Origine de l'alcoolisme....

Sur le site de formation des infirmiers psychiatriques j'ai trouvé ces quelques lignes sur l'alcoolisme chronique.
Je vous les soumets, pour ma part, elles me parlent tout à fait, je ne sais pas ce que vous en pensez..

"Au niveau de l'alcoolisme chronique, on remarque:

-Oralité : Le plaisir est lié à l'excitation buccale. Dans les premiers temps de l'enfance de l'alcoolique, la Mère a anticipé les besoins de l'Enfant, sans lui permettre la frustration. Le sevrage est alors vécu comme une trahison. A l’âge adulte, et face à une frustration, le sentiment de trahison se réveille, n'est pas supporté et nécessite une réponse (paradisiaque) où la frustration est éliminée: C'est la boisson. On retrouve beaucoup de mots propres à cette régression, comme "biberonner", "sucer", "téter"... et "sevrage"

-Narcissisme : L'alcoolique a un narcissisme fragile, blessé. L'alcool, par l'effet euphorisant qu'il procure, va tenter de combler cette faille. "A jeun, l'alcoolique satisfait à l'idéal du Moi, et saoul au Moi idéal". L'idéal du Moi est une représentation de l'image parentale à laquelle le sujet cherche à ressembler. Sous alcool, il retrouve le narcissisme de toute-puissance infantile (le Moi idéal est la période la plus précoce de l'enfance). L'alcoolique ne peut gérer la nostalgie des premiers mois, car il n'a pu se satisfaire de ce qu'on a pu lui proposer. FREUD considère l'alcoolisme comme une structure: soit c'est la névrose, soit on échappe à la psychose en se soumettant à l'alcool. Pour les personnes fragiles, l'intoxication alcoolique est une tentative de survie, un échappatoire.

-Compulsion de répétition : C'est un processus d'origine inconsciente par lequel le sujet se place activement dans des situations pénibles, répétant ainsi les expériences anciennes sans se souvenir du prototype, et avec la vive impression qu'il s'agit de quelque chose de pleinement motivé dans l'actuel. Ce qui est resté incompris de la maturation fait retour sous forme de symptôme. L'alcoolique retrouve sa délivrance dans l'alcool, sans changer de manière de fonctionner

Merci Shale,
C'est super intéressant, et je m'y retrouve pas mal aussi.
Que ce soit pour l'alcool, drogue, ou toute autre addiction, il y a en général une faille dans l'enfance....

Pour ma part, ça a été très révélateur lors de mes dernières séances psy où je relatais des souvenirs qui concordent avec les moments de grosses alcoolisations.... la gestuelle, la signification, tout est très parlant!!

Pour ça, pas qu'il faille s'analyser sans cesse, mais en creusant, c'est souvent dans des moments de série noire dans la vie que nous avons recours à ces "pseudo paradis"....et l'histoire se répète jusqu'au moment où ça craque....

Comme tu le dis, pour ma part, il a fallu que je parte en cure de toute urgence pour éviter que l'alcool ait ma peau pour retrouver , en psychothérapie de groupe, ce que j'avais déjà commencé à apercevoir avec mon psy bien avant, la faille qui m'avait faite plonger dans l'alcool.Une fois mise à jour, ce n'a pas été facile, mais au moins je savais sur quoi me battre. J'ai encore de la colère, tout n'est pas entièrement résolu, mais je sais où taper et où reconstruire pour au moins vivre bien comme ça...

Oui, tu as tout à fait raison!
Je pense que nous pouvons aller de l'avant, enfin ça, j'en suis certaine , et bien se dire que le passé ne peut être effacé, mission impossible.
Mais le comprendre, le regarder d'une autre façon, et le laisser à sa place, ça oui!
Le fait de mettre des mots sur ces origines, c'est comme consolider un mur fissuré.
Il reste bien sûr une part qui "reste", comme cette colère, mais sans alcool ou autre, elle est "domptable" ....

Je pense que cette colère, qui a bien perdu de sa force, je l'aurai toujours au fond de moi, elle fait trop partie de moi et elle a commencé quand j'étais vraiment trop petite pour me construire différemment, mais au moins j'ai appris à vivre avec, à la garder dans un coin et à faire la différence entre cette colère enfantine et les colères qu'il m'arrivent encore de piquer quelque fois mais qui ont une raison liée à ma vie d'adulte..
Cette colère enfantine, ne me dérange plus, juste parfois un petit pincement au coeur quand il m'arrive d'y penser, mais il passe très vite!!!

Très intéressant, je vais l'imprimer pour y réfléchir, je pense qu'il y a pas mal de clefs dans ce texte, merci!

Tant mieux s'il peut t'aider!!!

C'est un sujet extrêmement intéressant que tu soulèves là Shale !
Je viens de le découvrir en faisant un petit tour du forum où je n'étais pas venue depuis fort longtemps !
Bien sûr  il mérite plusieurs lectures et beaucoup de réflexions.
Ce soir je n'ai malheureusement plus le temps d'en discuter mais je ne manquerai pas, très vite, de vous faire part des pensées qu'il m'inspire, et elles sont déjà nombreuses!....
A bientôt donc et merci d'avoir ouvert cette discussion.

comment ça m'a fait tilt!

je savais le pourquoi, mais je n'arrivais pas à faire le lien. ouah j'ai mes deux pièces du puzzle qui s'emboitent.

Merci Shale

S'il peut vous aider j'en suis heureuse, mais on peut en discuter, il y a beaucoup de choses à en dire, c'est vrai!!!!