La barque vide.

Un moine décida de méditer seul, loin de son monastère.
Dans une barque, au milieu du lac, il jeta l'ancre, ferma les yeux et commença à méditer.
Après quelques heures de silence, il sentit soudainement le choc d'un bateau heurtant le sien.
Les yeux toujours fermés, il commença à respirer la colère, puis la rage.
Il ouvrit alors les yeux, prêt à hurler sur le batelier qui avait si brutalement dérangé sa méditation ; il resta bouche bée : c'était une barque vide qui avait frappé la sienne. L'embarcation s'était probablement détachée et avait dérivé.

Le moine comprit que le moindre choc de l'extérieur suffisait à ce qu'il se mette, tout seul, hors de lui. Dès lors, chaque fois qu'il rencontrait quelqu'un qui l'irritait ou provoquait sa colère, il se souvenait : "Cette colère est la mienne. L'autre n'est qu'un bateau vide..."

Jolie parabole, mais je n'ai jamais été en colère si c'est pour moi que tu la mets. J'ai réagi à quelque chose qui était important pour moi, mais je n'étais pas fâchée et je ne le suis toujours pas. Mais j'aime bien cette histoire de la barque vide.....

Excellent, Tulipe noire. 

Je vais « essayer » dorénavant de faire comme ce moine. 
Cette colère est la mienne. L’autre n’est qu’un bateau vide.

Merci pour la petite histoire.

C'est un conte initiatique bouddhiste.

tulipe noire a écrit:Un moine décida de méditer seul, loin de son monastère.
Dans une barque, au milieu du lac, il jeta l'ancre, ferma les yeux et commença à méditer.
Après quelques heures de silence, il sentit soudainement le choc d'un bateau heurtant le sien.
Les yeux toujours fermés, il commença à respirer la colère, puis la rage.
Il ouvrit alors les yeux, prêt à hurler sur le batelier qui avait si brutalement dérangé sa méditation ; il resta bouche bée : c'était une barque vide qui avait frappé la sienne. L'embarcation s'était probablement détachée et avait dérivé.

Le moine comprit que le moindre choc de l'extérieur suffisait à ce qu'il se mette, tout seul, hors de lui. Dès lors, chaque fois qu'il rencontrait quelqu'un qui l'irritait ou provoquait sa colère, il se souvenait : "Cette colère est la mienne. L'autre n'est qu'un bateau vide..."

Merci Tulipe pour ce conte !
Je vais souvent y repenser.