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La dépendance et l'histoire de la mouche

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La dépendance et l'histoire de la mouche Empty La dépendance et l'histoire de la mouche

Message  LeChat 26/12/2020, 11:13

Je m'apprêtais à poster ce message suite à une lecture sur un site web, et en lisant le texte de Shale, je trouve qu'ils se complètent bien ...

Tout d'abord, je pense qu'il est unanimement admis dans le corps médical que la maladie alcoolique (et plus généralement la dépendance) est une maladie multifactorielle: Enfance, entourage familiale, fréquentations de jeunesse, parcours de vie, drame et choc psychologique ..... et génétique sont des facteurs identifiés du développement de la maladie alcoolique.

Une question que tout le monde a du se poser néanmoins est "Pourquoi moi ?", "Pourquoi je ne peux plus boire une goutte parce que je ne maîtrise plus ma consommation, alors que les autres le peuvent ?".

Actuellement, l'état de la science ne permet pas de répondre avec certitude à cette question, il n'y a que des pistes de recherche (notamment concernant la génétique où on a découvert qu'il n'existait pas qu'un seul gène qui pourrait être responsable mais certainement une altération de plusieurs gènes intervenant de manière différentes dans le mécanisme d'addiction, j'essaierai de faire un petit résumé dans un autre post).

Alors, sommes-nous tous égaux devant la dépendance ? Et bien non.
Une étude d'un spécialiste de la toxicomanie français Pier Vincenzo Piazza en 2004, à montrer que sur plus d'une centaines de rats étudiés, placés dans un environnement toxique (c'est à dire qu'on leurs proposaient de la nourriture avec de la cocaïne, mais le mécanisme reste le même pour l'alcool) et qu'on ensuite sevré, seul 17% d'entre eux présentaient des signes de manque et demeuraient dépendant au produit, cherchant à trouver la "bonne " nourriture qui produisait l'effet antérieur. Pour les autres, quelques jours, quelque jours après l'arrêt de consommation, ils ne présentaient plus de signe de manque, étaient capables de limiter leurs consommation lorsqu'elle n'était plus possible ou qu'elle était associé à une conséquence désagréable (choc électrique par exemple, alors que les autres 17% continuaient à consommer malgré la douleur).
Il a donc mis en évidence à travers cette expérience que tous les individus ne naissent pas égaux devant la dépendance, et que cela implique la notion d'un degré de vulnérabilité, qui reste difficile à définir et mesurer.

gré de vulnérabilité personnelle. Le cerveau du toxicomane serait donc prédisposé à développer des comportements de dépendance.
 
Au cours de cette étude, trois comportements considérés comme des critères du diagnostic de dépendance chez l’homme (selon le DSMIV, principal manuel de diagnostic en psychiatrie) ont été évalués à plusieurs reprises :

  • La difficulté à arrêter ou à limiter sa consommation


Cette difficulté a été testée en comptabilisant les demandes des rats pour la cocaïne pendant les périodes d’abstinence forcée. Lorsque la cocaïne n’était plus distribuée, les rats « normaux » n’en réclamaient plus, tandis que les rats « dépendants » en redemandaient inlassablement.

  • La motivation élevée pour la recherche de drogue et sa consommation


La motivation des rats a été testée en comptabilisant les demandes qu’ils faisaient pour recevoir de la drogue. Les rats « normaux » cessaient leurs demandes après quelques tentatives insatisfaisantes, tandis que les rats « dépendants » renouvelaient leur demande jusqu’à un millier de fois.

  • La consommation continue malgré les conséquences néfastes


Cette compulsivité a été testée en évaluant la persistance des rats lorsque la prise de drogue était associée à une punition. Les rats « normaux » stoppaient leurs demandes lorsqu’elles étaient suivies d’un choc électrique, tandis que les rats « dépendants » enduraient les chocs électriques et persistaient dans leurs demandes.
La toxicomanie d’un consommateur ne serait donc pas seulement déclenchée par son exposition prolongée à la drogue, ce qui demeure un facteur aggravant, mais aussi par son degré de vulnérabilité personnelle. Le cerveau du toxicomane serait donc prédisposé à développer des comportements de dépendance.

La dépendance n'est donc pas un choix !!


Pour la suite, plutôt que d'essayer de paraphraser le site, je vais recopier l'histoire de la mouche et d'une plante (je crois qu'elle provient à l'origine d'un livre d'Alan Carr), très joliment écrit, et qui pourrait vous faire echo:


"
David contre Goliath ou la mouche contre le népenthès
Le népenthès est une plante carnivore à piège passif qui complète ses apports nutritifs en utilisant un procédé sournois pour attraper et consommer des insectes.
« Il possède des feuilles en forme d'urne, dont l'intérieur est tapissé de nectar collant. Une odeur entêtante s'en dégage et attire les mouches qui passent à proximité. Ce nectar est aussi savoureux que parfumé, et aucun insecte ne peut résister à un tel festin. Hélas! Ce régal va leur coûter cher. Tout comme le missionnaire naïf qui s'imagine être l'invité d'honneur au banquet alors qu'il en constitue le plat de résistance, l'insecte n'est pas un convive, mais une proie.
Ce n'est pas par hasard que l'urne s'évase en pente douce et que ses parois internes sont recouvertes de petits poils qui poussent tous dans la même direction : vers le bas.
La force de gravité, la tentation du nectar encore disponible et la disposition des poils contribuent à attirer l'insecte inconscient du danger à l'intérieur du piège. Cela ne vous dit rien? Vous commencez à comprendre le rapport entre cette plante carnivore et la toxicomanie? La malheureuse mouche est tellement occupée à faire bombance qu'elle ne se rend pas compte que les parois de l'urne sont de plus en plus raides et qu'elle est entraînée vers le fond.
Pourquoi s'inquièterait-elle? Elle a des ailes, après tout. Même si à présent elle peut observer les dizaines de cadavres en partie digérés qui flottent à la surface du liquide, elle ne craint nullement de connaître le même sort. Elle ne va tout de même pas renoncer à une pareille aubaine alors qu'elle maîtrise la situation et qu'elle peut s'envoler vers la liberté si besoin est. C'est du moins ce qu'elle croit. Mais elle s'est tellement gavée que son poids a doublé et qu'il l'empêche de décoller. Plus elle se débat, plus sa situation s'aggrave, car ses pattes et ses ailes se recouvrent de nectar visqueux. Les parois sont désormais nues, glissantes et verticales, et rien ne peut plus l'empêcher d'aller rejoindre ses compagnes d'infortune. »


La mouche devrait-elle avoir honte de sa défaite?
La mouche ne se rend donc compte qu’elle est prise au piège que lorsqu’elle ne peut plus s’en libérer. Elle est addicta (féminin de addictus), le vrai sens du terme addiction en français : en état d’esclavage"


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Voilà, il y a d'autres articles sur ce site qui sont aussi très intéressants, 
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Message  lolo6 26/12/2020, 15:56

Bonjour,
C'est toujours intéressant de lire ce genre d'analyse, quelque part ça confirme, ça rassure... smiles

Même si cela enfonce le clou de l'inégalité, c'est un état de fait, indiscutable.
Nous ne sommes pas égaux certes, mais l'aspect positif à y voir
aussi, est que les personnes les plus pro-actives sont souvent d'anciens toxicos.

Ce naturel compulsif, addictif, se transforme en pure énergie, en désirs de faire,
de trouver les moyens de faire qui deviennent création, activisme, réalisations
de projets de vie, etc etc petits coeurs
lolo6
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Féminin 24/06/2012

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Message  cristal 26/12/2020, 17:17

j'ai toujours été rassurée ou plutot soulagée de comprendre que c’était mon cerveau et pas ma volonté qui était atteint même si avoir un cerveau qui dysfonctionne n'est pas vraiment une aubaine Rolling Eyes mais au moins ça enlève la culpabilité et la dévalorisation.Mais là,tu touches un 2° aspect très intéressant qui dit que la génétique a aussi son mot à dire ainsi que la prédisposition de la personne ,cela fait en fait un cocktail détonnant qui ne nous laisse guère le choix dès le début de la vie Crying or Very sad
J'avoue que sachant tout cela, je ne sais pas si je dois être rassuré vis à vis de mes enfants parce que je peux les préparer ou inquiète parce qu'ils sont condamnés à devenir dépendants Crying or Very sad 
ça demande réflexion quand même surtout quand les dits enfants ont déjà eu leur lot de traumatismes ...
cristal
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Message  SHALE 26/12/2020, 18:15

La dépendance est inscrite dans les gènes de certaines personnes... Il y en a beaucoup qui n'ont pas ce gène et qui ne seront jamais dépendants et n'auront jamais de symptômes de sevrage en arrêtant car ils n'ont pas ce gène de la dépendance....Il y a aussi des populations où ce gène est plus présent que d'autres....Les populations asiatiques et arabes sont très sensibles au gène de la dépendance ce qui explique peut-être que dans le coran ou dans la religion bouddhiste l'alcool est interdit..... Je ne pense pas que ce soit un hasard.
J'insiste là dessus car j'ai l'impression que c'est mal compris..... Il y a des buveurs excessifs qui ne seront jamais dépendants, mais le problème c'est qu'on ne sait pas lesquels.....On ne le découvre que lorsqu'il est trop tard en général...Je ne connais pas le pourcentage de personnes qui portent ce gène de la dépendance, je l'ai lu pourtant, mais j'ai oublié, mais il n'y en a pas 100%100, loin de là....
SHALE
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Message  tulipe noire 26/12/2020, 21:39

57% portent le gêne de la dépendance...faut que je retrouve la source donnee lors de ma post fure.
tulipe noire
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Message  SHALE 27/12/2020, 11:18

Oui, Tulipe, si tu peux retrouver les chiffres précis pour la france, ce serait bien, je n'ai pas réussi...Merci à toi.. smiles coeurs coeurs
SHALE
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