lutte contre l’alcool
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L'évidence du déni.
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L'évidence du déni.
L'évidence du déni..
On reproche souvent au malade alcoolique d'être dans le déni, mais a-t-il la possibilité de faire autrement?
Le déni, est un mécanisme de défense finalement assez ordinaire et compréhensible!
La société ne veut en général pas reconnaître la maladie alcoolique comme une maladie grave mais la voit plutôt comme un vice, une tare, quelque chose de honteux, ce qui englobe la maladie et le malade qui n'a pas assez de volonté pour arrêter. Comme si c'était possible. Cette méconnaissance de la maladie alcoolique est très grave, elle empêche beaucoup de personnes MA de se soigner
De plus la culture française entretient le déni sur les dangers de l’alcool, qui est pourtant une drogue. L’alcool , le vin sont valorisés, les lobbys des alcooliers veillent au grain, pas question de critiquer l'alcool, celui qui en boit trop, oui, mais faire de la publicité pour l'alcool, pour que les jeunes boivent aussi de plus en plus d'alcool, c'est normal chez nous
Se reconnaître alcoolique mènerait la personne à croire et à avouer aux autres ce que lui-même pense des alcooliques : ce sont des êtres méprisables, monstrueux, dégoûtants. Ainsi en exigeant de l’individu qu’il reconnaisse son alcoolisme, on ne lui demande rien de moins que de s’avouer en dessous de tout. Comment après ça , oser dire qu'on a un problème avec l'alcool.
Le patient alcoolique minimise ou nie l’existence d’une consommation d’alcool excessive .
Cette caractéristique s'explique donc par ce déni qui est une construction partiellement inconsciente qui vise à gérer l’angoisse générée par la prise de conscience d’un problème difficilement acceptable, par la perspective d’un sevrage et par le changement radical de mode de vie qu’implique l’abstinence totale. Cette idée n'est même pas imaginable par le malade alcoolique dépendant qui ne peut pas imaginer une vie sans alcool
Tout ceci aboutit à une grande solitude : le malade alcoolique lutte afin de ne pas reconnaitre son alcoolisme et boit en cachette.
Alors qu'une bonne connaissance de la maladie alcoolique, de sont fonctionnement, de ce qu'elle implique, aiderait beaucoup de malades à sortir du déni et à se soigner.
Qu'en pensez vous? Etes vous restés longtemps dans le déni ?
On reproche souvent au malade alcoolique d'être dans le déni, mais a-t-il la possibilité de faire autrement?
Le déni, est un mécanisme de défense finalement assez ordinaire et compréhensible!
La société ne veut en général pas reconnaître la maladie alcoolique comme une maladie grave mais la voit plutôt comme un vice, une tare, quelque chose de honteux, ce qui englobe la maladie et le malade qui n'a pas assez de volonté pour arrêter. Comme si c'était possible. Cette méconnaissance de la maladie alcoolique est très grave, elle empêche beaucoup de personnes MA de se soigner
De plus la culture française entretient le déni sur les dangers de l’alcool, qui est pourtant une drogue. L’alcool , le vin sont valorisés, les lobbys des alcooliers veillent au grain, pas question de critiquer l'alcool, celui qui en boit trop, oui, mais faire de la publicité pour l'alcool, pour que les jeunes boivent aussi de plus en plus d'alcool, c'est normal chez nous
Se reconnaître alcoolique mènerait la personne à croire et à avouer aux autres ce que lui-même pense des alcooliques : ce sont des êtres méprisables, monstrueux, dégoûtants. Ainsi en exigeant de l’individu qu’il reconnaisse son alcoolisme, on ne lui demande rien de moins que de s’avouer en dessous de tout. Comment après ça , oser dire qu'on a un problème avec l'alcool.
Le patient alcoolique minimise ou nie l’existence d’une consommation d’alcool excessive .
Cette caractéristique s'explique donc par ce déni qui est une construction partiellement inconsciente qui vise à gérer l’angoisse générée par la prise de conscience d’un problème difficilement acceptable, par la perspective d’un sevrage et par le changement radical de mode de vie qu’implique l’abstinence totale. Cette idée n'est même pas imaginable par le malade alcoolique dépendant qui ne peut pas imaginer une vie sans alcool
Tout ceci aboutit à une grande solitude : le malade alcoolique lutte afin de ne pas reconnaitre son alcoolisme et boit en cachette.
Alors qu'une bonne connaissance de la maladie alcoolique, de sont fonctionnement, de ce qu'elle implique, aiderait beaucoup de malades à sortir du déni et à se soigner.
Qu'en pensez vous? Etes vous restés longtemps dans le déni ?
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'évidence du déni.
Je pense que le déni se situe à plusieurs niveaux concernant la maladie alcoolique.
1 le déni d une consommation excessive comme je bois parce que je fais là fête, je bois parce que j'ai eu une grosse journée ... c'est la consommation lié à des excuses...
2 le déni post la reconnaissance de une consommation excessive lié à je peux me arrêter quand je veux mais au final on ne peut pas. On diminue les alcoolisations en changeant des alcools forts vers des alcools moins forts mais qui au final nous ramène à plus ou moins long terme vers des alcoolisations massives.
Entre ces deux déni ça a duré 4 5 ans . Disons que à l étape numero2 j'ai cherché de l aide et des informations et puis est venu le temps d un combat qui m à amener à ne plus consommer (pour faire simple, ça ne se fait pas en un jour) si je voulais mener à bien ce combat.
1 le déni d une consommation excessive comme je bois parce que je fais là fête, je bois parce que j'ai eu une grosse journée ... c'est la consommation lié à des excuses...
2 le déni post la reconnaissance de une consommation excessive lié à je peux me arrêter quand je veux mais au final on ne peut pas. On diminue les alcoolisations en changeant des alcools forts vers des alcools moins forts mais qui au final nous ramène à plus ou moins long terme vers des alcoolisations massives.
Entre ces deux déni ça a duré 4 5 ans . Disons que à l étape numero2 j'ai cherché de l aide et des informations et puis est venu le temps d un combat qui m à amener à ne plus consommer (pour faire simple, ça ne se fait pas en un jour) si je voulais mener à bien ce combat.
Invité- Invité
Re: L'évidence du déni.
Ce que je voudrais montrer par ce post, c'est qu’actuellement dans une société régie par l'alcool, être dans le déni est quasiment obligatoire, c'est une évidence d'où le titre de mon post.
Peut-on facilement se reconnaître alcoolique avant de s'être fait soigner, actuellement je pense que c'est très difficile, à cause de toutes les raisons que je cite..
Pour ma part, je savais très clairement que j'étais alcoolique, mais je ne l'aurais dit pour rien au monde car j'étais encore dans la notion que l'alcoolisme est quelque chose de honteux et qu'il vaut mieux le cacher..
Peut-on facilement se reconnaître alcoolique avant de s'être fait soigner, actuellement je pense que c'est très difficile, à cause de toutes les raisons que je cite..
Pour ma part, je savais très clairement que j'étais alcoolique, mais je ne l'aurais dit pour rien au monde car j'étais encore dans la notion que l'alcoolisme est quelque chose de honteux et qu'il vaut mieux le cacher..
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'évidence du déni.
Oui shale ça n à pas changé de ce point de vue. Tant que l alcool sera seulement lié à la prévention routière et que la maladie ne sera pas abordé sur un plan médical sans jugement, ben le déni sera la...
Invité- Invité
Re: L'évidence du déni.
ce post est très juste shale et j'ai vécu ce déni très longtemps voyant moi même les MA comme des gens à part à ne pas fréquenter.J'ai réellement été surprise de voir les vrais MA sur le forum,pour moi,un MA c'est celui qui boit le matin au réveil,qui sent mauvais,qui a une tête de déterré,qui parle fort et qui fait peur,comment se reconnaitre dans cette représentation Les gens qui m'ont accueillis ici étaient des gens gentils,aimables,aidants,polis donc pas MA,pas possible et pourtant,ils m'ont assuré qu'ils l’étaient!!!!
c'est de cette façon que j'ai pu accepter de l'être aussi,en apprenant la maladie,en apprenant les malades surtout et en comprenant que rien n’était de ma faute.
Il n'empêche que lorsque j'ai compris que j'etais bien MA,j'ai souffert comme jamais je n'avais souffert,j'ai refusé de me voir"comme eux,les soulards"refusé que les autres me voient comme eux et devenir une soularde,j'ai pleuré,j'ai éteint l'ordinateur,j'ai eu mal mais j'ai compris enfin que c'est les autres,la société qui se trompaient et qui ne savaient pas.la réflexion de mon conjoint de l'époque fut "mais non,tu n'es pas comme eux" voilà,tout était dit Personne ne sait quand il n'est pas confronté à la maladie.
Alors OUI,le MA reste dans le déni pour ne pas être catalogué,mis à l’écart,jugé et condamné sans même avoir le droit de s'expliquer.C'est un énorme problème de société qui n'est hélas pas prêt de se résoudre,le plus que l'on a aujourd'hui,c'est l'ecran derrière lequel on peut se cacher tout en vidant toute cette souffrance que l'on vit,on peut alors peu à peu sortir du déni,comprendre et mieux,expliquer ensuite autour de soi pour ne plus faire des MA des handicapés de la vie rejetés et incompris
c'est de cette façon que j'ai pu accepter de l'être aussi,en apprenant la maladie,en apprenant les malades surtout et en comprenant que rien n’était de ma faute.
Il n'empêche que lorsque j'ai compris que j'etais bien MA,j'ai souffert comme jamais je n'avais souffert,j'ai refusé de me voir"comme eux,les soulards"refusé que les autres me voient comme eux et devenir une soularde,j'ai pleuré,j'ai éteint l'ordinateur,j'ai eu mal mais j'ai compris enfin que c'est les autres,la société qui se trompaient et qui ne savaient pas.la réflexion de mon conjoint de l'époque fut "mais non,tu n'es pas comme eux" voilà,tout était dit Personne ne sait quand il n'est pas confronté à la maladie.
Alors OUI,le MA reste dans le déni pour ne pas être catalogué,mis à l’écart,jugé et condamné sans même avoir le droit de s'expliquer.C'est un énorme problème de société qui n'est hélas pas prêt de se résoudre,le plus que l'on a aujourd'hui,c'est l'ecran derrière lequel on peut se cacher tout en vidant toute cette souffrance que l'on vit,on peut alors peu à peu sortir du déni,comprendre et mieux,expliquer ensuite autour de soi pour ne plus faire des MA des handicapés de la vie rejetés et incompris
cristal- Admin
- 01/01/2009
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