Pas d'arrangement!

Je vous lis depuis plusieurs semaines maintenant.
Je suis malade depuis 20 ans...
Depuis tout ce temps mes jours d'abstinence se comptent sur les doigts de mes mains, même pas besoin des pieds... A part 2 fois 30 jours cette année.
Incontestablement ces rares moments de sobriété m'offrent des moments de grandes qualités...
Après tant d'échecs il devient vraiment difficile de se mentir, comme vous l'ecrivez: on ne transige pas avec l'alcool, où plutôt on n'est pas tous égaux : je capitule.
Je souhaite aujourd'hui prendre le chemin de l'abstinence, j'écris non pas pour apporter un énième témoignage sur une maladie et tout ces dommages collatéraux que malheureusement beaucoup ici connaissent trop bien, j'écris égoïstement pour poser un pilier de plus à mon précaire chantier de reconstruction.
Je me dis que peut être le sentiment d'appartenance à ce groupe, le soutien de quelques-uns m'aidera aussi à traverser le gros vent qui arrive...
Alors bonjour.

bonjour Ours et bienvenue sur onsaide :onsaid:tu es au bon endroit pour te sortir de cet enfer
je sens une telle detresse dans tes mots que je suis vraiment contente que tu nous aies rejoint,on va t'aider
Tu n'es plus dans le déni,c'est déjà une très bonne chose,maintenant,il va falloir que tu apprennes à connaitre cette maladie pour que tu saches contre quoi tu vas te battre,ce combat,ce n'est pas juste arrêter de boire,c'est apprendre à se connaitre,à s'écouter et à adapter sa vie à ce que l'on veut ce qui sous entend une reconstruction totale de ta vie mais je pense que tu le sais et que tu es prêt
des petites questions tout d'abord:
est ce que tu as déjà consulté pour arrêté de boire et si oui,quel soignant?
est ce que tu travailles?est ce que tu as une vie de famille?
as tu un traitement?
as tu une passion ou une activité dans laquelle tu t'épanouies ?

voilà,sinon,tu peux poser tes valises ici,tes peurs,tes doutes,tes attentes,on est là pour toi de jour comme de nuit.
Installe toi,tu es ici chez toi 

Bonjour ours bienvenue sur onsaide

Tu n écris pas égoïstement, ou alors on est une sacre bande d egoiste sur ce forum.
On a tous fait ça en arrivant ici. On est venu chercher de l aide pas faire un étalage de nos états....
Comme tu dis on va être un de tes piliers pour la reconstruction ta vie . 

Parle nous un peu de toi. As tu entame le sevrage ? Si oui te fais tu accompagner?
Courage... quoiqu' il arrive ta décision et la sortie du déni est la première grande marche que tu viens de monter.

Merci Cristal!
Oui j'ai envie de me battre, malgré tout il n'est jamais trop tard.
Pour te répondre:
une première consultation il y a quasi 10 ans, auprès d'une psychologue spé dans les additions, à l'époque je tournais au cocktail alcool et herbe (mélange redoutable...). J'ai supprimé l'herbe en quelques semaines, plus facile à de nombreux égards...
Une deuxième thérapie de plusieurs mois auprès d'une psychologue comportementaliste il y a 4 ans, cela m'a beaucoup aidé, notamment à mieux comprendre l'origine de mes démons, sans arriver à ne plus consommer pour autant.
Une troisième expérience il y a moins de 2 ans, je suis allé consulter un psychiatre pour lui demander du baclofène, j'en ai consommé durant moins de 6mois. Un réel effet relaxant, qui m'a aidé à retarder à diminuer mes prises. J'ai cependant toujours été certain de pouvoir dominer ce poison en gérant mes quantités, mais à ce jour je suis toujours retombé dans le travers de surconsommer, jusqu'à cet état comateux qui m'assomme quelques heures durant pour me réveiller chaque fois un plus mal.

J'ai la chance de travailler encore, mais je ne suis toutefois plus très loin de perdre beaucoup. Aussi 2 filles pour lesquelles je veux me battre, si je change radicalement je pense pouvoir préserver l'amour qu'elles me portent, et avoir le plaisir de les aider à s'élever dans a vie. Quant à ma vie de couple, je crains d'avoir malheureusement fait beaucoup de dégâts, mais qui sait...

Pas de traitement, je me suis déjà accommodé des effets du sevrage bloc (malgré un forte consommation quotidienne d'au moins 2litres de bières fortes puis 2bouteilles de vin en 3-4 heures), radical, et de ses nombreux désagréments, le plus difficile pour moi dans cette guerre est de durer, passée l'euphorie, le mieux être des premiers jours...
J'ai plusieurs passions, pleins de projets, mais l'alcool a toujours occupé jusqu'à ce jour trop de place, le constat est sans appel... pour moi il est urgent de profiter de la vrai vie.
Merci pour l'invitation, je souhaite écrire longtemps, ce serait bon signe...

Et merci Chiffounette!
Nos messages ce sont croisés. Je compte sur nous alors!

c'est bien,tu es receptif aux thérapies,le seul HIC,c'est que tu les as faites sous alcool donc faussées mais tu as déjà du déblayer le terrain,il faudrait poursuivre
je t'invite à lire ce texte 
"la biochimie du cerveau chez le malade alcoolique"
tu comprendras mieux pourquoi tu retombes inlassablement dans l'alcool quand tu essayes de gérer  Il est impossible de modérer sa consommation quand on est tombé dans la maladie,ce n'est pas une question de volonté mais une question de dysfonctionnement du cerveau qu'il faut remettre en état mais on va en reparler.
Tu peux tout retrouver Ours,il faut juste être determiné et avoir les bons outils et ça,on est expert ici pour te les dfaire connaitre 

Bienvenue sur onsaide ours, tu es au bon endroit pour t'outiller et t'ancrer 

Bienvenue sur Onsaide. Tu as raison, il n'est jamais trop tard pour retrouver une vie de qualité et surtout sans l'alcool qui détruit tout sur son passage.
Il te faut des outils, le forum en est un, nous t'aiderons du mieux possible...
Par contre il va te falloir faire un sevrage et là, il serait plus prudent de voir un médecin pour avoir des médicaments pour ce sevrage car c'est un passage assez dangereux. Tu arrêtes net l'alcool, c'est obligatoire, alors ton corps réagit et parfois très mal. Tu risques de faire des crises d'épilepsie ou un délirium trement....
Le médecin ce serait pour qu'il te donne un anxiolytique pour calmer tes angoisses et un médicament pour diminuer les envies d'alcool.
Pour ma part, je te conseillerai en plus de boire beaucoup d'eau sucrée, avec un sirop par exemple, car l'alcool déshydrate et apporte beaucoup de sucre. Ton corps privé de ce sucre peut réagir très mal.
Tu peux aussi pour aider au sevrage et pour aider ton corps à se reconstituer prendre du magnésium, en vent libre en pharmacie et des vitamines B1 et B6 que l'alcool détruit complètement et c'est à cause de leur disparition qu'on peut déclencher un symdrôme de Korsakoff.....
Tiens nous au courant au jour le jour, de tes progrés, de tes doutes, de ce qui marche....Nous te suivrons pas à pas pour t'aider, te renseigner, te remonter le moral et t'expliquer la maladie alcoolique...
Encore bienvenue chez nous!!

Bienvenue sur Onsaide Ours. 
Nous serons là pour t'accompagner dans ton parcours. 

Bon et bien merci!
Merci pour votre bienveillance en tout ces messages.
Je ne suis donc plus dans le déni qt à mon affection.
Je réitère toutefois pouvoir, à priori, me passer d'accompagnement médicamenteux les quelques premiers jours du sevrage physique, pour l'avoir déjà pratiqué.
Mon pb arrive après ces qques jours d'euphorie durant lesquels je mène mon combat.... Dès lors, s'inscrire dans la durée devient difficile. Certes j'ai tenu cette année 2 fois 30 jours, mais en me disant chaque fois, qu'au terme de cette trève je deviens capable de 'gérer 'mon alcoolisation ... il n'en est rien...
Cristal merci pour l'article scientifique sur la biochimie du cerveau, je le digère...
Ancien sportif, j'ai longtemps vécu au travers, où grâce à ces coups de projecteurs tellement forts que le quotidien, les choses simples, banales et pourtant l'essence de la vie deviennent compliquées à surmonter.
Cette fichue sensation du clown qui chaque fois rajoute une couche de maquillage, un large costume pour remonter sur scène, ou ce paysagiste qui chaque printemps, plutôt que de travailler sa terre se contente de replanter qques arbres afin de cacher sa forêt malade.
...

Bonjour Ours, et bienvenue!

Une parenthèse pour commencer... tu écris vraiment bien... s'en est presque agréable si il n'y avait ta souffrance derrière.

J'ai envie de rebondir sur les couches de maquillage du clown: je me dis que dans nos vies cachées d'alcoolique, il en a été ainsi pour beaucoup d'entre nous. 
C'est sur le chemin de l'abstinence que nous avons pu, nous pouvons nous retrouver simple et sans fard.
Pour ma part, c'est avec l'aide de nos amis du forum que je fais ce chemin, et une aide psy qui m'aide à peaufiner tout cela.

Sortir du caché de l'alcool est d'une grande libération, de savoir que nous sommes ensemble pour le faire, d'une grande aide.

Je te souhaite un long chemin parmi nous, c'est une belle route, celle que tu prends, et nous sommes là pour en témoigner.

Paco

c'est vrai que tu écris vraiment bien,c'est un plaisir de te lire ours

Pour ce qui est de tes arrêts de 30 jours,la différence aujourd'hui c'est que tu es dans le soin et pas juste dans l'arrêt (sous entendu momentané)Quand on fait attention à sa conso,on sait au fond de nous qu'on va boire de nouveau et c'est ce qui fait que l'on tient sans trop de difficulté,cela se termine toujours par un" j'ai fait du bon travail,je peux me récompenser par un verre" mais ce verre nous ramène direct dans la maladie.
On ne peut plus consommer "normalement" puisque notre cerveau est malade de l'alcool,il faut accepter que la lune de miel avec l'alcool c'est fini et se dire que la vie sans alcool peut être une solution pour ne pas sombrer dans la déprime et savourer enfin la vraie vie .
Le seul moyen d'y arriver,c'est déjà de ne pas se mettre la pression ,le "plus jamais"n'est pas concevable pour nous  Alors,personnellement,je ne me le suis jamais dit,d'ailleurs,je n'ai jamais imaginé que je vivrai un jour sans boire une goutte,je me disais "pas aujourd'hui,on verra demain"et chaque jour,j'ai repoussé ce premier verre pour tenir le plus longtemps possible dans ce défi.Mais en dehors de cette lutte contre ce premier verre s'est organisée une autre façon de vivre,c'est arrivé sans que je m'en rende compte.Déjà je dormais mieux donc plus en forme,je n'avais plus non plus cette honte d'être moi,in capable de dire non à l'alcool!!,je me levais sans avoir peur de trouver les dégats d'une énième alcoolisation  Lucide,réfléchie,je suis devenue apte à regarder ma vie et à l'analyser pour savoir ce que je voulais et surtout ce que je ne voulais plus.La confiance en moi prenait forme et c'est elle qui a tout changé
Je commençais à prendre d'autres habitudes et à remplir ma vie différemment,plus de sport,plus de loisir,plus d'envies aussi et au fil du temps,l'alcool disparaissait de mon quotidien et cela me convenait parfaitement.
Et puis un jour,ce premier verre m'a paru bien ridicule et ininteressant en regard de la vie que j'avais réussi à construire sans l'alcool mais tout cela se fait par étape,un jour après l'autre en savourant chaque jour cette nouvelle vie dans ce poison.
tu ne t'imagines même pas tout ce qu'il y a de caché en toi Ours,tout ce que tu es capable de faire,de vivre ,de recevoir et de donner,donne toi cette chance de te connaitre et de t'aimer tel que tu es,enlève toutes ces couches de maquillage et soi toi même,beau et fort .

La vie sans alcool va te donner cette opportunité de te découvrir,cela va être la plus belle aventure de ta vie 

J'aime bien ton image de clown maquillé car l'alcool vient d'un mot arabe Khol qui veut dire masque.. L'alcool est bien un masque pour nous, on se cache derrière lui pour paraître une autre personne, mais ça ne leurre pas grand monde, même pas nous souvent...
Ensuite la décision d'arrêter étant prise, car il me semble que tu en es là, il faut d'abord te renseigner sur la maladie alcoolique pour comprendre pourquoi tu ne peux pas reprendre un verre d'alcool sans que ça relance la machine et que tu rechutes. Ton cerveau a acquis avec l'alcool, un petit labo qui transforme tout alcool en THP, molécules qui virent nos endorphines naturelles et il nous faut boire de plus en plus pour fabriquer cette THP indispensable à notre vie....
Donc si tu bois à nouveau, c'est que tu es dépendant de l'alcool et que ton cerveau veut sa dose...C'est là, où il faut tenir jour après jour, ensuite peu à peu, les endorphines naturelles reviennent dans ton corps, la THP ne rencontrant plus d'alcool, disparaît et tu commences à revivre normalement, l'abstinence n'étant pas une fin en soi, mais le début d'une nouvelle vie..
Alors essaie d'arrêter avec de l'aide, c'est aussi important, tu as le forum qui peut te soutenir et il y a aussi les mouvements d'anciens alcooliques, les CSAPA où tu trouves gratuitement psy et alcoologue, ainsi qu'un suivi non virtuel..
De toute façon, essaie de mettre jour après jour sur le forum ta progression ou tes reculs, ici on ne juge pas, on aide. Ce sera un peu comme un journal de bord qui te permettra d'avancer en prenant du recul face à ta situation et avec notre soutien...
Courage à toi, on s'en sort, je te l'assure et on vit très bien ensuite. Pour moi, ça fait 19 ans que je vis sans alcool et que j'en suis heureuse....

Bon Shale et les autres votre histoire de thp etc... commence à me les briser menu... genre c'est comme ça et quoi tu fasses ben c'est mort.
Bon moi j'ai toujours pensé pouvoir modérer tout ça.
Quand j'ai découvert l'alcool, vers 13 ans avec mes amis collégiens, ben j'avais déjà de l'avance... De culture paysanne, le petit dernier, sixième, pas le moins dur au mal, très vite je devins pas le meilleur mais le vaillant de la cour d'école, puis du quartier....
Là encore la descente était plutôt vu comme une qualité.
Puis mon petit équilibre  (schéma famillial) vient à perecliter... disputes, violences, moi incapable de m'interposer,  pas bien du tout dans ma tête...
Déracinement, rencontres, le sport devient lentement mais sûrement  la défonce., le nécessaire remplace le ponctuel récréatif,  les fondations vacillent... je rate le train.
Je passe de longues années redondantes...
.... tant d'histoires à raconter...
Se rendre à l'évidence, plier, accepter, redémarrer... ou pas!
Berlin dédicace, même le mur s'effondrent... Shale, accepter ton discours me fait me confronter à cette réalité aveuglante qui me fait lapin face à tes phares...
La lune semble pleine ici ce soir,  je vais le lui demander.
Du fond de mon coeur merci à tous pour vos mots, votre bienveillance n'a d'égal que vous, belles personnes.

le plus dur c'est d'accepter l'inacceptable  Et pourtant,il va falloir que tu te fasses une raison,quand on est malade alcoolique,on a un cerveau qui ne fonctionne plus de la même façon et pour ne plus avoir un cerveau qui fabrique une mauvaise molécule et pour retrouver ses propres endorphines,il n'y a pas 36 solutions,il y en a une,celle qu'il est si difficile d'admettre,c'est bien pour cela que je te disais de ne pas penser sur le long terme mais juste aujourd'hui parce qu'on est pas apte à intégrer cette notion de "plus jamais".
Il faut que tout cela fasse son chemin ours,c'est une ouragan qui te tombe sur la tête là alors prend ton temps pour réfléchir à tout ça et prendre un peu de recul

Je sais que c'est dur, mais pour ma part, ce n'est qu'une fois que j'ai eu compris le phénomène de la dépendance que j'ai vraiment ôté l'alcool de ma tête sachant que sinon il serait toujours là et je n'en voulais plus....
Mais au début, il vaut mieux comme le dit Cristal, avancer un jour à la fois, tu ne penses pas à l'avenir, tu penses à toi, à faire des choses qui te plaisent, à découvrir de nouvelles activités, à te reposer aussi car l'arrêt de l'alcool fatigue énormément...
En tout cas, tu écris très bien, j'adore lire tes textes.....

Désolé mais je ne suis pas encore prêt, je travaille dessus, mais pour moi c'est tellement contraire...
Pourtant j'entends vos arguments, au fond je le sais, vous avez raison... OK,  je vais essayer, bientôt, de mettre des smileys dans mes messages!!!

Sans déconner, je me dis souvent que vu ma situation, faut vraiment être aussi brutus  que moi pour pas se dire qu'effectivement la boisson c plus pour moi. Au delà des pseudo-béquilles qu'elle m'offre (à quel prix...) il est difficile pour mon petit nombril de se dire: OK j'ai lonnnngtemps merdé, pas un peu mais genre si ya un championnat... ben j'ai l'or olympique. Se dire humblement ça  (hier) c fait, demain ben c'est trop loin pour toi, alors essayes déjà de faire avec aujourd'hui... Accepter l'inacceptable comme vous dites, pourra je souhaite m'aider à éviter. .. l'inévitable. 

Euh, plus je vous écris, plus je me dis qu'un psychologue pourrait aussi m'aider aussi non?

Le psycologue est une aide indispensable comme l'alcoologue et tu trouveras toutes ces aides gratuitement dans les CSAPA.Quand on m'a expliqué tout ça sur le forum,j'ai reagi comme toi,j'ai pas accepté,J' ai pleuré,refusé d'entendre de comprendre et j'ai coupé l'ordinateur pour ne plus etre confrontée a une réalité intolérable.Mais qqs temps plus tard,je suis revenue sur le forum tout simplement parce qu'au fond de moi,je savais que serait ma planche de salut.
Je n'ai jamais regretté cette decision.
Prends le temps d'integrer tout ça,ce n'est pas rien ce que tu apprends là alors va a ton rythme

Il faut du temps pour digérer tout ça, comprendre notre "fonctionnement"....

Le mot jamais est à "proscrire" de notre discours et de notre façon de vivre.... nous remplaçons par "aujourd'hui je ne bois pas, demain n'existe pas"....

Mais tout ça doit encore mûrir...

Ours, je te souhaite un bon weekend!



Paco

Tu sais l'alcool n'est pas indispensable dans ta vie, c'est le changement qui s'est effectué dans ton cerveau qui t'oblige à en boire... Tu as juste perdu la liberté de ne plus boire, je dis juste, mais c'est tout de même une question de liberté que tu n'as plus. Et puis peu à peu l'alcool t'enferme dans une prison, tu ne vois plus personne ou alors des copains de bistrot qui n'attendent qu'une excuse pour boire un peu plus. Tu te coupes aussi de ta vie sociale, tu n'es pas heureux, dans ta vie, de plus en plus, il n'y a que l'alcool qui compte....
Pour ma part, je crois que c'est ce manque de liberté, être prisonnière à temps complet qui m'a fait prendre la décision d'arrêter. Quand je repense à cette période, qui a tout de même duré longtemps, je ne vois que du gris et du noir, je me sens mal rien que de me souvenir de certains évènements...J'évite même d'y penser pour pouvoir rester sereine. Depuis que je ne bois plus, je me sens libre et heureuse, tous les problèmes que je peux avoir se résolvent maintenant très facilement, alors qu'avant il me fallait quasiment une bouteille d'alcool et encore je n'arrivais jamais à résoudre un problème..
Mais c'est vrai qu'il faut être prêt. Tu le sentiras quand le moment sera venu d'arrêter, mais avant ça , tu peux faire beaucoup de dégâts, notamment sur ta santé!!!

Je prends plaisir à vous lire, chacun, merci.
Je sais que le chemin, la pente n'est pas douce pour y arriver.
Ce soir c'était soirée boulot, j'ai décidé de ne pas dire non, peut être pour ne pas craquer...
Je voulais vous en faire part, sûrement cela m'a aidé à ne pas basculer...
J'aime à croire que je pourrai m'améliorer, certainement cela me plairait...
Je souhaite nous le prouver, évidemment et à jamais.
A vite.

Avant de commencer ce combat,on doit y réfléchir,que cela fasse son chemin.L'important pour le moment,c'est que tu fasses face à ta maladie,que tu l'acceptes pour pouvoir enfin te soigner.Tu as bu hier mais je suis sûre que tu n'as pas bu de la même façon que d'habitude.Tu es déjà entré dans le combat même si l.alcool est encore présent.
La pression est grande au départ,tiraillés que nous sommes entre l'envie de retrouver une vie sereine et la peur de lâcher l'alcool mais tu vas prendre la bonne décision,je crois que tu es prêt 

Pas facile de renoncer à l'alcool. Pourquoi ? pour plein de raison... lien social, dépendance physique et psychologique (les 2 vont de paire selon moi..)

SAUF QUE : la maladie alcoolique est évolutive et amène irrémédiablement à la mort...

Alors : la Vie la Mort... moi j'ai rapidement fait le choix, d'autant que l'abstinence m'a permis un de régler mes problemes, 2 de m'aimer de nouveau (et ça c'est une étape essentiel dans l'arrêt de l'alcool), 3 retrouver ma liberté et de profiter du moment présent de chaque instant, 4...5.... 

Je crois que je pourrais faire un roman de tout ce que j'ai retrouvé.

C'est difficile mais n'ait pas peur, tu as choisi la bonne direction

Chiffou a raison, c'est la bonne route que tu prends là...