Comprendre le MA

Merci pour ces passages remplis de beaux messages, de belles paroles.

Que tu le partages avec nous, c'est une bonne idée.

Continue ta route, tu es sur une belle lancée.

Merci Merci Merci à vous Shale, Cristal, Cristaline

Vous êtes précieuses, c'est important de vous le rappeler!!

Tout va bien avec de l'amour

Super Carine.

Et merci de ton passage, ça nous fait toujours plaisir d'avoir des nouvelles.

Bonsoir à Tous,

Vous dire que tout va bien, c'est important pour moi de vous l'écrire, grâce à ce forum et à vous tous, j'ai pu avancer. Plus d'un mois que je suis avec vous, et ces dernières journées ont été merveilleuses et ça continue!

Je vois toujours le psy mais j'avoue que j'arrive au bout, quel bout !! le bonheur bien évidemment.

Je me suis relevée après de sombres mois de tempête j'accepte ce passé aujourd'hui.

Bientôt les vacances, préparation de ma valise je pars voir ma fille, elle me manque terriblement. (elle est partit à l'étranger pour finir ses études)

Je penserais bien à vous tous.

Je te souhaite un bon voyage...Quand tu auras un peu plus de temps, si tu peux venir nous raconter comment tu as fait pour sortir de la co dépendance, c'est utile pour les autres co dépendants, mais pour le moment profite du séjour chez ta fille!!!

un grand merci pour nous faire partager ta joie de vivre Carine,c'est rare quand les gens reviennent une fois qu'ils sont heureux alors merci du fond du coeur  
porfite bien de ta nouvelle vie de bonheur et passe un très bon séjour auprès de ta fille

[quote="SHALE"]Quand tu auras un peu plus de temps, si tu peux venir nous raconter comment tu as fait pour sortir de la co dépendance, c'est utile pour les autres co dépendants :



J’ai rencontré L un soir d’été, il faisait beau et chaud, nos regards échangés ont donné place à l’échange des mots.

Nous profitons de l’instant présent, on se découvre. Notre histoire commence.

Durant les deux premiers mois, nous nous voyons très régulièrement, nous partons même en vacances ensemble.

L porte un masque, je le ressens mais je ne creuse pas plus. Je suis attachée à lui.

L doit assumer son deuxième divorce qui s’annonce plus ardu que le premier, sa situation financière est catastrophique et sa famille lui tourne le dos. Là encore je ne veux rien voir.

Je prends L sous mon aile, sans m’en rendre compte je rentre dans la co-dépendance. L viendra vivre avec moi.

L’automne pointe son nez, L déprime, L a moins de travail, donc des difficultés à payer des anciennes dettes. C’est ce qu’il m’exprime.

Je comprendrais plus tard que ces difficultés financières sont liées à l’alcoolisme car L achète Vodka bières vin, et ça coûte cher de s’alcooliser tous les jours.

Mi-septembre une soirée avec des amis dérape, je vois bien que L a un sérieux problème avec l’alcool, ce soir là il boit vite et en très grande quantité,  il réussit à m’avouer son alcoolisme depuis 20 ans, il a pris du seresta durant les premières semaines de notre relation pour éviter de se montrer. Il se dit être une victime, il se plaint de tous les maux qu’il subit.

J’essaie seule, sans en parler ni même me renseigner concrètement sur l’alcoolisme, de l’aider. Nous parlons souvent de la « vilaine » c’est comme ça qu’il la nomme. Cette bouteille de vodka qu’il cache. J’essaie de « la » faire sortir de sa cachette pour mieux extérioriser le problème.

Sans succès, il continue, il est dans l’excès, dans le déni, mes mots et mon amour pour lui ne servent à rien. Quant il est sobre il est persuadé de ne pas être alcoolo-dépendant. Alors je ne dis rien. J’essaie d’accepter en me disant qu’un jour il aura envie de s’en sortir, de se soigner.

Je me sens globalement seule, en fait je vis seule, il est souvent alcoolisé,  au moins un soir sur deux, il s’endort sur le canapé dans un état lamentable, je le couvre d’une couverture, range, vide le cendrier. Le laisse dormir dans ce salon qui empeste.

Il m’invite parfois à son sport, je décline souvent ses invitations car je sais qu’il dérape ces soirs là, il réussit à boire juste après sa séance de sport et se met minable jusque 4 h du mat. Et comme à chaque fois, je le couvre, range, et le laisse dormir.

Je sombre dans la dépression, je ne fais plus rien, je ne vois plus mes amis, ma famille.  Je n’ai plus envie de rentrer tôt du travail, je ne pense qu’à mon travail la journée pour éviter de sombrer davantage.

Un moment de répit … peut-être. Nous partons en vacances, au ski plus exactement. Je suis lasse de tout, j’essaie d’être avec lui pour skier mais je suis fatiguée. Je ne me reconnais pas, je n’aie plus de joie de vivre. J’essaie mais je n’aie plus la force mentale et physique. L s’alcoolise un peu moins dans l’excès cette semaine là mais continue à nier sa dépendance.


Début janvier je décide de me prendre en charge, je vais voir un psy dans ma région (à80kms d’où je suis) je lui exprime ce que je vis. Il faut qu’il m’aide car je suis lasse, abusée, fatiguée.

Je ne parle plus à L , L s’alcoolise tous les jours maintenant et prends du Seresta le lendemain matin pour « remonter tout doucement » comme il dit.

Psychotrope plus alcool tous les jours, je n’arrive plus à être près de lui, j’aime l’homme sobre mais pas l’homme alcoolique. J’arrive plus à lui faire confiance, il me ment tellement pour arriver à ses fins.

Mes séances de psy m’aident beaucoup, à raison de deux par semaine, prise de vitamines, je reprends le goût de vivre, je m’inscris au tennis, reprends des cours particuliers, je sors de plus en plus tôt de mon travail pour rejoindre mes amis, mes anciens collègues dans ma région. Je rentre chez nous tous les deux jours, J’ai mal de le voir se détruire.

L continue ses alcoolisations excessives, toujours dans le déni. J’essaie le week-end d’avoir des échanges avec lui, sans succès, aucun déclic, L me fait culpabiliser, L essaie de me manipuler car il me voit changer, L voit aussi que je me détache au point où il sait qu’il va être seul face à sa vie.

Début février j’essaie de nouveau d’échanger avec L, je n’aurai que des reproches alors qu’il se dit heureux avec moi. Tout et son contraire. Il n’est pas malade c’est moi qui est un problème.

Mon déclic : L nous pourris la vie avec l’alcool, nous sommes Trois au lieu d’être Deux.

Mi-février je lui demande de quitter la maison,  j’ajoute à mes mots de rupture qu’il ne participe à rien financièrement depuis mi-septembre. J’attends un déclic de sa part.
Aucune conscience, aucune réaction normale.

Rien. L me volera, L aura cassé quelques matériels et aura essayé de me frapper, il partira fin février.  Il était temps j’étais à bout.


Tant que le MA est dans le déni, on ne peut rien faire pour lui, mais on peut tout faire pour soi. C’est ce que j’ai compris.



Pour être conclusive je vous dirais qu’il faut être armé et bien armé pour « se sortir de la co-dépendance » et appliquer le détachement.

J’ajoute que ce forum est un bel outil pour commencer le travail du dit « détachement » (il m’a aidé à comprendre)
Voir un psy ou rencontrer un groupe d’échanges pour pérenniser et maintenir ce détachement.

J’espère ne pas avoir été trop longue pour exprimer comment j’ai pu me sortir de la co-dépendance, comment j’ai pu aussi quitter cet homme alors que je l’aimais.

Bon courage à tous.

Au contraire , tu as été très claire et je pense que ça permettra à pas mal de membres co dépendants de se rendre compte jusqu'où la co dépendance peut nous entraîner!!
Merci à toi!!!!

Carine, ton témoignage sera sûrement aidant pour les codépendants. Merci pour ce partage et tu as bien raison, on peut beaucoup pour soi.

Petit coucou

Tout va bien Je passe vous lire et poster un peu. Ma nouvelle vie continue. Je vais bien
En fait je n'ai pas grand chose à dire, j'ai lu quelques posts, fils, ça m'attriste de voir que certaines personnes ont tout pour réussir, et replongent... mais ils sont là pour en parler pour être aider.

L'essentiel c'est que ce forum existe

On s'aide

Merci encore à tous ceux qui ont été présents

Bonjour Carine,

Merci de nous donner de tes nouvelles, ça fait toujours plaisir de voir que la vie continue dans la bonne direction

Tu vas bien, c'est le principal, merci de nous tenir au courant de temps en temps, c'est sympa...

Je trouve aussi que de nous donner de tes nouvelles est une bonne idée. Nous aimons savoir ce qui arrive aux membres qui sont passés par ici. Nous sommes là pour les moments difficile, mais aussi pour les bons et ça fait plaisir de voir que tout va bien pour toi.