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Parler de notre maladie, l'alcoolisme.

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Parler de  notre maladie, l'alcoolisme. Empty Parler de notre maladie, l'alcoolisme.

Message  SHALE 5/3/2021, 09:15


Je l'ai déjà dit et redit, il faut parler de notre maladie , l'alcoolisme…. Celle-ci est toujours masquée par un couvercle de plomb, le couvercle de la honte.
Le malade alcoolique est encore montré du doigt comme un bon à rien, l'alcoolisme considéré comme un vice, une tare….
Sa famille, c'est la famille de l'alcoolo, donc infréquentable…..
Ce poids pèse beaucoup sur la guérison, car le malade alcoolique devant une telle vision de soi ne peut qu'essayer de cacher sa maladie et donc de se cacher pour boire…..Il pense y arriver, mais en fait tout le monde, sauf lui, se rend compte qu'il est alcoolique…..
Que l'on n'en parle pas avant de se soigner, je peux le comprendre, nous avons perdu toute estime de nous, nous ne nous voyons plus que comme un déchet qui détruit tout les autres et lui-même…Dans ces conditions- là, ce n'est guère possible d'aborder le sujet, sauf avec les très proches ou les médecins.
Mais après le dur combat que nous avons mené pour nous soigner, nous connaissons, en principe le fonctionnement de la maladie alcoolique, nous savons au moins que c'est une maladie ce qui a déjà son importance…..Nous avons fait le tour de notre problème et retrouver notre dignité, c'est là où il ne faut pas hésiter à refuser de boire, même en disant "j'ai eu des problèmes avec l'alcool, je ne bois plus"…..
Tout le monde connaît quelqu'un de proche qui a aussi ce genre de problématique, parfois, c'est la personne à qui nous parlons, qui est elle-même alcoolique….Alors , en général, leur écoute est très positive et plutôt sympathique quand ils apprennent que nous nous en sommes sortis. Cela amène en général des questions, chacun se renseignant ou pour lui-même ou pour un proche, essayant de comprendre l'incompréhensible…..
De plus en en parlant sans honte, on ouvre la porte à une discussion où l'alcoolisme n'est plus considéré comme un vice, mais bien comme une maladie ou au moins un gros problème qui peut mener à la mort….
Alors je ne peux que vous pousser à aller témoigner quand il y a un appel à témoin pour une émission de télé, pour un journal, là on peut toucher un large public, ce qui n'empêche pas dans la vie quotidienne de faire de même. Le bouche-à-oreille fonctionne très bien et le regard sur le malade alcoolique change peu à peu…..
Pour ma part, je suis passée de la fille qui picole comme un trou à la fille qui ne boit jamais d'alcool, autant dire que je préfère cette dernière appellation….
SHALE
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Féminin 01/01/2009

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Message  Gérard BONIN 5/3/2021, 18:18

Tout à fait d'accord . Parler de notre maladie et de notre remontée afin de retrouver notre vie nous met, je pense , en quelque sorte, à l'abri. Cela nous permet aussi de verbaliser et ainsi de mieux nous comprendre et mieux comprendre ce qui nous est arrivé et pourquoi nous avons été, à une époque, si fragiles.
De plus ça permet de dire , de redire, de clamer haut et fort que l'on peut s'en sortir. A condition de faire les bons choix et de prendre le bonnes décisions... Mais c'est possible !!! Nous sommes si nombreux, dans le fond du gouffre , à être persuadés qu'il est impossible de s'en sortir. coeurs coeurs

Gérard BONIN
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Masculin 05/02/2021

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Message  SHALE 5/3/2021, 18:26

A l'époque où j'ai pris la décision de partir en cure, je n'avais pas internet, ou tout au moins, je ne m'en servais pas. Je me demande comment j'aurais réagi si j'avais lu toutes ces réponses alors que j'étais au fond du trou avec l'impression qu'il me serait impossible de m'en sortir. De plus, je fuyais tout ce qui parlait d'alcoolisme, livres, films, émissions de télés....Là je jouais l'autruche qui ne veut rien voir alors sans doute ne serais-je pas venu lire ici ce que vous écriviez...C'est maintenant que je me dis que j'ai perdu un temps fou en ayant cette attitude......Pourtant, je ne pouvais pas faire autrement, sauf ce matin où j'ai décidé de me soigner, sans y croire à vrai dire...
SHALE
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Féminin 01/01/2009

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Message  Greg35 7/3/2021, 07:01

Bonjours SHALE,

Comme sur bien des thèmes, tu as encore soulevé un sujet très important.
La honte d'avouer une faiblesse. Sa faiblesse concernant, pour le coup, l'alcool.

Pour ma part, l'arrêt de l'alcool de manière définitive est très difficile car je suis toujours dans l'appréhension du "qu'n 'en dira t-on.." lors des repas de famille, les moments entre amis ect...
C'est très bête car à plus de 40 ans, je suis plutôt du genre à assumer mes choix mais concernant l'alcool, j'ai beaucoup de mal.

Je ne suis toujours pas allé voir un psychologue malgré vos nombreuses recommandations car je pense que j'ai surtout l'alcool détente. Je ne bois que lorsque je suis bien entouré, jamais en cas de conflictualités, de stress ou de difficultés. 
Je bois pour le goût aussi. C'est pour cela que j'arrive en m'en passer certainement durant de long mois.
Néanmoins, je garde en tête que j'ai une relation très complexe avec l'alcool. Je ne suis pas dans le déni

Il y a deux semaines, lors d'une visite chez mon médecin du sport, j'ai passé un électrocardiogramme. Heureusement, le cœur tourne comme une horloge mais j'ai soudainement eu une idée.
Pourquoi pas m'inventer une petite arythmie cardiaque ( causée pas des excitants type café et bien évidement ce qui nous intéresse, l'alcool), afin de me trouver une excuse en société pour refuser un verre....et que l'on me lâche la grappe définitivement.
C'est un mensonge, donc, cela va à l'encontre de mes valeurs et puis....après réflexion, ne vaut-il mieux pas un petit mensonge collectif que de me mentir à moi même durant des années, que cela soit un frein pour une abstinence totale et heureuse.
Et qu'elle délivrance. Après les étonnements des uns, que j'ai rassuré sur la gravité de la situation ( rien de très grave pour le moment mais je dois faire un choix entre un verre, même de temps à autre, et le sport, qui ce dernier conditionne grandement mon activité professionnelle et sa pérennité).
Bref, comme disent les jeunes, c'est passé "crème", et pour moi, c'est une réelle délivrance.

Je ne cherche pas des applaudissements pour ce que j'ai fait car je sais que ce n'est pas la politique de beaucoup d'entre vous mais, qu'en pensez-vous?

Greg35
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Message  Gérard BONIN 7/3/2021, 07:58

Greg35 a écrit:Bonjours SHALE,

Comme sur bien des thèmes, tu as encore soulevé un sujet très important.
La honte d'avouer une faiblesse. Sa faiblesse concernant, pour le coup, l'alcool.

Pour ma part, l'arrêt de l'alcool de manière définitive est très difficile car je suis toujours dans l'appréhension du "qu'n 'en dira t-on.." lors des repas de famille, les moments entre amis ect...
C'est très bête car à plus de 40 ans, je suis plutôt du genre à assumer mes choix mais concernant l'alcool, j'ai beaucoup de mal.

Je ne suis toujours pas allé voir un psychologue malgré vos nombreuses recommandations car je pense que j'ai surtout l'alcool détente. Je ne bois que lorsque je suis bien entouré, jamais en cas de conflictualités, de stress ou de difficultés. 
Je bois pour le goût aussi. C'est pour cela que j'arrive en m'en passer certainement durant de long mois.
Néanmoins, je garde en tête que j'ai une relation très complexe avec l'alcool. Je ne suis pas dans le déni

Il y a deux semaines, lors d'une visite chez mon médecin du sport, j'ai passé un électrocardiogramme. Heureusement, le cœur tourne comme une horloge mais j'ai soudainement eu une idée.
Pourquoi pas m'inventer une petite arythmie cardiaque ( causée pas des excitants type café et bien évidement ce qui nous intéresse, l'alcool), afin de me trouver une excuse en société pour refuser un verre....et que l'on me lâche la grappe définitivement.
C'est un mensonge, donc, cela va à l'encontre de mes valeurs et puis....après réflexion, ne vaut-il mieux pas un petit mensonge collectif que de me mentir à moi même durant des années, que cela soit un frein pour une abstinence totale et heureuse.
Et qu'elle délivrance. Après les étonnements des uns, que j'ai rassuré sur la gravité de la situation ( rien de très grave pour le moment mais je dois faire un choix entre un verre, même de temps à autre, et le sport, qui ce dernier conditionne grandement mon activité professionnelle et sa pérennité).
Bref, comme disent les jeunes, c'est passé "crème", et pour moi, c'est une réelle délivrance.

Je ne cherche pas des applaudissements pour ce que j'ai fait car je sais que ce n'est pas la politique de beaucoup d'entre vous mais, qu'en pensez-vous?
L'alcool, qu'on en boive, ou pas, ou trop...c'est ainsi. Mais en aucun cas une faiblesse. C'est pas parce qu'on est faible qu'on en boit. C'est pas parce qu'on est faible que l'on en boit pas ou plus...
En outre, vis à vis des autres, c'est toujours surprenant qu'e l'on aie à se justifier. Perso j'ai souvent utilisé l'humour:" Non merci je suis enceinte..."  "Oui, j'ai aussi arrêté le boudin purée, tu veux vraiment savoir pourquoi ?"  " Si tu m'aimes bien, n'insiste pas , et si tu ne m'aimes pas je n'ai pas à te répondre. " " Moi je fais une pause, mais tu peux continuer , j'ai de l'avance..." Mais on peut aussi être plus clair: je trouve que je bois trop en ce moment, alors je fais une pause. Mais en général tout cela passe très bien , " crème", car en fait les gens s'en foutent que tu boives ou non, sauf ceux qui en fin de soirée trouvent un avantage que tu sois bien alcoolisé. En règle générale ils préfèrent que tu ne boives pas plutôt que tu les empêches de boire. Il ne faut pas s'y tromper, les gens pensent plus à eux qu'à toi; sauf ceux qui souffrent de ton alcoolisation ou ceux qui y ont un intérêt... Pour le reste, mensonge ou pas, débat ou pas, fuite ou pas...Peu importe, seul le résultat compte...
Bon courage, et persévère, ça vaut le coup...

Gérard BONIN
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Message  cristal 7/3/2021, 09:30

L'important dans l'histoire, c'est TOI alors si ce mensonge te permet d'accepter ta maladie en société,alors je te dis bravo d'avoir trouver enfin le moyen de vivre bien ton abstinence.
Personnellement, je n'ai je crois jamais dit "je suis Malade alcoolique" parce que ce terme ne me convient pas ,j'ai toujours dit que j'ai utilisé l'alcool comme médicament à une époque et que cela ne m'a pas réussi et que je ne veux plus jamais revivre ça, cela veut dire la même chose mais c'est dit d'une façon qui me convient.
Alors peu importe ce que tu dis aux autres, l'important comme le dit Gérard c'est le résultat et ce que je lis c'est le mot "délivrance"et c'est ça qu'il faut retenir, une liberté de plus pour toi qui va te permettre de peu à peu accepter de ne plus boire car il me semble que tu es encore dans une forme de lutte.
Tu t'es écouté ,c'est ça l'amour de soi  coeurs
cristal
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Féminin 01/01/2009

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Message  SHALE 7/3/2021, 09:47

Entièrement d'accord, il vaut mieux un petit mensonge d'ordre médical que ce mal être constant que tu ressens en famille devant les autres....Alors oui, le médecin t'a déconseillé l'alcool, ça ne te dérange pas de ne plus boire.....Pour ma part, je pense que c'est une bonne idée.....
Pour ma part, j'ai dit tout de suite à tout le monde que je suis malade alcoolique, mais tout dépend des personnes et des situations...Alors fais comme tu le peux et ce sera bien.... smiles coeurs coeurs coeurs
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Message  béatrisse1 7/3/2021, 09:50

Tu sais Greg, je suis comme toi , je n'aime pas mentir, mentir pour moi c'est ça la faiblesse, ça montre que je ne m'assume pas. Cependant lorsque j'ai arrêté j'ai trouvé plein de subterfuges ( oui oui c'est un autre nom du mensonge) pour ne pas avoir à m'expliquer face à des gens dont je ne savais pas du tout ce qu'ils feraient de l'information . Par exemple des collègues de travail. J'ai déroulé des tas de petites histoires vraisemblables : le médicament incompatible, le fait même de mauvais souvenir d'une cuite récente etc. Pendant les nombreux cocktails auxquels j'ai assisté j'arrosais les plantes vertes avec le contenu du verre que j'avais gardé à la main . 
Morale ou pas ça m'a permis de franchir un cap et ensuite les gens avaient pris l'habitude de me voir me limiter au jus de fruits. Franchement les gens s'en foutent, et ceux qui ne s'en foutent pas sont ceux qui ont un problème d'alcool et sont donc hyper vigilants .... 
Pour moi la fin, dans ce cadre, justifie les moyens . Et ces moyens ne font de mal à personne ! 
J'ai réfléchi aussi aux conséquences par rapport à mes enfants , pas très vieux à l'époque . Je leur ai dit que je ne buvais plus d'alcool "pour le moment" , puis que je n'en buvais plus du tout. 
Discutant récemment avec mon fils il m'a dit "c'est lorsque tu m'as dit que tu arrêtais que j'ai vu le problème ...un problème que je n'arrivais pas à cerner". 
Autrement dit il savait qu'un truc n'allait pas mais ne savait pas quoi. Avec le recul je suis très contente de la façon dont j'ai procédé.
béatrisse1
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