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Arrêter de boire ou arrêter l'alcool.
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Arrêter de boire ou arrêter l'alcool.
Arrêter de boire ou arrêter l’alcool ?
« J’ai longtemps confondu « arrêter de boire » et « arrêter l’alcool ». Comme beaucoup. D’où mes échecs pendant les années où je me suis efforcé de ne pas boire ».
Arrêter de boire, c’est se priver, résister à la demande. On peut y arriver, à l’arraché. Un certain temps.
Pas besoin de médecin, de médicaments, d’associations. On s’en sort seul, comme on buvait seul (même en buvant accompagné). Les causes de l’alcoolisme restent présentes et on leur fait front : il faut tenir, durer.
On peut le faire, un jour à la fois. C’est un combat. Ce n’est pas une vie. Et surtout, on ne cerne pas ce qui nous fait boire : on est fixé au calendrier. On piétine.
Car compter n’est pas un objectif. Ou alors on essaie de tenir jusque 30 jours, ou 100. Et une fois arrivé on craque. Car rien n’a changé. Et le cap qu’on s’est fixé est libérateur de la tension accumulée pendant cette période de lutte.
On arrive à se persuader que, puisqu’on a su résister un certain temps, on saura désormais modérer, gérer, boire normalement . Illusion, et le mur n’est généralement pas loin. On s’y écrase. Et même de plus en plus vite à chaque nouvelle tentative. Le malade s’enfonce alors, désespère, n’y croit plus.
Mais le corps fatigue aussi et réclame à la tête une solution. Qui survient parfois et que certains appellent « le déclic ».
Arrêter l’alcool, c’est construire des défenses pour l’empêcher de venir à nous. Pour ne plus en avoir besoin, pour ne plus en avoir envie.
Sans forcément avoir tout cerné des causes qui nous ont fait boire, mais en en ayant dégrossi les mécanismes. Il n’y a pas forcément à trouver une cause unique à notre maladie. Elle dépend de nombreux facteurs associés à notre personnalité, faite d’hérédité, de contextes social et culturel, d’un passé plus ou moins douloureux, d’un job plus ou moins marrant, etc.
L’alcool n’est pas un problème. C’est une réponse, une solution.
L’enjeu devient plus clair. L’alcool est une solution à quoi pour moi ? Comment apprendre à se passer de cette solution, sans crouler sous les problèmes ? C’est cela qui se cache derrière l’arrêt de l’alcool. Loin des croix sur le calendrier.
Barrer la route à l’alcool, l’empêcher de s’imposer à nous.
Il faut éliminer le besoin et, ce faisant, éliminer l’envie. L’abstinence devient alors sobriété. Pour cela, accepter la notion de maladie, qui écarte celle de honte. Et se faire aider.
« Mes défenses ont été de reprendre ma vie en mains. Ne plus faire ce qui était attendu de moi, mais faire ce que je voulais faire. Coûte que coûte. Assumer mes choix.
Me remettre debout et affronter les tempêtes. Il a fallu faire face, reconnaître mon mal et me faire aider. Puis changer de travail, changer de décor (pas une fuite, mais la réalisation d’un projet).
Cela m’a pris du temps, trois années, mais trois années sans alcool. Mon déclic ? Dire : « Stop ! » à ce qui me pesait, sans que j’en aie réellement pris conscience.
Ma sobriété était devenue ma solution pour vivre ma vie, comme l’alcool était ma solution pour la subir. Entre les deux, il n’y a pas photo ».
Alors, arrêter de boire ou arrêter l’alcool ?
C’est bien plus que de « jouer sur les mots ». C’est la clé de la réussite.
« J’ai longtemps confondu « arrêter de boire » et « arrêter l’alcool ». Comme beaucoup. D’où mes échecs pendant les années où je me suis efforcé de ne pas boire ».
Arrêter de boire, c’est se priver, résister à la demande. On peut y arriver, à l’arraché. Un certain temps.
Pas besoin de médecin, de médicaments, d’associations. On s’en sort seul, comme on buvait seul (même en buvant accompagné). Les causes de l’alcoolisme restent présentes et on leur fait front : il faut tenir, durer.
On peut le faire, un jour à la fois. C’est un combat. Ce n’est pas une vie. Et surtout, on ne cerne pas ce qui nous fait boire : on est fixé au calendrier. On piétine.
Car compter n’est pas un objectif. Ou alors on essaie de tenir jusque 30 jours, ou 100. Et une fois arrivé on craque. Car rien n’a changé. Et le cap qu’on s’est fixé est libérateur de la tension accumulée pendant cette période de lutte.
On arrive à se persuader que, puisqu’on a su résister un certain temps, on saura désormais modérer, gérer, boire normalement . Illusion, et le mur n’est généralement pas loin. On s’y écrase. Et même de plus en plus vite à chaque nouvelle tentative. Le malade s’enfonce alors, désespère, n’y croit plus.
Mais le corps fatigue aussi et réclame à la tête une solution. Qui survient parfois et que certains appellent « le déclic ».
Arrêter l’alcool, c’est construire des défenses pour l’empêcher de venir à nous. Pour ne plus en avoir besoin, pour ne plus en avoir envie.
Sans forcément avoir tout cerné des causes qui nous ont fait boire, mais en en ayant dégrossi les mécanismes. Il n’y a pas forcément à trouver une cause unique à notre maladie. Elle dépend de nombreux facteurs associés à notre personnalité, faite d’hérédité, de contextes social et culturel, d’un passé plus ou moins douloureux, d’un job plus ou moins marrant, etc.
L’alcool n’est pas un problème. C’est une réponse, une solution.
L’enjeu devient plus clair. L’alcool est une solution à quoi pour moi ? Comment apprendre à se passer de cette solution, sans crouler sous les problèmes ? C’est cela qui se cache derrière l’arrêt de l’alcool. Loin des croix sur le calendrier.
Barrer la route à l’alcool, l’empêcher de s’imposer à nous.
Il faut éliminer le besoin et, ce faisant, éliminer l’envie. L’abstinence devient alors sobriété. Pour cela, accepter la notion de maladie, qui écarte celle de honte. Et se faire aider.
« Mes défenses ont été de reprendre ma vie en mains. Ne plus faire ce qui était attendu de moi, mais faire ce que je voulais faire. Coûte que coûte. Assumer mes choix.
Me remettre debout et affronter les tempêtes. Il a fallu faire face, reconnaître mon mal et me faire aider. Puis changer de travail, changer de décor (pas une fuite, mais la réalisation d’un projet).
Cela m’a pris du temps, trois années, mais trois années sans alcool. Mon déclic ? Dire : « Stop ! » à ce qui me pesait, sans que j’en aie réellement pris conscience.
Ma sobriété était devenue ma solution pour vivre ma vie, comme l’alcool était ma solution pour la subir. Entre les deux, il n’y a pas photo ».
Alors, arrêter de boire ou arrêter l’alcool ?
C’est bien plus que de « jouer sur les mots ». C’est la clé de la réussite.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Arrêter de boire ou arrêter l'alcool.
Ah tiens oui, je n'avais pas vu ça comme ça jusqu'à présent, mais en le lisant
je comprends l'optique
"arrêter de boire"'est un truc que je n'ai jamais vraiment dit , il me semble par contre
l'avoir tellement entendu. Et puis ça fait référence à des films, à des sketches,
c'est typé "génération précédente", va savoir pourquoi! "Demain j'arrête de boire",
la vanne du bistrot
Arrêter l'alcool, là oui, ça nomme le problème, c'est clair, pas d'euphémisme, pas
de doute possible.
C'est peut-être aussi dû à la formulation employée par tous les docs que j'ai vus.
On m'a plutôt demandé "depuis quand l'alcool est un problème", "à combien
d'unités d'alcool estimez-vous votre consommation", ou "avez-vous
pensé à arrêter l'alcool", que "est-ce que vous buvez un peu, beaucoup, trop".
De plus, pour les gens comme moi qui disent toujours qu'ils boivent beaucoup,
qu'ils ont toujours soif, on est contents de garder le sens initial de ce verbe,
l'alcool étant un problème que ne sera jamais la boisson
J'aime bien aussi, perso, proposer d'aller boire un coup, s'en jeter un, etc, bref
j'aime bien avoir récupéré toutes ces expressions jouissives en dehors du
sujet alcool, qui est bien séparé du reste même si j'en parle volontiers.
Pour les quelques potes qui ont arrêté l'alcool, on en a toujours parlé en
disant "arrêter l'alcool", ou arrêter la bière, le whisky, l'alcool concerné.
Dans le "arrêter de boire", je vois aussi comme une espèce de ruse,
inconsciente mais que le cerveau ne confond pas, lui, pour éviter
d'activer le feu rouge plus activement sur l'alcool, et de s'occuper de
tout ce qui fait qu'il est là et domine tout.
Donc oui, j'aime bien ta phrase: Arrêter l’alcool, c’est construire des défenses pour l’empêcher de venir à nous.
je comprends l'optique
"arrêter de boire"'est un truc que je n'ai jamais vraiment dit , il me semble par contre
l'avoir tellement entendu. Et puis ça fait référence à des films, à des sketches,
c'est typé "génération précédente", va savoir pourquoi! "Demain j'arrête de boire",
la vanne du bistrot
Arrêter l'alcool, là oui, ça nomme le problème, c'est clair, pas d'euphémisme, pas
de doute possible.
C'est peut-être aussi dû à la formulation employée par tous les docs que j'ai vus.
On m'a plutôt demandé "depuis quand l'alcool est un problème", "à combien
d'unités d'alcool estimez-vous votre consommation", ou "avez-vous
pensé à arrêter l'alcool", que "est-ce que vous buvez un peu, beaucoup, trop".
De plus, pour les gens comme moi qui disent toujours qu'ils boivent beaucoup,
qu'ils ont toujours soif, on est contents de garder le sens initial de ce verbe,
l'alcool étant un problème que ne sera jamais la boisson
J'aime bien aussi, perso, proposer d'aller boire un coup, s'en jeter un, etc, bref
j'aime bien avoir récupéré toutes ces expressions jouissives en dehors du
sujet alcool, qui est bien séparé du reste même si j'en parle volontiers.
Pour les quelques potes qui ont arrêté l'alcool, on en a toujours parlé en
disant "arrêter l'alcool", ou arrêter la bière, le whisky, l'alcool concerné.
Dans le "arrêter de boire", je vois aussi comme une espèce de ruse,
inconsciente mais que le cerveau ne confond pas, lui, pour éviter
d'activer le feu rouge plus activement sur l'alcool, et de s'occuper de
tout ce qui fait qu'il est là et domine tout.
Donc oui, j'aime bien ta phrase: Arrêter l’alcool, c’est construire des défenses pour l’empêcher de venir à nous.
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
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