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Le malade alcoolique et la honte
2 participants
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Le malade alcoolique et la honte
SHALE 9/11/2022, 11:02
Souvent, le malade alcoolique parle de la honte qu'il éprouve.
Mais cette honte, est-elle réelle ou imaginaire.
Souvent la honte se construit sur la culpabilité que l'on éprouve devant une situation dont nous sommes ou non la cause. Quelqu'un peut aussi nous faire honte, mais notre ressenti est différent .
Elle démontre un manque d'assurance certain, elle est aussi fréquemment exagérée par l'imaginaire de la personne qui la ressent. Elle ne nous donne pas la conscience d'avoir mal agi comme la culpabilité, mais d'être quelqu'un d'indigne, de ne pas mériter la compassion des autres, d'être mis hors du groupe, d'être rejeté comme un bon à rien.
Quand nous buvons, nous avons honte de scènes que nous ne nous souvenons même pas avoir vécues, nous n'en connaissons que ce que l'on nous raconte. Alors cette honte a-t-elle un sens ? On peut nous raconter n'importe quoi, on peut aggraver ce que nous avons fait ou le minimiser, selon nos relations avec la personne qui nous raconte nos exploits alcoolisés. La honte a pour fonction de nous humilier.
Cette honte qui vient après coup, va nous gâcher notre journée . Nous allons passer notre temps à ruminer sur ce que les autres ont pu dire de nous, nous n'allons plus oser les affronter, car entre eux et nous, il y aura toujours l'image de notre déchéance.
Alors à quoi ça sert de vouloir qu'on nous raconte ce que nous avons oublié ?
Est-ce que ça nous empêchera de refaire les mêmes erreurs ? Non au contraire, nous allons boire pour oublier ce qui vient de se passer et pouvoir continuer à nous exposer en ayant bu plus qu'il ne le faudrait.
La honte n'apporte rien de positif, il vaut mieux la laisser derrière nous, elle appartient au passé . Si nous voulons ne plus connaître ça, elle peut tout de même nous aider à franchir la porte d'un centre de soin, là, ce serait alors quelque chose d'important, mais c'est rare que la honte nous amène à ce stade.
La honte n'a donc pas de réalité fondée sur une action précise, mais sur notre ressenti face à une situation que nous avons ou non causée. Elle nous est aussi renvoyée par l'extérieur dans le but de nous blesser, et ça marche en général à chaque fois. Elle crée en nous une blessure narcissique difficile à oublier.
Un sentiment de honte persistant et renforcé régulièrement par l'extérieur peut conduire quelqu'un à la dépression, voir au suicide.
Pour ma part, c'est un sentiment négatif que je m'efforce d'éviter au maximum.
Mais cette honte, est-elle réelle ou imaginaire.
Souvent la honte se construit sur la culpabilité que l'on éprouve devant une situation dont nous sommes ou non la cause. Quelqu'un peut aussi nous faire honte, mais notre ressenti est différent .
Elle démontre un manque d'assurance certain, elle est aussi fréquemment exagérée par l'imaginaire de la personne qui la ressent. Elle ne nous donne pas la conscience d'avoir mal agi comme la culpabilité, mais d'être quelqu'un d'indigne, de ne pas mériter la compassion des autres, d'être mis hors du groupe, d'être rejeté comme un bon à rien.
Quand nous buvons, nous avons honte de scènes que nous ne nous souvenons même pas avoir vécues, nous n'en connaissons que ce que l'on nous raconte. Alors cette honte a-t-elle un sens ? On peut nous raconter n'importe quoi, on peut aggraver ce que nous avons fait ou le minimiser, selon nos relations avec la personne qui nous raconte nos exploits alcoolisés. La honte a pour fonction de nous humilier.
Cette honte qui vient après coup, va nous gâcher notre journée . Nous allons passer notre temps à ruminer sur ce que les autres ont pu dire de nous, nous n'allons plus oser les affronter, car entre eux et nous, il y aura toujours l'image de notre déchéance.
Alors à quoi ça sert de vouloir qu'on nous raconte ce que nous avons oublié ?
Est-ce que ça nous empêchera de refaire les mêmes erreurs ? Non au contraire, nous allons boire pour oublier ce qui vient de se passer et pouvoir continuer à nous exposer en ayant bu plus qu'il ne le faudrait.
La honte n'apporte rien de positif, il vaut mieux la laisser derrière nous, elle appartient au passé . Si nous voulons ne plus connaître ça, elle peut tout de même nous aider à franchir la porte d'un centre de soin, là, ce serait alors quelque chose d'important, mais c'est rare que la honte nous amène à ce stade.
La honte n'a donc pas de réalité fondée sur une action précise, mais sur notre ressenti face à une situation que nous avons ou non causée. Elle nous est aussi renvoyée par l'extérieur dans le but de nous blesser, et ça marche en général à chaque fois. Elle crée en nous une blessure narcissique difficile à oublier.
Un sentiment de honte persistant et renforcé régulièrement par l'extérieur peut conduire quelqu'un à la dépression, voir au suicide.
Pour ma part, c'est un sentiment négatif que je m'efforce d'éviter au maximum.
SHALE- Admin
-
01/01/2009
Re: Le malade alcoolique et la honte
ppp 9/11/2022, 12:03
Justement Shale, tu devrais aimer, un beau segment radio entendu le w end dernier sur ce sujet, la honte. Très belles réflexions là :-)
Rattrapage du 6 nov. 2022 : Qu'est-ce que la honte permet? (radio-canada.ca)
Rattrapage du 6 nov. 2022 : Qu'est-ce que la honte permet? (radio-canada.ca)
ppp- Super Tchatcheur
-
24/02/2019
Re: Le malade alcoolique et la honte
SHALE 9/11/2022, 17:04
Merci PPP, c'est très intéressant ces liens que tu as mis ici....Je vais les écouter au calme.... 
SHALE- Admin
- 01/01/2009
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