Présentation + témoignage et demande de conseils

Bonsoir,

Je suis un homme de 36 ans, je vis en Région Parisienne, je suis cadre dans le secteur financier, je suis séparé de mon ex-conjointe, qui vit maintenant en province avec notre fille de 5 ans (que j'adore) et je voudrais veux arrêter de boire.

Ma consommation est considérable depuis une douzaine d'années: apéritifs et/ou vin le midi en semaine (environ 2-3 fois), le soir (tous les soirs) re-apéro: 2 demis pression et un whiskey...Souvent un deuxième. Parfois avec des collègues ou amis, mais souvent seul, au bar, avant de rentrer chez moi (seul, pas de copine ds ma vie). Ensuite un ou deux ou trois verres de vin au dîner...

Le week-end, c'est apero & vin le midi, et le vendredi soir/samedi soir, c'est la cata...Je suis souvent invité à des apéros, des soirées, des concerts etc... et en général je commence par un "pré-apéro" (ben oui, il faut se préparer psychologiquement - NB: c'est ironique) (deux whiskeys ou deux pastis...), et après...c'est le brouillard: de plus en plus et quasi systématiquement, des trous noirs, du gros n'importe quoi, je branche toutes les filles, je deviens lourd, provocant, chiant, limite agressif, je dis des horreurs (ou en tout cas des trucs méchants) aux gens que j'aime tout en étant persuadé d'être un sommet de spiritualité et de charme viril.

Le lendemain, outre la gueule de bois monumentale: la Honte avec un grand "H", les visages fermés de mes proches et des gens qui m'aiment (il m'en reste - pour l'instant). Tentatives pitoyables d'essayer d'être enjoué: "Ha Ha, eh ben, on s'est pas loupé hein? On s'en est encore collé une belle!". Enfin, ça c'était avant, maintenant j'essaye même plus de prétendre. Et évidemment, "il faut soigner le mal par le mal", donc après que les 2-3 aspirines ont fait leur effet, re-apero...

Voilà. Il y a une semaine, j'ai arrêté la cigarette (après 20 ans à un paquet/jour - et souvent un autre en soirée).
C'est pas facile, mais je tiens bon pour l'instant. Des mini-victoires à pas de fourmis. Je gagne heure par heure, jour par jour.

Je veux reprendre ma vie en main. Aujourd'hui c'est le 1er soir depuis je ne sais pas combien de temps que je ne boirai pas. Ce matin, avant d'aller au boulot, pris d'un éclat de haine/honte envers moi, j'ai vidé toutes mes bouteilles de vin, pastis, whiskey dans les WC. Pour être honnête, j'ai gardé une bouteille de très bon vin (qui n'était pas ouverte - je n'ai jeté que les bouteilles entamées) et qui est un cadeau de ma tante...bref, je la donnerai à quelqu'un qui saura l'apprécier.

Là, aujourd'hui, je regrette de ne pas être comme les gens "normaux", capables d'apprécier un verre par ci, par là et surtout capables de dire stop. Mais je pense que je n'ai pas le choix - j'ai essayé de "maîtriser" ma consommation, mais sans succès.

J'ai vraiment envie de vivre différemment (je me penche pas mal sur la spiritualité, le développement personnel etc...). En fait ma vie est assez chouette, mais je sais pas, il manque quelque chose (une copine? ;-), même mon job ne m'intéresse plus vraiment (bon salaire, collègues cultivés etc..mais pas épanouissant)....Puis je veux prendre soin de mon corps aussi, je l'ai négligé pdt trop longtemps (pas fait de sport depuis 20 ans). Je veux commencer la boxe anglaise - à 36 ans et avec ma carrure de sandwich SNCF, c'est un vrai challenge!

En même temps, j'ai peur. Peur d'échouer, peur de replonger, peur de perdre mes proches (j'ai déjà perdu plusieurs amis, pas directement lié à l'alcool, mais mon comportement de c** était en cause...) - ils m'aîment encore mais pour combien de temps?, peur d'être un mauvais père.

Voilà, vos conseils, avis et retours d'expérience sont les bienvenus.

Merci de m'avoir lu et désolé si c'était un peu long, mais...fallait que ça sorte et là, j'ai encore trop de honte pour en parler avec mes proches (en fait je leur en ai fait part plusieurs fois, j'ai même employé les termes "malade" et "alcoolique", mais je ne sais pas...ils continuent de me proposer l'apéro - bon je pense qu'ils doivent pas pouvoir faire grand chose, en même temps. Eux sont juste mal de me voir mal, non?)

Cordialement

Johnny (c'est un pseudo).

Et bien tout ça est très clair, tu es extrêmement lucide et pas du tout dans le déni, c'est déjà un premier pas de fait, et un pas important.
Là , tu commences la période du sevrage alcool, je ne sais pas si c'est une bonne idée de faire le tabac en même temps, ça va être très dur. Normalement, on fait le sevrage alcool et on arrête le tabac environ un an après, quand l'abstinence est bien assise.
Pour le sevrage, ce serait bien que tu vois un médecin pour être suivi médicalement car un sevrage peut être dangereux s'il n'est pas suivi.
En tout cas, pendant un sevrage, il faut boire beaucoup d'eau sucrée pour compenser le sucre de l'alcool, prendre des vitamines B qui sont détruites par l'alcool et du magnésium pour aider au sevrage.
Mais au moindre malaise, hallucination, tu appelles d'urgence un médecin....
Bravo pour ta décision, nous allons essayer de te soutenir au jour le jour!!!!

bonsoir Johnny et bienvenue sur onsaide

tu es au bon endroit pour trouver de l'aide pour te sortir de là

il va falloir reprendre les choses une par une et ne pas te demander trop de choses a la fois,c'est ingérable

alors la cigarette,sans vouloir te forcer a reprendre,je pense que cela va t'aider a ton sevrage alcoolique,tu ne pourras pas mener deux combats en même temps et celui contre l'alcool est bien trop important pour le gener avec celui du tabac!!
maintenant,si tu veux faire les deux,essaye mais il vaut mieux reprendre la cigarette que le verre

pour les amis,la copine ou la famille,tu mets de coté pour le moment,tu te concentres sur toi et uniquement toi,le combat contre l'alcool doit mobiliser toute ton energie qui ne peut pas s’éparpiller ailleurs

pour la boxe,c'est une très bonne idée au contraire,il va falloir que tu compenses l'alcool par des choses qui te plaisent et t'occupent

mais la première chose a faire Johnny,c'est d'appeler un alcoologue qui va t'aider a demarrer tes soins et te suivre tout au long de ceux ci

mais on va en reparler,pour le moment,tu as pris un très grande décision,celle d’arrêter de te détruire,tu dois être conscient que tu es malade et que le petit verre pour te faire du bien ou le verre convivial,c'est terminé car tu es devenu allergique a ce poison ok??

tout va bien se passer,lis un peu les temoignages et fais connaissance avec le forum,tu vas vite te sentir bien ici

Si tu as arrêté la cigarette et que ça se passe bien, continue, mais si tu vois que tu ressens un gros manque ou que si tu sens que ça interfère avec ton sevrage alcool, il vaudra mieux reprendre la cigarette que l'alcool. Mais bon, certains ont réussi à arrêter les deux en même temps, c'est simplement plus difficile....
Alors suis les conseils que nous t'avons déjà donnés pour avancer sans risque.
Ta dépendance me semble aussi d'ordre psychologique, pas encore physique, mais ce n'est pas pour ça que c'est plus simple à gérer.
L'alcool est un ennemi très fort, et il faut souvent de l'aide pour s'en sortir. Alors n'hésite pas à venir nous parler de tes avancées, de tes soucis, de tes doutes, il y aura toujours quelqu'un pour te répondre....
Si tu souhaites un contact plus physique que virtuel, tu peux aussi t'inscrire dans un MAB (mouvement d'anciens buveurs), il faut parfois en essayer plusieurs avant d'en trouver un où on se sente bien....
Nous allons tout faire pour te soutenir dans ton combat!!

Bonsoir Johnny,
bienvenu sur , tu as fais la bonne demarche.
Le sevrage solitaire, qui plus est sans conseils et dans un espoir de découverte de soi dans le développement personnel me parait être chose perilleuse, voir dangeureuse.
Accepter ton impuissance est une belle victoire déja, et rechercher le pourquoi de ton mal être te sera une autre et précieuse victoire.
Pour se faire, tu as besoin de calme, d'écoute et de conseils avisés. Tu as besoin de temps, pour te reposer, reposer le malade qui à prid possession de toi.
Je te souhaite bonne reflexion et bon combat
Benji

Merci pour vos réponses Cristal & Benji.

Bon, ben je vais tenter "le grand chelem" (arrêt alcool + cigarette) mais je prends note que si je rechute, il vaut mieux que ce soit avec le tabac.

Je vais également appeler un alcoologue et lui présenter mon cas. Je te tiendrai au courant.

Sinon, j'ai juste (petit) un problême avec le terme "malade" - je trouve le terme "victimisant" et se sentir victime ("c'est la faute à mes parents/la société/les politiques/les immigrés/les traders/les fonctionnaires/la maladie...") ne me semble pas un bon point de départ pour changer sa vie.

Je suis sûr que le cerveau humain & l'âme humaine ont de nombreuses ressources pour résoudre ces problèmes.

Mais bon, vous avez peut-être raison: il se peut que je sois malade et, du coup, dans le déni.

Je vais y réfléchir - merci à vous pour cette ouverture de piste.

J.

Je te cite la définition de l'OMS concernant l'alcoolisme:
"maladie incurable et évolutive dont l'issue est la mort à moins qu'on ne se soigne en arrêtant complètement toute consommation alcoolique."
L'alcoolisme est reconnu comme maladie par le corps médical. Tu es allergique à un produit qui est l'alcool, si ton organisme touche à ce produit, le phénomène allergique se met en place et tu ne peux plus rien contrôler. Bon ce n'est pas tout à fait la même chose évidemment, mais néanmoins c'est ce qui s'en approche le plus...
Alors je ne vois pas pourquoi le terme de maladie est victimisant, au contraire je trouve qu'il est rassurant. Qui dit malade, dit possibilité de se soigner, non???

la maladie alcoolique est reconnue par l'OMS johnny,c'est une maladie dégénérative dont l'issue sans soin est la mort.

alors OUI,tu es malade et on pourra t'expliquer ici ce qu'est exactement celle maladie qui a changé totalement la structure même de ton cerveau ,ta façon de penser,de voir les choses ou de les ressentir.La physiologie même de ton cerveau a été modifiée par l'alcool et seul l'arret du poison peut permettre a ton cerveau de retrouver son équilibre normal.
ce n'est pas se victimiser c'est juste etablir un fait : tu es et nous sommes malades alcoolique et il n'y a aucune honte a voir,si nous pouvions nous passer de boire,nous l'aurions fait de puis longtemps!! mais la volonté n'a pas de prise sur cette maladie

mais nous en reparlerons,je précise juste certaines choses

Bonjour johnny G,

bienvenue sur on s'aide.

je te souhaite de trouver ici toute l'aide et le soutien dont tu auras besoin, nous sommes tous derrière toi alors n'hésites pas à nous expliquer tes journées, tes réussites et surtout accroches toi.

amicalement

Laurent

Hello et bienvenue, Johhny G.
Tout d'abord, bravo pour ta courageuse décision d'arrêter.

Tu dis avoir des difficultés avec le mot "malade", que tu relies à une tendance à la victimisation. Je vois les choses différemment... "Malade" ne veut pas dire "pauvre petite chose victime du sort"...

Pense aux personnes qui naissent avec un handicap, la cécité par exemple. Elles naissent comme ça, rien à y faire, c'est ainsi. Et bien, elles ont le choix. Le choix de se comporter en victimes, de rester terrées chez elles, de regretter toute leur vie de ne pas voir. Ou alors, au contraire, elles peuvent choisir de se battre pour réussir leur vie, s'intégrer dans la société, être heureux. Certains même (as-tu vu le film "Ray", la bio de Ray Charles?) acquièrent une telle force de caractère en s'efforçant de dépasser leur handicap, qu'ils finissent par renverser des montagnes qu'ils n'auraient jamais abordées si ils été nés "normaux".

C'est un peu comme ça que je me vois. Je suis née avec une prédisposition aux addictions (de nombreuses recherches tendent à prouver qu'il y a un "gêne de l'addiction", ce dont je suis persuadée car, depuis toujours, je deviens accro dès que j'aime qch: sport, alcool, PC, amis,...). Je suis alcoolique.

C'est une maladie puisque c'est nocif et que ma raison ne le contrôle pas. J'ai le choix: jouer la victime et voguer sur la vague alcool en me répétant "c'est pas de ma faute" , ou alors prendre le taureau par les cornes, relever la tête, me rebeller.Alors ça devient une sorte de challenge à relever, je ne suis pas victime, je suis guerrière, je me bats et je veux gagner.

Pas sure d'avoir été très claire du tout, mais j'espère que tu auras quand même pu voir ce que je voulais dire.

Bon courage dans ton combat!

J'ai passé la nuit à transpirer/frissonner.

J'ai appelé le boulot pour dire que je ne viendrai pas aujourd'hui. Besoin de souffler, prendre du temps pour moi.

J'ai fait mes séries d'abdos/pompes comme chaque jour depuis que j'ai arrêté de fumer. Bon petit dèj: céréales, thé vert à la menthe, yoghourt, fruit...

Suivant les conseils des "Onsaidiens"(?), j'ai appelé les services "Alcoologies" de 2 hopitaux prêts de chez moi, mais pas de place avant avril - on m'a aiguillé sur une autre structure avec laquelle les hopitaux travaillent et j'ai RDV avec une infirmière dans 2 semaines pour une sorte d'état des lieux. En attendant, je vais quand même voir mon généraliste cet après-midi.

Déjà, c'était un peu difficile de se présenter au téléphone à un total inconnu en disant "Bonjour, je suis XYZ et je voudrais rencontrer un alcoologue parce que j'ai un problème avec l'alcool"...Léger sentiment de honte, d'aveu de faiblesse. Mais bon, c'est comme ça et je l'accepte. Pas le choix.

Peur aussi de mettre le nez dehors - j'ai passé hier après-midi et cette nuit sous la couette. Une espèce de paranoïa ou d'agoraphobie. L'impression que tous les gens vont vous regarder et SAURONT immédiatement que vous êtes alcoolique.

(*coup de fil d'un vieil ami (20 ans) à qui j'avais texté ce WE, complètement bourré, en lui disant que je pensais fort à lui et à sa femme. Il me rappelle, donc. Je lui raconte tout en essayant de mettre de côté la pudeur. Il me dit que c'est bien, ce que je fais, que c'est courageux. Je lui demande de ne pas trop en parler autour de lui.*)

Une grosse inconnue: mes proches. Je ne sais pas du tout comment/à qui/quoi/quand dire. Entre ceux qui m'ont vu dans cet état et les autres (i.e. ceux qui sont au courant de ça mais n'ont pas été des témoins directs), y'a-t-il une différence? Pareil: entre les amis et la famille?

Franchement déjà, merci A VOUS car je ne crois pas que les gens - même proches - puissent comprendre ce qu'on ressent quand on est alcoolique. Par exemple, des amis ne conçoivent pas que l'on puisse avoir des trous noirs! Ils pensent que j'occulte ce qui s'est passé délibérément pour ne pas avoir à affronter la vérité...

Maintenant, outre le soutien de cette communauté virtuelle (mais qui donne des conseils avec des conséquences bien réelles), je pense que je vais avoir aussi besoin de soutien dans la "vraie vie". Soutien professionnel/médical bien sûr, mais aussi des proches, des gens qui me connaissent bien, qui m'ont vu évoluer...

Et là, je sais pas trop...Peut-être dois-je faire confiance en mon instinct? (comme j'ai immédiatement parlé à mon ami, mentionné plus haut, sans y avoir réfléchi à l'avance)

Honnêtement, j'ai plus confiance en mes amis qu'en ma famille - j'ai vraiment peur que ma famille me juge. Surtout ma soeur qui est la témoin directe de nombre de mes excès...

Excusez-moi, ce post est un peu décousu, mais je parle (enfin, j'écris) comme ça sort...

Merci de votre aide,

Cordialement,

J.
PS: vos proches sont-ils au courant de votre participation à ce forum?
PPS:
@Laurent - merci beaucoup pour ton soutien, je sens que j'ai trouvé le bon forum.
@Kulumeru - tu es très claire et je suis très sensible à ta façon de voir les choses, mais c'est juste que quand tu compares la cécité à l'alcoolisme, ta raison et ta force de caractère te permettront d'arrêter de boire mais ne te permettront pas de voir (mais te permettront de vivre une vie riche AVEC ton handicap). Si je me retrouve à poster aujourd'hui, c'est que ma raison me dit "OK. Maintenant je VEUX m'arrêter. Comment je vais faire?". Tu vois ce que je veux dire?

re-coucou Johnny,

Perso je crois que je vais devoir "vivre avec" cette tendance à l'excès, cette envie de toujours plus (même si je suis plus modérée depuis que je suis traitée chimiquement pour ça...)

"Vivre avec" signifie que je vais devoir, toute ma vie, calmer mes ardeurs, mes ravageantes envies, que ce soit de bouffe, de vitesse, de ... ou d' alcool.
Toujours faire gaffe, toujours me méfier de ma nature.

... Mais avoir cette nature passionnée peut aussi se révéler un atout dans bien des situations.

Donc voilà, je ne peux plus boire, ça ne va pas être facile de me retenir tout le temps mais c'est ainsi, et j'essayerai de plus penser aux avantages qu'aux inconvénients d'être "comme je suis".

Sinon, pour répondre à ta question concernant l'entourage: j'ai fait un peu comme tu dis, j'ai suivi mon instinct, je ne parle de ma guerre qu'aux personnes en qui j'ai confiance. Des gens qui me soutiennent et ne me jugent pas;

Pas un mot à ma famille, chez qui alcoolisme rime avec faiblesse; c'est déjà assez dur de résister comme ça sans avoir à gérer les petites paroles assassines des gens qui ne peuvent pas comprendre.

C'est une bonne idée d'avoir pris RDV chez ton médecin, les sueurs nocturnes, c'est un signe du sevrage, je crois...

bonjour Johnny,

je dirais comme kulumeru, sueurs nocturnes = signe de sevrage.
je ne me rappelle pas si tu prends des vitamines bet magnesium pour aider ton corps.

tu n'as pas à avoir honte, tu es malade et tu vas chercher de l'aide.

courage.

Laurent

Re Kulu,

Oui - alors là, je te rejoins complètement: je crois que, comme toi, j'ai une tendance à l'addiction, à la compulsion, au "toujours plus" (ce qui est un paradoxe car j'ai l'impression par ailleurs de baisser rapidement les bras dans la vie, mais ce sera l'objet d'un autre post...trop de trucs à en dire).

C'est vrai qu'il y a effectivement des bons côtés (par rapport à certaines personnes de mon âge et de mon entourage, niveau expériences dans la vie, c'est comme si j'avais vécu 10 fois) quand on est comme ça. Une sensibilité, une gourmandise, un amour pour la vie - et voir ça gâché par le "côté obscur", l'autodestruction, le Mr Hyde, l'excès...Ouaip, c'est clair qu'il y a des gens pour qui l'alcool est un poison. Et je suis l'un d'entre eux.

Je veux plus laisser l'alcool me pourrir la vie plus longtemps. J'espère que je vais tenir bon et gagner cette guerre. Je me rends compte que j'ai hyper peur de flancher mais en surfant sur le site (et de ma courte expérience avec l'arrêt du tabac), je me rends compte qu'il ne faut pas penser à demain. Le combat c'est maintenant et il se gagne heure après heure, jour après jour etc...

Concernant à qui en parler, je vais suivre ton conseil & n'en parler qu'aux gens que je "sens" bien...

Merci pour ton message, ta vision des choses me mets du baume au coeur.

J'ai lu ton post et ton diagnostic de bipolarité - je te souhaite bon courage: alcool, médocs...ça doit pas être facile, mais tu es une guerrière, ça va aller.

J.
@Laurent: merci, je cours de ce pas à la pharmacie! ;-)

on sent que tu es a fond dans le combat,la détermination est la meilleure arme contre l'alcool

pour ce qui est de ta famille et/ou des amis,tu n'es pas obligé d'en parler personnellement,j'ai fais mon combat sans dire quoique ce soit aux autres,je me suis centrée sur moi en ne donnant pas encore des éventuelles piques dispo a mon entourage du style " tu vois que tu n'y arrives pas" au cas où j'aurais rechuté..

alors mène ton combat seul ou juste avec un ou deux amis en qui tu as totalement confiance,le reste,ce sont des aides spécifiques a ta maladie dont tu as besoin et lorsque tu te sentiras plus fort,non seulement tu pourras le dire mais il y aura de la fierté dans ta voix

alors vas y un jour après l'autre,prends plein de vitamine et magnesium,mange correctement et bois bcp pour te réhydrater.remet toi doucement au sport pour reprendre contact avec ton corps et chasse cette honte qui n'a pas lieu d'être sois fier de toi au contraire,fier d'avoir pris une decision si capitale et de tout faire pour la tenir

si tu as des flash alcool,je ne sais plus si je t'ai dit que tu as une rubrique "boite a outils" dans la rubrique "tout ce qu'il faut savoir",cela te donne des astuces pour contrer les flashs

une journée de plus sans alcool Johnny,tu te débrouilles comme un chef

Tu mets en place peu à peu les soutiens pour t'aider dans ta lutte contre l'alcool. C'est une très bonne chose.
En parler ou pas, je crois qu'il n'y a pas de règles, chacun fait comme il le sent et du mieux qu'il peut. Pour ma part, j'en ai parlé à tout le monde ce qui m'évite d'avoir à refuser des verres quand je suis invitée, en général, on prévoit pour moi une boisson sans alcool. A chaque fois où j'en ai parlé je n'ai rencontré que de la sympathie voir même de l'admiration pour avoir réussi à vaincre le petit singe....
Mais tu peux aussi faire au cas par cas, l'important c'est que tu te sentes bien de le dire, sinon, ce n'est pas la peine.
En tout cas bravo à toi pour ton avancée sur la route du zéro alcool...

Cristal, Shale - merci pour vos retours. Je ferai donc au feeling.

A priori, en fait je voudrais que mes proches sachent mais je ne sais pas comment leur dire. Je crois que je vais leur dire petit à petit, c'est juste qu'ils me connaissent bien et que, bien des fois, j'ai eu des lubies ("Je commence tel ou tel sport!", "Je vais créer ma boîte de tel ou tel activité!" etc...) qui me sont passées comme elles sont venues. J'ai pas envie, comme disait Cristal, d'avoir à subir les marques d'incrédulité ou de manque de confiance ("Tu vas pas y arriver!" ou pire "Tu vois que tu n'y arrives pas").

Donc je préfère attendre un peu de consolider ma position et d'avoir une idée plus claire de ma stratégie (mais surtout pas me fixer d'objectif en temps - "aujourd'hui je ne bois pas, demain n'existe pas")

Sinon, j'avais effectivement (un peu) sous-estimé mon addiction "physique" - je sue comme un boeuf, et je me sens pas bien. Le docteur m'a prescrit de l'Atarax 25g (je connais pas les benzo, j'ai du prendre 4-5 Lexomil et 4-5 Valium dans ma vie...) et du MagnéVie B6. Je lui ai dit que je ne voulais pas remplacer une addiction (alcool) par une autre (médocs). Il m'a dit que l'Atarax n'était pas très puissant (mais que si je galérais trop, il me donnerait qqe chose de plus fort).

A part ça, ma première sortie d'abstinent: après le docteur, les courses au supermarché...A l'étage, le 1er rayon devant lequel on doit passer pour aller aux autres rayons: l'alcool bien sûr! Et là, je sais pas ce qui m'a pris, j'ai marché lentement dans tous les rayons (champagne, whiskey, bière, vins...) en regardant toutes les bouteilles. Je me suis dit: "Voilà. C'est ça l'Ennemi. Le Poison." Voilà mon adversaire. Il a eu le dessus jusqu'à présent, mais je vais me battre pour reprendre le dessus. Connaître l'Ennemi pour mieux le vaincre; Après, je bloquais sur les gens à la caisse qui achetait de l'alcool: "Tiens, ils achètent du Poison!". Plus tard dans un magasin bio "Tiens, du Poison "Bio"! L'Ennemi est vraiment fourbe ;-)".

Sinon, concernant la vie sociale, j'ai lu certains posts disant qu'il faut boycotter sorties dans les bars, restos, etc...Vous en pensez quoi? C'est La Règle d'Or ou c'est chacun qui voit?

Merci

J.

J'oubliais. Next step: j'aimerais trouver un MAB, mais je ne sais pas si j'attends ma visite avec l'alcoologue (ds 15 jours - c'est long, non?)

Merci

J.

Bonjour J. tu peux aller dans un MAB quand tu veux, le mieux est le plus vite possible

johnny, un mab serait une aide de plus.

si tu veux envoies moi ton département de résidence et je t'envoies des liens pour rentrer en contact avec eux, qu'en penses tu?

amicalement

Laurent

... Je suis vraiment émue de lire ce que tu viens de poster, ton expédition au supermarché... J'ai fait exactement la même chose quand j'ai décidé d'arrêter, j'avais même fait une petite tournée de tous mes points de ravitaillement (et dieu sait qu'ils étaient nombreux), passer devant les frigos pleins de bière, les regarder avec mépris (c'est con de mépriser de la bière mais elle avait presque prit vie à mes yeux, cette saleté!), et surtout regarder la caissière ou le caissier bien droit dans les yeux en achetant de l'eau, moi qui avait développé tant de stratégies pour éviter les regards en payant mes chopes...

"Regarder l'ennemi dans les yeux": j'ai du dire cette phrase plusieurs fois ici!

Cela dit, méfie toi. A ce jeu du défi je me suis brûlée 2 fois... Trop sure de moi, j'ai dépassé mes limites, et le "je frime devant les frigos", s'est sournoisement transformé en "je suis tellement forte que je peux en boire une et m'arrêter à une". Stupide idée, non, on ne s'arrête pas à une, quand l'alcool a le pied dans la porte, on ne peut plus l'empêcher d'entrer nous envahir.

...Alors fais attention... Mais je comprends tellement ce que tu fais!

Si on se sent fragile par rapport à l'alcool, il vaut mieux ne pas aller dans les magasins ou dans les sorties où il y aura de l'alcool.
En plus tu es en plein sevrage, ce n'est pas vraiment le moment de te confronter à l'alcool, un flash ça arrive vite et pour lutter contre, il faut déjà avoir des outils en main..
Alors pour le moment, je te conseille d'éviter tout risque de rencontre avec l'alcool.
Un peu plus tard, quand tu auras des outils plus solides, tu verras comment tu te sens et si c'est possible!!!

je pense qu'avant de te reconfronter au poison, tu dois consolider ton abstinence et éviter de visiter bar, apéro et autres fêtes où le petit singe ne manquera pas de t'attraper dans ses griffes, fais attention il est malin et sournois.

quand tu auras trouvée une abstinence heureuse, tu pourras voir de l'alcool sans même que cela ne te tente, mais il faut du temps et beaucoup de détermination.

pour le moment restez loin du poison pour toi est la meilleure des solution de mon point de vue.

mais aprés beaucoup peuvent cotoyer l'alcool sans en avoir envie, mais ils sont rares!!

Sinon, concernant la vie sociale, j'ai lu certains posts disant qu'il
faut boycotter sorties dans les bars, restos, etc...Vous en pensez quoi?
C'est La Règle d'Or ou c'est chacun qui voit?

ce n'est pas la règle d'or mais il est plus facile de combattre l'ennemi sans qu'il soit sous son nez

tu vas d'ailleurs peut être ressentir le flash après avoir voulu te mesurer a lui,très souvent,on est très fier de ne pas s’être laisser tenter mais le vilain vient après,qd on a relâché sa vigilance et que l'on a été un peu affaiblie par cette lutte interne car même si tu ne t'en es pas rendu compte,tu as lutté face a ces bouteilles!!

le flash peut arriver qqs heures voir le lendemain mais au début d'abstinence,le combat le plus diffciile n'est pas forcement celui où l'on est face a l'alcool mais l'après
alors reste sur tes gardes et tiens toi prêt,la plus belle arme,c'est d'anticiper les attaques du petit singe qui te connait par coeur et qui sait excatement où et quand frapper c'est a dire au moment où tu es le plus affaibli

bravo tout de même pour ne pas avoir craqué et pour le MAB,vas y maintenant,pourquoi attendre

Chapeau bas !
La route est belle ne regardes plus les bas cotés.......... serres les dents et poses toi les questions qui font mal
Pensées Onsaidiennes!
Benji