêts et nous t'aiderons

Isabelle

PS: pour plus de facilité, tu peux continuer la conversation sur ton fil de discussion, afin que ce soit plus facile pour toi et pour nous de te suivre pas à pas

Et bien entendu, Isabelle. Tu me vois là ce soir. Sobre, avec la tête un peu prise quand même.

Alors Oui je suis prêt. Un peu inquiet tout de même. Je me méfie de mes élans et de mes déceptions. Sans tomber dans la dépendance affective (Vaste sujet), je dois dire que je ne peux fonctionner sans affect.

SHADE, pardon pour le quiproquo, c'est de ma faute : Hier lorsque j'ai commencé à vous parler, j'étais parti sur les rituels auxquels Moi, et mes camarades, nous nous adonnions, en matière d'alcool, et de "fratrie". Nous étions des adolescents, en compétition, immatures pour la plupart.
Les milieux étaient très variés, souvent la voix du plus fort dominait, on avait des prénoms débiles : "ptit slip", "ptit ch'val", "Le Navet", "Pumkin", "Narvallo"...
Moi mon meilleur pote m'avait surnommé Yvette. J'adorais ça vous devez bien l'imaginer, surtout quand d'aucun rajoutait "l'omelette"...
J'avais les traits très fins, j'étais gaulé comme une allumette, et comme j'étais moins âgé que tous...

Bref. En terminale et en première, le lundi on commençait l'après-midi. Déjà en première, certains arrivaient bien éméchés. Moi j'ai toujours préféré le soir. Et donc le soir on se retrouvait au "Cormoran", et Joël, le patron, donnait du pastis à tout ce beau monde sans se faire un seul cheveu blanc quant à l'âge des protagonistes...
Les samedis, quand on rentrait pas chez nous et qu'on n'avait pas trouvé d'extras - et comme on s'était cotisés durant la semaine, ptit ch'val nous emmenait à la "Secouette", pas loin de St Malo, etlà, le patron fermait son bar, et mettait toutes ses bouteilles sur le comptoir. C'était formidable, on était entre vrais copains, des hommes, des vrais, on rigolait vachement, on se spécialisait en couleur de boisson, pour aller vomir ensemble et dire "oh, la belle verte", et "oh, la belle rouge" (les bleues étaient moins prisées)

Et le mieux, c'était quand Le Gulludec (Paix à son âme), notre professeur de cuisine, venait avec nous. Figure Paternelle, homme d'expérience, lui aussi un vrai (moi je suis sûr que c'était un homme sensible), c'est lui qui m'a appris à boire.

"-Tourne avec, Yves, tourne avec !" me disait-il. Et très vite, je n'étais plus malade. Et en plus, lui, il m'appelait Yves.

Voilà pourquoi je parlais de rituels, et d'initiation. Et pendant les stages, c'était pas loin d'être identique.

J'ai bougé depuis toujours. Nouveau en début d'année, je quittais le seul copain que j'avais pu me faire en fin d'année. J'avais deux ans d'avance, je suis arrivé en CE2 direct au Havre. CM1 à Rennes, CM2 à Carhaix (le festival des vieilles charrues n'existait pas), 6eme à Rennes, 5e et 4e à Brest, 3e dans un autre lycée à Rennes de nouveau, et puis après...
Dinard, Thonon, Geneve, Paris, Bordeaux, Marseille, Montpellier, St Remy de Provence, Paris, Chamonix (où mes fils se trouvent actuellement), Paris de nouveau...
Je ne compte plus les déménagements, comme celui où ma mère s'est débarrassé de ma (putain de super) collection de pierres que je menais depuis quatre ans parce que c'était trop lourd. Marié, en dix-sept ans, on a déménagé douze fois...

Bref. J'ai pour habitude de dire que ma vie est une mosaïque de plein de trucs commencés et pas finis. Ou brisés.

Et puis, je ne vous ai pas parlé d'Amour...

Donc Oui. Je souhaite arrêter. Je ne suis pas sûr d'y trouver un grand intérêt. Je n'ai pas trop joué au con avec l'alcool - attention, il y a eu quelques beaux merdiers - cela étant, je ne m'en sors pas trop mal je trouve. A part ma tronche de con et mon bide. Mon divorce. Je ne suis pas certain que ma boite savait que je buvais. Mais les Suisses, ça sait tout. Ça vous fout même des clés USB enregistreuses dans votre bureau... (Pardon aux amis Suisses qui tournent ici)

Mais les "petits saints" m'énervent. Je trouve qu'il est bon de goûter les côtés âpres de la vie.

Je vous avoue que je n'ose pas goûter de la douceur, de la tendresse, sans dresser de carapace avant. Je ne rêve, et n'ai rêvé que de ça, pourtant.
Je sais la donner. Oui là-dessus, comptez sur moi. Mais, recevoir...

Là j'ai vraiment perdu la clé.

Bonne soirée à toutes et tous.
Yves

salut yves

bienvenue sur onsaide.

D'abord j'aime beaucoup ta façon d'écrire. j'adore le "gaulé comme une allumette"...

Ceci dit il y du lourd dans ton histoire et du moins lourd.

Moi je vais dédramatiser une partie de ta vie...
Celle de ta prime jeunesse, où toi et tes potes vous vous preniez des tôles magistrales... OK c'est pas bien, ce sont des excés qui coûtent cher, on aurait pas dû...
C'est marrant mais on a tous tendance à condamner nos excés de jeunesse le jour où on ne contrôle plus nos conso d'alcool. Ben moi non, je m'en suis pris des taules quand j'étais jeune, mais j'ai eu des moments de bonheur pas croyables avec mes potes.. et je vois pas pourquoi ses moments de plaisir, je les condamnerais aujourd'hui... ça fait partie de mon passé, et aujourd'hui est un autre temps dans lequel j'ai la maladie alcoolique, c'est aujourd'hui que je dois agir, je ne peux plus rien pour mon passé suaf d'en garder le meilleur dans ma mémoire.

en revanche, je pense que ton immense souffrance est ailleurs, la sensation d'abandon, le vol le viol de ta vie, de ton corps, d'où la dépendance affective.
Continue à écrire et donc visualiser ta vie, ça permet de se découvrir.

Je te souhaite une bonne journée Yves.
a plus tard
chiffou

ps : j'ai eu droit à "marie nesquik ", le pire "chochotte" qui a duré plusieurs années, "fanche" et autre diminutifs... mais j'ai toujours su que c'était amical, et qu'il n'y avait pas deux sous de méchancetés dans ces petits mots...
courage
chiffou

Bonjour yves,

Oh que oui, il y en a des "choses" très intéressantes dans tes écrits, de souvenirs (pas tjs mauvais) en souffrance, de déménagement à l'envie de te poser, et aller à la recherche de toi, même si

Donc Oui. Je souhaite arrêter. Je ne suis pas sûr d'y trouver un grand intérêt.

.....je te rassure et je ne serai pas la seule, mais oui, il y a une vie après l'alcool.

Alors Oui je suis prêt. Un peu inquiet tout de même. Je me méfie de mes élans et de mes déceptions. Sans tomber dans la dépendance affective (Vaste sujet), je dois dire que je ne peux fonctionner sans affect.

Normal, tu vas quitter une "fausse compagne", l'alcool qui te montre la vie déformée car sous l'alcool, nous ne pouvons être réellement nous mêmes; mais crois moi/nous, ta vie "risque" de change et dans le bon sens.
De toute façon, tu vas y aller pas à pas, et pas foncer dans le tas. Il y a des aides concrètes pour t'y aider,même se c'est toi qui fais le gros du "travail". ...
La dépendance affective, et bien, pour moi, c'est une dépendance, "normale", se raccrocher à, avoir peur de "fonctionner" tout seul.
N'aie crainte, et laisse toi guider.

Dans un premier temps, et plus "techniquement", l'idéal est que tu prennes rv dans CSAPA, centre d'addicto où tu pourras rencontrer addictologue, psy, ....afin de préparer ton sevrage.
Il faut que tu saches que faire un sevrage seul et sans médication et/ou surveillance est dangereux voir mortel, oui.... c'est ainsi.

Maintenant, si tu es prêt, une autre solution est une cure où tu es pris en charge de A à Z et tu nous diras ce que tu en penses à ce sujet.

Ta vie dis-tu ressemble à une mosaïque, mais sache qu'il est possible d'en retrouver les morceaux pour te retrouver toi.
Alors pas à pas Yves, d'ailleurs notre devise c'est "aujourd'hui je ne bois pas, demain n'existe pas".

A très bientôt pour te lire

isa

ps: il y a sur le forum, tout un tas d'informations sur notre "fonctionnement", visite, lis, fais à ton aise
https://forumonsaide.forumactif.org/f8-base-de-donnees

Bienvenu sur onsaide Yves ici tu vas pouvoir t'installer tranquillement.  

J'ai relu ton fil plusieurs fois, j'ai lu que l'alcool avait joué un rôle de fédérateur dans tous les groupes où tu te trouvais. Tu te méfies beaucoup du bonheur, tu sembles le craindre plus que l'alcool presque.
Mais par contre, je ne trouve aucun constat comme quoi l'alcool te pourrit la vie,  l'alcool est mauvais pour ta santé, bref aucune cause qui explique que tu veux arrêter l'alcool, tu dis même "je ne suis pas sûr d'y trouver un grand intérêt".
Pour arrêter l'alcool, il faut , non pas de la volonté, mais quelque chose qui est très différent en fait, de la détermination et surtout savoir pourquoi on veut se débarrasser de ce produit.
Qu'est-ce que tu lui reproches pour vouloir l'arrêter. Je n'ai pas trouvé trace des dégâts qu' il a pu faire dans ta vie, mais j'ai peut-être mal lu, remarque....
Alors j'aimerais bien éclaircir ce point car c'est tout de même important...

bonsoir et bienvenue Yves  
as tu déjà essayé d'arrêter l'alcool? déjà été suivi pour cela?
Veux tu réellement arrêter définitivement ou cherches tu juste à ne plus exagérer?Je te pose ces questions pour connaitre ta motivation réelle,ça rejoint un peu ce que te dit Shale

bienvenue yves ,
moi aussi j aime bien ta façon d ecrire , m^me si je dois relire plusieurs fois une phrase , ( mon cerveau a etait usé par l alcool )

C'est super.

Je me souviens du titre au moins. J'ai voulu mettre une image, et en la cherchant, Boum ! plus rien. Je tente désespérément de retrouver mon texte dans l'historique de mon browser, mais, las, je me retrouve sur : "Poster une réponse".

Tout pas rempli du tout, et...

Ça fait au moins une heure que j'écrivais.

Ça m'apprendra à pas aller souvent sur le serveur où j'héberge les images pour certains forums. Épi ça m'apprendra à être concis. Mais si je parle, si je me livre ; et comme c'est pas tous les jours...

Je vais pas recommencer l'introduction que je conduisais. Je vais être pragmatique, et sauter tout de suite aux réponses qu'attendent SHALE, et cristal.

- premier coma éthylique : 15 ans. Un peu après le premier pétard. Puis, cuites régulières. Puis, virage de Lycée. (heureusement que Papa-Maman ont le bras long). Oui je sais ça peut être une chance...
...Pétard pétard pétard, alcool-pétards, c'est plus mieux, et boum ! à vingt trois ans, un bus de face derrière les invalides, à cent-dix à l'heure. J'ai le popotin bordé de nouilles : j'ai paumé ma boulette (ou un des flics me l'a chourrée, y'en a un que j'ai reconnu. Si si, promis !). J'ai eu de la chance aussi que la cagole que j'ai ramassée ce soir là en sortant du boulot (Régina ****) ne porte pas plainte, malgré son genou ravagé. Je pense que c'était une prostituée, en fait, en situation pas très régulière. Un gramme six. Menottes (Brrrrrr). Cellule de Dégrisement (je savais pas que ça existait), six mois de retrait de permis, une plainte qu'on ne me transmet pas (je vous ai parlé des déménagements ?), et quelques années plus tard, recherché par la police alors que je fais mes armes de jeune directeur, un an de plus de retrait, après le tribunal. (Je sais que je m'en suis bien sorti). La voiture, moins.

(...c'est dommage que vous ayez raté l'intro.)

Pastis, Rosé, et mélanges en tous genres, Pétard (je roule en conduisant. D'une seule main s'il vous plaît). Bitures débiles tout seul, bagarres rangées...

Une précision : je ne porte jamais de coups. J'ouvre grand ma grande gueule quand on m'emmerde, et après je ne sens rien. Mais j'agace encore...

Je me range parce qu'il faut pas déconner. Mais la moindre contrariété, le moindre hic, faut que "je sente passer le truc" que je le goûte "en plein dans la gueule", en quelque sorte. Y'a le plaisir de la montée, mais aussi une souffrance à vivre "en vrai", en fait. C'est assez diffus, mais c'est là...
Une expiation, une mise à l'épreuve, une punition ? Un représentation... du domaine de "l'Initiatique", presque du Sacré... C'est très difficile à cerner, c'est plein de composants existentiels basé sur une notion de "Rite de passage", ce genre de chose... C'est pour cela SHALE, que j'étais parti sur "initiation, rituel"...

L'introduction avortée (je suis sûr que cela n'est pas un acte manqué - quoique je suis sidéré par ce qu'il peut m'arriver, parfois...) vous aurait peut-être orientées sur "Commémoration, souvenir, mais du genre "holocauste" "Boucherie"...
...Mamou, je crois que c'est toi qui a parlé de "Carnage".

En tout cas tout cela se rapporte à un gros gâchis, quelque chose de tristement doux, ou de doucement triste, qu'il faut "mettre au jour", qu'il faut accoucher, mais accueillir avec la même dérision que celle que je ressens toujours pour moi, désacraliser à l'extrême pour en faire quelque chose d'ordinaire, quelque chose de médiocre, en faire du "rien", tout dévaloriser...

Sniff.   :)

Et puis y'a les moments où rien n'est contrôlé. Tant que y'en a, on boit...
Et tout y passe. Même le porto salé de cuisine. A bout d'extrême, j'ai essayé l'eau de Cologne, un jour. C'est franchement dégueulasse.

Et puis y'a la fin du Pétard. Vivement la légalisation. J'ai failli me faire pincer avec une savonnette, à Bordeaux. Et mon Père est un édile...
Hors de question que ma vie influe sur la sienne. Et c'est réciproque.

Et la découverte de la bière. La bière s'est super parce que tu stagnes à un plafond correct. En cas d'urgence, tu peux aller bosser, au pire. Sauf quand t'es passé à l'extrême. Je sais c'est pas beaucoup, mais y'a bien au moins six ou sept jours dans l'année ou je peux pas aller au boulot le lendemain matin. C'est surtout là où j'ai honte, et peur aussi.

...Et de fil en aiguille, ma femme s'y met. Nos enfants - que nous adorons, elle et moi - sont jeunes. Isabelle se met à m'injurier, parfois. C'est subit. Et ces harangues, alors que moi je souhaite simplement m'imbiber tranquillement dans mon coin font que parfois je sors de mes gonds. Voilà les premières engueulades avinées, débiles, pleines de haine sordide et de mesquinerie, mais qui malheureusement, pour moi - car elle oublie souvent, trouvent un écho dans ma mémoire et mon cœur le lendemain. Et les enfants grandissent, comprennent, subissent, mais sont encore trop jeunes pour vouloir tenir un rôle. Et les premiers coups. Enfin, en l’occurrence, la première morsure. Après une remarque acerbe que je lui fais, lassé, aspirant à l'harmonie, l'amour, et la beauté, ou tout du moins l'évoquer, y penser - tranquillement dans mon coin - je subis une grêle de coups. Lui bloquant les poignets, je me retrouve avec ses dents plantées dans le mien. Je peux plus bouger ma main pendant quinze jours, et c'est chiant pour les services et ma soirée "flambages"...
Je fais la fête avec mon perso. Des beuveries. J'assure parce que je suis pas mauvais dans mon job, mais le respect...
De même le mien pour moi-même, animé sans doute d'une sorte de conscience professionnelle assez aiguë...

Donc boulot, femme qui devient une harpie à la maison, ennuis avec le perso, coups, enfants qui comprennent plus rien, marasme affectif, Introductions qui se perdent dans des fenêtres noires d'actes manqués, et souvenirs de toute cette foutue vie de merde...

Donc...
Pétage de Plomb monumental.
J'ai bu toute la nuit, et le matin, avec deux enfants à la maison qui n'osent pas sortir de leur chambre (Si vous saviez comme j'ai honte)

...Je hurle. Et ça dure des heures. Ça se calme et ça reprend. Ça ressemble à cette crise de larmes, sauf que là, c'est plus de la souffrance.
C'est de la colère. Une colère terrible. Noire. Violente en paroles. Précise en quelques objets fracassés. J'ouvre les fenêtres de l'appart, pour que tout le monde sache à quel point je suis en colère.

Et j'ai eu peur. De moi.

...La résidence quatre étoiles de cent-quarante apparts, avec spa, piscine, restaurant gastro, animations, au bord d'un joli lac, au pied du Mont Blanc, est à 100 % de taux d'occupation, j'ai cinq cent quatre-vingt quinze clients qui m'entendent hurler toute la matinée...

Inutile de vous dire que ça a résonné jusqu'au siège, à Zürich...

Je dois y aller, à présent. J'ai mal à la tête et le coup de l'intro, ça m'a gonflé.

J'ai acheté une bouteille de Pulco citron vert.

Hier aussi. Mais hier c'était juste la fin du machin jaune en plastique en forme de citron avec un bouchon à vis vert qui traînait dans mon frigo ; allez savoir pourquoi. Le citron qui traîne.

Aloha à tous.
Yves

J'ai relu ton post deux fois, il y a tant de choses à en ressortir.
Tout d'abord ce qui m'a frappé c'est la façon que tu as de présenter tes alcoolisations dans un monde où pas mal de gens ont le bras longs, et où le fric n'est pas un problème. Pourquoi pas. Le milieu social ne joue pas sur la maladie alcoolique, c'est simplement l'opposition entre le récit très dur de tes alcoolisations et la description assez valorisante de ton milieu, justement.
Ensuite, je ressens chez toi un ego très fort, tout tourne autour de toi. Ce n'est pas un reproche, juste une constatation.
Mais ce qui m'intéresse surtout et qui n'apparaît pas du tout dans ton récit c'est ta petite enfance. La maladie alcoolique prend presque toujours ses racines dans la toute petite enfance. Si tu t'es construit sur un terrain plein de failles, un terrain loin d'être plat, ta construction est bancale et tu en souffres souvent plus que tu ne le penses. Alors si tu rencontres l'alcool, tu penses avoir trouvé la solution à tes problèmes.
Hélas ce n'est pas une solution, c'est même un sacré problème en lui même, mais quand on s'en rend compte, il est souvent trop tard.
Alors parle nous de ton enfance et dis nous ce qui t'a poussé à arrêter, alors que visiblement tu n'en as pas vraiment l'envie.
D'ailleurs à ce sujet, si tu n'es pas persuadé des bienfaits de l'abstinence, tu n'y arriveras pas..
Mais on va en reparler, et il y en a des choses à aborder!!!

J'ai du moi aussi relire ton post deux, trois fois.... pour en retirer l'essentiel.
J'y lis une descente aux enfers.... avec des hauts très hauts et des bas très bas.... entre pètards, alcools, coups...., ce que je nommerais auto-destruction...
Aujourd'hui tu bois du pulco, demain qu'en sera-t-il?
Essaies-tu de nous dire par là que tu veux arrêter?
Si oui, il est indispensable que tu nous le dises clairement, car ça ne se fait pas à la légère.
J'attends tes réponses yves.

A très bientôt

et moi je vais reposer mes questions tout simples parce que tu n'y a pas répondu si c'etait delibérer,tu zappes,sinon,j'aimerais bien savoir

as tu déjà tenté d'arrêter l'alcool par le passé et veux tu t'en debarrasser définitivement ??

Primo : pardon cristal de n'avoir pas répondu clairement.
Et aussi, bonjour chiffou, et merci de ta gentillesse qui m'a touché.

OUI j'ai déjà à plusieurs reprises essayé d'arrêter. Après mon pétage de plombs, par exemple, je n'ai pu avaler une goutte pendant huit mois. J'avais la ferme intention de poursuivre. Je me suis fait avoir par UN seul verre de vin. Le lendemain c'était foutu. Je suis aller voir un Psy, je suis allé en consultation dans un centre (woua, c'était bizarre l'ambiance) à Villeneuve Saint Georges, j'essaie ce qui me passe par la tête ; j'essaie d'épurer mes chakras, même !!!

Et OUI j'ai envie de m'en débarrasser définitivement. Et je voudrais surtout être heureux. J'imagine que je ne suis pas le seul à penser que si j'étais heureux, j'arrêterais ?

Et qu'est-ce qui me rendrait heureux ?

D'abord : la vérité.

2nde diapositive. Benjamin Britten - Violin Concerto, Op. 15 - 1st mvmt

Encore une fois, flûte pour cette fuckin' introduction qui s'est barrée. Je vous y parlais de cicatrices, de bâtons dans les roues au propre - le jour où j'ai su en faire, du vélo - ce jour faste où j'ai fini avec cinq points de suture sur le front, et où l'autre (l'enfer) se marrait alors que je saignais comme un con...
Je vous parlais de ma découverte d'un livre délirant de cape et d'épée, quand j'avais six ou sept ans, où j'ai pris la torgniole de ma vie parce que j'avais osé dire à un camarade de passage, en le saluant fort joliment de mon sabre (mon bout de bois) : En garde, vil faquin ! A la fin de l'envoi, je touche !
(Et ben, je sais pas ce qui m'a pris ce jour là d'étaler ma confiture : je suis sûr que j'ai eu l'air d'un égocentrique friqué)    ;)

Je vous parlais de l'Amour de ma vie, que j'ai trouvée quand j'avais neuf ans, et qui s'est évaporée dans la foule des parents qui attendent le retour de colo... le moment d'avant, elle était avec moi, et à celui où je me retourne vers elle pour la présenter à mes parents, elle a disparu...

Et s'est un peu à cause de cela, d'ailleurs, que mon intro s'est elle aussi, évaporée dans une fenêtre toute noire, où plus aucun bouton de navigation, ni aucun menu n'apparaissaient. C'était pour vous faire voir cela, par exemple :


Je vous disais que je lui avais écrit régulièrement jusqu'à mes dix-sept ans, et que jamais je n'avais reçu de réponse. Et qu'entretemps, j'avais lu E=mc² mon amour (Merci Marraine à qui je pouvais tout raconter).

Mais je ne vous avais pas parlé de ma mère à moi, qui me déchire lentement la joue de ses ongles en me hurlant dessus et en me donnant sa face grimaçante à contempler : "- TU ME SUCES LE SANG !!!", lorsque j'ai environ dix ou onze ans. Et qu'elle a trop bu. J'ai encore la cicatrice ; je ne sais plus si je vous ai fait part des quatre mots sur les cinq cent que mon père m'a adressés "- Fais-toi une carapace !!!" parce que je suis bouleversé par la torgniole reçue, par exemple, torgniole pas vraiment conforme à l'étiquette qu'on se doit d'appliquer dans un duel à l'épée...

Oui ce visage (j'adore sa bouche à demi cachée par le col de sa veste ; vous la voyez ?) qui s'en va, mais surtout se retourne, c'est aussi comme ça que je profite de l'alcool. Pour revivre intensément. Même le malheur. Des docteurs m'ont dit que je n'étais pas alcoolique. D'autre m'ont gavé de médocs. J'ai aussi pété une fois ou deux les plombs - dans le genre je ne contrôle plus rien - à cause de ça. Je sais pas combien de fois je me suis levé pour aller me shooter entre deux bières au brojesaispasquoizépan et autres stilnox. Mais ça ça vient du lycée, et du célèbre cocktail sirop contre la toux et le reste...

Je vous parle de vérité. Pas de gamin égocentrique. J'assume cela. Je n'ai fait que le devenir. Voilà ma carapace. Et j'avais peur que cela arrive. Qu'on me prenne pour ce que je ne suis pas. Vous savez pourquoi ?
Ben parce que Moi (égocentrique) croyez-vous que je le sache réellement ? Comment prouver tout ce que je suis sans honte ? Avec naturel, confiance, et bienveillance ? Je le suis, bienveillant. Dieu merci. C'est bien un des rares trucs dont je sois sûr. Et sur lequel je m'appuie. D'ailleurs, c'est la porte ouverte à toutes sortes d'atteintes...

Alors, ce que je prouve, c'est qu'au moins j'ai du courage, et que j'encaisse. TOUT.

On parle de milieu ?

A quinze ans je faisais les petits-déjeuners au Frantel à Rennes. A six heures du mat la salle était prête. J'enchainais le service du midi, et comme régulièrement j'étais puni (grande gueule avec un abruti d'adulte - Maître d'hôtel en plus) je me tapais régulièrement l'argenterie au bouchon et au blanc d'Espagne, pour finir en plonge-verrerie (à ben ça c'est cool, tiens : je te parie que je vide tous les verres qui sont pas vides. Premier coma éthylique CQFD) Vous imaginez la réputation dans l'hôtel, et après à l'école...
Surtout avec un surnom à la con...
Que d'autres, qui en ont un aussi con, s'empressent désespérément d'utiliser, pour qu'on oublie le leur...
Ben oui, vous savez : on n'est pas des copains. On est tous en lutte. A celui qui sera le meilleur. Ou le plus con. Ou le plus salaud. Les surnoms, c'est pour blesser. Ou alors, c'est un humour auquel je n'arrive pas à adhérer.

Parlons de vérité, et de milieu.

Ma mère est bourrée tous les samedis après-midi, et le dimanche aussi, moins souvent que les samedis. C'est d'ailleurs pour ça que je me tire, et que je bosse les samedis en extra. Mon père est dans son jardin. Gare à moi si je rôde, ou suis dans ses pattes. Tous les matins, il m'emmène à l'école (avant que je me tire). Et tous les matins, après un réveil de sa part très spartiate, et sans petit-dej (je conserve cette habitude, d'ailleurs), je dois ouvrir la porte du garage, et attendre derrière la voiture que le moteur soit chaud. Derrière la voiture. Pas dedans. Sinon c'est pas pratique pour refermer la porte du garage. Je déteste les CX, notamment. Ça met une plombe à se lever. Je respire les gaz d'échappement, qu'elle a très lourds, ma foi, genre elle s'est pas lavé les dents. Et je ne profite même pas de cette délicieuse sensation d'élévation hydraulique...

Ou alors, il veut pas partager.

Pourquoi embrasse-t-on les gens sur la bouche ? Parce que quand on est un adulte, on a des nerfs spéciaux qui poussent dans les lèvres, et que ça devient agréable quand des lèvres se touchent. Et c'est pareil pour tout ? Ben oui, évidemment !

Ma Première Fois, la très gentille fille (autant vous dire aussi tout de suite que la nuit d'après je me réveillai en pleine nuit pour constater qu'elle se faisait mon "meilleur copain" (interdit à la maison, soit dit en passant - le meilleur copain) la fille, elle s'est barrée avec quelques rêves, et un aspirateur, si vous voulez tout savoir...) a du me demander de bouger un peu...
Ben oui : j'attendais que le "contact" s'établisse !!!   (bon, j'ai un peu évolué depuis).

Quant au milieu. Quarante ans après, ces mêmes parents - sans aucun ami autour d'eux - passent leur vie à critiquer les autres, se sentir offensés la plupart du temps, et me disent volontiers : reconnais qu'on a tout fait pour toi. C'est vrai, ça ressemble aussi à : ne m'en veux pas si ma façon de te dire je t'aime, c'est de te donner de l'argent.

Sauf que moi, immature et con, seul et pas guidé pour deux ronds, en choisissant le chemin du renégat aventureux, sûr que la justice immanente allait me sortir de tout ce merdier, et bien, j'ai tout perdu :

Moi-même, un Amour que j'éprouve et que je ne rencontrerai jamais plus ; et mes rêves.

Alors, tant qu'à merder et être aussi nul que beaucoup, allons-y gaiement...

Je dis souvent aux jeunes de s'accrocher à leurs rêves. Je les y aide, quand je le peux...

Et SURTOUT, s'il vous plaît, ne m'appelez pas Caliméro.

:)

Atchao,

Yves (toujours mal à la tête, et une boule au ventre, maintenant. Vous allez rire : ça fait deux jours que je ne tire plus que sur ma cigarette électronique. Mais un bonne Marlboro, ça, je pense que je vais me l'autoriser).

Bonjour Yves,

Si ma gentillesse t'a touché, tant mieux j'en ai à revendre....

Bon tant de choses dans tes posts... dites et non dites.... y a du boulot!!!

D'abord petit conseil pour ne pas perdre tes messages, prepare les sur word et fais un copié/collé.

Tu dis avoir arrêté l'alcool pendant 8 mois mais tu ne nous dis pas si aujourd'hui tu veux arrêter. J'ai le sentiment que oui, mais tu es tellement perdu dans ta souffrance, qu'il me semble que l'essentiel pour l'instant est de nous dire ta souffrance, alors va pour ça, c'est une étape qui me parait essentielle, bref tu poses tes valises.

Quand tu auras tout poser, on reprendra tes posts pour creuser et voir où ça coince pour t'aider à avancer.

En revanche, ne culpabilise pas sur ton côté egocentrique, egoïste, même si ce ne sont pas des traits de caractère pas terribles, ils sont super utiles pour se sortir de l'alcool. Quand on combat l'alcool, il ne faut penser qu'à soi, de toute manière on change à l'arrêt de l'alcool. Alors te biles pas pour ça.

courage
chiffou

PS : j'ai oublié de te dire : l'alcool est un profond dépresseur, et que ta souffrance est certainement accentué par l'alcool. Ce serait bien de nous dire comment tu as vécu tes 8 mois sans alcool

Bonjour yves,

La question que nous t'avions posée.... je pense en connaître la réponse

Et OUI j'ai envie de m'en débarrasser définitivement. Et je voudrais surtout être heureux. J'imagine que je ne suis pas le seul à penser que si j'étais heureux, j'arrêterais ?

C'est déjà un bon point, et je pense que c'est sur cette envie qu'il va falloir commencer.
Tu parles de médecin, médocs, psy, centre..... et ce sont des outils nécessaires/indispensables pour s'en sortir...
Pour faire les "choses" comme il faut, c'est mieux de les faire dans l'ordre.
Alors, par la case, médecin, centre, et bien, je te propose d'y "repasser".....
Décrocher ton téléphone pour prendre un rv, ce serait déjà une bonne chose.
Tout ceci, se fait en ambulatoire...
Il y a aussi, je ne t'apprendrai peut être rien, ... mais les centres de cure où tu es pris en charge à tous les niveaux, avec possibilité de post-cure, ce qui est souvent conseillé pour maintenant l'abstinence.
J'attends ton avis là-dessus, mais en tout cas, pour ma part, je trouve que ce serait la meilleure solution.
Tu parles aussi de cigarette, pas plusieurs combats à la fois.... même si le tabac est très nocif, il vaut mieux d'abord arrêter l'alcool et penser à la clope bien longtemps après.
Je te laisses réfléchir à tout ça, à ce que chiffou vient de t'écrire.

Pour le moment , je pense qu'il faut que tu sortes tout ce qui te vient à l'esprit sur ton passé lointain et plus proche, tu déballes tout, ensuite il faudra trier et en ressortir les faits principaux, ceux qui ont pu jouer sur ton alcoolisme.
Mais on sent une telle souffrance en toi, c'est énorme....Alors vide cette souffrance sur le forum, il est fait pour ça, une fois qu'elle sera sortie, tu pouras la regarder avec du recul et commencer à faire le tri, car il y en a à faire...
Ce qui t'aiderait après c'est de tout écrire selon un ordre chronologique pour que nous puission voir comment s'est faite l'évolution. Mais pour le moment, vas y, écrit, c'est le principal!!!

J'imagine que je ne suis pas le seul à penser que si j'étais heureux, j'arrêterais

la bonne phrase serait plutot "si j'arrête,alors je serai enfin heureux "

Chiffou, mamou,
Merci pour ce soutien. Mamou j'ai déjà fait un peu de chemin sur cette voie. On en reparlera...
Shale. Deuxième ratage de battement de cœur...
:)
Cristal. Oui je pense que je comprends, et j'adhère. Je ne passe pas ma vie à contempler l'étendue du désastre.
Il m'arrive de sourire, il m'arrive d'être fort, même...

Je suis dans le train vers Genève ; ce soir, je serai avec mes enfants. Je vais même revoir mon chien !!!
Je serai aussi avec Isabelle, mais je sais que ça se passera bien.

Je vais faire attention. La nuit écoulée, j'ai dormi plus de trois heures !
Les deux précédentes étaient beaucoup plus "nerveuses"...
Étranges symptômes : mal à une amygdale (gauche), mal à la tête, mais faut dire aussi que ça faisait deux semaines que j'y allais franco ; d'étranges tensions - toujours à gauche, dans le cuir chevelu, voire un peu plus haut dans la "quatrième dimension"...
Non non, je rigole pas.
...et puis, un truc qui se produit parfois, et que je n'avais pas associé jusqu'à présent à l'arrêt brutal : les extrémités de l'annulaire et de l'auriculaire gauches insensibles et fourmillantes...
Mal aux articulations, mais on va dire que c'est l'âge.
:)
(Non mais c'est juste parce que je lis souvent chez vous qu'il faut écouter son corps...)

Je vais faire très gaffe. J'en suis capable. Je reviens sur Paris le cinq.

Bonnes fêtes à toutes et à l'année prochaine !

Yves

Bonjour yves,

Je suis certaine que ces moments avec tes enfants te feront du bien, et que tu réaliseras encore un peu plus que..... il est temps que tu arrêtes, et que tu y mettes toutes les aides pour le faire.
J'ai "peur" d'avoir lu "arrêt brutal"..... si c'est le cas, fais très très attention à toi, et informe "au moins" ton entourage que tu es en arrêt car là, ta vie peut être mise en danger, .... sans penser au pire... c'est ainsi....

J'espère que d'ici le 5, tu arriveras à te connecter, et continuer à te livrer déjà pour toi et avoir notre soutien.
Prends soin de toi

passe de bonnes fête yves,les enfants ont l'art de nous procurer le bonheur qui parfois nous manque

Bonjour Yves.

J'ai relu un de tes premiers posts et j'ai trouvé ça.....

Yves a écrit:

Je vous avoue que je n'ose pas goûter de la douceur, de la tendresse, sans dresser de carapace avant. Je ne rêve, et n'ai rêvé que de ça, pourtant.
Je sais la donner. Oui là-dessus, comptez sur moi. Mais, recevoir...

Là j'ai vraiment perdu la clé. Des clés, ça se refait

Si tu abandonnes l'alcool et si tu te mets en règle avec ton passé, tu retrouveras la confiance tu lâcheras ta carapace et tu pourras avoir accés à cette douceur et tendresse (bon il faudra peut etre un peu de temps pour retrouver un cocon doux et tendre ).Mais quand tu auras mis le doigt dans l'engrenage de la douceur, crois moi c'est difficile de s'en passer (et j'avais la carapace genre blindage 4*)

Profite de tes enfants, ça c'est déjà de la douceur (quel âge ont-ils?)
Passe de bonnes fêtes et à l'année prochaine
chiffou

passe de bonnes fêtes et dis toi que 2015 sera ton année!!!