utilité des cures de sevrage "sèches"

Je me pose la question du bénéfice que l'on peut tirer d'une cure d'une semaine "sèche" servant uniquement au sevrage physique.
Outre le fait que cette cure coûte extrêmement cher , quel intérêt si elle n'est pas suivie de soins à long terme?
Combien rechutent dès la sortie ou quelques jours après soit parce qu'ils ne poursuivent pas le protocole de soins, soit parce qu'ils obtiennent un rdv trop éloigné dans le temps!
N'est ce pas un cataplasme sur une jambe de bois et, ne croyez vous pas que ces cures ne devraient pas être obligatoirement suivies d'une post cure, comme par exp une opération pour une prothèse est suivie d'un séjour en centre de rééducation?
Le coût évidemment en serait plus élevé mais les chances de rester abstinent beaucoup plus grandes.
Qu'en pensez vous?

en effet, pour que l'abstinence s'installe dans la durée, il me paraît nécessaire d'installer un suivi régulier qui démarre le plus rapidement possible après le sevrage.

Quant à l'obligation d'une post cure, je suis plus réservée, tout dépend du parcours de chaque personne et du moment où se situe ce sevrage et cela doit être regardé au cas par cas....
S'il s'agit d'un premier sevrage, c'est sans doute nécessaire de bien consolider les base de l'abstinence, oui.
Si le parcours de soins a été plus chaotique avec une ou des cures déjà effectuées, je n'en suis pas aussi sûre, mais là encore tout est question de personne...

La notion d' "obligation" me gêne aussi beaucoup dans tes propos. Si cette postcure est imposée et non choisie, je ne suis pas sûre qu'elle donnera tous les bénéfices attendus...

chouchou a écrit:en effet, pour que l'abstinence s'installe dans la durée, il me paraît nécessaire d'installer un suivi régulier qui démarre le plus rapidement possible après le sevrage.

Quant à l'obligation d'une post cure, je suis plus réservée, tout dépend du parcours de chaque personne et du moment où se situe ce sevrage et cela doit être regardé au cas par cas....
S'il s'agit d'un premier sevrage, c'est sans doute nécessaire de bien consolider les base de l'abstinence, oui.
Si le parcours de soins a été plus chaotique avec une ou des cures déjà effectuées, je n'en suis pas aussi sûre, mais là encore tout est question de personne...

La notion d' "obligation" me gêne aussi beaucoup dans tes propos. Si cette postcure est imposée et non choisie, je ne suis pas sûre qu'elle donnera tous les bénéfices attendus...

Oui chouchou mais il en est de même pour la cure.....Sans parler d’obligation je pense qu'elle devrait rentrer naturellement dans un protocole de soins à savoir: Un sevrage alcoolique est constitué d'un cure pour le sevrage physique d'une semaine suivie d'un post cure pour tout le côté psychologique de 5 à 7 semaines qui a le mérite en plus de ne pas larguer le MA trop vite dans la nature .
Le problème de la cure d'une semaine est qu'une fois le MA dehors, c'est à lui, s'il ne l'a pas fait avant de contacter psy, alcoologue ou autre pour des rdv qu'il peut avoir parfois plus d'un mois après....largement le temps de replonger!

Je partage ce que tu dis aussi Pascal, sauf quand le malade a déjà fait plusieurs cures, connaît parfaitement la maladie alcoolique et continue un travail sur lui avec un psy. Un sevrage peut alors être nécessaire pour se remettre sur pied si la dépendance  a repris le pas...
C'est évident que pour une personne qui n'est pas suivi ce n'est pas suffisant sauf si ensuite elle a des outils intéressants à utiliser: cure ambulatoire, suivi dans un CSAPA avec accompagnement thérapeutique et groupe de parole, dans ce cas là, un sevrage peut suffire sans passer par la cure ou la post cure, tout dépend du malade alcoolique et du degré de sa dépendance..

Coucou Pascal!  
Pour etre particulierement concernée par le sujet, je pense qu'une simple cure"sèche" ne suffit pas.

J'ai fait une cure d'un mois au Calme d'ou je suis sortie très, trop forte! j'ai rechuté quelques semaines après!! Après avoir cherché des solutions et constaté que j'etais incapable de faire, seule, une cure ambulatoire, j'ai fait une cure hospitalière de 10 jours, j'en suis sortie avec un plan de soutien (alcoologue, psy, reunions à l'hopital, MAB, et forum!   bien construit, j'ai utilisé tous les outils qui m'etaient proposés, et voila!   

Je pense aussi que la volonté de s'en sortir est capitale, je me suis dit, surtout au cours de ces journées à l'hopital, "plus jamais ça!"  

Comme quoi, après ta cure au Shale, un simple sevrage accompagné d'outils appropriés et nombreux t'a alors aidée à devenir abstinente, ce qui est aussi le cas de Jacot qui a fait une ou deux cures au Calme avant de refaire un sevrage et d'être suivi en ambulatoire... 

Une simple cure d'une semaine(sevrage physique) peut tout à fait être suffisante à condition que la sortie du MA ait été bien préparée à l'avance: mise en place d'un suivi psychologique en ambulatoire, par exemple dans un CMPA, intégration dans un groupe de parole, suivi médical par le médecin traitant, le tout coordonné par un addictologue.

Le pourcentage des malades ayant rechuté après avoir fait une cure + une post-cure (voire même plusieurs) n'est pas moins élevé que celui des malades n'ayant fait qu'un sevrage d'une semaine.
Tout dépend des cas, de la qualité du sevrage,du suivi et surtout de la personnalité des MA.

Ayant fait un sevrage simple en milieu hospitalier, il y a très peu de temps et bien que qu'ayant une certaine expérience et préparé de longue date ma sortie, je ne peux encore vous en communiquer le résultat dans la durée!   Je reprendrais donc ce débat fort intéressant dans un an ou deux.  
Toutefois me sentant très concerné car étant un des rares depuis des lustres sur ce forum à effectuer cette démarche et ayant été cité par ailleurs, je donnerais mon avis quand même mais modérerais les propos ( désolé, c'est une vieille habitude ). 
Il est certainement vrai que si l'on attend des miracles et considérons un sevrage simple comme une fin en soi celui-ci a de grands risques d'être voué à l'échec et à la rechute considérant qu'il ne représente juste qu'un tremplin.
je pense cependant aussi qu'associé aux outils nécessaires, il peut avoir une véritable efficacité et cela dans la durée. Par exemple les résultats obtenus en sevrage simple ambulatoire associé à des consultations (préparatoires et de suivis) sont équivalents à ceux des hospitalisations et reviennent beaucoup moins cher puisqu'il faut parler de coût. Nous avons aussi ici sur ce forum pas mal d'exemples de "sevrage à la maison" avec accompagnement médical et thérapeutique qui ont été de belles réussites.
Je crois néanmoins pour y être passé quelques fois qu'une cure complète dans un lieu approprié est beaucoup plus "confortable" et adaptée quand on ne connait pas son ennemi, ni l’âpreté et la durée du combat qu'il va falloir mener et quand cas de doutes, il ne faut pas hésiter à prolonger la mise à distance du produit et se donner le temps de préparer sa sortie par le biais d'une post-cure.
Voilà, j'espère avoir fait avancer le débat et ouvert de nouvelles pistes.   

Luciole a écrit:Une simple cure d'une semaine(sevrage physique) peut tout à fait être suffisante à condition que la sortie du MA ait été bien préparée à l'avance: mise en place d'un suivi psychologique en ambulatoire, par exemple dans un CMPA, intégration dans un groupe de parole, suivi médical par le médecin traitant, le tout coordonné par un addictologue.

Le pourcentage des malades ayant rechuté après avoir fait une cure + une post-cure (voire même plusieurs) n'est pas moins élevé que celui des malades n'ayant fait qu'un sevrage d'une semaine.
Tout dépend des cas, de la qualité du sevrage,du suivi et surtout de la personnalité des MA.

Pourrais tu nous donner les sources de tes affirmations car je n'y crois pas beaucoup!
J'ai connu un certain nombre de MA hospitalisés une semaine, sevré, puis largué dans la nature soit sans rien, soit avec un nom de toubib ou un n° de tél, et avec çà, dém....de toi!
Comme le dit Jacot, la cure simple n'est qu'un tremplin , mais si le saut n'a pas été préparé, on se casse la g......
"Je crois néanmoins pour y être passé quelques fois qu'une cure complète dans un lieu approprié est beaucoup plus "confortable" et adaptée quand on ne connait pas son ennemi, ni l’âpreté et la durée du combat qu'il va falloir mener et quand cas de doutes, il ne faut pas hésiter à prolonger la mise à distance du produit et se donner le temps de préparer sa sortie par le biais d'une post-cure".
Tout à fait d'accord avec cette affirmation.
Maintenant, il est vrai que chaque MA est différent, que sa dépendance peut être plus ou moins grande , mais , quand comme moi il s'agissait d'une dépendance forte de plus de 20 ans, je ne pense pas qu'une simple cure m'aurait servi à quelque chose.

D'ailleurs Pascal1 tu avais déjà donné la réponse  qui résume tout, il y a quelques mois:

Re: entre deux "eaux"
Message  pascal1 le Sam 25 Mai 2013 - 15:10

coucou Elsa
comme je t'en es parlé, dans ton cas je ne suis pas sûr qu'une cure soit ce qu'il faut. Tu en connais toute le mécanisme, tu connais très bien la maladie alcoolique, t'es intelligente; et je ne vois pas trop ce que celà t'apporterait à part une protection que tu sembles trouver seule pour le moment.
Pour moi, une mise au vert est plus nécessaire, pas forcément un endroit ou tu entendras parler d'alcool 24h/24
mais un endroit où tu pourras décompresser et te reposer un peu. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

MOI PERSONNELEMENT UNE SEMAINE MA PAS ETAIT BENEFIQUE J AI DU RENTRE EN CURE PENDANT 1 MOIS ET ETRE SUIVIE PENDANT 1ANS MAINTENANT JE CONTINU A ALLER AU GROUPE DE PAROLE QUAND MON EMPLOIE DU TEMPS LE PERMET  

Pour la première fois où tu pars en cure, il est évident qu'un mois c'est le minimum et le suivi après la cure aussi, groupe de parole, MAB, suivi psy ou alcoologue... De toute façon, nous avons besoin d'aide, alors tout ce que nous pouvons trouver dans ce sent c'est un plus pour avancer!!!!