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La souffrance de l'alcoolique

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La souffrance de l'alcoolique Empty La souffrance de l'alcoolique

Message  SHALE 2/2/2011, 17:34

Le petit matin de l'alcoolique est véritablement effrayant : la montée de l'angoisse  face au vague souvenir de la "cuite de la veille " , le regret de n'avoir pas su dire non à ce premier verre, , l'effroi de me retrouver parfois dans un lit ou je n'avais rien à y faire, ma dignité bafouée , l'horrible sensation d'un temps vide de sens et chargé de l'appréhension de ce que j'avais pu faire ou dire, dont le souvenir m'échappait totalement et irrémédiablement. 

La peur aussi d'affronter mes proches. M'ont-ils vu dans cet état, qui m'a ramenée à la maison, quelles excuses trouver pour expliquer l'inexplicable et surtout ne pas avouer mon alcoolisme.

A cette souffrance indicible s'ajoute le mal être d'un corps maltraité qui réclame sa dose par les tremblements des mains , des lèvres, des jambes , de l'intérieur aussi par les nausées, la pituite, et , ce crâne pris dans un étau , envahi par la panique. Vite ma dose d'alcool, le soin d'urgence , pour survivre à ce cauchemar, tout en souffrant déjà de ce que m'apportera de ce fait le lendemain, et encore, et toujours...

Et l'horreur de voir une nouvelle journée commencer , journée qui m'emmènera un peu plus loin sur la route del'enfer....

Je garde encore un souvenir terrible de ces petits matins et je me dis à chaque fois, plus jamais ça!!!!


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Message  Pietje Scramouille 2/2/2011, 22:38

SHALE a écrit:Le petit matin de l'alcoolique est véritablement effrayant : la montée de l'angoisse  face au vague souvenir de la "cuite de la veille " , le regret de n'avoir pas su dire non à ce premier verre, , l'effroi de me retrouver parfois dans un lit ou je n'avais rien à y faire, ma dignité bafouée , l'horrible sensation d'un temps vide de sens et chargé de l'appréhension de ce que j'avais pu faire ou dire, dont le souvenir m'échappait totalement et irrémédiablement. 
La peur aussi d'affronter mes proches. M'ont-ils vu dans cet état, qui m'a ramenée à la maison, quelles excuses trouver pour expliquer l'inexplicable et surtout ne pas avouer mon alcoolisme.
Et l'horreur de voir une nouvelle journée commencer , journée qui m'emmènera un peu plus loin sur la route del'enfer....
Je garde encore un souvenir terrible de ces petits matins et je me dis à chaque fois, plus jamais ça!!!!
oui Shale
le pire c'est le petit matin:
l'émergence du trou noir , la déshydratation, la tête dans le sac, les remords, la terreur de la dépression qui s'installe, la certitude d'une journée qui va se trainer ou chaque seconde sera un combat pour rester debout, l'envie de vouloir se terrer .
c'est un des premier bénéfice de l'arrêt de l'alcool: retrouver un vrai sommeil, retrouver un vrai réveil.
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Message  Pietje Scramouille 2/2/2011, 23:16

autre souffrance que la consommation d'alcool induit c'est la perte de la notion de temps, de la maitrise de sa vie : chaque fois que je suis sobre pendant quelque temps je me rends compte que l'alcool me bouffe toute ma disponibilité m'empèche de me réaliser . dès que je commence à être imbibé je reporte tout , je ne réalise plus rien je suis comme un légume je subis ma vie au lieu de la vivre
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Message  SHALE 2/2/2011, 23:19

Les alcooliques se servent de l'alcool pour rêver leur vie et ne pas avoir à la vivre. Alors effectivement, ils sont déconnectés de la réalité et ne peuvent que subir ce qui leur arrive... Crying or Very sad
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Message  michele 3/2/2011, 03:28

mon dieu !!!! que de souffrance moi aussi ,j'avais le matin!!! essayer de me souvenir ,ce que j'avais pu faire la veille ,avant de me lever ,et affronter le mari !!!!!! que de mauvais souvenirs , à ne plus revivre !!!!!!!!!!!! content
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Message  cristal 3/2/2011, 06:47

c'est vrai qu'il y avait aussi le regard du conjoint,cette honte que l'on a face a lui et ce "devoir" de réparer en faisant tout ce qu'il demandait pour se faire pardonner.Une culpabilité incessante et incontrolable,un enfer quotidien.

Le pire etait de préparer les alcoolisations puisque je savais pertinemment comment cela allait se terminer Crying or Very sad

quand je sentais que je buvais le verre qui allait me faire passer de l'autre coté parce que je savais quand cela se passait,je preparais alors la suite: une feuille de papier et un stylo pour noter tous mes faits et gestes parce que je savais que je ne m'en souviendrais pas La souffrance de l'alcoolique 523584
je planquais mon téléphone pour ne pas appeler quelqu'un en etat d'ivresse,ou pour que personne ne m'appelle pour ne pas devoir le lendemain rattraper les delires dits la veille!!.

Je devais tout preparer pour que je n'ai plus rien a faire une fois le cap de l'ivresse passé,passer les derniers coups de fil,preparer a manger,ranger un peu.
Et alors commençait la descente aux enfers Crying or Very sad Il fallait egalement que je planque les cadavres de bouteilles pour que mon conjoint ne voit pas,je devais aussi marquer où je les planquais car je ne m'en souvenais pas le lendemain!!
Il fallait que je me couche avant qu'il ne rentre ou ne boire que lorsque je savais qu'il rentrait tard.
sans compter l'impossibilité de gérer si il arrivait qq chose,impossible de prendre la voiture,non,en fait très dangereux mais pas impossible puisque je l'ai fait!!incapable de prendre une decision cohérente face a un souci quelconque

Lorsque je repense a cela,je me rend compte de l'immense energie que je depensais pour cacher cette maladie,aux autres mais en fait surtout a moi meme La souffrance de l'alcoolique 523584

PLUS JAMAIS CA!!!!! La souffrance de l'alcoolique 109224
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Message  Invité 3/2/2011, 07:51

Outre l'aspect physique où j'étais évidemment en très mauvais état, les petits matins des lendemains de cuite m’inspirent deux mots horribles :

La honte et la culpabilité.

Juste deux mots.

Mais, mon dieu qu’ils sont pesants et ravageurs !

La honte de ne plus me souvenir de la veille, (des appels passés, reçus, et pire : d’avoir sorti le chien bourrée…),
La honte de devoir cacher les bouteilles pour les jeter,
La honte que mes proches devinent mon mal-être,
La honte de ne plus pouvoir être ce que j’avais été,
La honte de ressembler à ma sœur (que j’adorais et détestais à la fois) qui en est morte.

La culpabilité de ne plus pouvoir faire face, de ne plus être à la hauteur, de faire du mal, de n’être plus rien qu'une loque…
La culpabilité d’avoir tout gâché.
La culpabilité d’avoir honte de ressembler à ma sœur…

Cercle vicieux qui me poussait à boire à nouveau pour oublier…

Depuis mon arrêt de l’alcool, chaque matin est une renaissance, même si le quotidien réserve son lot de soucis et de galères, au moins, le matin, j’ai la tête fraiche et claire ce qui permet d’affronter la vie plus posément, d’analyser avec moins d’émotions et de prendre un peu de recul face au évènements.

L’arrêt de l’alcool a également accéléré bigrement le travail psy commencé depuis plusieurs années.

Je n’ai plus de flash alcool, mais il m’est arrivé (et cela arrivera peut-être encore…) d’avoir des flashs de honte : des endroits, des personnes, des moments qui me rappellent l’enfer dans lequel j’avais sombré.

Alors, il faut bien le dire, la vie n’est pas toujours rose, mais lorsque je regarde dans le rétro… je n’ai plus envie d’en perdre une miette, et comme vous, j'espère de toutes mes forces : plus jamais ça.
petits coeurs

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Message  Discus 3/2/2011, 16:28

La souffrance:
- physique matin , midi, soir, nuit (gastrique surtout) durant des années à avoir mal au bide toujours et sans cesse...
-d'être conscient d'être prisonnier, dépendant, de ne pas trouver d'issue et puis de ne plus vouloir trouver d'issue
-la culpabilité bien sur surtout des bons moments passés dont je ne me souvenais plus
-la culpabilité de demander: qu'à t'on fait hier soir ? pour recoller les pièces du puzzle...
-psychologique imposée aux proches
- d'être assisté (conduite)
etc etc...la liste est bien trop longue Crying or Very sad

Une chose par contre que je ne me risque pas à prononcer par superstition: ' plus jam...'
Certes je l'espère au plus profond de moi, et fais tout pour (maintien de la vigilance) . Mais de là à l'affirmer avec certitude !?
J'ai vu pas mal de 'vieux abstinents' rechuter et ça cela fait peur...

Pour l'instant je me plais dans le ici et maintenant et j'y reste cligner

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Message  SHALE 3/2/2011, 21:35

C'est vrai que le plus jamais est un peu risqué à prononcer... Disons que j'espère ne plus jamais connaître ça! smiles coeurs coeurs
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Message  cristal 3/2/2011, 21:58

lorsque je j'ecris "plus jamais ça"cela veut dire "je ne veux plus jamais vivre ça" pas "je ne le vivrai plus",je rectifie suite à vos posts La souffrance de l'alcoolique 867218
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Message  Pietje Scramouille 26/2/2011, 23:37

SHALE a écrit:Les alcooliques se servent de l'alcool pour rêver leur vie et ne pas avoir à la vivre.

Même sans alcool je n'arrive plus à rèver ma vie ,
et quand je suis dans l'alcool je sais que je suis dans le faux rève et que le lendemain sera la journée des angoisses et de la dépression ( cela devient terrible cette dépression qui revient tout doucement) . L'angoisse c'est fulgurant , mais la dépression c'est encore plus terrible plus lent plus permanent.

Ce qui est fou c'est qu'au bout de deux jours je remonte la pente et que le petit singe arrive encore à me faire plonger tout en sachant ce qui m'attend!!!
l'homme est un drole d'animal

je travaille pour le moment à recommencer à rever , mais c'est un très gros travail!!!
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Message  SHALE 26/2/2011, 23:39

Tu dois savoir Pietje que l'alcool au bout d'un certain temps est un profond dépresseur. Je suis entrée en cure avec une très grosse dépression qui s'est évanouie avec l'arrêt de l'alcool, sans médicaments autres!!!!!
coeurs coeurs
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Message  michele 27/2/2011, 03:11

à moi aussi ,cela c'est passé comme shale ! je sais que c'est dur ,que tu trouve le temps long très long ,mais ainsi veut le processus de la guérison ! tu as du entendre encore et encore ,nos dires ,mais malheureusement c'est la vérité ! je ne ne connait pas trop ton parcours ,mais le bout du tunnel tu le verras ,comme nous ,on le voit maintenant ! moi il m'a fallu 3 ans ,pour commencer à être bien , mais c'est moi ! toi tu es une autre personne ,et donc ton chemin sera différent ,mais le bout ,la fin du tunnel il sera comme le notre !!!!! courage !
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Message  cristal 27/2/2011, 06:07

Ce qui est fou c'est qu'au bout de deux jours je remonte la pente et que
le petit singe arrive encore à me faire plonger tout en sachant ce qui
m'attend
!!!

c'est toute la différence entre une dépendance et une addiction pietje,on a les moyens d'enrayer une dépendance on l'arrete parce que l'on sait qu'il le faut et que c'est mauvais pour nous,une addiction,on a beau savoir que c'est toxique et tout ce que la prise du poison va entrainer,ON NE PEUT PAS S'ARRETER!!!

c'est physiologiquement impossible alors cesse de croire a l'impossible,tu ne pourras jamais t'arreter sans soin La souffrance de l'alcoolique 543901

pour arreter une depression,il faut des antidepresseurs et pour que ceux ci soit efficace,il ne faut pas d'alcool.

Alors met en place ce qu'il faut pour cesser de boire,c'est le seul moyen de sortir de cette spirale infernale.

Pietje,la plupart d'entre nous ont vécu ce que tu vis,une terrible dépression avec l'angoisse qui va avec et l'alcool par dessus le marché pour réussir à supporter cette dépression.
Tous te diront que pour sortir de l'enfer de la dépression,il faut d'abord sortir de l'enfer de l'alcool.

reflechis bien à cela pietje et prend la bonne décision,c'est toi qui a les rennes de ta vie,c'est aussi TOI qui a les clés pour ouvrir la porte de ta prison.

Gros bisous La souffrance de l'alcoolique 443
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Message  Invité 27/2/2011, 06:50

Tout est bien là.
Visage déformé, cerveau dans le brouillard, tremblements.....
Obligé le soir, de faire des copier/coller des conversations que j'ai sur les réseaux sociaux.
La peur de relire tout ça le lendemain.


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Message  SHALE 27/2/2011, 10:12

Oui, Claude tu décris très bien la souffrance de l'alcoolique!!! Crying or Very sad
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Message  Invité 27/2/2011, 10:40

Houla, je la connais bien cette souffrance tu sais.
La seule chose que je connais beaucoup moins,c'est le mal de crane.
C'est très rare que j'ai mal à la tête après avoir bu.
Mon médecin me dit que c'est du au fait que je ne bois que de la bière et qu'il y a de l'eau dedans.
C'est ce qui ferait que je n'ai pas mal au crane.
Bon, je ne sais pas si c'est du lard ou du cochon, mais c'est comme ça.
Par contre pour le reste c'est bien décrit.
Pour moi le plus dur au matin, c'est bien le fait de ne pas se souvenir de ce qu'on a bien pu faire ou dire la veille.
Combien de fois , au matin, au réveil, je vais voir si ma voiture n'a rien.
C'est vraiment dramatique.
Il y a ça et le regard des gens que je vais croiser.
Collègues au taf etc.....
Car même si on pense que ça ne se voit pas, je sais aujourd'hui que c'est bien l’inverse.
Yeux gonflés, peau rougie, haleine pourrie même après deux brossages en règle.......
Bon maintenant, je vis avec un autre regard des autres.
Avec l'avancée que j'ai fait sur moi et ma façon de fonctionner, je pense bien différemment.
Je n'ai plus cette sensation d’être toujours jugé, espionné, surveillé, évalué.......






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Message  Pietje Scramouille 27/2/2011, 18:16

boomer a écrit:
La seule chose que je connais beaucoup moins,c'est le mal de crane.
C'est très rare que j'ai mal à la tête après avoir bu.
Mon médecin me dit que c'est du au fait que je ne bois que de la bière et qu'il y a de l'eau dedans.

C'est en partie parce que le mal de tête vient de la déshydratation causée par la cuite .
Certaine personne ont mal au crane même avec de la bière: toute alcoolisation amène une déshydratation
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Message  Pietje Scramouille 27/2/2011, 18:30

cristal a écrit:
c'est toute la différence entre une dépendance et une addiction
pour arreter une depression,il faut des antidepresseurs et pour que ceux ci soit efficace,il ne faut pas d'alcool.


bonsoir Cristal ,

Ha discuter cela me fait tellement de bien que je croyais revenir pour dire que je m'en allais (peut-être) et me voila plus loquace que jamais...
J'ai eu une vrai bonne grosse dépression il y a une dizaine d'année de cela . je sais se que c'est et quels en sont les symptômes .
l'alcool sur une dépression c'est mortel. non ce que je veux décrire ici c'est la dépression induite par le sentiment d'impuissance des lendemains qui déchantent , des lendemains de la perte de l'estime de soi ,des lendemains du découragement.

c'est sur que prendre des antidépresseurs sur ou avec de l'alcool c'est pas du tout recommandé
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Message  cristal 27/2/2011, 18:45

je veux décrire ici c'est la dépression induite par le sentiment d'impuissance des lendemains qui déchantent

on en vient donc a la même conclusion,il faut d'abord arreter l'alcool pour pouvoir ensuite enrayer la depression Very Happy

je suis très heureuse que tu te mettes a parler,c'est le seul moyen pour faire bouger les choses tu sais.
En ecrivant et en lisant les reactions,tu vois les choses d'une manière differente,cela te permet de les appréhender d'une autre façon,peut etre plus adaptée et plus réaliste Very Happy

il est très important d'avoir differents points de vue,cela te donne une vue globale du problème et non pas juste une facette: la tienne.

alors parle,,discute,lis Pietje et tu verras le bien que cela va te faire La souffrance de l'alcoolique 604725
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Message  Martin 11/4/2011, 01:15

SHALE a écrit:Le petit matin de l'alcoolique est véritablement effrayant : la montée de l'angoisse  face au vague souvenir de la "cuite de la veille " , le regret de n'avoir pas su dire non à ce premier verre, , l'effroi de me retrouver parfois dans un lit ou je n'avais rien à y faire, ma dignité bafouée , l'horrible sensation d'un temps vide de sens et chargé de l'appréhension de ce que j'avais pu faire ou dire, dont le souvenir m'échappait totalement et irrémédiablement. 

La peur aussi d'affronter mes proches. M'ont-ils vu dans cet état, qui m'a ramenée à la maison, quelles excuses trouver pour expliquer l'inexplicable et surtout ne pas avouer mon alcoolisme.

A cette souffrance indicible s'ajoute le mal être d'un corps maltraité qui réclame sa dose par les tremblements des mains , des lèvres, des jambes , de l'intérieur aussi par les nausées, la pituite, et , ce crâne pris dans un étau , envahi par la panique. Vite ma dose d'alcool, le soin d'urgence , pour survivre à ce cauchemar, tout en souffrant déjà de ce que m'apportera de ce fait le lendemain, et encore, et toujours...

Et l'horreur de voir une nouvelle journée commencer , journée qui m'emmènera un peu plus loin sur la route del'enfer....

Je garde encore un souvenir terrible de ces petits matins et je me dis à chaque fois, plus jamais ça!!!!


La peur aussi d'aborder autrui: sont-ils au courant? M'ont-ils vu dans cet état ? N'ai-je pas quelque part contrevenu gravement aux convenances de mon milieu de vie ? Que vont-ils me dire ? Quels reproches aurais-je à subir? Quelles excuses aurais-je à donner ? Comment les faire sans avoir à dire ma vraie réalité ? Quels préjudices aurais-je à payer ? Maintes suppositions négatives me traversent l'esprit et les bonnes réponses m'échappent toujours dans ce paquet de souffrances, parce qu'alors il me faudrait avouer la vérité ce que je crains le plus au monde : "être un alcoolique». Cette énorme tension intérieure à subir : me savoir alcoolique et en même temps le refuser de toutes mes forces.
A cette souffrance indicible s'ajoute le mal être d'un corps maltraité qui réclame sa dose par les tremblements des mains, des lèvres, des jambes, de l'intérieure aussi par les nausées, la pituite, et, ce crâne pris dans un étau, envahit par la panique. Vite ma dose d'alcool, le soin d’urgence, pour survivre à ce marasme, tout en souffrant déjà de ce que m'apportera de ce fait le lendemain, et encore, et toujours.
La répétition de ce scénario inéluctable fonde une angoisse de base , un engrenage fatalitaire, une impasse , un enfermement . Cette sensation de fuite en avant, où l'espoir même d'une rémission semble illusoire, forme le fond du désir suicidaire. J'ai si souvent essayer de surmonter mes "mal être" sans y parvenir que le moindre espoir de m'en sortir semble s'être envolé.
Combien de tentatives de sobriété ai-je entrepris pour ne pas sombrer ? malheureusement, là aussi, dans ces courtes périodes, la souffrance est présente, différente, plus insidieuse,
mais permanente avec cette sensation de ne pas être comme les autres , avec un poids de culpabilité toujours en place, le regard des autres mal interprété peut-être, mais vécu douloureusement comme si :" l'oeil était dans la tombe et regardait......" . Dans ces moments de vive lucidité où les nerfs maltraités étaient à vif, je subissais de plein fouet tous ces reproches toujours latents ou même manipulateurs mais pour ces derniers malheureusement non décodés.
Le tissus des contradictions intérieures accentuées par la culpabilité, par le jugement des autres, par ma différence non acceptée, par le poids des dettes, le poids d'une réinsertion à entreprendre et son aspect très aléatoire, pesaient lourdement sur ma sobriété . Que faire? Alcool ou non alcool ? L'alternative est, d'un côté comme de l'autre, en impasse. A la souffrance morale et physique de l'alcool se substitue, dans l'abstinence, une souffrance psychologique continue où le changement ne semble pas à ma portée car lié à la perception d'un soi-même qui n'a aucune idée de ce qu'il peut, peut-être, devenir. Le fatalisme et la résignation sont à l'ordre du jour. Dans cet état d'esprit très souffreteux malgré l’abstinence, la perspective alors d'un soulagement même très momentané reste très présent plutôt que cette souffrance latente et permanente. Ma sensation profonde est d'être tenté de penser que souffrir pour souffrir je privilégie les moments de soulagement avec l'alcool.
Dieu merci la vie est bien faite, les énergies de vie sont plus fortes que celles de la mort et la petite lueur d'espoir continue d'exister le plus souvent au coeur de chacun : " il n'y a pas de cas désespérés, il n'y a que des hommes qui se désespèrent......." L'enfermement dans des cercles vicieux à répétition n'est pas une fatalité ils peuvent être coupés en plusieurs endroits. Quand l'ouverture se produit, je passe d'un monde de contradiction à un monde de vérité souvent paradoxale mais libératrice, grâce à l’aide, aux aides variées multiples et disponibles autour de moi. Alors peut commencer un chemin plus ou moins long où vont se résoudre peu à peu bien de ces contradictions internes pour vivre enfin dans l'harmonie et la paix

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Message  SHALE 11/4/2011, 10:06

Ce texte tiré de l'excellent livre d'Anne V. "jusqu'à plus soif" est très intéressant. Je l'ai souvent lu et relu...
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Message  Discus 11/4/2011, 10:41

Quel effet miroir, c'est à la fois terrible, troublant et douloureux de lire ce texte !!.
Même si le temps fait bien les choses, c'est pour ma part le souvenir de ces douleurs physiques et psychologiques qui sont et restent le moteur de ma vigilance smiles

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Message  Martin 11/4/2011, 12:15

SHALE a écrit:Ce texte tiré de l'excellent livre d'Anne V. "jusqu'à plus soif" est très intéressant. Je l'ai souvent lu et relu...
Bonjour Shale
Je suis avec intérêt tous tes commentaires et j'ai vraiment trouver ce texte très beau et d'une sincérité à l'état pure je me suis permis de rajouter la suite que j'ai pu lire, et j'ajoute qu'on lis ce livre avec une grande passion. Je m'excuse d'avoir éditer cette petie suite mais je n'ai pas pu y résister, je n'ai pas voulu reprendre un sujet derrière toi, mais tous les jour on arrive à s'informer un peu plus sur cette terrible maladie dont on a pas trouvé la solution miracle. Bien à toi Martin. petits coeurs
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Message  ELSA 12/4/2011, 02:09

Oui "plus jamais ça " !
rien d'autre à ajouter , sauf "plus jamais ça".


PLUS JAMAIS
PLUS JAMAIS
PLUS JAMAIS
ca
angry
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