SOS

Bonsoir,
Bon, comme d'habitude, je ne sais pas si je poste au bon endroit..
Bref, je viens de passer mes 6 mois d'abstinence le 21/12, l'alcool s'est peu à peu écarter de ma vie sans pour autant en disparaître et je ne fais qu'aller mieux de se point de vue.

SAUF que;
là; ce soir, maintenant, tout de suite, immédiatement, j'en ai terriblement envie (et pas que l'alcool d'ailleurs, cannabis, opiacés, benzos, AD, etc, Bref tout se qui pourrait me fournir une défonce quoi).

Je suis toujours sous AOTAL mais j'ai arrêté le REVIA (effets secondaire peu supportables).
J'ai déjà 80mg de Valium et 10mg de Seroplex qui circulent dans le sang ce soir, ça ne me calme pas.
Je suis allé courir 1h30, suivit d'une bonne séance de yoga, ça ne me calme pas.
J'arrive pas à me poser pour essayer une séance de méditation...
J'ai un mélange d'émotions à ne rien y comprendre..
Peut-être les effets de la psychothérapie que je suis actuellement, dans laquelle j'essaye de m'investir du mieux que je peux.

Par ailleurs, il y a de ça deux - trois semaines, je suis aller chez mon généraliste pour un gros mal de dos (limite lumbago), résultat: prescriptions de trois boites de Klipal (600mg paracétamol / 50mg codéine).. Et ben ça n'a pas manqué, le mal de dos à disparu et le Klipal s'est terminé à coup de défonce (les 3/4 d'une plaquette hier soir...). MERCI la toubib! Bon en même temps j'avais déjà expérimenté la codéine et je n'ai pas dit non lors de la rédaction de l'ordonnance, donc je suis également fautif dans l'histoire. (Je crois que je vais changer de docteur.. Un médecin qui connait mon passé et qui me prescrit un opiacé... pffff)
Désespérance, il me faut retrouver mon courage et ma force.
Besoin d'aide pour tenir les bouteilles à distance (je ne peux pas les jetées, elles ne m'appartiennent pas, sinon je les aurais déjà toutes vidées dans l'évier).

PS: désolé mais il fallait que ça sorte et si personne ne lit ce poste, ça n'est pas grave, ça me fait toujours du bien d'écrire un peu dans les moments de tensions comme celui-ci.

salut
tu es victime d'un flash puissant autant que tardif (après 6 mois)
Prends toi une longue douche, sors si possible le temps que cette envie disparaisse. Dis toi que ce serit con d'ouvrir une bouteille et foutre ces 180 jours en l'air en qqs secondes. Tu verras la fierté que tu en tireras dans qqs minutes!
courage!

En y repensant, j'avais eu cette même envie irrépressible de retourner vers ces mondes parallèles, trois mois après le début de mon abstinence, avec la même intensité mais uniquement avec l'alcool. Je l'avais fait passer en faisant un bonne séance de sport et une bonne nuit de sommeil. Ces envies reviennent-elles de manière récurrente durant les premier temps de post-sevrage?

oui, celà est tout à fait possible surtout pendant la 1ère année d'abstinence pour disparaitre ensuite mais nous ne sommes pas tous égaux face à ce poison!

Merci pour ta réponse pascal1.
Et je vais essayer une bonne douche, ça me parait de bon conseil.

Tu as de gros flashs quand tu es inoccupé, alors trouve toi vite quelque chose à faire. Tu peux aussi manger, ça aide à faire disparaître les flashs...

tu as surement relancé la machine à addiction en prenant ces opiacés,tu dois être en manque tout simplement alors oui,une bonne douche,une boisson chaude et si tu le peux,va te coucher assez rapidement pour que demain soit vite là.
Tu as très bien fait de venir nous rejoindre en tout cas,tu dois effectivement en plus passer un cap important mais pour ce soir,le plus important c'est de ne pas céder et de ne pas te sentir mal plus longtemps.essaye la douche et mange aussi pour te caler l’estomac.
Tiens nous au courant

SHALE, crystal, merci pour votre soutien! ça me fait chaud au coeur
Quant à ce qui est d'aller se coucher tôt... Ce n'est pas dans mes habitudes en ce moment. Et je n'est pas tellement envie de me mettre au lit tant que je ne me sens pas près à dormir.
Je vais essayer de bouquiner.

c'est une très bonne idée

RAAAAA j'ai succombé!!!! M***E !! Mille fois m***de !!
En plus je fais quoi maintenant ??? 120mg de diazépam + du ricard qui commence à coulé dans mes veines, je vais aux urgences ou quoi?

Avec mon tempérament auto-destructeur, là, c'est pas bon; pas bon du tout!

Si tu ne l'as pas encore fait, cesse de prendre l'alcool, limite les dégâts déjà.

Tu as succombé, tu as eu une grosse envie depuis quelques heures, c'était peut-être ta soupape, mais il faut arrêter tout de suite.

Tu te connais, j'ai aussi l'impression que cette prise de médicaments a été le déclencheur, mais je ne peux être sûre de rien.

Ce que je te conseillerais de faire, si tu as des doutes ou des craintes par rapport à ce que tu as pris, d'appeler aux urgences. Il y aura sûrement une personne en mesure de te dire si c'est nécessaire ou pas de te rendre.

Je vais rester connectée encore quelques minutes, alors t'hésite pas à écrire. Surtout qu'au Québec il n'est que 17 h 50, je ne te laisserai pas seul.

Je viens d'appeler le centre où j'ai fait ma post-cure, l'infirmière m'a conseillée de contacter les urgences.
Prise de contact avec le service sus-nommé: sonnerie dans le vide.
Je dirige donc mes appels téléphoniques vers un autre centre où j'ai effectué ma cure physique. Je lui explique que j'ai pris une certaine dose de benzos, que j'ai consommé de la codéine la veille et que la bouteille de pastis se vide petit à petit.
Réponse: "Eh bien si vous vous sentez mal appelez les urgences.... Ni bonjour, ni au revoir... "Service de santé français débordé, sans doutes.
"Et si vraiment vous ne vous sentez pas en mesure de Vivre, contactez votre centre de post-cure...."
Retour à la case départ.
Cependant, cet épisode de ré alcoolisation n'est peut être qu'un évènement (si dangereux soit-il) dans le cheminement qu'est le mien par rapport à l'abstinence?

Hey ben! en voilà des réponses. Tu devrais cesser d'ingurgiter de l'alcool. Pas obligé de voir le fond. Tu peux le faire et essai de joindre à nouveau les urgences. C'est ce que tu as de mieux à faire.

De toute façon, tu avais prévu depuis longtemps de te réalcooliser et de reprendre des drogues , maintenant tu te rends compte que ça aussi, il faut le gérer et que tu as besoin d'aide.
Le besoin d'aide, pour une autre fois, c'est avant de prendre tout ça que tu devrais le chercher, ce serait plus efficace et moins risqué!....

Tu avais sans doute besoin de soulager le trop plein en toi mais pour le moment,on ne va pas analyser,dis nous juste comment tu vas,le reste,on verra plus tard

Suis sans réponse cela me fait pêur ...

Oui, l'alcool fait peur, c'est une drogue très puissante et quand on est malade alcoolique, si on ne se soigne pas, c'est le cimetière qui nous attend. Et là, hélas ,je suis très sérieuse quand je dis ça. Les effets de l'alcoolisme touchent quasiment toutes les parties du corps et du cerveau.....
Pour ma part, j'ai échappé de justesse à quelque chose de grave, c'est même un miracle que je n'ai pas été atteinte, mais les miracles ne se renouvellent pas, alors maintenant pas question de boire une goutte d'alcool!
Pour se faire soigner, il faut de l'aide, mais on connaît toutes les filières qui peuvent en apporter, n'hésitez pas à nous les demander...

Effectivement, lorsque le travail psy est "lourd" "dur".... à vif, nous ne sommes pas bien et le singe n'hésite pas à revenir titiller.

Maintenant, sur le coup de la codéine, c'est clair que ton médecin à un gros zéro pointé là  

Viens nous donner de tes nouvelles au plus vite lechatvert....

Les médecins généralistes, ce n'est pas que je veuille les défendre, mais ils n'y connaissent rien dans le phénomène de dépendance... Alors elle n'a pas vu pourquoi elle ne pouvait pas te prescrire ce médicament...

Et bien ça dépend shale, parce que lorsqu'il y a surconsommation, "logiquement" ils veillent...
Enfin c'est ce qu'il se passe avec mon médecin.
J'ai joué franc jeu avec elle, elle sait ce que je consommais avant, dont la codéine en énormes quantités, et quand elle doit me donner un traitement, elle y regarde à deux fois... pharmacie idem 

Oui, je dis bien qu'un toubib qui connaît la dépendance, qu'elle soit alcoolique ou médicamenteuse fera très attention à ce qu'elle prescrit, mais j'ai du en parler avec pas mal de médecin et c'est là où je me suis rendue compte qu'ils ne connaissaient pas le phénomène de dépendance que ce soit avec l'alcool ou avec les médicaments, phénomènes qui sont très proches d'ailleurs...

Oui très proches.... ce qui est imprimé dans le cerveau l'est que ce soit pour drogue, alcool, médicaments, même usine...

salut le chat vert !

Je ne connais pas ta vie, je ne sais pas ce que tu as traversé,

On régle ses comptes avec l'alcool avec le passé certes et certainement, mais je sais aussi qu'on régle ses comptes avec l'alcool avec un projet de vie quand on a compris que l'alcool nous auto détruit.

Alors on décide un jour : je vis ou je meurs...
Fais toi un projet de vie et tu verras , le règlement de ses comptes avec l'alcool sera différent!!

bises
Chiffou

Suis loin d'être une experte comme shale mais j'ai déjà vécu plusieurs décès des suites de l'alcoolisme : mon ex beau père, un collègue, un de mes cousins, mon GD père paternel (mais pas vraiment conu car j'avais 3 ans lors de son décès), ... Le décès de mon ex beau père m'a profondément marquée car on a essayé de l'aider ... je me suis décarcassée pour qu'il s'en sorte mais lui ne voulait pas ... suicide lâche selon moi mais bon ... ça ne change rien au fait que je l'ai aimé et soutenu jusqu'au bout même si je devais prendre des xanax avant d'aller le voir ... je lavé de la tête au pied un jour .. où on est arrivé et il s'était sevré car incapable de bouger de son fauteuil ... on l'a trouvé couvert de "merde" (excusé moi l'expression mais c'est cela ) avec les mouchesz sur lui (on était en juin). Je l'ai lavé, bichonné pendant que son fils (mon mari) allait vomir dans le jardin ! Cette expérience m'a profondément marquée et influencée.
Je pense souvent à lui et je ne veux pas finir comme lui seul et dans cet état!!!

Bonjour,
Enfin de retour des urgences. J'avais fini par appeler le samu, c'était le plus simple.
Résultat: deux nuits en psychiatrie, plusieurs entretiens avec l'interne de garde et les infirmières puis finalement avec un psychiatre addictologue (avec lequel un rendez-vous était déjà prévu depuis deux semaines); rapide bilan: suspicion de bipolarité... Mouais, on verra si il y confirmation lors de prochains entretiens.
En tout les cas, la consommation de codéine me semble clairement être une des principales raisons de mon comportement de lundi soir. Le cap des six mois d'abstinence est peut-être également en cause.
J'ai du mal à gérer tout ça, c'est psychologiquement (et physiquement) fatiguant. Il me fallait sans doutes une soupape de décompression..
J'espère sincèrement que cet évènement ne resteras qu'un écueil sur le chemin de l'abstinence.