Le malade alcoolique et les fêtes...

LE MALADE ALCOOLIQUE ET LES FETES ALCOOLISEES.

Le malade alcoolique et les fêtes.

En ce moment sur le forum, il y a beaucoup de discussions sur la place du malade alcoolique dans les fêtes alcoolisées or il n'y a pas de fêtes non alcoolisées .... L'alcool règne en maître sur cette fin d'année et on peut difficilement lui échapper. Pour ma part, comme tout le monde connaît mon problème avec l'alcool, partout où je vais, j'ai une boisson spécialement choisie pour moi ce qui est bien agréable, mais je subis tout de même l'alcoolisation des autres convives.
Au bout d'un moment, s'il ne veut pas se mettre en danger, le malade alcoolique n'a que la solution de partir, ce qu'il peut vivre comme une punition, tout au moins au début...Il se sent rejeté par l'alcool, tout le monde en buvant ou presque...
Dans une fête tout se passe de la façon suivante. Au bout de quelques verres, souvent à la fin de l'apéritif, les participants commencent à être alcoolisés, donc à parler pour eux-mêmes sans écouter les autres ce qui fait que tout dialogue devient un dialogue de sourds. 
Les esprits s'échauffent, il se dit souvent n'importe quoi et celui qui n'a pas bu se trouve sur une autre planète où il peut se sentir bien seul.

Là en général, pour ma part, je m'en vais sans regret et je suis heureuse de retrouver mon univers, ma maison, un bon bouquin, un bon film et d'être enfin loin de ce délire alcoolisé, sachant que demain matin je me réveillerai fraîche et dispose. 
Mais pour des abstinents plus jeunes, le risque est grand de reprendre un verre pour se sentir en osmose avec les autres ne supportant pas cette mise à l'écart qui se crée malgré lui. S'il tient bon et résiste ou s'il arrive à se décider à partir, il peut le vivre comme une punition, une injustice. 

Et vous comment vivez-vous votre place dans ces fêtes ?

ma famille sait que je ne bois pas et n'abuse pas non plus de l'alcool alors j'ai passé une bonne fete de Noel,pour le jour de l'an,on m'a aussi prévu ma boisson et comme mon frère ne boit pas non plus et que mes neveux et nièce ne boivent pas, ce sera aussi très sobre donc pas de souci. Mais j'imagine combien cela doit etre dur à affronter quand on est jeune abstinent et qu'on est sollicité de partout   il vaut mieux se préparer pour y aller, on a ici quelques astuces pour ne pas succomber

Aucun problème pour la gestion de leur alcool, j'ai bien écrit LEUR! qu'ils consomment du vin de la CEE à 5 euros le cubi, ou des grands crus classés! cela m'est indifférent, par contre j'emporte toujours mon coca zéro, ma Perrier fine bulles, et mon thé! héhéhéhé sans complexe aucun!

 Parfois, on me fait la réflexion, du style "mélanger du fromage avec du coca, c'est un sacrilège!"  je réponds "oui mais avec du sans sucre...  c'est meilleur" , je lève mon verre avec un grand sourire( cause toujours, tu intéresses!) bref je me fiche de ce qu'ils peuvent penser, c'est leur problème, pas le mien!
Ah si des fois je rajoute,  A la fin de la soirée, j'aurai encore les idées claires, ou je peux reprendre le volant sans soucis......

L'alcool c'est du poison, alors pas touche! au même titre, qu'une poêle sur le gaz pleine d'huile peut prendre feu!!! On le sait, c'est normal.

Bonjour à toutes et à tous,
Je commencerai par vous présenter mes meilleurs vœux pour cette nouvelles année 2021.
Merci SHALE, pour ce débat de fond. J'ai mis un peu de temps à me prononcer car à l'occasion du réveillon, j'ai re-consommé.
Je me sens....l'estime de moi même en a pris un sacré coup. J'ai consommé également de l'alcool le lendemain, avec crise de boulimie sur le chocolat...
L'un comme l'autre ne me ressemble pourtant pas.
Une fois encore, étant coureur, je fais très attention à ce que je mange.
Lors des fêtes et comme déjà évoqué, nous étions avec mes parents qui consomment de manière excessive. Mais arrivé à 70 ans bientôt, je ne peux pas leur en vouloir d'être dans le dénis. Chacun son parcours, et c'est un peu facile de leur remettre ma ré-alcoolisation sur le dos. Je dois assumer.
Néanmoins, je confirme, la sobriété apporte sérénité.
J'ai mal fini l'année 2020, je commence mal l'année 2021 mais cela n'étant pas une fatalité, je me remet en selle pour une vie saine, hors alcool.

Encore mes meilleurs vœux à tous et excellente année. Prenez soin de vous.

C'est une période difficile quand à encore des fragilités en soi,tu sais aujourd'hui que tu as encore des choses à régler avec ton passé,je ne sais plus si tu as un suivi? 
En tout cas,ça ne remet pas en cause ton abstinence qui t'est acquise,reprends tes marques,repose toi et quand tu iras mieux,il faudra que tu analyses pourquoi tu as repris le verre.
Ce n'est pas dramatique Greg,c'est un caillou sur ta route et il peut être bénéfique si tu arrives à trouver le pourquoi de ta realcoolisation.
Je te souhaite le meilleur pour  cette nouvelle année ,tiens nous au courant,on reste avec toi

Au contraire c'est le moment de commencer cette nouvelle année en effaçant ce caillou et en repartant sur une route toute droite où tu surveilleras chaque caillou pour ne pas te prendre le pied dedans.....Tu vas y arriver , appuie-toi sur le temps d'abstinence où tu te sentais bien dans ta peau..
Belle année à toi....

Les fêtes en générales et particulièrement celles de fin d'année, peuvent être difficiles pour les jeunes abstinents.

Après, je pense que tout dépend du contexte: Si ce sont des proches, de la famille, des mais, alors je pense que la meilleure solution est d'expliquer pourquoi tu ne bois pas, la maladie. Si ce sont de vrais amis, ils comprendront l'enjeu, ne te forceront pas, voir pourront admirer ta résolution et force. Sinon, soit c'est qu'ils ont eux-mêmes un problème d'alcool ou que ce ne sont pas de vrais amis (voir les deux ).

Beaucoup essayent de dissimuler, cacher ou ont honte d'avouer leur problème: D'expérience, je peux te dire qu'ils seraient surpris de la réaction positive qui peut en résulter !! Donc je pense que la base, c'est de ne pas avoir peur du jugement, ils seront peut-être même un futur support ou aide pour toi par la suite

Dans le cas de soirée ou tu connais personnes ou pour les fêtes de boulot (bon en ce moment, c'est pas vraiment ça ...), je me sers en premier ou je demande un jus/soda et je m'arrange pour garder toujours mon verre remplie, comma ça, on ne propose de "tournée" lorsque quelqu'un passe avec une bouteille.

Pour Greg, tu n'es pas responsable de leur éventuelle sur-consommation, mais tu est responsable de ta santé, et en tant que parents, ils pourront comprendre (bon je dis ça, mais ma mère m'a bien sorti un jour qu'une fois tous mes problèmes passé, je pourrais reboire un verre de temps en temps, j'ai laissé couler ... ).
Pour le coup dans l'estime, c'est normal, mais ça va revenir dans 2 ou 3 jours.
Pour la boulimie de chocolat, le manque et le désir de sucre lié à l'arrêt de l'alcool peut subvenir je pense: Moi, il ne s'est pas matérialisé tout de suite, mais je me suis surpris après quelques semaines avec le pot de glace Ben&Jerry le soir devant la télé, et comme les bouteilles, il ne faisait pas long feu

Pas top pour le régime, mais chaque chose en son temps, et je pense qu'en arrêtant on peut (voir doit) se faire des petits plaisirs, c'est pas parce qu'on ne boit plus, qu'on doit se transformer en moine !! (Je précise, je n'ai rien contre les moines ...)

Tu as tout à fait raison sur le manque de sucre que crée l'arrêt de l'alcool. Beaucoup se jette sur les sucreries quand ils arrêtent l'alcool, moi la première....Tu as aussi raison quand tu dis que de révéler notre abstinence nous attire les sympathies. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui m'ait fait une réflexion méchante à ce sujet, au contraire, on m'a même demandé des conseils pour savoir comment j'avais fait....Alors, je pense qu'il ne faut pas hésiter à en parler.....

Il y a aussi l'effet miroir, voir les autres consommer et admettre que pour soi c'est terminé.

Est-ce qu'au plus profond de toi tu as déjà admis que l'alcool c'est fini pour le restant de ta vie. Si on compare tous les merveilleux bienfaits que l'on va avoir de te plus prendre ce fichu poison, alors il n'y a pas photo! Pour rien au monde je ne voudrai retrouver ma vie avec l'alcool!

C'est un apprentissage de savoir dire non. Non merci, je préfère prendre de l'eau , un jus de fruit, un coca, il y a tellement de boissons non alcoolisées. Évidement celui qui a déjà un problème avec le poison, ne va pas comprendre ton choix, et ne le respectera pas. A l'inverse, la personne qui aura été prévenue, sera tellement plus aidante et compréhensive, surtout pour un jeune abstinent.

Imagines, un MA diabétique ? lui n'a même pas le droit de manger un morceau de chocolat, enfin un peut-être mais pas 2 et encore! Tant mieux, tu n'es pas diabétique, essayes et tu le sais puisque tu es devenu un bon sportif, avec de l'entrainement tout revient.Pour le sucre, tu vas prendre des fruits, c'est un entrainement, comme pour le sport.

Donc cet écart dans le parcours, c'est un malheureux caillou, tu reprends l'entrainement, le régime, tu reprends le chemin de la liberté. L'important c'est de savoir se relever, pour reprendre le chemin et de toujours garder sa détermination inébranlable!

Tu as des milliards de fois raison, la sobriété c'est une vie remplie de sérénité et surtout de liberté.

Merci à toutes et à tous pour vos précieux conseils et pour vos réponses.
Je repars sur de bonne base.
Quelques groupes ont lancé le mois de janvier sec, en référence à ce mouvement venu d'Angleterre, afin de faire une pose pour certain et une remise en question sur leurs consommation pour d'autre. Pour ma part, ce sera une année sèche.
Le blocage psychologique, je pense, c'est que je n'arrive pas à me dire que plus jamais je ne pourrai déguster un bon vin, un bon champagne...alors que nous le savons tous, même au gout, c'est pas bon.

Mais encore merci pour votre soutien à toutes et à tous et encore une merveilleuse année qui se profile.

Greg, je te reprends de suite, pour ta part ( notre part) ça ne sera pas une année, mais une Vie sans alcool! Et pas sèche, mais sans alcool, tu sais qu'on peut très bien s'en passer, mais une vie riche, remplie de tous les bienfaits de l'abstinence.

J'ai ouvert un post d'ailleurs sur le forum, le défi de Janvier, le mois sans alcool

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A mon MAB , lors de la dernière réunion, un ancien abstinent, nous souhaitait une bonne année, et surtout de bien la vivre! Parce qu'il nous expliquait que lui c'était la vie qu'il préférait, il avait commencé à consommer à 13 ans , arrêté à 33 ans! Ainsi de ses 72 ans, il avait passé le double de sa vie sans alcool et il aimait sacrément, celle là.

Bonjour Tulipe Noire,

Et oui, tu as raison, une vie hors alcool, c'est ça la vie pour un bien être assuré.

Bonjour et bonne nouvelle année à tous 

J'espère que tu t'es remis de ce caillou Greg, et puis tu sais tu n'es pas obligé
de te dire "plus jamais", "pour l'instant" c'est pas mal non plus, et ça peut durer
longtemps sans se stresser avec le toujours ou le jamais.

Je poste ici puisqu'il s'agit des fêtes.
ça fait longtemps que je m'en fous de voir de l'alcool à table, et tout le monde
sait que je suis allergique et/ou alcoolique. 
Je dis toujours aux gens que ça ne me dérange pas s'ils boivent, mais là j'ai eu
une situation nouvelle.

J'ai eu à dîner ami de longue date, qui est devenu alcoolodépendant et ivrogne, en prime.
Il a vécu 3 ans à l'étranger donc je ne le savais pas (du moins pas à ce point là), 
et j'ai passé une sale soirée, donc à partir de cette année je change de formulation!

Du "tu peux boire devant moi ça ne me dérange pas", je passe à "l'alcool ne me
dérange pas sauf si quelqu'un compte se bourrer la gueule sous mon nez" 

Bon, ça n'a l'air de rien, mais j'avoue je n'y avais pas pensé avant! 

En soirée, dîner extérieurs, on sait tous qu'on doit toujours avoir la possibilité
de se barrer okazou, mais quand c'est chez toi à deux, avec quelqu'un qui
s'incruste et dont tu ne connais pas les réactions sous alcool, c'est vraiment
la purge...
Bon, c'était le seul truc pourri de cette période festive, et heureusement parce que
ça met mal à l'aise en fait.

Ah oui tu as raison Lolo on peut aussi se dire comme une amie à mon MAB ," ca va faire 18 ans que je recule l'heure de l'apéro"....nuance!
Personnelement je n'attends plus de voir les ami(e)s bourrés, je part avant, ça me fatigue.


Bonne année

Ah excellent, la réplique de ta copine de Mab!  

Pour l'ami bourré, il était chez moi, donc à part le virer... ce que j'ai fait tu penses bien!
Heureusement, ce n'est pas avec lui que j'ai passé le réveillon, lui il
a entamé et épuisé son quota invitation le 3  

J'imagine que ce n'est pas facile ni de le voir ni de le virer.....Mais tu y es arrivé et heureusement. Il a beau être alcoolique, il devrait avoir la décence de s'alcooliser seul ou avec des amis qui ont le même problème. Tu as eu du courage pour réussir à le faire partir.....