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Ma deuxième vie commence

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Message  Lauralyre 14/4/2017, 18:36

Bonjour tout le monde.
Allez, je me lance.... Je vous raconte mon histoire...

Jusqu'à 13 ans, rien de dramatique... Sauf cet évènement traumatisant à 10 ans.... une mauvaise rencontre....des menaces... ma très grande peur paralysante, mon incapacité de fuir... ma honte...ma culpabilité... mon silence... toute mon énergie déployée à enfermer la douleur, l'oublier, la nier...
 13 ans donc. Ambiance de violence familiale. Maltraitance physique de mon père sur ma mère.... Maltraitance psychologique sur les enfants. Ne voyant que les coups, n'entendant que cris et gémissements, insultes et rabaissements, l'alcoolisme de mes parents passait au second plan...
Je voulais tellement fuir tout cela... Alors vers 16-17 ans, les premières sorties, le bal du samedi soir, de l'alcool et un peu de cannabis aussi, de l'éther parfois, du trichloréthylène, ça nous faisait bien rigoler, planer, oublier.... En même temps, je découvre le livre et film "moi, Christiane F., droguée, prostituée", je lis "L'herbe bleue", "les chemins de Katmandou" et pas envie de goûter à ces drogues dures. Je reste sur l'alcool et le pétard, occasionnellement. Juste les samedi soir.
18 ans, le divorce, ouf. Puis je vais travailler très loin de la famille.
L'alcool n'est pas du tout un problème. J'en bois de façon raisonnable, comme tout le monde.
24 ans, naissance de mon fils. Je bois l'apéro le dimanche en famille ou entre amis, sans plus.
27 ans, je rencontre le père de mon fils -eh oui !- grand amateur de vin. Il me fait découvrir de ces vins qui vous caressent le palais...Nous vivons quelque temps à Paris, notre consommation débute le vendredi soir après la semaine de travail jusqu'au dimanche soir, bonne bouteille et bon repas. Du plaisir, quoi....
Licenciement. Nous venons en Province. En attendant de retrouver du boulot, eh bien nous buvons cette fois tous les soirs 1/2 bouteille, puis 1, puis 1,5.... c'est moi qui en ais le + besoin, c'est moi qui l'entraîne.... De tous les soirs, on passe au midi aussi...
Les années passent, mon fils grandit... Il y a des ruptures, des réconciliations, des boulots genre CES pour moi, Intérim pour lui.....
30 ans. La mort de mon grand-père, le 1er homme de ma vie !...
Un emploi finalement pour moi, où je reste 5 ans mais qui accentue ma consommation... de façon.... pas bien normale.... problématique?... oh non, pfff, je m'arrête quand je veux allons !!!
37 ans, j'achète ma 1ère maison. On est en 2003. Mais cet alcool.... je bois de + en +... seule.... quand je reçois, je vais me cacher pour boire un peu plus... quand je suis invitée, je bois un peu avant... en juin, sur ma demande, ma psy me fait hospitalisée... J'y reste 10 jours au lieu de 3 semaines... je ne suis pas prête à accepter la maladie, la dépendance, être abstinente et tout le tintouin. Non non, je ne suis pas malade, c'est bon, ça va aller. Faites pas chier, je signe une décharge pour écourter mon séjour, je rentre chez moi, mon fils a besoin de moi.....

Toujours 37 ans, toujours en 2003, mon fils a 12 ans.... Cette hospit ? un coup d'épée dans l'eau !
Octobre 2003, l'accident. Je suis seule dans la voiture, je reviens d'une fête chez des amis, à 5 ou 6 km de chez moi, à 3 h du mat, en pleine campagne. Des arbres au milieu de la route, (forcément, avec un taux de 2.2 grammes.... forcément, après une journée de travail à l'hôpital - secrétaire médicale au service des Urgences... forcément, avec 1 bouteille de rosé et ??? de kirs pêche...forcément les arbres traversent la route sans regarder... forcément...) J'ai le réflexe de sortir de la voiture qui n'a pas vu les arbres, ceux-ci ont arrêté sa course...
Les arbres n'ont souffert que de simples égratignures -moi aussi d'ailleurs- mais la voiture que je venais de finir de rembourser... en miettes !
Pompiers, gendarmerie, direction hostau -là où je travaille !- prise de sang.... 2.2 grammes...
Alors forcément, retrait immédiat du permis, avocat, tribunal, etc.


1ers ennuis avec la justice....

La 1ère fois que ça arrive, je dois dire que c'est très impressionnant. C'est public, réservé justement aux délits routiers. Certains sont là pour la 2ème, 3ème ou énième condamnation, même un multirécidiviste qui n'avait déjà plus le droit de passer le permis et s'est fait arrêter en état d'ébriété sur sa mobylette... Je fais profil bas... très bas... La honte, la culpabilité, mais pour ma conscience, heureusement, je me suis plantée toute seule, aucun passager, aucune victime....OUF ! n'empêche que "criminelle" revient dans la plaidoirie de la partie civile...
6 mois de retrait et 2 mois de prison avec sursis.

Je décide de me soigner. Car, si j'avais commencé à prendre conscience de ma relation "problématique" avec l'alcool, je n'étais pas encore dans l'idée d’abstinence totale et définitive...
Je me rends donc au CAP (centre d'alcoologie et de postcure), je fais en ambulatoire le bilan d'évaluation : sur une durée de 3 semaines, 1/2 journée info, 1/2 journée relaxation, muscu, réapprendre les soins du corps et à se réalimenter, etc.
Puis un suivi sur 2 ans, 2 fois /semaine, groupes de parole maintien de l'abstinence et écriture.

2004 à 2006 , durant ces soins, je ne reste pas vraiment abstinente, c'est l'étape de la prise de conscience, je me considère comme "ayant un problème avec l'alcool " mais j'arrive à avoir des périodes sans alcool (la plus longue de 2 mois) puis des ré-alcoolisations, de temps à autre, en quantité variable, sur 1 journée, ou 2, ou un peu plus... Jamais les jours où je dois me rendre au CAP.
Dans le même temps, je me prépare à une reconversion professionnelle.


2007 - J'ai 40 ans, mon fils en a 16. Une année difficile.
Ça  commence mal : deux personnes qui me sont chères décident de quitter ce monde… Et même si c’est dans l’ordre des choses,  ça laisse un vide immense et douloureux…  Côté boulot, j’ai quitté mon poste de secrétaire médicale pour me reconvertir en… peintre en bâtiment ! J’ai vendu ma première maison et j’en achète une deuxième, avec chauffage, ouf !, et terrain, un petit paddock pour mon cheval et mon âne…

Je vogue un peu entre deux eaux… parfois abstinente… parfois pas… rarement  consommatrice modérée, souvent consommatrice excessive…

Ce jour-là, je suis toute seule chez moi, à faire des cartons pour le déménagement. On est vendredi, je dois aller chercher mon fils, interne dans un lycée pro à 50 km. Cartons, nettoyage, solitude, souvenirs… découragement… pff, allez, une petite bière pour me remonter un peu…. Non, j’ai de la route à faire… si…. Non…. Si….non….. SI…non…SI SI SI…nnnnn… SIIII..n….. et je me retrouve à l’épicerie, et je me retrouve à décapsuler une première bière, faire un carton, une deuxième bière, un demi carton, une 3ème, une 4ème, une ???

16 h 30. Bien sûr je prends la voiture… il n’y a personne pour m’en empêcher, et puis s’il y avait eu quelqu’un, je pense que je l’aurais envoyé bouler… je suis hic, capable de hic conduire… faut que j’aille hic chercher mon fils hic… en plus, le trajet va me permettre de décuiter un peu… il ne verra rien… je vais rouler prudemment…
Je commence à partir et 5 km plus loin, un témoin sur le tableau de bord se met à clignoter, indiquant qu’une portière est mal fermée… Je me retourne pour jeter un coup d’œil,  je roule en pleine gauche, oups, je croise une voiture… bleue… avec écrit dessus « gendarmerie »… ouh là… ! Un peu plus loin, un stop, je tourne à gauche puis je me gare sur le trottoir histoire de faire claquer toutes les portières… Entre temps, la voiture bleue avait fait ½ tour, et je la vois qui se pointe au stop… Non, pas ça !! je remonte dans la voiture mais pas le temps de m’enfermer et là, une vraie scène de films ! Refus d’obtempérer, violences, etc. Je me retrouve menottes aux poignets, direction gendarmerie, je finis par souffler dans leur éthylomètre, je suis à 0.7 mg/Litre d’air expiré , donc 1.4 gr/L de sang.

Et voilà. Pour la deuxième fois, en moins de 5 ans, je me retrouve au tribunal, pour délit routier, outrages aux forces de l’ordre… Cette fois, je suis dans la case récidiviste. J’écope de 6 mois de prison avec sursis, obligation de soins et annulation de permis, sans délai pour le repasser…
Oui je me sens piteuse, honteuse, coupable…  On ne me retire pas le permis tout de suite, j’en profite pour terminer ma formation. Au niveau des soins, je vois une psychiatre une fois par mois, qui me bourre ( !) de cachetons, et ça suffit amplement au JAP (juge d’applications des peines)…

Et je parviens à une première longue période d’abstinence, de janvier 2008 jusqu’en août 2009.
Les gros problèmes ont commencé en 2003. Mine de rien, ça fait déjà 6 ans que l’alcool me détruit petit à petit….


2008 - 2009
Pendant 18 mois, je parviens à m’arrêter de consommer de l’alcool, toute seule, enfin, juste avec l’aide de mon psy ( le 4ème !) et d’un traitement antidépresseurs, régulateurs d’humeur et anxiolytiques, +  espéral…  seulement,   je me débarrasse d’une addiction pour en avoir une autre… moins importante cependant, mais qui m’empêche d’y voir clair… je repasse le code, après 20 ans de permis… C’est quelque part une grande humiliation, de me retrouver assise dans la salle aux diapos avec une bande de jeunes…  Le jour de l’examen, une prise de tête avec l’inspectrice qui appuie là où ça fait mal avec une perversité mal dissimulée… je reçois en pleine figure les étiquettes qu’on donne à la personne alcoolique… et même si c’est une période de sobriété, il y a en moi beaucoup de colère que je n’évacue pas… la colère est l’émotion de l’injustice… mais à ce moment-là, je l’ignore… j’ignore même mon état de colère permanent. J’ai conscience de l’addiction à l’alcool, mais pas encore de la maladie. Du bilan d’évaluation au centre d’alcoologie et de postcure, je n’ai  retenu qu’une chose : que le mot alcool vient de l’arabe khôl, et qu’il signifie illusion, tromperie, magie, mascarade… Il y a eu au cours de ces 18 mois, 4 alcoolisations massives, dont j’ai oublié les causes, ce qui prouve que je n’étais pas prête…
J’ai  vraiment rechuté un soir d’été, alors que je me sentais bien, trop bien ! et que je me suis mise à croire qu’après tant de mois d’abstinence, il était possible de contrôler… parce qu’à la différence des 4 alcoolisations massives, je me suis contrôlée ce jour-là… Il n’en fallait pas plus pour que le démon reprenne possession de moi… Oui, au début, j’ai contrôlé, j’ai évité les consommations quotidiennes, je me suis fixé des limites : juste les week-ends, comme avant, et raisonnablement…

Mais le ver était dans le fruit… Des we raisonnables, forcément, c’est passé à tous les jours, mais que le soir….De raisonnable c’est passé à beaucoup… de plus en plus…

2010
Le bébé a grandi(19 ans). Il quitte le foyer, son bac en poche et un boulot assuré. Je suis très fière !! Mais très seule… trop seule… il n’y a plus personne à la maison… à part moi (si peu de choses !) le chien, les chats, le cheval et l’âne. Quelques histoires qui vont qui viennent, rien de sérieux mais à chaque fois évidemment, ce sentiment de rejet, d’abandon qui se pointe, qui m’étreint, qui m’oppresse, cette vieille blessure jamais vraiment guérie,  et le recours au plus fidèle des compagnons : le litron. Tous les deux, on se cache un peu, on fait bonne figure. Parfois, le matin, si quelqu’un passe boire un café, il peut voir mon verre et sur la table une bouteille d’ice tea… sans  se douter  que j’ai  fait un cocktail… Parfois, le dimanche, je fais 40 km pour aller acheter des munitions à la seule boutique ouverte au plus près de chez moi…  Parfois, refusant de prendre la voiture si je ne suis pas à jeun, je vais juste au bar-tabac à qq centaines de mètres et  je fais genre : «  j’ai des invités à manger mais j’ai complètement oublié le vin !!! »  On me connait parce que j’y achète mon tabac, on me vend une bouteille… Je bois toute seule chez moi, de plus en plus, mais je continue à m’occuper de mes animaux, je continue à chercher du travail, je tiens debout sur un pied bancale, si je tombe je ne demande pas d’aide, ça va aller, je vais m’en sortir, je suis seule dans ce nid vide désormais, tellement vide ! je suis désespérément seule debout sur mon pied bancale, debout mais pas encore au bout…

Les années passent… 2011, 12, 13… le boulot se fait rare… la maison se fait vide… je perds l’envie d’inviter des amis à manger, de faire le ménage, de monter à cheval… Les finances sont en baisse, je vis avec 3 fois rien, je ne dépense qu’en essence, clopes et drogue légale… Par un sursaut de vie, un jour, je vais voir mon assistante sociale… Je suis à cette époque, incapable d’écrire un courrier banal, très négligée, je dois avoir une tête à faire peur ! C’est elle qui me trouve un  emploi en chantier d’insertion pas trop loin de chez moi dans un domaine professionnel nouveau pour moi .

2014. CDD en poche, je démarre… Ambiance de filles… Les horaires sont plutôt cools, on finit assez tôt.. Je me rends bien compte toujours que l’alcool est, sinon omniprésent, en tout cas quotidien…. Dès que je rentre du boulot, direction supérette, munitions, souvent 6 canettes de bière forte et un cubi de rouge, ce qui en principe, me fait 5 soirées, du lundi au vendredi. Le même ravitaillement pour les 2 jours du we… Parfois, je me fais « plaisir », je choisis une bouteille de pastaga, ou bien de cet alcool blanc des îles, ou bien du blanco, plus fort que du vin et peu cher… Quand je passe devant les caissières, qui finissent bien par me reconnaitre, j’ai une bouffée de honte, oh bien vite passée… après tout en quoi ça les regarde ? quand je me ravitaille ainsi, j’ai toujours peur de rencontrer  une voisine, un ami,  qu’on puisse voir ce que j’achète… Je trompe mon monde – et moi-même – en achetant aussi du café, des gâteaux, des croquettes, des trucs qui  ne se périment pas trop  vite et qui n’ont pas besoin d’être cuisinés. Alors oui, en 2014, je travaille, mais je bois beaucoup aussi… Je me lie d’amitié avec deux collègues, et de temps en temps, on se fait des petites bouffes les we, et plus les filles me connaissent, plus elles s’aperçoivent que… Entre quelques confidences comme ça en état d’ébriété, je finis par avouer mon problème et ça, dans le cadre professionnel, à haute densité féminine…. C’est  pas une très bonne idée ! Mais pas une mauvaise non plus… Et là, je peux encore remercier ma directrice ! Car malgré nos coups de gueule, elle n’a pas hésité à me tendre la main tout en m’envoyant le coup de pied pour m’élancer…
 
Coté cœur, une historiette en ce début d’année, avec un homme pas vraiment sobre et très destructeur vis-à-vis de moi. Il ne vaut même pas la peine que j’en parle. Mais j’en parle parce que c’est en revenant de chez lui un matin, pour me rendre au travail, que je glisse sur une plaque de verglas et bim, la voiture contre le piquet de clôture en béton, (un poteau électrique) portière côté conducteur enfoncée… J’étais à jeun bien sûr, quoique… avec ce que j’avais enfilé la veille, peut-être pas… La mauvaise nouvelle, c’est qu’en plus, le bas de caisse est déformé aussi, le garagiste annonce HS. J’ai de la chance, mon voisin me rachète la voiture –il va la réparer – et moi, j’ai la possibilité de louer une voiture pas cher du tout grâce à mon contrat d’insertion professionnelle.
Durant les 3 mois de location, je me plante  2 fois avec cette voiture : un soir en glissant sur des gravillons boueux étalés sur la route après une forte pluie, (aucun dégât, je la sors du fossé avec un 4x4 ) et un autre soir sans raison apparente…  sauf que les réparations s’élèveront à 3500 €… Moi j’ai juste un saignement de nez et une douleur à l’épaule depuis…. Les 2 fois, j’étais alcoolisée. J’ai évité les gendarmes et  les victimes potentielles mais je suis arrivée à un point de mon alcoolisme où les erreurs du passé n’existent plus, les leçons sont envolées, les bonnes résolutions enterrées, je fonce droit dans le mur, rien ni personne ne peut m’arrêter… à part moi … Presque le point de non-retour… Allons, encore un effort…. !
 
J’ai une période de 3 mois d’abstinence en fin d’année (sept – oct -  nov) Puis décembre, les fêtes, le p’tit démon qui a pris tellement d’importance et qui ne  se laisse pas rembarrer sans rien dire… « oh, me souffle-t-il, oh, eh, j’suis là… tu crois que tu vas t’en tirer comme ça ?? non je t’ai piégée ma vieille… je suis ton maître… je te domine… tu n’es rien sans moi… ta vie est triste, terne, au moins avec moi, tu rigoles, ou bien tu t’énerves, ou bien tu chiales… mais ça donne du sens à ta vie… parce qu’elle n’a plus beaucoup de sens ta vie… entre tes boulots de merde, ton fils qui vit sa vie -  tant mieux pour lui ! - mais que tu vois rarement,  tout ce vide sentimental, tout ce rien, même ton cheval ne t’intéresse plus, à peine si tu vas encore le coucouner… Ou bien tu dors…  Sommeil ou coma, qu’importe….Tu n’es plus qu’une guenille, un bout de tissu déchiré qui se fait passer pour de la dentelle… une pauvre fille qui évite de croiser son propre regard dans le miroir… Je te tiens. Tu ne m’échapperas plus.  »

J’ai eu beaucoup de difficultés à écrire la suite, (je le revis tellement en l’écrivant !) mais je devais quand même boucler la boucle… car je choisis d’apprendre à ne plus procrastiner, à ne plus commencer un tas de choses sans jamais les finir, à ne plus me laisser envahir comme des ronces envahissent un terrain abandonné….
J’ai beaucoup hésité aussi à le publier… parce qu’en vérité, j’ai un peu peur qu’il y ait des personnes ayant perdu quelqu’un à la suite d’un accident de la route provoqué par un conducteur ivre… j’ai peur qu'il y ait des conducteurs en état d'ébriété qui aient été responsables d'un accident ayant fait des victimes, j'ai peur de faire revivre leur douleur, leur colère, que je peux tout à fait comprendre !  …. Je ne sais quelle serait ma réaction, mon émotion, si un tel drame devait m’arriver, si un conducteur ivre devait être responsable d’un accident qui coûterait la vie à mon fils de 25 ans… c’est déjà assez insupportable d’y penser, là, comme ça, en sachant que oui, j’ai failli être cette conductrice-là… responsable d’un accident coûtant la vie d’une personne, d’une famille…
J’ai failli, oui… mais mon ange gardien, encore une  fois, a veillé sur moi… et surtout, sur les autres…
Et puis… Et puis  j’ai pensé aussi que peut-être,  quelqu’un,  quelque part, poserait les yeux sur ces quelques lignes…  que ça le retiendrait… que ça le ferait réfléchir… que ça l’empêcherait de prendre le volant, et de commettre peut-être l’irréparable… Parce qu’on est déjà en souffrance lorsqu’on est dans l’alcool et que ça ne vaut pas la peine d’alourdir encore plus  sa conscience… Ce qui vaut la peine, c’est de vivre. De s’en sortir. Ce qui vaut la peine, c’est de se relever, en  laissant derrière soi cette valise alcoolisée, et suivre enfin la bonne route…
 
 2015… Ah ! 2015 !... L’année de la révélation.
 Je commence à ne plus être debout sur un pied bancale, mais à genoux.
J’ai racheté ma voiture réparée par mon voisin. C’est étrange comme les choses se sont passées exactement au bon moment : je venais de bousiller la voiture de location, je  me retrouvais donc sans véhicule pour me rendre au boulot à 17 km, et lui s’apprêtait à diffuser une annonce pour revendre ma voiture ! J’aurais dû saisir les signes que l’on m’envoyait, j’aurais dû comprendre que le destin s’occupait de moi, que mon ange gardien veillait sur moi, qu’il me prévenait… attention… danger… faut que tu arrêtes tes conneries…  Mais non,  je n’écoute pas.  Je vais très mal en vérité, mais je fais semblant d’aller bien.  Plus personne ne rentre chez moi, c’est trop en désordre, crasseux, moche. Je ne me douche plus tous les jours, bah c’est pour faire des économies ! Je dois sentir le renard mais je m’en fous.

Février. J’en peux plus. Faut que ça s’arrête tout ça. J’ai plus la force.  Un soir, je me concocte savoureux cocktail  (seresta- alcool) puis je m’installe à peu près confortablement, la tête dans le four. J’ouvre le robinet du gaz.  Je m’endors. Mais le scotch utilisé pour tenir le bouton ouvert finit par céder, le gaz se coupe. Donc à un moment, je me réveille… Et merde, même ça je le rate bordel !

Sans rien dire à personne, je continue, vaille que vaille, encore et toujours, dans ma tourmente, mon autodestruction, mon mal-être…. Plusieurs boulets à chaque pied, et  chaque pas un peu plus lourd…

Juin. On y arrive. J’ai un concours à passer pour rentrer en formation d’Aide Médico-Psychologique, si si ! C’est la dernière chance de m’en sortir, de retrouver une raison de vivre, j’ai vraiment un faible pour les personnes en situation de handicap et les stages que j’ai effectués me semblent très prometteurs. Je me dis que 2 bancales peuvent s’appuyer l’un sur l’autre et ainsi, avancer… oui mais on n’est pas dans une fable de La Fontaine… Je passe l’écrit : 15/20 waaaa ! L’oral… Déjà, une vraie crise de panique au moment de passer l’épreuve, un appel pour m’excuser,  «  - non, je ne suis pas capable de me présenter…-» mais les examinateurs insistent, ma collègue débarque chez moi, m’accompagne jusqu’au lieu de l’entretien, je ne peux plus me soustraire… l’épreuve se passe… Résultats dans une semaine… La lettre arrive… 9/20… Eliminatoire… A 1 point près… Exprès. C’est une note qui explique tout. Que je suis en grande détresse psychologique, et  qu’il serait peut-être temps de me soigner. Que j’ai certainement les compétences nécessaires à ce métier, mais pas dans cet état mental ! Les examinateurs  ont tout compris finalement…Mieux que moi-même…

Alors le lendemain, j’appelle ma patronne pour m’excuser de mon absence, elle me passe un savon que je n’écoute pas, je jette le téléphone par terre, je hurle, j’engueule le chien qui va se coucher sans demander son reste, j’engueule le cheval qui m’observe en silence, je serre les poings, je renverse tout ce qui traîne sur la table, je marche pieds nus sur les éclats de verre…
Il est 14 h et je n’ai encore pas bu une goutte d’alcool… Il est 14 h et puis putain de bordel de merde, fait chier… j’attrape mes clefs, je descends au supermarché, j’achète une bouteille de jaune, je rentre chez moi, 15 h, je commence à boire, vite, très vite, le premier verre bien noyé, le deuxième un peu plus fort, le 3ème presque sans eau…  ça me calme un peu… Je lance un bout de pain au cheval par la fenêtre, je vais caresser le chien, parce qu’ils n’y sont pour rien après tout…  moi, j’ai juste envie de m’anesthésier, de m’enfermer chez moi à moitié dans le coltard, on verra demain,   je retournerai au boulot, oui bien sûr,  mais demain, demain, demain…demain putain… demain… pis si ça se trouve demain eh ben  je serai morte,  on me découvrira  dans 1 jour ou 2, on versera une petite larme  le jour des funérailles et basta… demain quoi… demain… je veux juste avoir  la paix… je veux juste mourir pour aujourd’hui…. Je répare le tél… Tiens un texto… ah un copain qui prend de mes nouvelles… « ben, je vais pas très bien » et j’enchaine « tu fais quoi ce soir ? » « rien »  « je peux venir ?» « ouais »… Yaouh, une petite galipette, ça me fera du bien, tiens, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? – parce que j’avais plutôt envisagé de rester cloîtrée chez moi, à l’abri des regards et du danger… –   allez un autre verre avant de partir, (j’ai vidé un tiers de la bouteille…) le chien que je n’ai pas sorti a fini par caguer dans la maison, pff m’en fous,  je ramasserai ça demain, je  veux pas de prise de tête…

Il est environ 17 h 30, et je prends la voiture, pour parcourir les 35 km qui nous séparent...
Il est environ 18 h 30 quand je reprends connaissance dans le camion des pompiers… qu’est ce que je fous là ? C’est quoi tous ces gens ? Elle est où ma voiture ? ELLE EST OU MA VOITURE ? QU’EST-CE QUE JE FOUS LA DEDANS ?  VOUS ETES QUI ??? C’est une gendarmette qui m’emmène constater les dégâts. La voiture est littéralement explosée dans un champ de blé. J’ai perdu le tel, les clefs, je n’ai aucun papier sur moi car j’ai laissé mon sac à la maison, c’est un électrochoc, c’est violent, je me mets à trembler, à crier, à pleurer, la gendarmette me parle doucement, me calme, je remonte dans le camion des pompiers, et me revoilà aux urgences… «Dites… je me suis plantée…toute seule ?... -  oui, toute seule… - Ah… ok... ! » Je retourne au boulot le lendemain, je raconte tout à ma directrice. Je fais ma journée de taf. Triste. Sombre. Désespérée…

T’as encore gagné le cocotier, tiens. T’as plus de bagnole. Qu’est ce que tu vas raconter à ton fils ? A son père ? A tes amis ? A ta famille ? Et à toi, qu’est ce que tu vas te raconter ? Qu’est ce que tu vas faire de ta peau ??? Ca  t’a encore pas suffi … Tu vas comprendre un jour ?  Tu vas comprendre que oui, tu bois, tu picoles,  tu te murges, que tu fais n’importe quoi, que tu te suicides à petit feu, que tu aurais bien voulu y laisser ta vie dans ce putain d’accident (et que ru as risqué la vie des autres…) mais faut croire que c’était pas ton heure… Au lieu de te débattre dans la tempête, tu vas comprendre une bonne fois que,  derrière l’alcoolisme, il y a autre chose à soigner avant tout ? même pas une dépression, l’alcool est dépressiogène tu le sais bien, mais une vraie maladie, un cancer de l’âme,  un cancer des émotions, une maladie pas palpable pas tangible mais bien réelle… t’es une malade du cibouleau… une constipée du cerveau… les neurones en vrac… les transpirations nocturnes… les aigreurs d’estomac, l’haleine de chacal, la chiasse, la pituite, les fourmillements ds les mains… c’est pas que le syndrome du canal carpien tout ça… c’est pas qu’un rhume, une angine ou une gastro… c’est vraiment une mauvaise santé mentale et le mental c’est aussi important que le corps… et ça se soigne…
Pfff… ça se soigne ouais ouais… j’ai déjà essayé… j’ai fait 1 bilan d’évaluation,  puis 1 suivi de 2 ans, j’ai vu des psychiatres depuis l’âge de 30 ans …. Rien ne fonctionne pour moi… je suis irrécupérable… Je n’y mets pas de la bonne volonté sans doute... Je dois  me complaire dans mon désespoir… Je suis inapte au bonheur, ou bien je ne le mérite pas… Personne ne peut rien pour moi, ni les professionnels, ni les asso, ni les amis…  Qu’est ce que je vais devenir, bon sang ? Qu’est ce que je vais faire de ma peau… Je suis tellement épuisée… A bout de forces… Dans une spirale de déraison, de délires, de souffrances… Mon CDD finit en novembre. J’ai plus de bagnole. Je vais au taf en stop… j’ai de la chance c’est l’été…finalement en aout,  je craque complètement. Il y a rupture de contrat, arrangement à l’amiable avec ma directrice. Ma directrice, c’est une sacrée bonne femme… Elle est très croyante, de confession protestante. Elle se sent investie d’une mission. Alors elle me parle pendant des heures, dans un langage bizarre –le langage des anges, dit-elle-,  elle met sa main sur mon épaule, elle prie pour moi, elle prie de toutes ses forces… moi je suis tellement paumée, tellement fatiguée… Je me laisse faire… j’ai reçu une éducation catholique. J’ai perdu la foi depuis bien longtemps !...N’empêche que je me mets à prier…


Octobre. La cruelle séparation… Comme je n’ai pas de quoi payer le gaz citerne pour l’eau et le chauffage, je dois quitter la maison et aller passer l’hiver chez ma mère, en ville. Et me séparer de mon cheval et de mon âne… Parce que de toutes façons, il va falloir vendre la maison….Je n’ai pas les moyens de la garder, je n’ai plus les moyens de nourrir mes équidés….Adieu mon grand cheval tranquille, mon petit âne canaille… 16 ans de vie commune, ensembles… une baraque à la campagne avec du terrain,  juste un grand rêve que j’ai réalisé, et qui vient de tomber en ruines. Comme moi. Je suis dévastée… et là je prends un temps pour pleurer.  Parce qu’il faut que je pleure encore pour ne pas oublier, ne pas recommencer… C’est pas du masochisme, ni de la résignation, c’est de l’acceptation. En tout cas, aujourd’hui, en ce moment précis, ce moment présent, oui , c’est de l’acceptation.
Novembre, j'arrive chez ma mère pour 6 mois. Je décide d’arrêter l’alcool au 1er janvier suivant. Pendant 2 mois donc, je bois beaucoup, histoire de m’écœurer. Je fais un peu de tintouin dans l’appartement. Pardon, maman…


2016. L’année du changement.
 
Du 1er janvier, ça passe au 4. Allez, on laisse passer le we…
Le 5, je tiens ma parole. Le 6 aussi. Le 7 c’est trop difficile. Je vais aller ainsi, en cahotant, pendant 3 mois… Trois longs mois avec des périodes d’abstinence de 4 à 6 jours, puis une journée de réalcoolisation, arrêt, réalcoolisation, arrêt, réalcoolisation… Chez maman, c’est facile de se réalcooliser… Maman est  amatrice de rosé et ne peut boire autre chose que du vin aux repas, c’est ainsi depuis des années…
Je suis convoquée au tribunal le 1er février.  Auparavant, sur le conseil de mon avocat commis d’office,  je prends contact avec  l’ANPAA, et l’Unité d’addicto. de ma régionLa 1ère fois que je vois le psychiatre responsable de l’UA, je lui explique clairement que je viens juste chercher une attestation à remettre au juge, pour obtenir sa clémence.  Je ne crois plus aux groupes de paroles, aux soins médicaux… je n’ai plus envie de ça. Elle se montre à la fois compréhensive et intraitable. «  Bon, ok, je vous propose des entretiens en individuel avec une infirmière… » Au cours de ces 3 entretiens, je me montre réticente. Je veux y arriver toute seule.  Il n’y a que moi qui peux m’en sortir. « Oui, vous avez raison, vous seule pouvez faire le chemin. Nous ne serons que des béquilles pour vous, nous pourrons vous aider, vous soutenir, vous donner des outils… »
En parallèle, je me renseigne sur les asso…  Tiens… Les asso… Je n’ai pas encore essayé… Et si ??...

 Un jour, j’ai enfin le courage d’appeler la croix bleue. Là encore, comme je n’ai pas envie d’assister aux réunions, on me propose un 1er rendez vous en comité restreint : moi, les 2 responsables, et un nouveau membre abstinent depuis 1 an.  J’écoute leur parcours.  20 ans d’abstinence… 20 ans... ouf…ça résonne… ou ça raisonne…
Finalement, l’infirmière me persuade de participer au bilan d’évaluation de 3 semaines, que j’avais déjà effectué en 2004. Les locaux sont nouveaux, le personnel aussi, les méthodes ont également changé… On y fait de la sophrologie… Allons-y pour une piqûre de rappel…Je n’ai plus rien à perdre… Ou tout à gagner… Cette fois je prends des notes… Je commence le bilan début mars. Au fil du temps, je me transforme.  Je me rends compte que ce n’est pas que d’une béquille dont j’ai besoin, mais d’un lit médicalisé !! Alors, je le prends.  Je vois aussi un psychologue psychothérapeute. Fini les psychiatres : de toutes façons, je ne veux plus de médics, juste un anxiolytique ponctuellement…
Je finis aussi par participer aux réunions des asso, d’abord à la Croix Bleue, puis à Vie libre, dont un membre est venu faire la présentation lors du bilan.
C’est loin d’être facile, de pousser la porte comme ça, de voir tous les regards se tourner vers moi, des questionnements, puis un accueil chaleureux, une tasse de café, un tour de table… Non ce n’est pas facile… Ma timidité, mon côté sauvage… Mais je la range dans ma poche, ma timidité. «Ils ne vont pas te manger ! Le ciel ne va pas te tomber sur la tête ! Entre, j’te dis !  » Je suis poussée par l’instinct de survie,  la persévérance et  la croyance absolue que la vie ne mérite pas d’être vécue en enfer ! C’est une première victoire que d’avoir franchi la porte !
A la Croix Bleue, on signe des engagements. Un petit papier que l’on signe avec un parrain, qui stipule que l’on s’engage à ne pas boire d’alcool pendant 24 heures, ou 48 heures, ou 1 semaine, ou 1 mois, comme on choisit. Les Membres Actifs signent un engagement pour un an… ça fait rêver… Lors de la 2ème réunion, je signe un engagement pour une semaine.
C’est le 1er, et pour l’instant, le seul que j’ai rompu… Le 21 mars, après une séance difficile au bilan d’évaluation, je rentre chez ma mère et je saute sur son rosé…. 1 puis 2 puis 3… J’appelle quand même les responsables des  2 asso,  je pleure au tél,  ils me rassurent sans me blâmer, je me couche, ils me rappellent le lendemain…. Je découvre une grande solidarité, un solide soutien… qui fait du bien… comme un pansement  sur une plaie encore douloureuse…

Le lendemain, je me remets en route pour l’abstinence… Jusqu’à ce jour, je n’ai plus bu une goutte d’alcool… J’y pense de moins en moins, je m’habitue, je vais bien… Jusqu’à aujourd’hui, je suis toujours en soins à l’Unité d’Addicto, 1 fois par semaine parce j’habite loin, je vois toujours mon psycho, et je vais toujours aux 2 asso…  Au début de cette année, j’ai reçu mon insigne de la Croix Bleue et ma carte de Membre Actif. Peu à peu, le lit médicalisé se transforme en fauteuil roulant.

J’ai compris que seul, on ne s’en sort pas. Qu’on est seul à décider d’être abstinent, seul à y arriver, certes, mais on a besoin d’aide, on a besoin d'une bienveillance médicale, on a besoin d’appartenir à un groupe pour fortifier sa position d’abstinent. Parce que dans ma famille et mon entourage proche, on ne fait jamais de repas sans apéros alcoolisés ni vins… Je deviens la seule adulte qui ne boit pas d’alcool, et  il m’est arrivé d’avoir envie de déguster  comme eux un bon petit gewurtztraminer, mais j’ai appris à fermer la porte au démon. Comment ? en recentrant très vite mes pensées vers mes amis abstinents, ou une séance de sophro, en me remémorant une phrase, un sourire, un échange lors de la dernière réunion,  et l’envie d’alcool s’envole aussi vite qu’elle est apparue… Cette gymnastique cérébrale est devenue automatique… Je continue à me muscler le cerveau… C’est un peu beau ça ??? Une  future championne est née !

Bon, sans rire… Abstinente depuis maintenant un an… Et surtout heureuse dans cette abstinence, pas comme la 1ère fois où j’avais encore toutes mes colères enfouies, ma tristesse, mes angoisses... Heureuse car soutenue, heureuse car convaincue…
Je crie victoire, bien sûr, mais avec un petit v. Je suis sur mes gardes… J’observe, j’analyse… Il y a des situations qui me mettent mal à l’aise, pas tranquilles… Je les évite… J’attends de me consolider avant de les affronter… Je vais à petits pas, à mon rythme. S’il le faut parfois, je pleure. Je suis en convalescence. Je l’accepte. Et  j’avance.

Oui, ma nouvelle vie a commencé…  E X T R A O R D I N A I R E !!!


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Message  mamou 14/4/2017, 18:58

Bonsoir lauralyre,

Bienvenue parmi nous....
Et surtout... un tout grand merci pour ton témoignage qui m'a touchée.... 
Des cris, des sos, et là aujourd'hui, un an que tu revis, je te dis bravo!!  petits coeurs onsaidiens
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Message  mamou 14/4/2017, 19:03

J'ajouterai qu'un tel témoignage montre la force d'y arriver, les hauts, les bas, avec au bout du compte c'est rage de vivre.

Non seul(e).... c'est quasi impossible...

Ma deuxième vie commence 9k= coeurs
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Message  Lauralyre 14/4/2017, 19:36

Je n'ai qu'un mot à dire : merci
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Féminin 13/04/2017

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Message  SHALE 14/4/2017, 20:01

J'ai relu deux fois ton témoignage, j'ai même eu les larmes aux yeux... Tu partageais ta vie avec l'alcool, avec des séparations, des retrouvailles parfois houleuses, mais vous finissiez toujours par vous réconcilier autour de la bouteille.
Tu as essayer de fuir, mais la seule fuite que tu envisageais, c'était le suicide ou la mort par accident, d'ailleurs on peut dire que tu as eu de la chance malgré tout....
Et puis tu as compris que seule tu n'y arriverais pas qu'il te fallait de l'aide mais pas n'importe quelle aide... Raconter ta vie en pleurant avec une copine et en buvant un verre, ce n'est pas un outil. Un outil c'est quelque chose de solide, de positif qui t'aide à rester debout sans alcool. D'ailleurs on a une boîte à outils qui rend beaucoup de services, je te mets le lien, en bas du post.Ce qui est important c'est aussi de faire partie d'un groupe, un MAB comme tu le fais, un groupe de paroles, le forum qui fonctionne un peu comme un MAB ouvert jour et nuit. on se connaît peu à peu, on s'aide, on se soutient, on sent quand quelqu'un ne va pas bien et nous intervenons pour proposer notre aide, sur n'importe quel sujet d'ailleurs, comme les groupes que tu cites....Je pense que c'est la seule solution pour s'en sortir avec un appui psy pour régler les problèmes d'alcool qui remontent en général à la petite enfance. Alors avec un groupe , MAB, où tu rencontres des personnes réelles, le forum où tu es en contact avec des malades alcooliques virtuelles nais non moins présents et un psychiatre, je crois que tes outils sont bon et que tu es armée pour tenir.
En tout cas, ici, il y a toujours quelqu'un pour te répondre très vite, alors n'hésite pas à poser n'importe quelles questions qui te vient à l'esprit, nous essaierons de t'aider et bravo pour ton cheminement et aussi pour ton récit très précis mais qui n'a pas du être facile à écrire....Encore bienvenue sur Onsaide!!!


 
https://forumonsaide.forumactif.org/t25-la-boite-a-outils   
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Message  Lauralyre 14/4/2017, 21:27

merci beaucoup pour ton message..
Je m'efforce de rester sur cette route, mais il y a des moments encore difficile... c'est vrai que j'ai alors besoin de piocher des idées par ci par là, écrire m'aide beaucoup, et trouver un soutien comme ici, même virtuel, c'est extrêmement important et bénéfique... et parfois, c'est même aussi bien derrière un écran, et avec la réflexion de l'écriture. On cherche mieux ses mots, et on peut mieux laisser passer l'émotion envahissante qu'on retient par pudeur devant les personnes. bravo pour ce forum ! tap main
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Message  SHALE 14/4/2017, 21:33

Je pense que chaque outil a ses valeurs, pour moi, ce qui me plaît dans le forum c'est ce que tu cites, ce temps de réfléchir, de pouvoir nous relire , ce qui nous amène à d'autre réflexions. Ce qu'écrivent les autres montrent aussi une autre face que nous n'avions peut-être pas vu et on peut parler bien plus facilement derrière un écran....
Pour moi, depuis plus de 15 ans, Onsaide est une grande famille, beaucoup de monde passe, reste quelque temps, reparte, revienne. Certains pris par l'ambiance du forum s'y installe et donne un coup de main pour aider, grâce à leur expérience....
Pour moi, c'est ma deuxième famille.... smiles
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Message  Paco 14/4/2017, 22:04

C'est bien plus que de l'écriture
C'est du partage, des joies, des espoirs, des larmes.

Et nous, on la comprend ton histoire. 
Elle colle. 
Et nous aimons la légèreté, tellement.

Solidaire

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Message  SHALE 14/4/2017, 22:07

Moi aussi ce texte m'a profondément marqué, il raconte l'histoire de chacun de nous, même s'il y a bien sûr des changements, les grandes structures sont les mêmes... Chaque mot me donnait un coup au coeur et je me disais ça aussi, je l'ai vécu....
Comment pouvais-je faire pour vivre comme ça.. Crying or Very sad coeurs coeurs
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Message  Paco 14/4/2017, 22:38

Un jour, quand tu en auras envie, j'aimerais que tu partages avec nous une photo de ton âne et de ton cheval.

Et voilà pourquoi...  smiles

Ma deuxième vie commence Fin_ao10

Je ne suis plus tout à fait le même, c'était en 2009.
Entre temps, j'ai fait de nombreux aller retour alcool-non alcool.
Mais le Paco que je préfère est abstinent  smiles
Paco
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Message  Lauralyre 15/4/2017, 10:15

Ma deuxième vie commence Dscn3212
voila
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Féminin 13/04/2017

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Message  SHALE 15/4/2017, 10:19

Il est très beau!!! smiles coeurs
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Message  mamou 15/4/2017, 11:03

petits coeurs petits coeurs petits coeurs
Photos de chevaux?  Very Happy Very Happy

Ma deuxième vie commence 12463610
Ma deuxième vie commence 12463610
Ma deuxième vie commence 13000110
Ma deuxième vie commence 13254110

coeurs coeurs
mamou
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Message  Invité 15/4/2017, 11:20

Bonjour Lauralyse, bienvenue sur onsaide.

D abord merci de ce témoignage coup de poing qui j en suis à peu près sûre va faire écho à chacun et chacune d entre nous a nos propres histoires. Merci parce que c'est une piqure de rappel de la difficulté à se défaire de cette drogue dure. En fait tu verras que au fur et à mesure de ton abstinence heureuse, cette période de vie de l alcoolisme à hson paroxysme se,comment dire, floutera. On n'oublie pas mais on a d autres chats à fouetter que de mariner dans son passé. On fait de soi la personne la plus  importante de sa vie et ça. ..ça te prends beaucoup de temps.

Lauralyre jolie pseudo, melange de douceur féminine, de romantisme et d une forme de mélancolie solitaire avec la lyre.
J'ai retenu cette idée que la colère est l expression de l injustice, c'est vrai mais pas que... elle est surtout destructrice pour nous. La tension qu elle engendre nous pousse à l alcool.
Et oui la vie est belle. Tu as eu un dieu ou un ange pour te garder en vie. Mais tu as eu surtout toi un instinct de survie lå cachété au milieu de ta douleur. Ne l oublie jamais, parce que c est ton inconscient qui te dit qu il te reste beaucoup de choses à accomplir. 

J aimerai savoir ton cheminement psychologique tout au long de cette année. On dit sur onsaide qu il ne sert à rien de se faire aider psychologiquement tant que c'est l alcool qui parle. As tu avance dans ton équilibre?.
As tu repasser ton concours d AM?
Encore bienvenue parmi nous coeurs

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Message  Crystal_ine 15/4/2017, 12:19

Bienvenue sur Onsaide Lauralyre. Tu as bien fait de nous rejoindre et de nous partager ton histoire. 

coeurs
Crystal_ine
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Féminin 10/03/2012

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Message  cristal 15/4/2017, 13:32

bonjour Lauralyre,bienvenue sur Onsaide onsaidiens 
quand j'ai vu de loin la longueur du post j'ai eu peur d'être essoufflée mais ce texte est merveilleusement bien écrit,on le boit comme du petit lait si je puis dire,tu as une prose extraordinaire,n'as tu jamais songé à écrire un livre??
ce témoignage est poignant et cruel de vérité,on ressent une douleur intense,une âme en perdition et pourtant,toujours cet espoir d'y arriver et tu y es arrivée lauralyre,avec toute la force et la détermination que tu as en toi et je t'assures que tu peux vraiment être fière de toi. bravo 
Tu vas peu à peu tout reconstruire mais cette fois en fonction de ton vrai toi,pas de l'ombre de toi même,j'espère que tu vas pouvoir retourner un peu en arrière avec des pros pour rassurer ta petite fille intérieure et lui expliquer les choses qu'elle n'a pas bien compris.
je suis ravie de t'accueillir parmi nous,installe toi tranquillement et fais toi un petit nid tout douillet ici coeurs
cristal
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Message  Paco 15/4/2017, 15:19

Lauralyre,

Merci pour la photo  smiles

Ton témoignage me poursuit... oui, comme dit Cristal, il y a l'écriture que je trouve également belle.

Elle se met bien au service de ton témoignage:
tu fais un bel inventaire de tous les pièges, 
tu parles bien du déni, de la difficulté que nous avons à nous reconnaître alcoolique, 
le chemin.

Ton témoignage est  moi-même est de l'aide.
Merci  smiles
Passe un beau weekend

Paco
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Message  mamou 15/4/2017, 20:40

Il en faut aussi du courage pour poser ainsi ses valises, poser son intimité, ses blessures...
Poser aussi les fautes commises (sans remuer quoi que ce soit), mais c'est la réalité... parfois une triste réalité sur les routes...
Mais lorsque la maladie est plus forte, ce sont des aspects dont on n'a pas ou peu conscience....

Un ange gardien, tu en a sûrement plusieurs au-dessus de ta tête, mais toi seule à la base a relevé la tête hors de l'eau.

Tes écrits résonnent sûrement dans bien des chaumières.... 

Encore merci...  petits coeurs
mamou
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Féminin 25/03/2013

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Message  Invité 15/4/2017, 22:32

Tu as raison mamou,  sacré témoignage. .. moi aussi je l ai relu.
Chapeau bas lauralyre...

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Message  chanou 16/4/2017, 08:42

Merci Lauralyre de nous avoir livré ce témoignage si poignant .. Bienvenue sur Onsaide.. coeurs coeurs
chanou
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Féminin 07/11/2012

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Message  Lauralyre 18/4/2017, 12:47

Merci à tous pour vos commentaires qui m'ont vraiment fait plaisir... Ah le plaisir, quelle émotion agréable !!!

J'ai retenu le courage, ma belle écriture, et mon joli pseudo...
Pour le courage, oui, puisque vous le dites, alors je l'accepte et vous en suis reconnaissante.
Pour l'écriture, j'avoue que le compliment me touche... Je ne fais pas spécialement d'effort pour cela, c'est assez naturel chez moi, je n'y peux rien, c'est peut-être un don à exploiter... Il est vrai que le français était la seule matière scolaire dans laquelle j'excellais ! que j'ai toujours aimé lire, écrire, que c'est bien plus facile pour moi devant ma feuille blanche, tranquille, sans anxiété majeure.... contrairement à l'oral.... L'écriture est mon exutoire..
Pour le pseudo, je l'ai choisi sans trop réfléchir, toujours au feeling, en reprenant mon prénom puis la fin est venue comme ça... inspiration divine? en tout cas, je n'avais pas pensé que cela ait pu évoquer le côté romantique et solitaire de la lyre... en tout cas, ça me plait beaucoup comme interprétation et ça me ressemble complètement....

Pour mon cheminement psycho depuis un an.... Il y a beaucoup de choses à dire !!
C'est encore compliqué pour moi, et dans la semaine précédente, j'ai eu des pics d'envie... il frappe toujours à la porte, le petit démon de l'alcool... Parce que parfois, à force d'en parler, c'est un peu comme rallumer la flamme, ça suscite des envies, les terrasses de café, les placards publicitaires... du coup, je  sature... je sens que l'envie revient... alors pendant quelques jours, j'évite un peu les discussions autour du sujet... je me protège... je suis encore fragile.
J'évite aussi les repas de famille dont ma soeur est friande... je n'ai pas toujours le courage d'affronter ça. parfois ça me fait très mal, l'effet miroir, l'impuissance devant le déni de ma mère, (la relation mère-fille.....), parfois, ça renforce ma détermination (plus jamais ça !), parfois je me sens à l'écart....
J'ai trouvé quelques pages facebook de pensées positives, j'aime particulièrement "boudh'zen" ou "les p'tits bonheurs de la vie", et ça fait du bien de se remplir la tête de ce genre de pensées, loin des plaintes ou des violences de ce monde.... J'ai besoin de me construire, de cultiver la gratitude aux petits moments de plaisir qui jalonnent mes journées... il y en a toujours, et le fait d'en avoir pleine conscience, ainsi qu'on nous l'apprend en sophro, me permet de relativiser et d'être mieux armée pour affronter les problèmes...

Je dois maintenant vider ma maison.... Je n'ai pas pu le faire l'an dernier.... Vider ma maison, jeter le passé, nettoyer ma tête, il y aura des larmes, il y aura des regrets peut-être... mais qui s'estomperont et sont indispensables pour continuer d'avancer.... j'ai fait mon deuil de l'alcool... il me faut faire mon deuil de tout ce qui m’encombre dans cette maison, qui est à l'abandon avec son potentiel, qui représente aussi l'univers de vie -le besoin d'un toit, c'est dans la nature humaine et de tout mammifère, l'habitat, la sécurité...- mais quel soulagement pour moi quand ce sera fait !!! Et la déchetterie n'est  pas loin... c'est le temps des brocantes... allez ... je choisis de me débarrasser de tout ce qui me gène.
 
Parce que ne plus avancer, c'est reculer... reculer, c'est risquer de redescendre ... Je choisis de continuer d'avancer.
content content wouhou wouhou cligner
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Message  cristal 18/4/2017, 13:52

je confirme que tu devrais exploiter ton talent d'écriture,on ressent toutes tes émotions à travers tes mots,la fragilité,la détermination,la peur aussi mais l'envie d'aller plus loin quand même Very Happy

je crois que tu as des aides encore autour de toi,un centre il me semble et un ou deux MAB,c'est important d'avoir ces aides surtout lorsque l'on se sent fragile comme tu l'es en ce moment.
Je pense que changer de maison est une très bonne chose,pour une nouvelle vie,il te faut un nouveau cocon qui ne te rappelle pas les mauvais souvenirs,tu as trouvé un autre logement ou pas encore ??

est ce que tu as une passion??que fais tu comme activité??sport?lecture,tricot?bricolage?? il te faut t'occuper l'esprit avec des choses que tu aimes.
Tu as raison de zapper les invitations si tu te sens fragile et si le forum te rappelle trop l'alcool,protège toi aussi mais cela peut aussi te permettre d'affronter le petit singe,il faudra bien lui faire face de toute façon mais arme toi davantage si tu te sens un peu trop faible en ce moment.
En tout cas,on est là si besoin,jour et nuit alors n’hésite pas onsaidiens coeurs
cristal
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Féminin 01/01/2009

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Message  mamou 18/4/2017, 14:17

Je confirme aussi tes écrits qui glissent tout seuls....je dirais un véritable don....

En période de fragilité; le mode bulle est à activer, mais je pense que tu en es tout  à fait consciente et c'est déjà un point très positif.
Une épreuve t'attend "encore"... ta maison... les souvenirs restent dans le coeur....

N'as-tu jamais pensé te rapprocher des chevaux ou ânes? ils ont un tel don...  coeurs coeurs
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Féminin 25/03/2013

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Message  Lauralyre 20/4/2017, 17:35

bonjour et merci pour votre soutien...
J'avais juste envie de vous envoyer un gros bisou de Fakir et moi et Philo...
Lauralyre
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Féminin 13/04/2017

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Message  Lauralyre 20/4/2017, 17:52

Ma deuxième vie commence Dscn2611
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