mon mari a rechuté...

Mon mari a grandit dans la grande précarité et dans une famille où l'alcool est présent depuis plusieurs générations.
Nous nous sommes rencontrés jeunes et à l'époque nous faisions beaucoup la fête, je n'étais pas la dernière d'ailleurs. Amoureuse et trop jeune, je n'ai pas remarqué que l'alcool était si présent dans sa famille et dans sa vie.

Nous nous sommes mariés et nous avons eu notre fille. Pourtant déjà la maladie était là mais comme beaucoup de femmes, je pensais naîvement que mon amour et l'arrivée de notre enfant allait le sortir de tout cela.

Au fil des années, l'alcool a pris sa place... Nos garçons sont arrivés ensuite très vite. Nous étions installés, nous avons acheté notre maison, mon mari travaillait et j'ai ensuite repris moi aussi mon travail.

Nous avons eu de grandes difficultés dans notre vie mais on a toujours tout surmonté.

Et puis l'alcool est devenu trop présent, et surtout il a donné naissante à celui que j'appelle l'Autre. Vous le connaissez tous, vous savez ce sale type qui hurle, qui insulte, qui frappe dans les murs, qui roule en mettant sa vie et surtout celle des autres en danger, qui tombe et s'amoche salement... bref vous voyez qui je veux dire !

Après retrait, annulation de permis et pétages de plomb en tous genres, mon mari décide à consulter un spécialiste et part en cure 4 semaines en 2003. Il n'y croyait pas et moi non plus d'ailleurs, il faut bien l'avouer !

Il n'a pas tenu. Je pensais qu'il avait rebu une bière au bout de 2 mois mais il m'a avoué récemment avoir rebu dès son retour à la descente du train...

Ca c'est maintenu tant bien que mal, plutôt mal que bien à vrai dire... et toute la famille en souffrait.

J'ai pensé partir plus d'une fois, j'ai d'ailleurs été jugée car j'ai décidé de rester : difficile à comprendre pour quelqu'un qui voit ça de l'extérieur. Mais il était hors de question de laisser mes enfants un week end sur 2 à leur père, vu l'état dans lequel il se mettait. Et puis c'est l'Autre que je haissais pas mon mari qui est quelqu'un plutôt tranquille hors alcool.

J'ai donc tenu bon pendant toutes ces années, au péril de ma santé, mais j'ai tenu bon, j'ai tenu tout à bout de bras, toute seule comme une grande, sans faillir et sans me plaindre... ou alors juste un peu !

Il y a un an, le 2 mai, mon mari est parti pour "régler" des problèmes dans sa famille... tous MA... il est parti alcoolisé bien sûr comme tous les jours mais avec en plus de la colère... Je n'ai pas eu de nouvelles pendant tout le week end. Je n'ai pas appelé, je n'ai pas été le chercher.
Puis il est rentré avec un mal de tête abominable et est parti se coucher. J'ai mis cela sur le fait d'une cuite mémorable, comme d'habitude. Je suis allée travailler, lui non. Le lendemain, toujours aussi mal à la tête et 2 poches de sang sous les yeux !!!

Direction l'hôpital... AVC. Son cerveau se remplissait de sang... par miracle, et c'est le mot des médecins... il s'en est sorti avec peu de séquelles (perte d'odorat et perte de mémoire immédiate, il imprime pas toujours). A peine sorti de l'hosto, il reprend la bière malgré le fait d'être passé à 2 doigts de la mort et du handicap... il décide que cela suffit et moi aussi !!!

Il part 5 semaines en cure. Il en revient déterminer à vivre sans la bière. Moi et les enfants nous commençons à découvrir ce qu'est une "vie normale". Il y a de nouveaux des rires et des copains à la maison.

Mon mari tient et fait l'admiration de tous mais moi je vois bien qu'il a changé, qu'il est triste voire dépressif, qu'il se referme de jour en jour... il prend son tertian et de l'aotal et voit son médecin régulièrement mais refuse de rejoindre une association ni même de parler à un ami abstinent depuis 7 ans.

Il reprend le travail 9 mois après son AVC. Et là j'ai des doutes, je retrouve des traces de l'Autre (mots employés, visage qui change et cette putain d'odeur que je suis capable de détecter à des kilomètres...).

Il jure que non il n'a pas rechuté. Et puis il y a un mois, il crache le morceau et m'avoue l'inavouable, il a honte, je suis déçue, je pleure.

Malgré les doutes les enfants ne disent rien. J'ai peur de leur dire que leur papa n'a pas tenu la promesse qu'il leur a fait il y a un an... et hier, n'y tenant plus mon mari l'a dit aux enfants et toute ma vie s'est écroulée en une seconde.

Les garçons sont hypers déçus et en colère après lui. Mais le pire c'est ma grande : elle veut quitter la maison car elle avait dit à son père "si tu rebois, je me casse" et pour elle ce n'étaient pas des paroles en l'air. Elle a pris ses affaires et est partie chez les parents de son copain qui ne sont pas au courant de la situation.

Elle ne veut plus vivre dans la maison tant que son père sera présent, elle n'accepte pas cette reprise d'alcool et elle a honte de son père. J'en suis malade... mon mari ne veut pas nous rendre malheureux et préfère partir pour que nous soyons tous les 4, les enfants et moi, et que ma fille ne foute pas tout en l'air... elle est très têtue et ne reviendra pas sur sa décision, au risque de mettre en périls ses études (elle veut être infirmière...). Elle pense qu'une fois de plus on passe après la bière et que s'il nous aimait il ne ferait pas ça.

Mon mari dit se maintenir à environ 5 bières par jour mais pendant combien de temps ? Il est trop malheureux sans alcool et a besoin de ça pour se sentir bien. Evidemment avec cette "petite" dose, il est sympa, pas agressif et se comporte normalement.

Est-il trop tard pour reprendre un sevrage ? Il parle de retourner voir, le médecin et d'aller en association mais bon dois-je le croire ? Je suis entre 2 feux : perdre mon mari et perdre ma fille de toute façon la famille éclate !!

J'en ai marre et j'ai le sentiment d'avoir gâché ma vie, j'aurais dû prendre la décision de partir quand ma fille était petite, je me suis dégonflée, je pense... je suis perdue...

Voilà, j'espère ne pas avoir été trop longue, si c'est le cas je m'en excuse, mais il fallait que je vide mon sac très, trop lourd ce soir... c'est trop dur même pour moi !!

Tu as bien fait de vider ton sac, ça soulage de le poser un peu...
Ton mari peut toujours faire un sevrage et une post cure. Il n'a pas encore eu le déclic qui fait qu'il se soignera pour lui et pour lui seul, mais ce déclic, il peut l'avoir cette fois ci. Il peut s'en sortir, ce n'est pas trop tard.... Par contre, il faut qu'il mette en place un suivi après la cure: Hôpital de jour, alcoologue, psy , groupe de parole, MAB, j'en passe mais plus il en mettra en place plus il aura des chances de s'en sortir.
Pour ta part, il faut que tu pratiques le détachement, la définition est en haut du forum "entourage". Il faut que tu sépares l'homme que tu aimes de l'Autre comme tu le définis très bien.
Quand l'Autre est là, tu l'ignores, il n'a rien à faire avec toi. Là, il faut que tu apprennes à vivre pour toi, à te créer une vie qui soit la tienne , qui te plaise et quand il est alcoolisé, tu le laisses gérer sa maladie tout seul, tu ne fais rien à sa place, même si c'est difficile de tenir, c'est important pour toi et pour lui...
Pour ta fille, si elle veut être infirmière, ce serait bien qu'elle se renseigner sur la maladie alcoolique et qu'elle ne reste pas sur des idées reçues qui sont fausses.
Tu peux lui faire lire ce qu'il y a dans la base de données, beaucoup de textes expliquent ce qu'est la maladie alcoolique. Si tu arrives à lui expliquer et qu'elle comprenne, ce sera une bonne chose.
Mais là aussi, tu peux continuer à voir ta fille, même si elle ne veut pas voir son père. Tu la rencontres à l'extérieur...
Mais on va en parler peu à peu pour t'aider à sortir de la co dépendance et à vivre mieux...

Mon mari est rentré de cure le 31/07/2012. A son retour, il a vu son médecin traitant chaque mois et bien pris son traitement.

Par contre, il n'a jamais voulu aller en association (il en a marre de parler de sa vie...) et n'a pas eu de suivi post-cure, on ne lui en a pas proposé d'ailleurs.

Il a envie de se soigner pour lui je pense qu'il a eu le déclic après son AVC quand il a décidé d'aller en cure. Par contre, il se sentait si mal (dépressif, plus goût à la vie) qu'il pense qu'en buvant modérément il se sent mieux, du moment qu'il n'est pas pénible avec nous il pense que tout va bien qu'il gère.

En ce qui concerne ma fille, elle a beaucoup souffert de la maladie de son père. Etant l'aînée elle a souvent protégé ses frères et elle tenait beaucoup tête à son père.

Elle a un caractère très franc et très dur pour une fille. Nos difficultés l'ont fait murir trop vite et elle s'est forgé une carapace pour ne pas souffrir. Je sais que je peux la voir à l'extérieur mais elle est encore jeune pour partir de la maison et partir parce que son père n'a pas tenu sa promesse.... j'ai vraiment du mal.

J'essaye de faire la part des choses et ne pas mélanger l'Autre et mon mari, je pense que inconsciemment je l'ai fait pendant des années, sinon comment j'aurais pu tenir si longtemps... le moins que l'on puisse dire c'est que je l'ai laissé "vivre" son alcoolisme... mais bon c'est juste que cette fois-ci j'avais envie d'y croire moi aussi et la déception est très grande, pourquoi le nier ???

pensez-vous que même en ayant rebu depuis 2 mois, environ 5 bières par jour, il a possibilité de reprendre le chemin du sevrage ? Mon mari a arrêté son traitement complètement et dis qu'il était trop mal sans alcool.

Je pense pour ma part que ce mal-être intense était une étape, genre de passage obligé, vers le maintien de l'abstinence et qu'il aurait dû demander de l'aide à ce moment là et m'en parler avant de passer à l'acte.

Pardon d'avance si je peux paraitre un peu virulente mais j'ai tellement de peine, de rage, de déception dans mon coeur... J'avais réussi à accepter sa rechute mais le fait que ma fille parte de la maison, là j'explose...

On a toujours la possibilité de refaire un sevrage et de s'arrêter, mais il faut qu'il le décide de lui même, personne ne peut le faire à sa place. Tant qu'il sera persuadé qu'il a besoin de boire pour être bien, il ne bougera pas. Là, tu n'y peux rien non plus, tu ne peux que vivre pour toi en essayant de le laisser gérer seul son alcoolisme. La quantité bue va sans doute augmenter, c'est la logique de la maladie alcoolique, ou si elle n'augmente pas, il prendra des bières plus fortes ce qui fait qu'il se retrouvera de nouveau lié à l'alcool et là, c'est lui qui devra agir car il faudra le laisser se débrouiller seul.
C'est sa maladie, essaie d'en souffrir le moins possible en te coupant un maximum de cette maladie et pour ça , il n'y a qu'une chose à faire, vivre pour toi en le laissant se soigner ou pas. Quand il verra que l'alcool l'isole de tout le monde, le renferme dans une prison où il ne peut plus rien faire, là, il risque de souhaiter s'en sortir....
C'est très dur ce que tu vis, mais il faut absolument te tenir à l'écart de sa maladie...

Je n'ai rien à ajouter à ce que Shale t'a dit, mais si lui refuse les associations d'aide, TOI, tu pourrais aller dans un groupe de parole pour Entourage de MA. Ça te ferait du bien de voir que tu n'es pas la seule à vivre cette situation que tu décris si bien, tu pourrais discuter avec ces gens-là. J'ai assisté à quelques rencontres et j'en sortais soulagée de voir que je n'étais pas toute seule à vivre ça, je me sentais comprise.

Tu dis que c'est difficile pour les personnes qui ne le vivent pas de comprendre et c'est vrai. Alors ces groupes sont là justement pour nous aider à s'occuper de soi en premier, car tout commence par nous, par leur témoignage, leur vécu, leurs histoires qui ressemblent à la nôtre.

J'imagine qu'il y a aussi des groupes pour les enfants de MA. Au Québec, nous en avons, peut-être que pour tes enfants, ce serait à envisager. Ce n'est pas évident de leur faire comprendre que c'est une maladie et que se sortir d'une dépendance peut demander beaucoup d'effort et de détermination. Il continu de penser qu'il a besoin de l'alcool pour être bien, alors que c'est tout le contraire, il n'a pas encore compris les bienfaits de vivre sans alcool.

Un jour à la fois ou sinon, une heure à la fois. Mais le détachement de l'homme qui boit est essentiel pour ton bien-être.

Merci pour tes paroles, je vois bien que tu comprends ce que je veux dire, ça fait chaud au coeur. C'est vrai que les enfants ont du mal à comprendre que ce soit une maladie.

En tant que mère d'ado, on a toujours la crainte que eux aussi tombe dans l'alcool même si pour l'instant je n'ai pas d'inquiétude. C'est vrai aussi qu'on se dit que mon mari ayant vécu cela, pourquoi il n'a pas pris un autre chemin, l'alcool lui a bousillé sa vie dès qu'il est venu au monde. Dans ses frères et soeurs deux ont des problèmes de dépendance, les autres non.

Il faut dire qu'il a commencé à boire avec sa mère, elle se sentait seule et buvait des bières avec lui le soir...

Mon mari ne sait pas ce que c'est que vivre sans l'alcool car il n'a connu que cela. C'est sa vie... malheureusement.

Il a envie de retourner voir son médecin et de reprendre l'aotal qu'il a arrêté il y a 2 mois. D'ailleurs à ce sujet, est-ce grave s'il boit en prenant ce médicament ? Je veux dire y a t il des risques pour sa santé ?

Notre grande fille est réapparu à la maison, elle ne parle pas à son père et fait comme s'il était transparent... ça va aller mieux, je crois que le contre-coup de l'annonce de la rechute commence à se digérer. Il faudra être patient c'est une tête de mule ;)

Je reviendrais poster pour vous tenir au courant de l'évolution. En attendant, je me permets de vous embrasser bien fort, de mon petit coin de Bourgogne où le soleil est revenu en même temps que mon espoir.

Il n'est jamais bon de prendre des médicaments en buvant, l'alcool a tendance à potentialiser les effets des médocs...
En tout cas, ton mari semble toujours dans une démarche de soin , alors tout espoir n'est pas perdu....

J'ai une question Shale : qu'entends-tu par potentialiser pour les médicaments ?

Je ne suis pas sûre de bien comprendre.

L'alcool ou il augmente les effets des médicaments ou au contraire il les supprime, de toute façon, il agit aussi sur les effets indésirables de ces mêmes médicaments pour les rendre même dangereux..

Nous sommes en phase d'attente... Nous attendons que mon mari prenne contact avec le médecin pour une reprise en main...

Comme à chaque fois, il en parle, il va le faire, il y pense mais nous on attend...

Malgré nous, nous lui collons la pression, nous le jugeons (ça il nous le rappelle tout le temps !!), il nous reproche de ne pas comprendre la difficulté de ne plus boire. Il n'a pas tort, on ne comprend pas.

Mais lui ne comprends pas que nous sommes dans la déception et la colère encore une fois, que les promesses non tenues laissent des traces et que la fameuse ardoise dont certains parlent, ne s'efface pas facilement. C'est humain...

Je veux bien entendre la détresse, la douleur de notre MA de mari et de père mais je voudrais aussi qu'il comprenne que la déception ressentie par ses fils et la colère éprouvée par sa fille sont à la hauteur des espoirs d'une vie libre que nous voulions tous.

Depuis sa rechute, je reconnais qu'il n'y a pas eu de situations critiques comme avant mais l'ambiance est très tendue à la maison et c'est vrai que dès qu'il y a le moindre petit signe d'alcoolisation, ça se tend immédiatement.

Je pense que les enfants et moi avons besoin qu'il nous montre qu'il reprend la situation en main, qu'il ne laisse pas couler les choses. La rechute OK on en a envisagé la possibilité (même si on espérait vivement que ça n'arrive pas) mais c'est le fait d'attendre qu'on a de la peine à digérer.

Attendre quoi d'ailleurs ?? Hier soir, mon mari et ma fille se sont encore engueulé pour des raisons futiles. Ils ne se supportent plus. Ma nénette saute à la gueule de son "padre" dès qu'il passe la porte et lui attise le feu... Dialogue rompu ! Ils s'évitent...

Cet après-midi, nous allons fêter les 12 ans de mon neveu. Je sais d'avance que GG (Gérald mon homme) ne boira pas. De même pour l'anniversaire de ma meilleure amie, il a tourné au café toute la soirée. Du coup je pouvais boire un ptit coup moi !! Et ben c'est terrible mais je n'ai pas pu profiter de ma soirée...

Quand il buvait comme un trou je refusais les soirées pour éviter que ça dégénère. Je ne buvais rien pour rester lucide (sans parler de me mettre "la cabane sur le chien", hein !) au cas où il fallait prendre la voiture en urgence et pour les gosses aussi.

Quand il a arrêté de boire, je ne buvais rien du tout non plus par "solidarité" on va dire et puis aussi pour ne pas l'incommoder si je rentrais un peu "guette"... Bref je ne m'autorise pas le moindre petit apéro non plus alors que moi je ne suis pas MA...

C'est dur de savoir quelle attitude adopter et c'est difficile de le laisser mener son combat comme il l'entend... J'ai du mal parfois à lâcher prise, je l'ai fait par moment pendant toutes ces années mais c'est difficile par moment.

Je suis toujours en action et par la force des choses, l'alcool mais aussi le travail de mon mari en déplacement, j'ai toujours tout géré seule. Je suis dure au mal comme on dit et je pense que ma Nénette a hérité de ce caractère combatif, un peu extrème, un peu "marche ou crève" comme le répète mon mari, un peu trop "c'est tout de suite, maintenant"... Ma fille et moin on ne procrastine jamais...

GG lui procrastine très souvent, pour tout, même pour son sevrage

Ah la la c'est pas facile tout ça...

Je vous embrasse et vous dit à bientôt. Je vais essayer de passer une bonne journée et me détendre un peu en famille.

Pourtant, il faut que vous différenciez l'homme, mari et père que vous aimez de l'Autre qu'il devient avec l'alcool.
De plus, sa maladie, lui seul peut la gérer, quand et comment il le voudra, vous n'avez pas de pouvoir là dessus car si vous prenez ses soins en charge ça ne marchera pas. Il est responsable de se soigner, mais il le fait comme il le souhaite...
Pour vous, ce n'est pas la peine de l'affronter quand il a bu, là, il faut le laisser, c'est l'Autre et il n'a pas d'intérêt pour vous. Votre vie n'a alors rien à voir avec la sienne, il faut qu'elle n'ait rien à y voir surtout.
Par contre, s'il n'est pas alcoolisé, vous vous comportez normalement avec lui, pas la peine de lui rappeler de se soigner, il ne le sait que trop....
Alors la pratique du détachement, là, est primordiale....

mais c'est le fait d'attendre qu'on a de la peine à digérer.

et c'est là qu'il faut changer d'attitude: ne plus attendre parce que cela ne peut engendrer que de la frustration,de la colère et de le déception.
N'attendez plus rien au contraire,c'est le seul moyen de vous en sortir VOUS,Il faut le laisser seul avec son alcool,ne plus lui accorder la moindre attention qd il a bu et ne plus s'occuper de ses futurs soins car plus vous lui montrerez que vous vous intéressez a son alcool(en le jugeant,en le poussant a prendre rdv ..;) plus vous nourrirez son alcoolisme

c'est très difficile a comprendre pour un non MA mais c'est comme un enfant qui va faire bêtises sur bêtises juste pour qu'on s'occupe de lui.En faisant n'importe quoi,il attire l'attention sur lui et il ne se sent plus seul.
ton mari préfère les reproches et les jugements dus a son alcoolisme parce qu'alors tu es avec lui,ses enfants sont avec lui,tout le monde se retrouve dans sa souffrance et il n'est pas seul ds les ténèbres et c'est ce qu'il veut,c'est ce que l'alcool demande: du monde avec lui.

il n'y a rien de pire pour un MA que de se retrouver seul dans son monde d'alcoolique pour faire réagir un MA;laissez le seul en face de son démon,ne réagissez plus a ses monologues , a ses attitudes bancales, a ses demandes d'affections ou a ses agressions,si il veut l'alcool,ok mais sans vous,sans aucune paroles,sans aucun geste,il devient transparent pour vous et il se retrouvera alors seul en face de ses peurs les plus profondes.

cela va lui permettre de réagir pour ne plus se retrouver seul mais ça va aussi vous permettre a vous de vous detacher de ce poison qui est devenu le pilier de votre vie

fuyez l'alcool,refusez de partager votre vie avec l'alcool,vivez de votre coté lorsqu'il a introduit l'alcool ds votre maison,laissez seul ds le salon et vaquez a vos occupations sans un mot,ne lui faites pas le plaisir de vous interesser a sa vie alcoolisée ne serait ce que pour dire des reproches,l'alcool ne vaut pas tout cet intérêt

je sais que ce n'est pas facile a mettre en pratique mais essaye de toute tes forces,cela s'appelle le détachement et c'est la seule chose qui peut vous sauver

Ce qui est étonnant c'est que mes fils le font très bien eux, c'est instinctif. Ils quittent la pièce ou deviennent muets, il y a rarement de conflits avec leur père.

Pour ma grande c'est plus dur, elle explose ! J'avoue que j'ai tendance à faire pareil...

Par contre, depuis qu'il a rechuté, je dirais que cela se voit peu... Peut-être mis à part le fait qu'il parle, parle, parle... mais pas d'agression et pas non plus de dérapage en tout genre...

C'est curieux... D'ailleurs je disais hier que nous allions à l'anniversaire de notre neveu. Il n'a bu que du café, bon il les a enchainé plutôt !!!

Mais comme il n'y avait pas d'alcool sur la table je pense que ça a été plus facile pour lui.

Après il est parti faire une sortie pêche dans un carpodrome près de chez nous. Il a emmené notre plus jeune fils de 12 ans qui attendait cela depuis un an. GG avait totalement arrêté la pêche pendant sa grosse période d'alcoolisation alors qu'il adore vraiment ça. Là il semble de nouveau s'y intéresser.

Je l'ai eu au téléphone et cela allait très bien, tout le monde était heureux. Il y a été avec son frère et un copain qui ne sont pas MA donc pas de souci pour moi.

Je vais essayer de lui lacher la grappe avec ses prises de rdv, car je sais bien que plus je vais lui dire et plus il fera traîner... et puis il est en train de changer de travail et il attend une réponse donc il est pas mal sous pression aussi de ce côté là.

Il veut changer de boite pour gagner plus car avec son arrêt maladie de presque un an, on se retrouve en situation financière difficile.

Je vais essayer de me "détacher" et de faire passer le message à ma fifille, c'est pas gagné !!! D'ailleurs je vais attendre un peu car hier elle a fait une grosse fête à la maison et les gars avaient un peu trop bu et du coup ils se sont engueulés... Elle a jeté son petit copain car il avait bu et du coup il devient jaloux comme un pou et puis il devient con, ben comme un mec qui a bu quoi !!!

On va attendre que cela se tasse...

Je vous embrasse

Essaie de réagir comme tes fils et ne lui mets pas la pression... Comme nous te l'avons dit, c'est sa maladie et lui seul peut s'en sortir. Alors pendant ce temps , plus vous serez indépendants et détachés de sa maladie, plus il y a de chance qu'il se soigne vraiment pour lui.
Pour ta fille, il faut qu'elle le comprenne aussi, de toute façon, elle n'a pas à dire à son père quoi faire, il faut qu'elle vive sa vie à elle, avec son ami et ne s'occupe pas de celle de son père...

Pour ma fille j'essaie de lui dire mais elle n'entend pas forcément ou ne veut pas entendre.

Elle a honte de son père

Qu'elle ait honte de son père, c'est sûr, mais dis lui bien que plus elle interviendra en lui criant dessus, moins il se soignera. Demande lui de l'ignorer, ce sera la meilleure solution....

Oui Shale c'est ce que je lui ai dit de faire mais elle a du mal... il faudra du temps je pense. Le pire c'est que je vois bien que le père et la fille sont tous les 2 malheureux de cette situation.

Allez avant le dodo postons un petit truc positif !

Mon mari a passé 2 jours à la pêche avec le petit dernier de 12 ans 1/2 et tout s'est bien passé.

GG et mon gosse sont rentrés fatigués, ils ont pris des carpes mais aussi la pluie... Ils étaient bien cracra mais heureux tous les 2.

Cette après-midi sieste pour mon mari car il n'avait pas beaucoup dormi, les carpes ne font pas la différence entre le jour et la nuit les sales bêtes !

Ce soir dîner en tête-à-tête, la grande étant partie avec son chéri, le numéro 2 au basket et le 3 dormir chez un copain.

Je ne lui ai pas pris la tête avec les rdv à prendre, il n'y a pas eu de tensions bien eu contraire, tout allait bien. Je ne sais pas s'il a bu mais je n'ai rien remarqué d'anormal.

J'ai beaucoup parlé de tout cela avec mon mari, et ça l'agacait plus qu'autre chose, j'ai lâché l'affaire et ça va mieux.

Bon allez je vais m'écrouler à mon tour, je vous bisouille.

ne parle pas d'alcool avec lui si il ne le fait pas lui même,il va se sentir agressé et sera sur la défensive,le MA ne peut pas comprendre que quelqu'un puisse lui parle d'alcool sans y mettre un jugement derrière alors laisse tomber ce uijet,parles en si il te le demande sinon,tu parles de tout autre chose pour justement éloigner l'alcool de vous

Bonjour tout le monde,

Juste un petit mot en passant, pour vous faire des bisous "virtuels", je suis malade de chez malade (merci la météo printanière !).



Dès que je vais mieux, je vous ferais un petit compte-rendu des avancées à GG face à la reprise éventuelle de son traitement.

A très vite.

Il faut te soigner, prends soin de toi Vlyne et merci d'être passée.

Crystal_ine a écrit:Il faut te soigner, prends soin de toi Vlyne et merci d'être passée.

La cortisone commence à faire effet !!! Ca me shoote... mais je respire mieux et mes neurones marchent mieux du coup !!

Merci Chrystal bisous à +

bon courage

Bonjour Vlyne,
Je viens de lire ton témoignage et comme tu me l'as si gentiment dit sur mon post, j'ai aussi l'impression de lire mon histoire. Je viens de m'arrêter une semaine parce que mon moral est au plus bas. J'ai pris rdv avec un psy qui j'espère m'aidera à gérer ce stress et surtout à pratiquer le détachement. J'espère que pour toi les choses vont s'arranger. Pour l'instant mon mari tient le coup, mais après tant de déceptions, on a vraiment du mal à y croire. C'est tellement dur d'avoir la boule au ventre tous les jours. Je sais que s'il recommence, je vais craquer.... Bon courage à toi.

Essayer de relaxer pour éliminer ces angoisses.

Tous les soirs, depuis quelques mois déjà, je lis le soir en écoutant de la musique de relaxation et lorsque j'éteins les lumières, je respire profondément et ça fonctionne, je passe de bonnes nuits.

Essayer de vous trouver une méthode de relaxation à vous-mêmes que ce soit en début de journée au réveil ou à la fin de la journée ou même pendant, prenez un temps d'arrêt et en se concentrant sur notre respiration, la boule finie par disparaître.

Apprendre à lâcher-prise, nous n'avons pas le contrôle sur nos conjoints, mais sur nous oui!!! Ils font leur propre choix et croyez-moi, ça vaut le coup de les laisser gérer par eux-mêmes.

On en reparlera, restez positives et confiantes.