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La psychologie de l'abstinence
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La psychologie de l'abstinence
La psychologie de l'abstinence
"Si guérison il y a, elle est acquise au prix de l'abstinence qui est tout le contraire d'une conduite ordinaire : le patient doit "se reconnaître comme alcoolique toujours et pour toujours".
"Docteur jean Morenon
On doit aussi garder en mémoire que l'alcoolique abstinent entre dans une marginalité de fait.
Un des problèmes essentiels de l'alcoolisme tient à ceci que, disqualifié par ses ivresses, le patient est aussi disqualifié par l'abstinence, de façon bien plus subtile et beaucoup plus profonde qu'il ne parait. Ce n'est certes pas l'alcool en tant que molécule qui est en cause ici, mais l'alcool en tant que symbole.
Culturellement, il va de soi de consommer, mais qui s'abstient de partager un verre, refuse un geste d'accueil et doit s'en expliquer." L'alcool est présent partout, dans la moindre fête ou même en famille à la maison, le refuser est parfois très difficile et peut fâcher certaines personnes qui offrent un verre.
Apprendre à dire NON est là aussi indispensable comme travail sur soi.
La rupture avec certains amis, des amis "de boisson" est souvent inévitable, là aussi il faut que le malade alcoolique soit en mesure d'accepter cette séparation.
L'abstinence dans la famille, même si elle était souhaitée pose souvent problème. Le malade alcoolique a du mal à retrouver la confiance des siens qui le surveillent pour vérifier qu'il ne rechute pas. Il a aussi du mal à retrouver son rôle dans la famille, rôle que l'alcool lui avait enlevé. Souvent, il ne sait plus où est sa place. L'aide d'un psychologue peut être aussi adaptée.
Il est important que le malade alcoolique trouve un groupe de parole où il puisse dire ses difficultés, notamment ses difficultés à devoir accepter ses émotions sans anesthésiant.
La solution la plus efficace c'est , pour le malade alcoolique, de s'appuyer sur ses expériences passées d'alcoolisations et sur celles plus récentes de l'abstinence. Il peut s'en servir pour aider d'autres malades, ainsi il retrouve une confiance en lui qui en avait pris un sérieux coup pendant ses alcoolisations.
Peu, à peu, il reprend de l'assurance, il peut même devenir très fier d'avoir réussi à se passer de l'alcool et avoir envie de transmettre cette fierté, là on peut dire que l'abstinence l'a aidé à s'en sortir haut la main, ce qui n'est pas toujours le cas.
Comme quoi il est important de transformer une expérience très négative en expérience positive.
Le malade alcoolique peut alors devenir une personne abstinente bien dans sa peau et bien dans sa tête, mais parfois le cheminement peut être long!
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"Si guérison il y a, elle est acquise au prix de l'abstinence qui est tout le contraire d'une conduite ordinaire : le patient doit "se reconnaître comme alcoolique toujours et pour toujours".
"Docteur jean Morenon
On doit aussi garder en mémoire que l'alcoolique abstinent entre dans une marginalité de fait.
Un des problèmes essentiels de l'alcoolisme tient à ceci que, disqualifié par ses ivresses, le patient est aussi disqualifié par l'abstinence, de façon bien plus subtile et beaucoup plus profonde qu'il ne parait. Ce n'est certes pas l'alcool en tant que molécule qui est en cause ici, mais l'alcool en tant que symbole.
Culturellement, il va de soi de consommer, mais qui s'abstient de partager un verre, refuse un geste d'accueil et doit s'en expliquer." L'alcool est présent partout, dans la moindre fête ou même en famille à la maison, le refuser est parfois très difficile et peut fâcher certaines personnes qui offrent un verre.
Apprendre à dire NON est là aussi indispensable comme travail sur soi.
La rupture avec certains amis, des amis "de boisson" est souvent inévitable, là aussi il faut que le malade alcoolique soit en mesure d'accepter cette séparation.
L'abstinence dans la famille, même si elle était souhaitée pose souvent problème. Le malade alcoolique a du mal à retrouver la confiance des siens qui le surveillent pour vérifier qu'il ne rechute pas. Il a aussi du mal à retrouver son rôle dans la famille, rôle que l'alcool lui avait enlevé. Souvent, il ne sait plus où est sa place. L'aide d'un psychologue peut être aussi adaptée.
Il est important que le malade alcoolique trouve un groupe de parole où il puisse dire ses difficultés, notamment ses difficultés à devoir accepter ses émotions sans anesthésiant.
La solution la plus efficace c'est , pour le malade alcoolique, de s'appuyer sur ses expériences passées d'alcoolisations et sur celles plus récentes de l'abstinence. Il peut s'en servir pour aider d'autres malades, ainsi il retrouve une confiance en lui qui en avait pris un sérieux coup pendant ses alcoolisations.
Peu, à peu, il reprend de l'assurance, il peut même devenir très fier d'avoir réussi à se passer de l'alcool et avoir envie de transmettre cette fierté, là on peut dire que l'abstinence l'a aidé à s'en sortir haut la main, ce qui n'est pas toujours le cas.
Comme quoi il est important de transformer une expérience très négative en expérience positive.
Le malade alcoolique peut alors devenir une personne abstinente bien dans sa peau et bien dans sa tête, mais parfois le cheminement peut être long!
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SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: La psychologie de l'abstinence
très intéressant ce post,ça me parle beaucoup
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: La psychologie de l'abstinence
Je remonte ton post car il me parle bien. Et je me permet d'ajouter mon grain de sel par rapport à mon vécu.
Nous avons remarqué dans notre groupe de MAB (comme quoi faut choisir ces mots), si un nouveau arrive ou même pas nouveau d'ailleurs et que dans une conversation nous sortons le mot abstinence, c'est injurieux presque, cela met la personne devant la difficulté d'y arriver ou pas, et souvent cela la projette dans le nombre de verres qu'elle boit etc...
Nous parlons donc de non consommation. C'est exactement la même chose non consommer et abstinent mais cela passe nettement mieux.
Je ne suis pas psy. Mais il est drôle comme ce mot Abstinent peut déclencher des réactions négatives chez certains.
Nous avons remarqué dans notre groupe de MAB (comme quoi faut choisir ces mots), si un nouveau arrive ou même pas nouveau d'ailleurs et que dans une conversation nous sortons le mot abstinence, c'est injurieux presque, cela met la personne devant la difficulté d'y arriver ou pas, et souvent cela la projette dans le nombre de verres qu'elle boit etc...
Nous parlons donc de non consommation. C'est exactement la même chose non consommer et abstinent mais cela passe nettement mieux.
Je ne suis pas psy. Mais il est drôle comme ce mot Abstinent peut déclencher des réactions négatives chez certains.
Invité- Invité
Re: La psychologie de l'abstinence
Tu as raison, le mot "non consommation" est bien plus facile à entendre, effectivement, il faudra que j'y pense moi aussi...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: La psychologie de l'abstinence
Vous avez raison, "abstinence" ça peut être entendu négativement, choquer..
C'est un terme que je n'emploie jamais, car ça renvoie à une privation, je
n'ai jamais pu l'intégrer!
Au moment où ça me souciait le plus, ici ou en hôpital de jour je disais
"le zéro alcool", ou "en alcool zéro". Avec "non consommation", ça marche
aussi
C'est un terme que je n'emploie jamais, car ça renvoie à une privation, je
n'ai jamais pu l'intégrer!
Au moment où ça me souciait le plus, ici ou en hôpital de jour je disais
"le zéro alcool", ou "en alcool zéro". Avec "non consommation", ça marche
aussi
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
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