MAB ,lieu de soins ,cadres et limites .

Devant les nombreuses interrogations évoquées sur les lieux d'échanges tels que les MAB ,lieux de soins ,leurs fonctionnements et les problèmes rencontrés quand aux cadres et aux limites des relations qui peuvent s'y nouer ,je propose cet espace afin de pouvoir débattre sur ce sujet .

Bonsoir,
Pour ma part je n'ai fréquenté que 2 Mab, c'est le 2e qui m'a convenu
et que je fréquente.
Par contre, suite à quelques perturbations psychologiques occasionnées
par une relation de cure que j'avais gardé comme ami,(cf mon fil "Pouvoir dire non...")
je me pose aussi la question des rapports que l'on peut envisager avec des "copains" de Mab.

Concernant les relations de cure, il vaut mieux ne pas en garder, on me l'a dit ici,
la psy et l'alcoologue aussi, et j'ai maintenant compris pourquoi.

Mais pour les Mab?
Effectivement c'est un lieu de soins mais sans soignant, autogéré par des MA
à différents stades.
Je suis nouvelle depuis deux mois dans le mien, un petit groupe qui tourne
avec 6-8 réguliers, et quelques autres qui viennent moins souvent.

Ils se connaissent très bien, pour moi çà se passe bien avec eux, mais j'ai
ressenti plusieurs fois une certaine distance entre tous. Observation au début,
certaines difficultés parfois pour lancer un sujet qui fasse prendre la mayonnaise,
et ventilation très rapide à l'heure de fermeture.

Évidemment, le seul point commun étant l'alcool, c'est difficile de parler aussi
de certaines choses en groupe et on a envie de poursuivre, de creuser plus avant
avec certains.

Mais la question reste, jusqu'où? En tant que MA, je sais à quel point on peut
partir en vrille n'importe quand, et pour en avoir fait les frais j'ai
l'impression que cet accord tacite de ne pas engager trop de relation fait
partie du jeu.

Mais un jeu qui moi, me ramène à des notions de méfiance dans les 2 sens.
Donner son tel, je l'ai fait une fois pour un RV de sortie du Mab, en précisant
bien à la personne de ne pas le donner à un qui est en rechute par exemple.

Celui là même qui était venu raide une fois, ce qui m'avait perturbée.

Alors j'ai du mal à me positionner là dessus:
- tous MA rechuteurs en puissance, potentiellement nocifs?
(accepter d'être vu comme çà ou de voir les autres ainsi?)
- parole minutée qui ne dépasse pas la réunion?
(accepter cette frustration?)
- est-ce que çà m'aide si j'ai l'impression que les relations
ne dépassent pas le fait que çà tourne autour de la maladie?

C'est à la fois trop (on peut vraiment parler de tout y compris de choses très perso)
et pas assez (trop circonstancié, cloisonné dans l'heure et l'endroit).

Voilà. Je me doute bien que je débarque un peu, que certaines affinités dépasseront
ces RV un peu étriqués malgré tout, mais "chat échaudé....", et je me demande s'il n'y a pas des règles
tacites que je n'aurais pas perçues, qu'on ne m'aurait pas expliquées.

Ah si, une chose que j'ai compris je crois: ne pas hésiter à partir poliment si on "ne le sent pas"
(un sujet délicat ou un participant qui part en live)

Presque à chaque fois j'ai aussi une sensation de tristesse à l'arrivée surtout:

on est là, comme un petit groupe de rescapés, certains qui "en" reviennent et
d'autres qui "y" vont, se rassemblant là parce qu'on nous y tolère, les moins
estropiés aident les autres, pendant que d'autres viennent pour se dire qu'il y
a des gens "comme eux".

çà me plaît quand même bien d'y aller, mais j'ai sans doute du mal avec
le timing et les règles implicites

J'ai essayé 2 MAB avant de trouver le bon.
Je pense avoir eu de la chance car je m'y sens vraiment bien.
Venant tous d'horizons différentes (2 allemandes, un ancien SDF,un handicapé mental léger,des personnes de 30 à 65 ans, hommes et femmes),il règne dans ce groupe une harmonie liée au fait que nous avons tous un point commun : notre maladie et que nous nous comprenons.
Des affinités se sont produites .Certaines personnes se voient en dehors des réunions. Deux même sont déjà parties une semaine en vacances à Prague et sont revenues ravies.
Concernant la limitation du temps de parole, chacun naturellement essaie de ne pas monopoliser la séance afin que tous puissent s'exprimer.Si le timing le permet certains reprennent la parole pour rebondir sur différents propos.
Après la réunion, selon ce que nous avons dit, nous discutons avec des personnes en particulier ( sur le trottoir afin de pouvoir fermer la salle) , d'autres partent rapidement.
Je sais que quand mon petit fils naîtra je ramènerai un faire part ou une photo afin de partager ma joie.
Pour l'instant je garde encore mes distances.
Mais je pense qu'avec la consolidation de mon abstinence, au fil du temps , je pourrai m'investir de plus en plus dans ces relations.

Je comprends que le MAB soit utile pour beaucoup, pour ma part, j'ai fait deux expériences qui m'ont déçue et ne m'ont pas donné envie de continuer.
Tout d'abord, sur le plan alcoologie, il se disait des bêtises énormes et, arrivant juste, je ne me voyais pas passer mon temps à remettre les pendules à l'heure. Ensuite, leur but, aux deux, étaient de souder les membres le plus possible, donc de nombreux rendez vous étaient prévus: pique nique, barbecue, randonnée, fêtes diverses.. Je n'avais aucune envie de passer mon temps libre avec ces nouveaux compagnons....Et puis je trouvais, dans les deux aussi, l'ambiance sinistre. Les salles éclairées par de néons blafards, pas de décorations ou des trucs très moches, des tables en formicat et des sièges en plastique, rien qui donnait envie de rester...
Mais bon, ce n'est que mon expérience et je suis assez sauvage, alors, il ne faut pas trop se fier à ce que je peux dire sur eux.
Pourtant, ils aident beaucoup de gens et ont une importance énorme dans la vie des alcooliques, mais pour moi, ce n'est pas mon truc...

j'ai connu ,en réalité qu'un seul MAB ,qui est donc si j'ai bien compris un mouvement ( une association ) d'anciens buveurs ! donc des personnes comme vous et moi ??????
et celle ci ,donc ,ne pas convenu par le fait comme dit shale ,des propos sur la maladie ,qui me laissait perplexe !!! et des truccs à la fin qui me dérangeaient !
car j'avais été donc à des GROUPES DE PAROLES ,au sein de clinique ou hospitaux , dans lesquels il y avait des malades ,et un docteur ou infirmiers ou les deux !
donc ce systéme est le plus souvent lors de nos hospitalisations ,et dans beaucoup de villes ,il n'y a la possibilité d'y revenir en tant que visiteurs !!
nous à pamiers ( ariége ) nous avons ce choix ,et là les reunions avec hospitalisés et nous ,se font tous les vendredis ,avec le docteur alcoologue ! il n'intervient que si on a besoin de réponses médicales ,et pour ouvrir et fermer la salle de réunion !
pour moi ,c'est l'idéal ,mais j'ai connu beaucoup ,qui ne sont pas revenu ,à cause de la présence du doc !!!!!!
ensuite ,pour les affinitées ,il faut faire très attention !
tout dépend du caractére de la personne ,si elle influençable ou pas !!!
moi j'ai du me faire ' entuber " plusieurs fois ,pour comprendre ,qu'il ne faut pas tout donner de soi ! être à l'écoute et diriger les malades vers les profesionels !

Bonjour,
Cette semaine, ni la précédente, je ne suis allée en réunion, et la semaine prochaine j'ai une soirée donc je n'irai même pas non plus.

En fait je réalise qu'en ce moment je ne le vois plus comme un lieu de détente et d'échange.
Il y a eu un incident avec un membre très "réac", des joutes verbales assez avinées et violentes,
en gros la dernière fois que j'y suis allée çà a été pour demander au responsable de mieux cadrer les réunions.

Nous n'étions que 4 ce jour là, les 2 responsables, un autre membre et moi.
çà s'est super bien passé, on a bien discuté et nous nous sommes fait la remarque que
"c'était quand même vachement bien quand c'était comme çà".

çà m'a demandé un gros effort d'"encaisser" ces incidents, et encore un autre de devoir moi-même
"mettre les points sur les i", et là...çà me fatigue d'avance, je n'ai pas envie d'assister à autre chose.

Quand je vais au groupe de parole en HDJ, hélas rarement vu la distance, je suis contente d'y
aller, je sais que c'est encadré par une psy' qui est excellente.
çà fait vraiment partie de mon "chemin" pour en sortir.

Là, même le mab est à 200m de chez moi, je ressens une appréhension à l'idée d'y aller.
J'y ai rencontré une femme avec laquelle je m'entends bien, on se téléphone.
En ce moment je peux l'aider un peu, çà nous apporte à toutes les deux.
Alors je me demande si je ne vais pas faire des pauses avec le groupe. J'ai l'impression
que çà peut partir en live n'importe quand.

Voilà pour l'instant. Ou alors aller tester un autre Mab (plus loin) ?
Ou me plonger dans un groupe qui n'a rien à voir avec un Mab?
(j'ai besoin de relations de groupe tendant vers un objectif, ce que je n'ai pas dans le
travail et dans mes créations ce sont des rapports individuels avec un commanditaire
ou un "public", ce qui n'a rien à voir)

Si quelqu'un a un avis...

Pour ma part, j'ai déjà raconté mes expériences pas très bonnes avec deux MAB, je préfèrerai un groupe de parole animé par un psy addictologue, je pense que j'en tirerai bien plus. Les MAB où je suis allée étaient très peu au courant de ce qu'était réellement la maladie alcoolique, les erreurs sur cette maladie était énormes et je n'ai pas envie de passer mon temps à rétablir la vérité sur ce qu'est la maladie alcoolique. Bon peut-être que maintenant les MAB sont mieux formés, mais je n'en suis pas sûre.
Pour les groupes de paroles, je n'en ressens pas un besoin vraiment urgent, mais s'il y en avait un pas trop loin de chez moi, je pense que j'irais, au moins pour voir de quoi il en retourne. Le problème c'est qu'au SHALE, j'ai connu des groupes de paroles, groupes thérapeutiques en fait, tellement pointus que j'ai peur d'être déçue....

personnellement,je n'ai jamais mis les pieds ni dans un MAB ni dans un groupe de paroles alors je peux diffcilement donner mon opinion mais tu devrais retourner ds ce MAB voir si il y a eu recadrage et si cela fonctionne mieux,si c'est toujours pareil et que cela te met mal,tu le quittes mais je serais toi,j’essaierais encore une fois au moins
sinon,essaye aussi un autre,on ne sait jamais [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

A qui tu parles là Cristal???

Si quelqu'un a un avis...

a lolo Shale [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Merci pour vos avis. Effectivement, je vais y retourner une fois pour voir, je m'arrangerai pour que
ma copine y soit aussi, comme çà on partira ensemble si çà ne colle pas.
Près de chez moi il y a aussi un groupe avec un psy', mais cette année je bosse ce jour là.

C'est marrant Shale, mais en te lisant çà me rappelle qu'il y a en plus les propos que certains tiennent
sur la maladie: "je suis alcoolique à temps partiel", ou "moi je suis guéri"... "il faut s'abstenir 2 ans
pour que çà redevienne normal"

Bah, on verra bien. çà ne va pas m'empêcher de dormir non plus! Bon WE

lolo ,si tu ne sens pas bien dans un mab ,ne reste pas !! ça peut te désiorentée !!!
pour que celà fonctionne bien dans un groupe ,il faut un pro ,pour gérer !!
c'est mon avis ,à moi !!!
j'ai essayé les deux et il n'y a pas photos !!!!
bonne continuation

Oui oui, çà j'ai vu. Entre la psy' en HDJ et le responsable qui ne sait pas dire que son propre derrière est à lui,
y'a pas photo. Mais bon, j'irai faire un tour dans une quinzaine si j'en ai encore envie, d'ici là j'aurai
peut-être des news par ma copine si elle y va vendredi.
Enfin tu me confortes aussi dans l'idée que c'est risqué d'aller dans un endroit "pas sûr".

Et n'ai plus le temps de me permettre des faux pas dans cette démarche de soins.