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Être abstinent.e et s’amuser en société ?
5 participants
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Être abstinent.e et s’amuser en société ?
Bonjour à toutes et tous,
Je vous souhaite un bon dimanche, et une abstinence heureuse.
Il y a 6 ans, je suis passé par une communauté thérapeutique, les Hautes Fagnes à Malmedy (Belgique). J’y suis resté 3 mois, en résidentiel. Normalement, cette post-cure, reconnue par le système de santé officiel, et saluée pour son efficacité, dure 6 mois. Je suis donc sorti plus tôt, trop tôt sans doute, mais je suis abstinent depuis lors. Sans doute que le coup de pied au c…, et le suivi du travail, après ma sortie, avec une psy super, ont été déterminants pour moi.
Mais, ce que je voulais surtout partager ici, c’est que nous sommes, avec des ancien.ne.s de Malmedy, en train de construire un mouvement de pair-aidance, notamment basé sur des groupes de parole, et une plateforme Facebook d’entraide. nous organisons aussi des assemblées générales, qui sont des lieux de débats, et de partage d’informations. Et justement la prochaine est basée sur un sujet qui nous préoccupe en ce moment : Comment peut-on s’amuser, en famille, avec des ami.e.s, dans des activités festives, entouré.e.s de consommateur.rice.s d’alcool, et autres produits ? Sous-question : Sommes-nous contraints désormais à nous amuser entre nous, entre abstinent.e.s ?
L’alcool est tellement ancré dans notre société, et tellement lié à la socialisation, que nous passons pour des extraterrestres, ce qui est parfois très pesant. De plus, les personnes qui consomment deviennent très vite ennuyeuses, chieuses même (sorry pour l’expression ).
Je fais donc appel à des témoignages sur ce sujet, et aussi des écrits s’ils existent (articles sérieux, analyses, recherches, …).
Merci d’avance, bises (On est belge, ou on ne l’est pas )
Marc
Je vous souhaite un bon dimanche, et une abstinence heureuse.
Il y a 6 ans, je suis passé par une communauté thérapeutique, les Hautes Fagnes à Malmedy (Belgique). J’y suis resté 3 mois, en résidentiel. Normalement, cette post-cure, reconnue par le système de santé officiel, et saluée pour son efficacité, dure 6 mois. Je suis donc sorti plus tôt, trop tôt sans doute, mais je suis abstinent depuis lors. Sans doute que le coup de pied au c…, et le suivi du travail, après ma sortie, avec une psy super, ont été déterminants pour moi.
Mais, ce que je voulais surtout partager ici, c’est que nous sommes, avec des ancien.ne.s de Malmedy, en train de construire un mouvement de pair-aidance, notamment basé sur des groupes de parole, et une plateforme Facebook d’entraide. nous organisons aussi des assemblées générales, qui sont des lieux de débats, et de partage d’informations. Et justement la prochaine est basée sur un sujet qui nous préoccupe en ce moment : Comment peut-on s’amuser, en famille, avec des ami.e.s, dans des activités festives, entouré.e.s de consommateur.rice.s d’alcool, et autres produits ? Sous-question : Sommes-nous contraints désormais à nous amuser entre nous, entre abstinent.e.s ?
L’alcool est tellement ancré dans notre société, et tellement lié à la socialisation, que nous passons pour des extraterrestres, ce qui est parfois très pesant. De plus, les personnes qui consomment deviennent très vite ennuyeuses, chieuses même (sorry pour l’expression ).
Je fais donc appel à des témoignages sur ce sujet, et aussi des écrits s’ils existent (articles sérieux, analyses, recherches, …).
Merci d’avance, bises (On est belge, ou on ne l’est pas )
Marc
Marc Scius- Arrivant
- 17/10/2023
Re: Être abstinent.e et s’amuser en société ?
C'est une question qui a été souvent abordée sur le forum, encore ce matin par Olive d'ailleurs. C'est important d'y réfléchir car cette situation, nous la vivons très fréquemment.
Pour ma part, quand il y a une soirée, j'y vais toujours avec ma voiture, ce qui me permet de partir, quand l'ambiance devient trop alcoolisée et trop lourde à supporter.
On retrouve souvent, dans ces rencontres festives, une scission entre les buveurs et les non buveurs, ceux-ci se regroupant entre eux pour essayer de passer une bonne soirée tout de même. Est-ce la solution, sans doute pas. Pour ma part, je préfère m'éloigner, car l'image que me renvoie certaines personnes alcoolisées, me met mal.
Pour ma part, quand il y a une soirée, j'y vais toujours avec ma voiture, ce qui me permet de partir, quand l'ambiance devient trop alcoolisée et trop lourde à supporter.
On retrouve souvent, dans ces rencontres festives, une scission entre les buveurs et les non buveurs, ceux-ci se regroupant entre eux pour essayer de passer une bonne soirée tout de même. Est-ce la solution, sans doute pas. Pour ma part, je préfère m'éloigner, car l'image que me renvoie certaines personnes alcoolisées, me met mal.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Être abstinent.e et s’amuser en société ?
Sommes-nous contraints désormais à nous amuser entre nous, entre abstinent.e.s ?
Je pense qu'il y a deux temps dans une soirée ,l'avant ivresse et l'après , on peut s'amuser avec tout le monde jusqu'à une certaine heure, ensuite, ça dépend de l'alcoolisation de chacun malheureusement Il y a un stade où les abstinents ou ceux qui boivent peu ne peuvent plus s'amuser, la fête devenant bruyante et parfois agressive ou très anxiogène. Mais il est vrai que des groupes se forment alors où ceux qui ne sont pas alcoolisés n'ont pas leur place ,je faisais partie de ceux qui étaient alcoolisés et j'avoue que je ne m'occupais pas du tout de ceux qui ne buvaient pas, j'allais vers ceux qui buvaient pour boire encore.
C'est une question très intéressante Marc
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Être abstinent.e et s’amuser en société ?
J'ajoute un élément important à celui de cristal, oui, il y a deux temps à la soirée, le temps ou l'alcool "embarque" dans les gens et le temps avant. Mais aussi, il y a deux types d "amis". Les vrais, et ceux qu'on s'est fait par ce que, on buvait avec eux, et rien d'autre.
Rien ne sert de continuer de fréquenter, comme tu disais dans un autre fil Marc, des personnes qu'on fréquentait en contexte de consommation et parce qu'elles étaient, elles aussi, consommatrices. Par contre, nos amis, avec qui on ne faisait pas que consommer, les personnes avec qui on partage des valeurs, les personnes qui nous nourrissent, on continue de les fréquenter. Lors des fêtes, avec ces personnes, comme elles nous apprécient, nous aiment, nous respectent, respectent nos choix, etc., on joue la carte de la transparence. On se les fait alliées. En assumant notre choix d'abstinence lors des fêtes avec ces personnes nous nous renforçons. J'ai eu de très beaux échanges lors de fêtes sur le thème de mon abstinence. Des personnes m'ont dit penser arrêter. D'autres m'ont dit être plus attentive à leur conso. D'autres ne m'ont rien dit et m'ont simplement félicité, identifié comme courageux en me disant "moi je ne pourrais pas... " :-). Et je n'en parle pas tout le temps, juste s'il y a des questions.
Rien ne sert de continuer de fréquenter, comme tu disais dans un autre fil Marc, des personnes qu'on fréquentait en contexte de consommation et parce qu'elles étaient, elles aussi, consommatrices. Par contre, nos amis, avec qui on ne faisait pas que consommer, les personnes avec qui on partage des valeurs, les personnes qui nous nourrissent, on continue de les fréquenter. Lors des fêtes, avec ces personnes, comme elles nous apprécient, nous aiment, nous respectent, respectent nos choix, etc., on joue la carte de la transparence. On se les fait alliées. En assumant notre choix d'abstinence lors des fêtes avec ces personnes nous nous renforçons. J'ai eu de très beaux échanges lors de fêtes sur le thème de mon abstinence. Des personnes m'ont dit penser arrêter. D'autres m'ont dit être plus attentive à leur conso. D'autres ne m'ont rien dit et m'ont simplement félicité, identifié comme courageux en me disant "moi je ne pourrais pas... " :-). Et je n'en parle pas tout le temps, juste s'il y a des questions.
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: Être abstinent.e et s’amuser en société ?
Maintenant, on ne me parle plus de mon abstinence, mais au début où nous sommes arrivés dans le village, ça faisait deux ans seulement que je ne buvais pas d'alcool et j'en étais très fière.
Je n'avais aucun problème pour dire que j'étais alcoolique et que je ne pouvais plus boire d'alcool.
Là, ça a interpelé beaucoup de monde. Il y en avait qui venaient discrètement me demander conseil pour arrêter, même. Il y a eu tout un élan de sympathie envers moi, élan qui n'a fait que me renforcer dans ma sobriété. De plus, étant dans un village où l'ivresse est de mise à chaque manifestation festive ou non, je faisais figure d'extra-terrestre..
Il a tout de même fallu que je m'impose pour que, à chaque apéritif, il y ait autre chose que de l'eau ou du jus d'orange pour ceux qui ne buvaient pas d'alcool. Maintenant, on nous sert du coca, de l'Orangina et d'autres boissons non alcoolisées.
Mais je me souviendrai toujours d'un mec qui voulait absolument me faire boire un verre d'alcool. J'ai dû lui dire haut et fort que j'étais alcoolique. Il est resté la bouche ouverte et silencieux pendant au moins cinq minutes. Ce n'était pas le fait que je sois malade alcoolique, mais surtout le fait que je le dise sans honte qui avait provoqué cette réaction.
Je n'avais aucun problème pour dire que j'étais alcoolique et que je ne pouvais plus boire d'alcool.
Là, ça a interpelé beaucoup de monde. Il y en avait qui venaient discrètement me demander conseil pour arrêter, même. Il y a eu tout un élan de sympathie envers moi, élan qui n'a fait que me renforcer dans ma sobriété. De plus, étant dans un village où l'ivresse est de mise à chaque manifestation festive ou non, je faisais figure d'extra-terrestre..
Il a tout de même fallu que je m'impose pour que, à chaque apéritif, il y ait autre chose que de l'eau ou du jus d'orange pour ceux qui ne buvaient pas d'alcool. Maintenant, on nous sert du coca, de l'Orangina et d'autres boissons non alcoolisées.
Mais je me souviendrai toujours d'un mec qui voulait absolument me faire boire un verre d'alcool. J'ai dû lui dire haut et fort que j'étais alcoolique. Il est resté la bouche ouverte et silencieux pendant au moins cinq minutes. Ce n'était pas le fait que je sois malade alcoolique, mais surtout le fait que je le dise sans honte qui avait provoqué cette réaction.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Être abstinent.e et s’amuser en société ?
Effectivement au fur et à mesure de l’avancement d’une réunion festive , ou une soirée il y a un décalage.
Deux choix, soit je connais les invités et je vais directement vers ceux qui ont une relation « normale « avec l’alcool, buvant avec modération. Ainsi je pense que je passerai une agréable soirée, avec des discussions animées, intéressantes, avec des affinités intellectuelles.
Soit c’est l’inconnu. Je regarde spontanément qui ne consomme pas d’alcool . Je serai plus dans la retenue, en mode spectateur.
Et comme, je ne veux plus assister et perdre mon temps à regarder un film où je connais d’avance là fin, ayant été moi même actrice du film il y a bientôt 5 ans. Je rentre chez moi.
Cependant, j’ai toujours sur moi une carte de mon MAB, ça m’arrive plus souvent que je ne le pensais d’avoir des interlocuteurs étonnés de mon abstinence, dépendants et qui me questionnent. C’est la, où je leur laisse, je sais qu’ils vont sûrement la conserver dans un coin pour la ressortir un jour.
Et puis, y a toujours un rigolo qui vient en mode curieux me demander si je veux un verre, évidemment d’alcool ! Selon mon interlocuteur et mon humeur j’adapte ma réponse .
On ne peut généraliser, on s’adapte ou pas, tout ça reste une question de choix personnel, du recul que soi même on a avec le produit, avec les personnes de la soirée.
Bises de Normand lol
Deux choix, soit je connais les invités et je vais directement vers ceux qui ont une relation « normale « avec l’alcool, buvant avec modération. Ainsi je pense que je passerai une agréable soirée, avec des discussions animées, intéressantes, avec des affinités intellectuelles.
Soit c’est l’inconnu. Je regarde spontanément qui ne consomme pas d’alcool . Je serai plus dans la retenue, en mode spectateur.
Et comme, je ne veux plus assister et perdre mon temps à regarder un film où je connais d’avance là fin, ayant été moi même actrice du film il y a bientôt 5 ans. Je rentre chez moi.
Cependant, j’ai toujours sur moi une carte de mon MAB, ça m’arrive plus souvent que je ne le pensais d’avoir des interlocuteurs étonnés de mon abstinence, dépendants et qui me questionnent. C’est la, où je leur laisse, je sais qu’ils vont sûrement la conserver dans un coin pour la ressortir un jour.
Et puis, y a toujours un rigolo qui vient en mode curieux me demander si je veux un verre, évidemment d’alcool ! Selon mon interlocuteur et mon humeur j’adapte ma réponse .
On ne peut généraliser, on s’adapte ou pas, tout ça reste une question de choix personnel, du recul que soi même on a avec le produit, avec les personnes de la soirée.
Bises de Normand lol
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
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