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Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
5 participants
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Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
Très souvent nous conseillons de laisser le malade alcoolique gérer sa maladie lui même , ce qui me semble logique. Mais nous n'avons pas forcément abordé le fait qu'il faut leur dire et leur redire qu'ils sont alcooliques, sans insister, sans écouter leurs nombreuses explications pour nous persuader que non. "Tu es malade de l'alcool", il ne tient qu'à toi de te faire soigner". Je pense que c'est une phrase à leur redire souvent, d'abord pour leur prouver que nous ne sommes pas dupes et ensuite pour les aider à sortir du déni.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
En fait c'est aussi montrer au malade qui vit avec nous qu'il aura beau faire, nous ne sommes pas dupes, mais nous n'avons pas à gérer sa maladie, c'est à lui de le faire.
Par contre lui rappeler régulièrement qu'il est toujours dans la maladie et qu'il ne fait rien, l'aidera peut-être à sortir du déni...
Par contre lui rappeler régulièrement qu'il est toujours dans la maladie et qu'il ne fait rien, l'aidera peut-être à sortir du déni...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
Je suis d'accord avec toi, combien de personnes m'ont déjà demandées comment faire avec un parent ou un ami qu'ils voient descendre toujours plus bas sans qu'ils ne réagissent et sans savoir quoi leurs dire pour leurs faire comprendre qu'ils sont malades.
En tout cas c'est une phrase simple et qui veut tout dire. Merci Shale
En tout cas c'est une phrase simple et qui veut tout dire. Merci Shale
sanka- Super Tchatcheur
- 23/09/2011
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
sanka a écrit:En tout cas c'est une phrase simple et qui veut tout dire.
<< TOUT est dans TOUT >> est une phrase de Jean-Joseph Jacotot (1770-1840)
Certains attribuent ce genre de réflexion au domaine de la pensée complexe ...
Sortir du déni .... Un malade alcoolique sait faire l'autruche malheureusement
Alors dupe ou pas dupe ? Lui rabâcher sa maladie ou pas ? Tout partira de lui. Et tous nous sommes différents sur certains points et plus ou moins réceptifs à certains messages. Et la réaction peux faire effet inverse du résultat souhaité en faisant cette action...
A chaque INDIVIDU, technique d'approche différente, messages identiques mais formules adaptées au personnage. Et TOUT est aléatoire !!!
Tant que le malade n'aura pas ce << déclic >> et ce breuvage en médicament, c'est mort. Il écoutera la personne le lui dire et pensera :
Voila je l'ai écouté, il ou elle est content(e) de me l'avoir dit et maintenant je peux continuer à boire tranquillement....
A moins que ça fasse son p'tit chemin tranquillement dans sa tête, s'est probable...
Qu'est ce qui nous donne ce déclic finalement ?
Je parlerai plutôt d'une histoire de BONNE CONSCIENCE et limite proche de la co-dépendance.....
Enfin TOUT est discutable et négociable parait-il !
l'ange indésirée- Super Tchatcheur
- 22/05/2015
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
Je crois que tu n'as pas compris ce que je voulais dire. Il n'est pas question d'entrer dans la co dépendance, mais au contraire de montrer au MA qu'il a beau dire, beau faire, on n'est pas dupe, on sait qu'il boit toujours, mais que c'est son problème, pas le notre. Combien de conjoints mettent au point des systèmes de mensonge incroyables pour persuader l'autre qu'il n'a pas bu, c'est juste une réponse à ça, "ne te fatigue pas, bois ouvertement si tu veux, nous savons que tu continues à boire et c'est ton problème de te soigner ou pas".
Voilà exactement ce que je voulais dire....
Je pense que si j'avais réussi à duper mon mari sur le fait que je buvais en cachette, j'aurais sans doute continuer à boire encore plus longtemps, mais de le savoir conscient que je buvais en me cachant m'a vraiment bousculée, pourtant il ne m'a jamais dit d'arrêter et ne s'en est pas mêlé non plus....
Voilà exactement ce que je voulais dire....
Je pense que si j'avais réussi à duper mon mari sur le fait que je buvais en cachette, j'aurais sans doute continuer à boire encore plus longtemps, mais de le savoir conscient que je buvais en me cachant m'a vraiment bousculée, pourtant il ne m'a jamais dit d'arrêter et ne s'en est pas mêlé non plus....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
je pense également qu'il est important que le MA sache que l'entourage est au courant,pour ma part,le regard des autres étant une référence pour moi(du moins avant)c'est ce regard ou plutot ce que les autres me renvoyaient qui me faisait l'effet d'une claque.personne ne m'a jamais reproché quoique ce soit mais ils savaient et me le faisaient comprendre et c'est ça qui me montrait que l'alcool etait un ennemi.Pour moi,je m'en foutais,je n'avais aucune importance à mes yeux
Mon conjoint a eu la bonne attitude,il laissait toutes mes bourdes en place et le matin,j'avais mon alcoolisme sous les yeux alors si au départ,mon discours interieur etait "je suis nulle alors autant continuer à boire",à force cela devenait "mais où est ce que je vais?? quelle est cette vie qui est la mienne ,j'en ai marre d'en avoir marre "
Si personne ne m'avait montré que j’étais alcoolique et que mes mensonges ne bluffaient que moi,je crois que j'y serait toujours à l'heure qu'il est
il est vrai que c'est moi qui ai pris la décision de m'arrêter mais sans doute en ai je eu conscience grâce aux autres ....Leur attitude changeait,je lisais de la pitié dans leur yeux,de la tristesse,de l'incompréhension aussi et ça me faisait mal
Mon conjoint a eu la bonne attitude,il laissait toutes mes bourdes en place et le matin,j'avais mon alcoolisme sous les yeux alors si au départ,mon discours interieur etait "je suis nulle alors autant continuer à boire",à force cela devenait "mais où est ce que je vais?? quelle est cette vie qui est la mienne ,j'en ai marre d'en avoir marre "
Si personne ne m'avait montré que j’étais alcoolique et que mes mensonges ne bluffaient que moi,je crois que j'y serait toujours à l'heure qu'il est
il est vrai que c'est moi qui ai pris la décision de m'arrêter mais sans doute en ai je eu conscience grâce aux autres ....Leur attitude changeait,je lisais de la pitié dans leur yeux,de la tristesse,de l'incompréhension aussi et ça me faisait mal
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
"Pas dupe"… dit gentiment, c'est bien, çà fait réfléchir en effet.
Il y a quelques années, j'avais invité deux tantes à déjeuner, à chaque
passage à la cuisine je m'enfilais des verres en plus.
Le déjeuner s'était bien passé et l'une d'elles, avant de partir, m'avait dit:
"Tu sais, on a vu dans quel état tu es, bon ne prends pas çà mal, on
n'est pas fâchées, mais c'est histoire de te dire qu'on n'est pas dupes, c'est tout"
J'y repense encore maintenant. Sur le coup, çà m'avait émue parce que, dans
mes "équivalences" de l'époque, çà voulait dire pour moi: "mais on t'aime quand même"
C'était une période où les gens commençaient à me dire "là tu déconnes, on se barre"
Un autre message, par mail cette fois, d'un ami de 20 ans :" Je ne peux plus supporter
ton cinoche de "vois comme je jouis dans les flammes de l'enfer". Là, c'était
la version électrochoc.
de mon côté maintenant, la meilleure solution pour en parler c'est d'avoir l'occasion
de dire que je n'ai pas toujours été dans l'état actuel aux gens qui me trouvent "forte,
positive, ou autre compliments qui me font dire que tout est devenu du bonus depuis
l'arrêt de poison.
Je dis simplement qu'avant il y avait l'alcool, et que c'est fini. j'ai eu beaucoup de
discussions là dessus. Ceux qui sont dans le déni viennent toujours me dire qu'ils gèrent,
et pour quelques rares on en parle et cela va même assez loin (en bien) .
Pour ceux là, j'ai donné l'adresse d'ici, ou envoyé les fichiers ressource (lexique).
Pour les autres, j'espère juste que ce qu'ils m'ont dit "admirer" chez moi, tout en disant
qu'ils ne sentaient pas alcooliques, peut faire un chemin dans leur tête.
Quand çà commence à me gonfler, leur déni, je leur dis juste: "OK tu n'as pas de
problème, eh bien puisque tu arrêtes quand tu veux reviens m'en parler dans un an sans rien,
essaie de voir combien de temps tu tiens vraiment sans y toucher, on verra bien."
çà, c'est quand je suis bien lunée. Parfois, je suis vraiment lapidaire, mais çà c'est
quand on me sort des trucs du genre : "oui je bois mais moi je ne fume pas", ou
"oui toi tu ne comprends pas qu'un bon verre de vin avec un bon plat, çà reste
raisonnable, mais vu que tu n'es pas branchée bouffe tu peux pas comprendre"
Là, j'allume grave
Les pires dans le déni sont ceux qui vous disent: "Bon en gros, tu ne fumes plus
tu ne bois plus…" et qui ricanent grassement. Là, j'avoue qu'ils sont servis sur le
chapitre concernant leur libido et son avenir.
Enfin bon, quel que soient les cas, je suis bien d'accord avec vous: d'une façon ou d'une autre,
le service à rendre c'est de montrer qu'on n'est pas dupe, sans condamner surtout.
Il y a quelques années, j'avais invité deux tantes à déjeuner, à chaque
passage à la cuisine je m'enfilais des verres en plus.
Le déjeuner s'était bien passé et l'une d'elles, avant de partir, m'avait dit:
"Tu sais, on a vu dans quel état tu es, bon ne prends pas çà mal, on
n'est pas fâchées, mais c'est histoire de te dire qu'on n'est pas dupes, c'est tout"
J'y repense encore maintenant. Sur le coup, çà m'avait émue parce que, dans
mes "équivalences" de l'époque, çà voulait dire pour moi: "mais on t'aime quand même"
C'était une période où les gens commençaient à me dire "là tu déconnes, on se barre"
Un autre message, par mail cette fois, d'un ami de 20 ans :" Je ne peux plus supporter
ton cinoche de "vois comme je jouis dans les flammes de l'enfer". Là, c'était
la version électrochoc.
de mon côté maintenant, la meilleure solution pour en parler c'est d'avoir l'occasion
de dire que je n'ai pas toujours été dans l'état actuel aux gens qui me trouvent "forte,
positive, ou autre compliments qui me font dire que tout est devenu du bonus depuis
l'arrêt de poison.
Je dis simplement qu'avant il y avait l'alcool, et que c'est fini. j'ai eu beaucoup de
discussions là dessus. Ceux qui sont dans le déni viennent toujours me dire qu'ils gèrent,
et pour quelques rares on en parle et cela va même assez loin (en bien) .
Pour ceux là, j'ai donné l'adresse d'ici, ou envoyé les fichiers ressource (lexique).
Pour les autres, j'espère juste que ce qu'ils m'ont dit "admirer" chez moi, tout en disant
qu'ils ne sentaient pas alcooliques, peut faire un chemin dans leur tête.
Quand çà commence à me gonfler, leur déni, je leur dis juste: "OK tu n'as pas de
problème, eh bien puisque tu arrêtes quand tu veux reviens m'en parler dans un an sans rien,
essaie de voir combien de temps tu tiens vraiment sans y toucher, on verra bien."
çà, c'est quand je suis bien lunée. Parfois, je suis vraiment lapidaire, mais çà c'est
quand on me sort des trucs du genre : "oui je bois mais moi je ne fume pas", ou
"oui toi tu ne comprends pas qu'un bon verre de vin avec un bon plat, çà reste
raisonnable, mais vu que tu n'es pas branchée bouffe tu peux pas comprendre"
Là, j'allume grave
Les pires dans le déni sont ceux qui vous disent: "Bon en gros, tu ne fumes plus
tu ne bois plus…" et qui ricanent grassement. Là, j'avoue qu'ils sont servis sur le
chapitre concernant leur libido et son avenir.
Enfin bon, quel que soient les cas, je suis bien d'accord avec vous: d'une façon ou d'une autre,
le service à rendre c'est de montrer qu'on n'est pas dupe, sans condamner surtout.
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
Entièrement d'accord. L'alcool nous fait perdre le sens de la réalité, la plus part des malades alcooliques sont persuadés que personne ne voit que nous sommes alcoolisées quand nous buvons en cachette!!! Et pourtant, tout le monde le sait, c'est aussi pour ça que ça m'a flanqué une telle baffe quand j'ai entendu "j'ai trouvé la bouteille que tu as cachée dans les WC, trouve d'autres cachettes, et puis tu bois si tu veux, c'est on problème, mais ne me prends pas pour un imbécile, je ne suis pas dupe."
Je crois que d'entendre ça, c'est bien plus efficace qu'une engueulade!!!!
Je crois que d'entendre ça, c'est bien plus efficace qu'une engueulade!!!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
Quelle baffe en effet!
Dans le genre, çà me rappelle : "Hé, ton jus d'orange hein, n'abuse pas"..
En fait, et çà c'est dur même maintenant de l'accepter, quasi tout le monde le savait
Dans le genre, çà me rappelle : "Hé, ton jus d'orange hein, n'abuse pas"..
En fait, et çà c'est dur même maintenant de l'accepter, quasi tout le monde le savait
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
Quand je repens à mon alcoolisme passé, ce qui me fait encore mal, c'est justement ça, avoir cru que personne ne voyait rien et savoir maintenant que tout le monde le savait depuis longtemps et que ça alimentait les bruits de couloir!!!!! Je me dis que ce n'est pas possible que j'ai été aussi naïve pour penser que personne ne pouvait le voir!!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
c'est exactement le ressenti que j'ai,d'avoir été la seule a être dupée par moi même Aujourd'hui,si on m'en parle ou si on y fait allusion,j'ai comme un coup de poignard qui me transperce ce qui me fait comprendre que cette cicatrice là sera toujours sensible et qu'elle peut se rouvrir très facilement
j'ai beaucoup de mal à revivre en pensée cette période alcoolisée,je pense que c'est aussi pour cela que les co dépendants n'ont jamais les excuses ou les pardons qu'ils souhaitent,comment leur faire comprendre que cette période là,on ne veut pas la revivre pour ne plus en souffrir Et pourtant,leur demande est bien légitime
j'ai beaucoup de mal à revivre en pensée cette période alcoolisée,je pense que c'est aussi pour cela que les co dépendants n'ont jamais les excuses ou les pardons qu'ils souhaitent,comment leur faire comprendre que cette période là,on ne veut pas la revivre pour ne plus en souffrir Et pourtant,leur demande est bien légitime
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
Dans le genre on ne dit rien mais on voit, c'est comme les endroits ou on cachait les bouteilles et qu'elles disparaissaient toutes seules, la première fois on ce dit "j'ai du la boire", la deuxième fois on comprend que l'autre les a trouvé et vidé même si elle n'a rien dit...
sanka- Super Tchatcheur
- 23/09/2011
Re: Réflexions personnelles sur ce qu'on peut dire à un malade alcoolique.
… là, pour avoir fait un tas d'excuses partout, je crois que certains co-dépendantscristal a écrit:
j'ai beaucoup de mal à revivre en pensée cette période alcoolisée,je pense que c'est aussi pour cela que les co dépendants n'ont jamais les excuses ou les pardons qu'ils souhaitent
voudraient surtout des excuses tout le temps, leur dose d'excuses en continu.
Ils en souhaitent sans doute sur une longue durée et à répétition, alors
que pour nous, justement, c'est nécessaire de faire ses adieux à tout çà.
Les excuses, c'est leur dernier lien avec cette culpabilité qui les nourrissait tant,
alors qu'ils avaient le rôle de donneur de leçon ou de "bienfaiteur".
OK, je ne suis pas très sympa en ce moment vis à vis des co-dépendants.
Nous, alcooliques, on leur a certes fait du mal, mais il faudrait aussi
qu'ils fassent un vrai travail sur eux pour avoir la paix en général, et en eux
en particulier.
çà, c'est que tu ne variais pas assez tes cachettes...Sanka a écrit:la deuxième fois on comprend que l'autre les a trouvé et vidé même si elle n'a rien dit..
Ou que tu étais déjà raide quand tu cachais ta réserve
Ah la la, cacher, quelle énergie là aussi, quand on y repense….
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
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