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L'ALCOOL:une drogue dure (infos sur la dépendance et la THP)

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Message  SHALE 1/1/2009, 23:10

Les séances d’ " info " au Calme ou au Shale ou
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I ) Pour leur sauvegarde, les humains ont été dotés de deux systèmes de protection vitaux :
• le système plaisir.
• le système douleur.
Le système plaisir ou voie de récompense permet d’assurer les fonctions vitales de base que sont l’alimentation et la reproduction.

Le système douleur permet d’assurer la protection et la préservation face aux dangers, aux atteintes physiques.

Le système de récompense est stimulé par la libération d’endorphines (morphines endogènes ou naturelles).
La dopamine est un des neurotransmetteurs qui active ce système.
C’est particulièrement ce neurotransmetteur qui nous intéresse pour parler de l’alcoolisme.

La substance P (pain = douleur en anglais) stimule le système de la douleur.

II ) Dans quelles circonstances ces systèmes sont-ils stimulés ?

Le système de récompense est stimulé par :

• le plaisir sexuel
• les exercices de relaxation
• le sport, l’activité physique
• les loisirs
• la concentration intellectuelle
Toute activité agréable et/ou qui permet une concentration dans le moment présent permet la libération d’endorphines.
NB : Au cours du rêve, l’inconscient dans sa réalité permet aussi la libération d’endorphines.
Autre cas : lors d’un choc physique ou psychologique violent, non seulement l’organisme sécrète et libère des endorphines mais il le fait durant une période beaucoup plus longue (plusieurs heures) que la normale (2 à 3 minutes).
C’est un mécanisme de protection contre une douleur insupportable.

Le système de la douleur est stimulé par :
• la douleur physique !
• la frustration présente qui engendre la tristesse.
• La pensée d’événements passés douloureux
• La pensée d’événements à venir douloureux ou imaginés comme tels. (le p’tit vélo qui pédale dans l’vide.)
Ces deux systèmes doivent être en équilibre.

III ) L’histoire :
L’être humain vit des choses douloureuses contre lesquelles il n’a pas forcément la possibilité d’agir.
A ce moment là, la balance P-E se déséquilibre…
Un jour, parce qu’on est en France par exemple, et qu’en France c’est comme ça, on rencontre l’alcool.
Les tous premiers verres c’est l’euphorie !
Le cerveau mémorise ces sensations fortes et bonnes.
Par la suite, face à un événement particulièrement douloureux, le besoin de rééquilibrer la balance P-E se fait à nouveau sentir.
On augmentera la consommation d’alcool.
Le cerveau a bien enregistré l’effet de l’alcool qui peu à peu devient un véritable médicament :
-anesthésiant
-euphorisant
-anxiolytique
-désinhibiteur

IV ) LA DEPENDANCE .

L’escalade et la chute :

Revenons au système de récompense.
On ne sait pas trop pourquoi, mais l’absorption d’alcool stimule la libération de la dopamine.
1) La dopamine en se fixant sur ses récepteurs ( les récepteurs dopaminergiques ) stimule le système de récompense et inhibe la douleur.
2) Puis, la dopamine est recapturée et détruite par un enzyme la MAO (monoamine-oxydase).
3) Or l’alcool se bloque sur la MAO et inhibe sa fonction.
Il y a donc excédent de dopamine et augmentation de sensation de bien-être provisoire.

Quand le corps et le cerveau sont intoxiqués par l’alcool, la dopamine n’est plus ou ne peut plus être oxydée.
Pourquoi ?
Parce que les enzymes (aldéhydes déshydrogénases ou MAO) enzymes nécessaires à la dégradation et à l’oxydation de la dopamine, ne sont plus disponibles pour la dégradation de la dopamine (déjà trop occupés ailleurs à protéger d'autres organes ???!!!).

C'est à ce stade que l'irréversible se produit :
le couple alcool-dopamine va se transformer en une drogue dure, en un produit qui se nomme la THP (tétrahydropapavéroline).
La THP est le produit que l’on trouve dans la fleur de pavot et qui est le précurseur de la morphine.
Ainsi dans le cerveau d’un malade alcoolique intoxiqué par l’alcool, il est produit une substance morphinique, la THP.

La THP chasse les endorphines (dopamine) et se fixe sur ses récepteurs.
Donc le cerveau ne fabrique plus d’endorphines puisque la THP s’est fixée sur les récepteurs endorphiniques.
Au bout d’un moment, le cerveau déloge la THP mais si les récepteurs ne sont plus occupés un état de souffrance apparaît, l’état de manque (tremblements, sueurs, angoisses, idées de suicide).
Pour pallier au manque il faut reconsommer de l’alcool pour refabriquer de la THP et qu’à nouveau elle occupe les récepteurs morphiniques pour que la balance P-E soit " équilibrée ".

La THP va être délogée de plus en plus rapidement d'où l'obligation de rapprocher et d'augmenter les prises d'alcool.
Comme pour l'héroine, il en faut de plus en plus, de plus en plus souvent. Impossible de faire marche arrière à ce stade.
Le besoin vital de fabriquer la THP, donc de boire de l’alcool est bien plus fort que la raison ou la volonté.
La désintoxication est alors nécessaire et passe par un sevrage et une assistance médicale et psychologique dans un centre de cure ........par exemple, ou en ambulatoire.

En fait on ne devient pas accro à l'alcool mais à la THP.
SHALE
SHALE
Admin

Féminin 01/01/2009

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